Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Allez, du nerf !! [Cahir]

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Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 30 mercredi 16 mai 2012, 19:59:19

Une intense chaleur avait prit possession du corps de la Kitsune. Il n'y avait plus rien qui existait autour d'elle, seulement elle et Cahir. Rien d'autre. Chaque coup de rein de cet homme la faisait grimper un peu plus vers le septième ciel. Il lui avait promis un océan de bonheur ? Il y était parvenu. Louane lui offrait entièrement son corps, serrant fortement ses jambes autour de lui pour en surtout pas le lâcher. Elle aimait ce corps qui la pénétrait avec force et passion, claquant contre ses fesses et s'enfonçant profondément dans son sexe. Et elle avait beau essayer de retenir un peu ses cris, Cahir s'y prenait de façon trop délicieuse et excitante pour qu'elle y parvienne. Et puis malgré tout, ses gémissements semblaient lui faire plaisir et l'encourager. Elle le tenait fortement, comme si elle craignait qu'il ne s'en aille ou ne s'envole tout à coup. Au fur et à mesure, la chaleur augmentait et le plaisir aussi, de façon exponentielle et si surprenante que Louane en était étourdie. Puis, soudain, Cahir donne un coup de rein profond qui fit décoller la demoiselle, la faisant jouir subitement, la surprenant elle-même. La sensation était si superbe qu'elle en eut le souffle coupé et aucun son ne put passer sa gorge alors qu'elle hurlait pourtant intérieurement sous le plaisir. Elle comprit que c'était un orgasme et ne s'étonnait pas que Cahir y soit parvenu. Son corps trembla de délice lorsque le guerrier jouit de nouveau en elle et son corps affaissa petit à petit.

L'homme se laissa aller sur elle mais elle ne s'en formalisa pas, au contraire, ravie d'avoir son corps bouillant contre le sien. Il voulut cependant la libérer pour la laisser respirer alors que justement, elle respirait bruyamment, épuisée elle aussi mais absolument ravie. Ce n'était pourtant pas un rêve, c'était bien réel. C'est alors que, soudain, elle sentit Cahir glisser et l'entrainer avec lui dans sa chute. Elle poussa un petit cri de surprise avant de se retrouver dans l'eau. Elle remonta à la surface tandis que l'homme semblait gênée. Quant à Louane, elle se mit à rire joyeusement. Oui, elle était particulièrement heureuse et se sentait si bien ! Le guerrier l'entraina un peu hors de l'eau, caressa sa joue puis l'embrassa avant de s'excuser pour cette maladresse. Non il avait raison ça réveillait et ça la rinçait du sang et du sperme entre ses cuisses, ainsi que de la sueur sur sa peau. Il lui demanda aussi ça avait été. Louane plongea ses grands yeux brillants dans les siens et l'enlaça, le serrant contre lui avec un immense sourire.


- Je n'aurais pas pu espérer mieux comme première fois. Merci. Merci Cahir... c'était magique. Je suis contente, et j'espère que tu as apprécié aussi. Je crois que j'ai encore beaucoup à apprendre... autant à propos des combats que du sexe, pas vrai ?

Elle rit un peu de nouveau puis posa un baiser sur son nez avant de se rendre près de son sac à dos d'où elle sortit une serviette avec laquelle elle frotta ses cheveux puis l'entoura autour de sa taille. Elle trembla un peu car il ne faisait pas chaud. Ils n'allaient pas tarder à reprendre la route vers ce fameux village et tant mieux. Elle rêvait d'un bon feu, d'un bon repas, et surtout d'un bon lit ! En espérant qu'ils aient assez d'argent pour ça cette nuit. Elle alla caresser le museau de Sombreval qui se laissa docilement faire. Puis elle attrapa ses vêtements sales et alla les frotter dans l'eau de la rivière.

- Quelle idiote... je n'avais que ça à mettre sur le dos ! Dis... tu... tu pourrais me prêter une chemise à toi ?

Ça la gênait un peu de lui demander ce genre de chose mais elle préférait le lui demander que de rester nue sous cette serviette. Et comme Cahir était grand et costaud, ses chemises seraient aisément assez longue pour la couvrir jusqu'aux cuisses.

