On ne recolte que ce que l'on sème... ( pv )

Afin de mieux comprendre ce qui se déroule, voici quelques éléments de l'intrigue qui ne figurent pas forcement dans le rp. La semaine dernière, Capucine a entendu parler du spiritisme, et de comment contacter les esprits. Elle a même eu vent d'une manière de les invoquer... mais pour cela, il lui fallait suivre un rite bien précis, dont les chances de succès augmentaient beaucoup s'il était effectué tard dans la nuit, aux environs de 4 heures du matin. Cette idée l'enchanta beaucoup et, insouciante comme elle est, elle se mit en tête de l'essayer seule chez elle, un samedi tard dans la soirée. L'histoire commence dans son studio, près du lycée de Seikusu, il est 3 heures du matin, et le réveil sonne...

Mais à peine eut-il commencé que je l'éteignis déjà, pleinement réveillée. Ma nuit avait été très légère, j'étais vraiment surexcitée à l'idée de ce qui se tramait. J'allais convoquer les esprits ! Enfin, si ça marchait... mais ça allait surement être le cas, toutes les conditions étaient réunis, et d'autre avant moi on bien réussi à les contacter, il n'y avait pas de raison qu'avec moi cela ne fonctionnerait pas ! Je me levais d'un bond, et me précipitais dans la pièce principale, sans prendre la peine de me changer. C'est vrai que rencontrer les esprits vêtue d'une simple nuisette était peut-être indécent, mais je n'y pensais même pas, j'avais bien trop hâte de les voir pour me soucier de ce genre de détails.

Je déroulais sur le sol le tapis nécessaire, que l'on m'avait prêté pour l'occasion, et y déposais à chacun des quatre petits pentagrammes une bougie, sur laquelle je saupoudrais un peu de sel. Je me plaçais ensuite sur l'un des cotés, à genoux face au croissant de lune, et si tout se passait bien, un esprit devrait apparaitre face à l'autre croissant...mais pour ça, il fallait que je prononce les formules ! Le portail qui lie le monde des esprits au nôtre ne va pas s'ouvrir tout seul, après tout.

« Et quoniam inedia gravi adflictabantur, locum petivere Paleas nomine, vergentem in mare, valido muro firmatum, ubi conduntur nunc usque commeatus distribui militibus omne latus Isauriae defendentibus adsueti... »

Je repris ma respiration après cette longue tirade, que je lus du coin de l'oeil sur une feuille de papier posée à coté de moi, et poursuivi d'une voix ferme et autoritaire, tout en fermant les yeux.

« Esprits de l'au-delà, entendez mon appel, et venez à moi ! »

Le silence planait dans la pièce... Avait-elle réussit? Pendant les quelques secondes qui suivirent la récitation de la formule magique latine, on aurait pu croire qu'elle avait échoué, et qu'au final cette histoire de spiritisme n'était que de la légende urbaine... Mais c'est alors que dans la pièce, alors que toutes les fenêtres étaient fermées, une léger vent se leva, éteignant toutes les bougies sur son passages, faisant remuer les rideaux, et virevolter la nuisette légère de la lycéenne inconsciente. Enfin, quelques éclairs traversèrent le sol, se regroupant au centre du cercle dessiné par les bougies, créant alors une légère détonation, et une sorte d'épais nuage de poussières se répandit dans la pièce d'un seul coup, avant que l'on entende quelque chose de lourd tomber sur le planter, faisant trembler les meubles qui recouvraient les murs de la pièce...

Il fallu bien plusieurs longues secondes pour que l'on puisse commencer à distinguer quelque chose à travers cette "brume" de poussière. Sur le sol où s'était répandue la cire des bougies renversées se trouvait quelque chose qui ne devrait pas être là... Quelque chose qui n’existait que dans les légendes de ce monde-ci, mais dont la présence ne devrait être réel que dans l'autre. Une bête, d'environ deux mètres trente. Un immense amas de... Muscles! De purs muscles! En fait, on parle là d'une créature, mais son apparence n'a rien de repoussante! La fumée bien dissipée, on pouvait encore mieux la distinguer : son corps, hormis le fait d'être entièrement couvert d'un pelage brun, était celui d'un homme qui rendrait jaloux tous les plus grands athlètes de ce monde. Des pectoraux gonflés à l'extrême, des abdominaux superbement bien dessiné sur son ventre, et des bras ainsi que des jambes dont les contours musculaires étaient si net qu'on pourrait croire qu'il s'agissait d'une gravure. Pour entourer la tête de cet étrange animal, la nature lui avait sertit deux... Non, quatre belles cornes toutes dirigées vers l'avant, acérées comme des lames...

