[Pour une illustration de l’équipement, se référer à sa fiche, dont le lien est dans la signature ^^]
Ce type avait un humour de merde, et une trop forte tendance à se prendre pour son chef. Bref, un mec. Il allait vite déchanter s’il croyait que Ciri était une fille ayant besoin qu’on la guide, ou du genre à foncer dans le tas... Bien qu’il soit vrai qu’elle était plus du genre bourrine qu’autre chose. Néanmoins, Cirillia était avant tout une chasseuse de monstres expérimentée, ayant pour hobby la chasse des dragons, et elle savait très bien qu’on n’affrontait pas un dragon sans un minimum de stratégie. Si les dragons de Sylvandell faisaient maintenant figure d’exception, elle continuait à chasser et à éliminer les autres, recherchant en priorité les dragons noirs... Mais, dans le fond, la couleur importait peu. Dès qu’elle avait une occasion de descendre l’une de ces saloperies de lézards géants volants, elle ne la laissait pas passer.
Prudence oblige, elle dormit sur un matelas loin des fenêtres, dans un angle de la chambre qui lui permettrait, le cas échéant, de bénéficier de la couverture d’un recoin en se levant. Une dague sous l’oreiller, elle avait également piégé la porte d’entrée avec une corde sur la poignée, reliée à son arbalète à répétition, braquée droit sur cette dernière. Elle avait soigneusement placé sur la porte un écriteau stipulant de frapper, et d’attendre qu’elle ouvre. Le piège classique, mais ça marchait toujours. Elle avait choisi une chambre qui donnait sur la rue. C’était bruyant, mais ça évitait que des assassins passent par les fenêtres, sous peine d’être repérés par la garde, qui patrouillait assez fréquemment dans ce quartier la nuit.
Fort heureusement, sa courte nuit fut relativement calme, et elle se réveilla à cinq heures du matin. Dehors, il faisait encore nuit, mais, à six heures, le soleil commencerait à se lever. S’aventurer dans les cryptes la nuit était tout simplement suicidaire. Elle ouvrit un placard, mangeant ce qu’elle avait, et vérifia son équipement. Elle choisit d’enfiler son armure complète, de prendre son arbalète à répétition, et ses deux épées. Elle enfila les deux épées en les croisant sur son dos, à la méthodes des sorceleurs. Elle avait après tout jadis bataillé avec un sorceleur, et avait compris que ces anciens guerriers mutants étaient des bretteurs redoutables, de véritables virtuoses. Dans le dos, les épées la gênaient moins, et elle pouvait directement attaquer en les sortant. Ciri pouvait ainsi très rapidement adopter sa garde favorite, la garde haute, dans la position dite du faucon. L’arbalète se tenait également dans son dos, et se retirait en tirant par en bas, à l’aide d’une ficelle qui lui permettait de la récupérer rapidement, sans avoir à se gêner avec les autres armes.
Parallèlement, elle prit plusieurs poignards et dagues, et accrocha à sa ceinture une série d’élixirs, et accrocha également une sacoche, afin de récupérer l’or requis. Elle espérait surtout trouver des artefacts précieux, ceux qui se revendaient chers. Mais, à défaut, des pièces d’or lui iraient bien. Parmi les élixirs, elle avait notamment pris plusieurs Chats, qui lui permettraient de voir dans l’obscurité, des Blizzards, qui amélioraient sensiblement ses réflexes, et, naturellement, des Hirondelles, qui aideraient son corps à cicatriser beaucoup plus vite. Dans la mesure du possible, elle confectionnait elle-même ses élixirs. Avant Sylvandell, elle n’était pas très douée, mais, si elle devait au moins reconnaître une qualité lors de son passage chez ces cinglés de montagnards, c’était que les alchimistes lui avaient fourni une formation complète en alchimie. Elle avait ainsi avec elle un petit livre de formules, et achetait ce dont elle avait besoin chez des herboristes, des boulangeries, ou les cueillait elle-même. Elle emporta également quelques autres élixirs. Les fioles étaient plutôt petites.
S’estimant prête, Cirillia sortit. Les rues étaient désertes à cette heure-là, et l’aurore commençait à pointer. Elle atteignit rapidement le cimetière, ouvrant l’une des portes avec la clef, clef qu’elle avait volé au fossoyeur. Le cimetière était entouré de solides murs, afin d’empêcher les goules qui en sortaient la nuit de s’échapper du cimetière pour attaquer les gens de Nexus. Elle s’aventura au milieu des pierres tombales, et posa la main sur son épée en acier, s’arrêtant près d’un petit kiosque désolé où, jadis, on devait se réunir pour prier les morts. Ciri pouvait entendre les créatures tapies dans les fourrés et les buissons. Les créatures qui hantaient les égouts. Des
noyeurs. Ciri se courba légèrement, et ils attaquèrent. Elle brandit alors son épée, avançant le pied gauche, faisant voler un peu de poussière, se servit de ce pied comme point d’appui, et tournoya sur elle-même. Le premier noyeur qui bondit vers elle entre deux tombes se reçut le bout de la lame dans la gorge, et elle termina sa course en frappant un autre noyeur, faisant gicler son sang. Un autre noyeur bondit vers elle en hurlant, et elle choisit de l’accueillir avec un coup de pied dans le ventre, le reculant rapidement, et bondit de côté, évitant les griffes acérées d’un quatrième noyeur dont la tête fut rapidement tranchée. Cirillia faisait preuve de réflexes surhumains en raison du sang de dragon qui bouillonnait dans ses veines. Pour elle, les noyeurs n’étaient qu’un petit exercice matinal. Ils étaient lents, stupides, et elle espérait surtout faire un combat parfait, c’est-à-dire massacrer ce petit groupe sans parvenir à être blessée une seule fois. Le noyeur qu’elle avait repoussé du pied se releva rapidement pour bondir à nouveau sur ce délicieux repas, mais Cirillia plongea sa lame en arrière, fléchissant pour cela les genoux, envoyant son dos partir en arrière. Son épée acérée se planta dans la cervelle du noyeur, et elle utilisa son pied droit comme appui, levant le gauche pour frapper un autre monstre à la tête en bondissant dans les airs. Habile et svelte, Cirillia comptait sur la souplesse de son armure et sa forme pour réussir quelques acrobaties.
Sa lame virevolta à nouveau, et un noyeur, terrorisé, choisit de s’enfuir, filant entre les pierres tombales. Souriant légèrement, Cirillia planta son épée dans le sol, et tira sur l’élastique de son arbalète. Cette dernière glissa de son dos pour venir se loger entre ses mains en quelques secondes. Elle leva ensuite son armure, visa soigneusement, et tira un seul carreau. Le tir fila à toute allure, et se planta dans la tête du noyeur, qui poussa un petit couinement en s’écrasant sur une pierre tombale, sa mâchoire émettant un sinistre craquement en heurtant cette dernière.
*
Dire qu’au début, j’avais du mal contre ces merdes...*
Elle récupéra son épée d’une main, l’autre tenant l’arbalète à bout de bras, et alla récupérer son carreau, puis entreprit de nettoyer ses armes du sang de noyeur. Elle commença par le carreau, qu’elle remit ensuite dans la cartouche, puis replaça son arbalète, et entreprit de nettoyer plus attentivement sa lame.