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Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 31 mercredi 16 mai 2012, 23:59:50

L’essentiel, dans le fond, c’est qu’elle ait apprécié, après tout. Et, vu ses réactions, son sourire, et son baiser enjoué sur le nez, elle avait l’air d’avoir aimé. Tant mieux ! Le contraire aurait été pénible pour l’orgueil de l’apatride. Elle se retira de lui, ce qu’il regretta légèrement. Cahir aurait bien aimé caresser un peu ce tendre petit corps, mais Louane était une véritable pile électrique. Restant assis, Cahir la regarda sortir ses vêtements, et les mettre à l’eau. Il entreprit alors de lui demander quelque chose, mais la kitsune semblait avoir eu la même idée. Piteuse, elle se retourna vers Cahir, en lui demandant s’il n’avait pas un vêtement pour elle. Un sourire amusé traversa les lèvres de Cahir, qui s’empressa de dire, en plaisantant à moitié :

« Tu sais, bien des femmes aiment porter les vêtements de leurs amants, parfois... Je crois que je n’aurais pas grand-chose à t’apprendre au niveau de tes performances sexuelles. Tu te débrouilles très bien. »

Cahir entreprit de se relever, et avança vers Sombreval. Le cheval avait vu son maître s’envoler en l’air, mais ce spectacle avait eu l’air de le passionner autant qu’un concert de criquets. Il s’empara donc d’une longue chemise noire, et la tendit vers Louane.

« Enfile-là une fois que tu seras sèche, ma belle. »

L’apatride, de son côté, se sécha également avec une serviette, avant de se rhabiller. Personne ne les avait dérangé, confirmant le caractère assez silencieux de cette forêt. Il était temps de reprendre la route. Égreville était à proximité, et il espérait pouvoir y trouver du boulot. Néanmoins, avant cela, il avait encore quelque chose pour Louane. Tandis que cette dernière accrochait ses vêtements trompés sur Sombreval, Cahir alla sortir de l’une des sacoches du cheval un petit livre marron.

« Il faut que je te parle de quelque chose, Louane... » commença-t-il, afin d’obtenir son attention.

Il lui montra le livre, afin qu’elle comprenne de quoi il allait parler.

« Terra est remplie de créatures, de monstres, et d’autres animaux particulièrement sauvages. Alpyres, Bullvores, Draugr, kikimorrhes, brouxes, noyeurs, loups sauvages, ours, mammouths... Bref, il y en a toute une panoplie. Or, tu dois savoir, petite kitsune, que le savoir est une arme non négligeable. Si tu ignores qu’une kikimorrhe ne se promène jamais seule, que le corps d’un putréfacteur explose quand il est mort, qu’un Bullvore se repère avant tout par les odeurs et le son, que la poussière de fée permet de piéger un Chupacabras, tu peux commettre des erreurs mortelles. Tu m’as dit que tu apprenais vite, n’est-ce pas ? Tant mieux, car, pendant que nous chevaucherons, tu liras ce livre. »

Il lui lança alors le bouquin. Chaque double page évoquait un monstre particulier, se présentant à chaque fois de la même manière. La page de gauche comprenait les informations du livre, avec des annotations de Cahir, parfois de simples tirets de confirmation, parfois des phrases entières rayées d’un coup de plume rageur. A droite, on pouvait voir une gravure de la créature en haut, et, en bas, une espèce de tableau récapitulatif des caractéristiques de la créature, indiquant ses principales faiblesses, et aussi les ingrédients alchimiques qu’on pouvait extraire des cadavres.

« Ceci est l’un des meilleurs bestiaires qui existe, mais il est imparfait. J’ai déposé parfois mes remarques personnelles sur certaines créatures. Ne perds pas ce livre, il est très précieux. »

C’était un bestiaire écrit par un ancien soldat ashnardien sur la retraite, et qui avait eu besoin d’argent. Il était considéré comme une référence du genre, et Cahir en avait apporté un exemplaire en fuyant l’Empire.