Son visage quant à lui, bien que sertit par un museau bovin, exprimait des émotions bien humaines. La détermination, la joie, la douleur... La douleur? Oui... La créature était éveillée, et semblait exprimée des gémissements de douleurs, tandis que ses membres commençaient à se mouvoir doucement, difficilement même...

" Par tous les... Dieux... "

La bête se retourna, et posa une main à terre, s'y appuyant pour commencer à se relever... Une autre mains, puis ses sabots aussi touchèrent le sol de la pièce, s'appuyant contre le mur pour pouvoir se lever sans retomber. Il était dos à la personne qui l'avait fait venir de force dans ce monde... Puis il se retourna, pour faire face à cette femelle qui avait eu l'audace d'user de la magie pour le faire venir contre son gré! Maverick était apparu dans le monde des humains, bien qu'il ne savait rien du lieu! Un simple coup d’œil au sol, voir les bougies renversées, les pentagrammes et la feuille portant la formule magique, et il comprit ce qu'on venait de lui faire... Lui qui s'était endormit dans cette plaine verdoyante se réveillait difficilement après un voyage mouvementé... Il posa son regard sur la femme, un regard sévèrement, s'avançant de quelques pas dans sa direction.

" Humaine... Est-ce toi qui m'a fait venir? Réponds! "

Mais alors qu'il allait s'approcher encore un peu, son corps tressaillit d'un coup. Il s'arrêta net, sentant comme... Un éclair parcourir son corps, et chatouiller son bas-ventre... Que lui arrivait-il ? Les secondes passaient, et sans comprendre pourquoi, la chaleur grimpait dans son corps... Nu. Oui, nu! L'invocation semblait ne téléporter que la chaire et le sang. Les vêtements semblaient superflu. Sous les rayons de la lune qui traversait la fenêtre, le corps du minotaure apparu dans toute sa magnificence : ses muscles étaient auréolé des rayons lunaires, les mettant divinement en valeur, et caressait ses parties intimes qui ballotaient lourdement dans le vide à chacun de ses pas... C'est alors que Maverick mit un genoux et une main à terre, l'autre serrée sur son torse, la respiration accélérée... Il voulait contrôler cette chaleur torride qui envahissait son corps.

" Haan... Où... Où suis-je? Où m'as-tu fait apparaître...?! "

Quelques instants plus tard, je rouvris les yeux, espérant avoir le plaisir de croiser in esprit... ou simplement sentir sa présence, ça n'aurait pas été plus mal non plus. C'est vrai que j'avais pris pour acquis le fait qu'ils soient visible par le commun des mortels, et visiblement, je me trompais lourdement. Rien, pas même la moindre étincelle, le moindre coup de vent. L'indifférence absolue... Peut être était-ce tout simplement que l'invocation n'avait pas marché ? Mince... moi qui pensait avoir droits à quelques frissons ce soir, j'étais vraiment déçue.

Alors que je m'apprêtais à ranger tout ce fatras, une légère brise s'éleva, sortie de nulle part, éteignant de concert les quatre bougies. Waw, qu'est ce qu'il venait de se passait ? Ça avait marché !? Seule la pâleur de l'éclat lunaire éclairait maintenant la pièce, lui donnant un aspect fantomatique des plus inquiétants... peu avant que l'apocalypse ne s'abattit dans la pièce. Le chaos. Des volutes de fumées s'élevèrent, emportées par de violents tourbillons, embrumant ma vue, tandis que des éclairs aveuglant et tonitruant jaillissaient de nulle part. C'était... terrifiant. Je m'attendais à quelque chose de spectaculaire, et je le désirais, même... mais là, cela dépassait mes espérances ! Et j'étais effrayée. Littéralement tétanisée.

Et je n'avais encore rien vu... en lieu et place de ce qui aurait du être un fantome, aux formes humaines mais néanmoins éthérées, se trouvait un monstre digne d'heroic fantasy. Une créature massive, au pelage brun et aux airs bovins. Un minotaure... oh mon dieu, je venais d'invoquer un minotaure ! Mon visage pris une teinte livide, j'étais complètement dépassée par les évènements...

« Humaine... Est-ce toi qui m'a fait venir? Réponds! » vociféra-t-il, visiblement très mécontent d'avoir été ainsi dérangé.

« ... »

C'était les seuls sons que ma bouche entrouverte parvenait à émettre. J'étais encore sous le choc, et je perdais tout mes moyens. Ressaisis toi, Capucine ! Si j'avais pu, je me serais giflée afin de me redonner un minimum de contenance, mais aucun de mes muscles n'y semblait apte, ignorant mes ordres comme de mauvais élèves indisciplinés. C'était bien ma veine...

