Leurs lèvres et leurs langues descellées, l'étrange couple d'amants se faisait face, environné par l'immensité du ciel, sans aucune barrière à perte de vue. Quelques barrières subsistaient cependant dans l'esprit du jeune humanoïde roux.
Aux doutes, aux craintes avec lesquels l'Inu s'efforçait de composer, effrayé de voir peut-être se réaliser de profonds et inhabituels fantasmes, la déesse de la Nature opposa un regard limpide, bienveillant, rendu plus vif par l'inextinguible désir qu'elle éprouvait ainsi que par un soupçon de mystère qui se mua en étincelle brillant de mille feux après l'acceptation formulée par Theorem. D'une main elle lui caressa amoureusement le contour de son joli minois, de l'autre elle le tenait par la taille, un doigt s'égarant sur la naissance d'une fesse délicieusement ferme. Sa chevelure ondula, trop pour que ce fut l'effet du vent, et deux faisceaux composés de longues mèches prirent vie, chacun s'emparant d'un poignet du jeune mâle efféminé. Les feuilles qui les constituaient enserrèrent les poignets sans violence et décollèrent Theorem d'elle, le soulevant sans effort à un mètre d'elle comme un prisonnier. Ses éternelles prunelles se délectèrent ostensiblement de ce corps sublimé par la dualité sexuelle de l'âme qui l'habitait. Ses paupières couleur émeraude s'abaissèrent à demi, langoureusement, puis les mèches jointes de sa chevelure firent pivoter le garçon face à l'astre lunaire pour lui offrir son dos où s'épanouissait la bien visible queue touffue.
« Je vais t'annihiler mon si désirable Paladin. » Susurra-t-elle, envoûtante.
Et elle ne mentait pas. Néanmoins, elle allait interpréter le singulier fantasme de son amant, à sa façon. Ses puissantes mains à la peau douce comme la soie prirent possession des hanches de l'androgyne et les amenèrent contre la base de ses titanesques pals de chair dont l'un luisait particulièrement après la première sodomie. C'est à son second membre qu'elle fit donc profiter de la lune ruisselante de l'Inu, faisant coulisser la raie des fesses sur la hampe dodue, lui soulevant et baissant les hanches comme s'il ne pesait pas plus lourd qu'une plume. Peu à peu, c'est surtout le gland qui frotta de façon jouissive sur la rondelle assouplie et maculée de semence qui allait servir de lubrifiant. Elle-même ne bougeait pas son corps mais manipulait celui de l'adolescent qui n'en était pas un, lui maintenant poignets et hanches sans lui laisser la moindre possibilité de manœuvre et encore moins d'échappatoire. Son énorme sexe alourdi par sa masse considérable se retrouvait presque à l'horizontale, parallèle à la surface du lac si loin sous leurs pieds, son bout durci collé à l'entrée de l'orifice, source de plaisir pour eux deux, rentrant déjà presque à l'intérieur sans qu'elle le veuille et sans difficultés.
« Theorem, je souhaite que tu survives. » Murmura-t-elle d'une voix vibrant d'excitation sexuelle, donnant l'impression de se parler à elle-même.
Ses bras ramenèrent alors son captif vers elle, provoquant son empalement progressif sur sa verge hypertrophiée et parcourue de grisantes palpitations. Tout d'abord, elle prit le temps de savourer le délice de l'anneau tendu de la rondelle pressant fortement la si sensible peau de son gland puis, sans peine, elle parvint à y loger près de la moitié de sa virilité et le souffle de ses pensées balaya l'esprit de Theorem avec la jouissance ressentie. De sa poigne infatigable, elle fit alors aller et venir le corps de l'éphèbe, quelques centimètres en avant alternant avec quelques centimètres en arrière conservant pour un moment cette profondeur de pénétration qui suffisait déjà à bien remplir l'intimité anale. Les sensations ainsi procurées allant crescendo, elle le fit s'embrocher un peu plus au fur et à mesure, écartelant son petit trou, repoussant les douces parois rendues visqueuses, perforant ce conduit naturel avec une ampleur et d'une manière que la nature n'avait pas totalement prévue. Sachant que la douleur se mêlerait plus fortement au plaisir, la Pourvoyeuse n'en hésita pas pour autant. L'agencement des entrailles et organes internes du jeune sodomisé n'eut d'autre choix que de s'adapter à cet envahisseur colossal qui défiait toutes les limites en accomplissant un enfoncement total, amenant les fesses rebondies à buter contre son bas-ventre. Avec une onde mentale évoquant un râle musical, la Déesse s'arrima plus fermement aux hanches et les tira vers elle avec entrain pour déguster ce parfait emboîtement de leurs corps. Nulle blessure, nulle déchirure, grâce au miel et à la sève présents, n'étaient venues entraver le sentiment et les sensations exaltants qu'elle vivait. Dominant l'être gracile qu'elle couvait d'un regard enflammé, elle se mit à lui labourer - toujours en le bougeant lui - les tréfonds de son fondement pour le forcer à s'habituer un peu à cette énorme intrusion. Ce faisant, son deuxième organe mâle frottait contre la croupe et la peau soyeuse des cuisses de Theorem faisait plus que frôler ses trois bourses pleines.
*Si bon !*
Sous le regard des lumineux astres nocturnes qui ne portaient aucun jugement sur leur accouplement, la verte divinité ne tarda point à connaître un orgasme bien semblable au premier si ce n'est que cette fois, elle déchargea sa sève le plus loin possible dans son bel amant et que les remous engendrés dans son aura et son esprit assaillirent plus intensément le jeune Inu. Cette déferlante menaça d'engloutir la psyché de sa proie consentante car elle ne fit aucun effort pour se contenir. Doucement, alors que le plaisir régressait tel la marée, elle ôta Theorem de son robuste attribut. Une grande quantité de sève nacrée se déversa avec des sonorités liquides par l'ouverture béante. Ouverture béante qui ne le resta pas longtemps car les inflexibles mains de A'dana conduisirent la féminine lune de l'androgyne vers la deuxième verge, bien fringante et vibrante du désir de renouer avec l'étroitesse de ce fourreau après tous les frottements subis lors du coït.