« Chaque soir, avant de se coucher, je te poserais au hasard des questions sur les monstres. Si tu réponds correctement à au moins la moitié des questions, tu auras le droit à un cadeau. »

Il n’en dit pas plus, et monta sur Sombreval, habillé.

« Allez, Louane. Il est temps d’aller jusqu’à Égreville. J’espère que nous y trouverons du travail... »

Cahir en doutait, toutefois. Mais bon, il était permis de rêver.
DC d’Alice Korvander.

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Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 32 jeudi 17 mai 2012, 11:31:05

Louane, dans l'ensemble, était complètement épuisée. Elle avait longtemps marché et frappé aux portes pour trouver du travail, s'était fait frappé par un commerçant, s'était entrainé au combat puis... puis il y avait eu cet instant magique avec Cahir. Un moment qu'elle n'oublierait  jamais et qui resterait gravé dans tous les pores de sa peau et sa mémoire mais qui l'avait fatiguée encore davantage autant physiquement que moralement. Malgré tout... elle se sentait bien. Il y avait encore un peu de route avant de rejoindre le village d'Égreville pour trouver un travail. Il lui manquait quelque chose à se mettre sur le dos malheureusement mais le guerrier accepta de lui prêter une chemise, glissant au passage qu'en général, que les femmes aimaient justement porter les vêtements de leurs amants et qu'ai final, il n'aurait pas grand chose à lui apprendre sexuellement parlant. Louane rougit, modeste, ne s'étant pas imaginée pouvoir contenter un homme dès le premier coup.
Cahir lui donna donc l'une de ses chemises noires et l'invita à se sécher. La kitsune déroula la serviette et frotta sa peau et ses cheveux un peu plus avant d'enfiler la chemise. En effet, celle-ci descendait jusqu'à ses cuisses. Un soupçon trop court peut-être mais ça devrait aller. Dans son sac à dos il lui restait un sous-vêtement propre qu'elle enfila aussi, puis une vieille ceinture abimée qu'elle attacha autour de sa taille. On pouvait presque penser que c'était une tunique si elle ne flottait pas un peu trop dedans encore. Tant pis, elle n'allait pas à un défilé de mode de toute manière !

Elle accrocha ses vêtements trempés à Sombreval dont elle caressait le pelage de temps en temps quand Cahir attira de nouveau son attention pour lui parler de quelque chose qui semblait important. Louane tendit l'oreille, attentive, et l'écouta jusqu'au bout. Waow... c'est fou le nombre de monstres qu'il pouvait y avoir sans compter les petits trucs à savoir en plus si on voulait pas se faire bouffer. Heureusement... il y avait ce libre, un Bestiaire qui récapitulait l'ensemble. La demoiselle arbora un immense sourire et prit délicatement l'ouvrage entre ses mains. Elle n'avait qu'une envie, le dévorer entièrement ! Voilà qui allait la fasciner ! Cahir avait l'intention de lui poser des questions tous les soirs pour tester ses connaissances et si elle y parvenait, elle aurait le droit à un cadeau. Elle rit joyeusement en serrant le bouquin contre elle.


- Génial !! Tu vas voir je vais t'épater ! Et ne t'en fait pas j'en prendrai grand soin.

Elle le fourra dans son sac à dos, bien calé, avant que le guerrier ne l'invite à remonter sur le cheval pour se rendre en ville. La kitsune agrippa un bout de la selle et se hissa sans mal sur le dos de l'animal, se glissant cette fois-ci derrière Cahir pour enrouler ses bras autour de son torse et se serrer contre lui avec un sourire. Elle avait hâte de continuer cette superbe aventure. Bientôt, Cahir devrait retourner à ses occupations et elle se retrouverait de nouveau seule... elle ne voulait pas y penser. Elle profita simplement du voyage, n'ayant pas pu résister à l'envie de consulter le livre en route. Elle avait un excellent équilibre à cheval et n'eut aucun mal à tenir dessus tout en étudiant.

