Il n'avait aucune intention de dispenser son savoir à tout va. Non, il l'offrait à qui le méritait quand il le méritait ou à qui en avait besoin quand il en avaoit besoin, cette jeune femme n'entrait pour le moment dans aucune des deux catégories. Elle était là, devant lui, consciente qu'elle avait un avantage infime sur lui, et elle croyait qu'elle aurait ce qu'elle voudrait en l'exigeant. Idem pour le livre, sans preuve qu'il soit à elle, hors de question qu'il le laisse, un livre de cette puissance ne se confie pas à n'importe qui ! On en hérite, on le trouve, mais il ne se révèle jmais aux personnes ne les méritant pas.
D'ailleurs elle lui montra une dédicace dans le livre, quelques mots qui voulaient tout dire, il ne connaissait pas l'auteur, mais il avait appris au moins le prénom, ou le surnom de la jeune femme à qui il s'adressait, à moins qu'elle ne l'ait volé, mais bon, quelle importance ? Bon, en gros c'était assez clair. C'était bien le sien....mais gâcher un tel ouvrage juste pour un petit mot qui aurait pu être mis sur une feuillelibre et glissée dedans, c'était un gâchis monstre !
Penchons nous d'un peu plus près sur ce livre, le titre pouvait se traduire d'une dizaine de manière différentes, mais i on l'ouvrait sans mériter ce savoir il apparaissait complètement vierge, comme si il restait à l'écrire ! Puisqu'elle voulait le comprendre, c'était qu'elle y avait vu quelque chose, donc qu'elle était méritante un tant soit peu...certes, cela ne se voyait pas, mais on ne trompait pas ce genre de livres...ils avaient leur propres choix de faits, et l'avantage, c('était que tout ce qu'il contenait se révélait au fur et à mesure, bloquant l'accès aux informations les plus puissantes, c'était un livre dont le contenu s'ouvrait au mérite ou aux experts, il fallait plusieurs vies humaines de recherche pour en déchiffrer la langue sans y être convié ? Et Aetius avait commencé comme ça, par un travail de linguistique, il y avait fort longtemps.... six cent quarante huit ans pour apprendre cette langue et en faire quelque chose de cohérent.
Mais, non contente de demander de l'aide à comprendre le livre, elle lui dévoila d'autres détails, des détails plus.....intimes pourrait-on dire, mais ces détails étaient communs à bon nombre de mages, lui même étaient passés par là. Cette étape de contrôle des extrêmes étai capitale et il était extrêmement rare de s'en tirer en étant autodidacte. Il n'avait eu cette v chance extraordinaire que grâce à des connaissances théoriques contenues dans des livres ! Et il était de son devoir de limiter les catastrophes, car l'ennui, c'est peut être le risque de finir par perdre la vie, consumé par son propre pouvoir, ça c'était le problème de Snow, pas le sien, non, le problème c'était les dégâts autres, si elle n'apprenait pas à se contrôler, elle finirait par déchirer la tramùe même du monde, voir du temps, chose à éviter à tout prix, vous vous en doutez bien.
« Ta Grand mère était une personne sage, Snow. Laisse moi deviner, le bijou qu'elle t'a laissé est quelque chose de facile à mettre, facile à enlever, facile à transporter discrètement, une bague ou un bracelet, peut être plus une sorte de bracelet m^me, avec une pierre précieuse qui semble bien plus éclatante une fois que tu l'as mis, mais quand tu le mets, tu ne te sens plus toi même, ou du moins, c'était comme si on te privait d'une partie de ton être, c'est bien cela ? Très bien,je vais t'aider. Mais en échange, tu me promettras de te plier à mes exigences en ce qui concerne l'enseignement ! Tu veux que je t'apprennes, très bien, mais c'est moi qui choisi la méthode, ou du moins, c'est moi qui l'oriente ! »
Bon, l'idée de base avait été posée, ilne travaillerait pas autrement, il fallait bien se rappeler qui était le maitre et qui était l'apprenti ! Il ne falaiot pas voir en cela une question de domination quelconque, juste une question d'ordre des choses, si l'apprenti voulait apprendre, il devait suivre la voix et la voie du maître.
« D'abord, sache que ça arrive à quasiment tout le monde, ou du moins, toutes les personnes un tant soit peu douées dans l'art de la manipulation de la magie. Je ne parle pas d'être bon là dedans, juste d'avoir reçu le don de l'utiliser. Cette période est une période assez difficile si l'on considère un peu comme une épreuve du feu, soit on arrive à se maîtriser, soit on finit par en mourir, mais une fois que l'on a réussi à vaincre la magie, alors on considère que l'on peut voler de ses propres ailes, ou du moins, selon l'apprentissage traditionnel.Je suis pasé par cette épreuve....et je m'en suis sorti....plus ou moins, disons juste que c'est en quelque sorte revenu plus tard.....et disons que la dernière crise a créé un cratère aussi grand qu'une ville normale....enfin bref ! »
Bon,il allait devoir lui apprendre à compartimenter l'esprit, à confiner la magie dans un secteur de sa personne, derrière une porte dont elle seule avait la clé, séparer son âme et sa magie pour les faire cohabiter sans se mêler, tout en gardant la magie à portée de main.
« En fait, il faut voir le corps du magicien comme une immense barrique dans laquelle tout baigne, esprit, âme, magie, j'en passe et des meilleures. Tant que la magie est en contact avec le reste, c'est ce reste qui influe sur la magie, et l'ennui, c'est que ce reste est plus ou moins hors de portée quand on est face à des situations émotionnellement extrêmes. Notre travail, ça va donc être de séparer la magie du reste de manière à l'en couper en la rendant disponible.....un peu comme un coffre fort dont toi seule a la clé. Ça risque d'être long, régulièrement pénible, mais c'est ça où la mort qui plane au dessus de ton joli minois ! »
D'un geste désinvolte de la main, il lança, pour terminer son speech :
« Pour le livre, mieux vaut attendre, ce serait trop dangereux sinon ! »