« Je... »

Ah, enfin, un début de dialogue ! Je reprenais peu à peu le contrôle sur moi-même, mais la carrure imposante du minotaure était tout de même très intimidante... je remarquais d'ailleurs au passage que rien ne dissimulait sa nudité, me laissant apprécier la vue de sa virilité... impressionnante. Aussi massive que ce à quoi l'on pouvait s'y attendre, si ce n'est davantage. Et elle n'était même pas encore en érection... L'excitation vint se joindre à la peur que m'inspirait la créature, un bien étrange mélange, je sentais mes joues s'empourprer fortement, des vagues de légers frissons prenant mon corps d'assaut... De peur, les frissons, bien évidemment. Enfin je pense...

Aller Capucine, tu peux le faire ! On inspire.. on expire.. et on se lance !

« O-oui... c'est moi qui vous ai invoqué, j'en ai bien peur... mais je-je n'ai pas fait exprès ! Enfin, je veux dire... je ne vou-voulais pas vous invoquer vous... c'est juste que... je-je sais pas, le rituel s'est mal passé, et, euh, bah, vous voilà... »

C'était pas fameux, comme discours. Mais dans l'état où j'étais, aligner correctement deux phrases relevait de l'exploit.

Bien que ses paroles se mélangeaient dans sa bouche pour ressortir sous la forme d'une phrase sans queue ni tête, Maverick arriva à percevoir des petites bouts de mots qui semblait résonner comme quelqu'un qui plaidait coupable. C'était déjà ça... Mais vu sa surprise, on dirait plutôt qu'elle ne s'attendait pas à voir débarquer un terranide, ni même de voir apparaître quelque chose tout court. Maverick ne connaissait absolument rien de ce monde, et ne se doutait pas que l'apparition d'un Minotaure en plein milieu d'une pièce pouvait être quelque chose d'aussi incroyable et extraordinaire.

Un genoux à terre, le pauvre Maverick habitée par une chaleur dont il ignorait la source, essaya tant bien que mal à retrouver sa contenance tout en écoutant les explications de son "invocatrice". En gros, il était là juste par pur hasard... C'était malin. Il tenta tant bien que mal à reprendre une température corporelle normale, mais rien n'y faisait : il ne cessait d'avoir de plus en plus chaud, et de sentir une pointe de chaleur lui chatouiller le bas-ventre, et d'éveiller en lui des pensées... Plus que douteuses. Cela ne s'arrangea pas le moins du monde lorsqu'il leva les yeux pour fixer la demoiselle face à lui, dans une tenue si courte, si légère... En voyant la nuisette, il se disait que c'était bien domage qu'il fasse si sombre. Avec juste un peu de lumière, il aurait pu voir légèrement au travers...

Il secoua la tête pour essayer d'ôter ces idées saugrenues de son esprit. Il fallait se reconcentrer sur l'essentiel quand même : il était dans un monde qu'il ne connaissait pas, et pour l'instant aucuns moyens pour retourner sur Terra ne lui venait à l'esprit. C'est alors qu'il observa le bout de papier, avec ses inscriptions. Il le prit et l'observa doucement en se releva... Cette langue lui était inconnue, pourtant elle lui était assez familière car cela ressemblait aux formules magiques de son monde. Elle semblait assez proche de sa propre langue même... En tout cas, il s'y connaissait assez en magie pour reconnaître certains mots...

" Tu m'as donc... Invoqué. Que ce soit volontairement ou... Par erreur... Ca ne change rien. "

C'est alors qu'il tenta de marcher dans sa direction. Les mètres les séparant se réduisant, ses yeux n'arrivaient pas à s'extraire de la vision de son corps somptueusement proportionné... Les humaines avaient ce petit quelque chose qui l'attirait tant : cette façon que chacune d'entre elle avait de se distinguée d'une autre. Toutes plus différentes, par leur caractère, leurs formes qu'elles soient généreuses ou menues, leur chevelure tantôt longue et parfois courte... Et là, devant lui, une jeune humaine en fleur, vêtue comme une vierge prête à offrir son corps... Cette sensation qui agitait son bas-ventre commença à faire affluer le sang de son large outillage. Son énorme paquet était porté par ses cuisses lorsqu'il marchait dans sa direction, une fois la gauche, une fois la droite... Et chacune de ses testicules se mettait bien en évidence, poussée par la cuisse qui était de son côté.

Arrivé à sa hauteur, il s'arrêta devant elle, le regard baissé pour la fixer droit dans les yeux...

" Une invocation a une durée limitée, ou reste jusqu'à ce que son invocateur juge qu'il peut partir. Donc... Que puis-je faire pour toi... humaine? "

Dans les derniers mots, sa voix s'était faites plus grave, plus basse... Presque suave, comme si il cherchait - inconsciemment ou non - à la séduire...