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Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 33 jeudi 17 mai 2012, 15:17:15

Comme il fallait s’y attendre, Cahir ne trouva pas satisfaction à Égreville. C’était un honnête petit bourg, ressemblant en ce sens à n’importe quel bourg. Une église, une grand-rue, une écurie, des fermiers. La neige ne s’était pas abattue sur Égreville, et la première personne que Cahir croisa en s’approchant fut le boulanger. Les délicieuses effluves de la boulangerie, l’odeur du pain en train de cuire, attaquèrent ses narines, mais Cahir ne se laissa pas abuser. Il commença par aller voir le guérisseur du village, et fit boire à Louane une curieuse mixture, prétextant que c’était pour veiller sur d’éventuels maladies. La mixture avait un goût écœurant, mais Cahir fut rassuré. Louane n’était pas enceinte. C’était toujours un problème de moins.

Cette précaution faite, l’apatride rejoignit l’auberge du coin. Elle était petite, et pas très occupée. Il y avait bien des lits superposés dans un coin, mais ils étaient vides. L’auberge était d’ailleurs déserte, l’aubergiste étant occupé à essuyer avec un chiffon ses bols.

« Du travail, étranger ? avait-il dit.
 -  Un ours sauvage, quelque chose dans ce genre-là ?
 -  Un ours sauvage, on en a bien eu il y a quelques temps, mais le bourgmestre n’embauche pas des étrangers. Nope, on a un chasseur pour ça. Il lui a planté une flèche entre les deux yeux. »

Cahir avait insisté un peu. Il ne pouvait pas se contenter d’un simple refus de la part de l’aubergiste, et avait pour cela du payer une consommation. L’argent était souvent le meilleur moyen de délier la langue de n’importe qui, et l’aubergiste lui parla donc :

« Tu devrais aller vers Flotsam, étranger.
 -  Flotsam ?
 -  C’est un comptoir commercial à quelques lieus d’ici. Traverse la forêt en faisant route vers le vieux pont. J’ai eu un marin de Flotsam il y a plusieurs jours, et y m’a confié quelque chose, mais, hum... J’crois que j’ai du mal à m’en souvenir... Hey, je suis plus tout jeune, tu sais...
 -  Accouche, grand-père s’impatiente l’apatride en lui tendant une autre pièce.
 -  Héhé ! V’là que ça me revient... J’crois qu’il m’a dit que la ville recherchait un tueur de monstre, ou que’que chose comme ça, ouais... Par rapport à une histoire de monstre qui s’attaque aux navires. ‘Me semble même que c’était pas vraiment un marin... Plutôt un genre de messager, ouais, hey... »

Comprenant qu’il ne tirerait pas grand-chose de l’aubergiste, Cahir alla vers le boulanger, amenant Louane avec lui. Le boulanger fut un peu plus chaleureux, s’enthousiasmant de voir une neko, et Cahir dut rapidement rectifier la race de Louane, avant qu’elle ne lui saute dessus. Pour autant, il fut un peu moins enthousiaste quand Cahir lui demanda des informations sur Flotsam et le messager, et l’apatride dut acheter une baguette, ainsi qu’un pain aux raisins, le donnant à Louane, tandis que le boulanger s’expliquait.

« On en parle pas entre nous, car le chasseur... Hem... C’est le beau-frère du bourgmestre, et... Disons qu’il passe un peu trop de temps à l’auberge, et qu’il s’est farci dans la tête de devenir un chevalier. Fort heureusement, le manque de distractions dans la région l’empêche de faire ça, mais, quand le messager du baron est venu, avec une prime conséquente, on a tous pris peur que le chasseur décide de se lancer à l’assaut. Donc, on évite d’en parler entre nous. »

Les histoires des villages... Soupirant, Cahir demanda à voir la prime. Le messager avait remis un exemplaire à chaque commerçant, et Cahir faillit déglutir en voyant la somme.

« 1 000 pièces d’or ?! »

La prime évoquait un puissant monstre marin, mais le message était assez lapidaire, indiquant de se rendre aux quais de Flotsam pour en savoir plus. Cahir réussit à obtenir un plan de la région. Flotsma était assez éloignée, et le chemin le plus rapide passait à travers une profonde forêt. Le remerciant, Cahir sortit.

