Monsieur le Maire, pour être un bon partenaire dans ce genre de business, il faut apprendre à se salir les mains. Personnellement, mes mains sont déjà très sales, donc il serait temps pour vous de vous occuper de notre problème; C’est le troisième journaliste depuis un an qui tente de foutre son nez dans nos affaires. Donc, butez ce malheureux attaché, et aller offrir une prime aux têtes dirigeantes du journal, histoire que plus personne ne vienne nous embêter.
Posant la main sur celle du maire, je lui forçai à me montrer sa paume, avant de poser l’arme dans celle-ci. Un petit « ta gueule! » lancé au prisonnier, qui chialait, malgré le fait que sa bouche et ses yeux étant bâillonnés. Lui montrant comment faire en le forçant à poser le pistolet sur la tempe.
Allez, maintenant, appuyez sur la gâchette… Prenez le temps qu’il faut, je sais que ça peut paraître bien difficile la première fois, mais à mon expérience, on fait ça comme on se fait un macaroni au fromage.
Une quinzaine de minutes s’étaient écoulées, et le maire était toujours là, les yeux fermés, essayant de camoufler son air paniqué, alors que j’étais assis, exaspéré alors que rien ne se produisait. Soudainement, un grand « bang » retentit, et le journaliste tomba à la renverse, une balle ayant traversé sa tête, sans même toucher au cortex cérébral. Pourtant, le bruit était différent du pistolet P99 que j’avais posé dans la main de mon « associé ». Non, ça avait plus la détonation de mon Desert eagle… Justement, il était dans ma main, le canon encore fumant.
Il va vraiment falloir que vous vous salissiez les mains, Monsieur le Maire. Je ne serai pas toujours là pour appuyer sur la détente pour vous… C’était quoi ça?
Un bruit de fer s’était répandu dans l’entrepôt vide, et j’avais pris soin de faire tuer toute la vermine, pour m’assurer que s’il y avait du bruit, ce n’était pas des rats… Alors que j’allai devant la fenêtre brisée, je voyais une silhouette frêle s’éloigner en courant… Attrapant une petite mallette, d’une grosseur d’environ un portefeuille pour femme, en longueur surtout.
Rentrez chez vous, je m’occupe du témoin.
Partant à sa poursuite, je laissai M. le maire, seul, le soin d’appeler les policiers pour qu’ils viennent faire le ménage. Les proies terriennes étaient beaucoup plus faciles à pister que terrannides, nettement plus habitués à se faire courser. Rapidement, je réussi à coincer le témoin dans un cul de sac. Reculant le percuteur de mon arme, histoire de faire un peu de bruit pour que ma proie sache ce dont elle s’expose, si elle tente de faire quelque chose.
Bon, maintenant, tu t’arrêtes… Tu as vu quelque chose, non? Bref, même si tu n’as rien vu, je dois t’empêcher de parler, ne serait-ce que pour avoir entendu ma voix…