« Allez, Louane, en selle. »

Mille pièces d’or... La somme était coquette ! Une offre comme ça, on ne pouvait pas la louper ! Cahir galopa rapidement, et rejoignit la forêt. Néanmoins, cette dernière était profonde, et la nuit s’abattait tout aussi vite dans la région.

« Nous allons faire une halte, Louane... »

La kitsune passait généralement son temps à lire, et Cahir en profitait pour caresser parfois ses jambes. Elle avait un corps assez attirant, pour être honnête, et Cahir arrêta Sombreval dans un coin. Il descendit du cheval, et dressa un feu de camp. L’apatride n’avait cependant rien à manger, mais cette situation évolua rapidement. Tandis qu’il notait des informations sur son carnet, et que Louane vaquait à ses occupations, Sombreval se mi à hennir. Des visiteurs ! Cahir se redressa soudain, attrapant son épée, et on entendit distinctement les bruits de pas.

« Reste sur tes gardes, Louane... »

Deux individus ne tardèrent pas à débarquer, et Cahir brandissait sur eux une petite arbalète, légère, qui tenait dans une main. En voyant l’arme, l’homme leva les mains.

« Whooo ! Hey, du calme, l’ami ! »

La femme dans son dos avait une longue chevelure brune, et était assez mignonne. Elle avait une robe blanche avec un capuchon.

« Qui êtes-vous ? demanda simplement Cahir.
 -  On se promène... Comme vous... Vous avez un feu de camp, et nous avons quelque chose à cuire. Mila, le poulet... »

Mila sembla hésiter, et ils chuchotèrent à voix basse. Ne sachant toujours pas s’il fallait ou pas leur faire confiance, Cahir abaissa néanmoins légèrement son arbalète. L’apatride remarqua alors que Mila avait des sangles, des sangles qui retenaient un gros sac derrière elle. Le sac tombant, révélant un bon gros poulet. On lui avait tordu le cou.

« Vous l’avez trouvé où ?
 -  Il s’était échappé du poulailler... répondit rapidement l’homme. Je m’appelle Brat ! Et elle, c’est... C’est Mila, ma femme... »

La femme n’osait pas regarder Cahir, mais jetait plusieurs regards vers Louane. Cahir doutait que le poulet se soit échappé du poulailler ; il soupçonnait plutôt Brat de l’avoir tué sur place, et s’être enfui avec. Mila entreprit de s’asseoir dans un coin, silencieuse, tandis que Brat regarda Cahir.

« Vous... Vous savez comment le... Le plumer ?
 -  C’est dans mes cordes, ouais...
 -  Quelle chance de vous avoir rencontré ! On... On a du quitter précipitamment la... »

Coup de coude de la femme. Brat se tut, et Cahir attrapa le poulet, l’inspectant, avant de sortir un couteau, et de commencer à le dépecer. Il n’était pas rare qu’on rencontre souvent des voyageurs itinérants, mais Cahir savait une chose : ils avaient tous une chose à cacher. Et Brat, tout comme Mila, étaient relativement nerveux. Ils lui cachaient quelque chose, mais Cahir s’en moquait. Il y avait à manger, et c’était tout ce qui comptait. Brat regarda alors Louane, et lui fit un sourire :

« Jolie, votre neko ! Elle s’appelle comment ? »

[HRP – Je trouve que cette image résume bien l’ambiance à la fin du post : http://kingofgng.com/media/wallpaper_trine_2.jpg .]
DC d’Alice Korvander.

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Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 34 jeudi 17 mai 2012, 19:33:23

Ils arrivèrent bientôt au village. Louane avait lut tout le trajet et avait déjà appris pas mal de chose. Ce bestiaire était sans doute le meilleur bouquin qu'elle ai eut jamais l'occasion de lire. En descendent du cheval, la demoiselle eut elle aussi le sentiment que rien ne les attendait ici. Tout était si calme. Cependant il régnait une bonne odeur de pain qui mit l'eau à la bouche de la kitsune. Elle fit un effort pour essayer de l'ignorer, ce qui n'était pas simple, surtout pour une gourmande comme elle. Cahir insista pour qu'elle boive la mixture d'un guerisseur. Pour quoi faire ? Elle n'était pas malade ! Il inventa un prétexte. Lui faisant confiance et haussant les épaules, elle obéit. C'était répugnant !! Elle du faire un effort surhumain pour ne pas tout vomir par la suite. Elle engloutit un grand verre d'eau pour la suite pour enlever le goût de sa langue. Quelle horreur ! C'était quoi cette plaisanterie ? Elle lança un regard noir à l'homme qui de son coté, avait un air satisfait sur le visage. Allez savoir pourquoi...

Ils allèrent demander des informations à l'aubergiste. Évidemment il fallut lui graisser un peu la patte. Louane, patiente, restait un peu en retrait mais écoutait soigneusement la conversation. Vraiment rien d'intéressant. Elle soupira. Elle aussi avait envie d'un peu d'action mais surtout quelques sous en poche. On leur conseilla de se rendre dans une autre ville, un port, où il y avait un monstre marin. Ah oui ? Super ! La demoiselle n'avait encore jamais vue la mer en plus ! Le boulanger leur donna davantage d'informations, ainsi qu'un délicieux pain aux raisins qu'elle engouffra sur le champ, et lorsque Cahir eut le document en main, il ouvrit de grands yeux. Combien ?? Louane eut du mal à croire ce qu'elle venait d'entendre. Pour être sûre, elle lui arracha le document des mains et vérifia.


- Bon sang !! 1000 pièces d'or ?!

Elle n'en revenait pas. Elle n'avait jamais vue une pareille somme... pas même écrite sur un papier. Ça faisait un sacré choc. En remontant sur Sombreval, elle lança avec les yeux brillants :

- Je me damnerai pour autant d'argent !

Elle continua de lire pendant le voyage, jusqu'à ce qu'ils décident de s'arrêter pour la nuit. Enfin ! Louane se laissa glisser jusqu'au sol et s'étira longuement en soupirant d'aise. Elle avait hâte de se reposer. Elle aida Cahir à réunir des branches sèches pour le feu. Mais soudain, un bruit retentit et le guerrier fut immédiatement sur ses gardes. Quant à la Kitsune, elle avait déjà la main au fond du sac, prête à en sortir la dague. Heureusement il ne s'agissait que d'un couple de passant. Rassurée, Louane prit tout de même l'arme et la glissa dans sa ceinture. On ne sait jamais. Elle se montrait extrêmement méfiante elle aussi mais... ils avaient un poulet. Et ça, c'était leur passeport ! Cahir accepta qu'ils restent.
La kitsune regardait également la femme qui l'observait et lui sourit poliment. Ils avaient l'air étranges quand-même... sûrement des voleurs de poulets, oui.

Cahir se chargea de le dépecer tandis que Louane s'occupait de Sombreval. Elle ne s'y connaissait pas beaucoup mais ce pauvre animal avait bien le droit de se détendre aussi. Elle lui enleva sa selle et les sacs accrochés dessus pour déposer le tout près d'eux, contre un arbre. Ravi, l'animal se secoua et frotta son museau contre elle. Elle le caressa un peu, puis rejoignit le feu de camp où tout le monde s'était installé pour le repas. Une délicieuse odeur de poulet griller commençait à titiller les narines de la jeune femme dont le ventre commençait à grogner. Tout comme le boulanger, l'homme l’appela "Neko". Gardant son calme, pour une fois, Louane tira une grimace et croisa les bras sur sa poitrine. Ça faisait quand même deux fois de suite !


- Pour commencer, je ne lui appartient pas. Je suis une terranide libre ! Et je ne suis pas une Neko, un Neko est un chat. Moi je suis Louane, une Kitsune. Vous voyez ma queue et mes oreilles sont celles d'un renard.

Au moins les choses étaient claires désormais. Tout de même... si les gens observaient un petit peu mieux les choses ils se seraient vite aperçus que sa queue était celle d'un renard ! Comme pour insister, elle mit celle-ci bien en vue, posée à ses cotés. Elle avait envie de continuer à lire mais ça n'aurait pas été très polie. Elle observa le coupe puis eut envie de se montrer curieuse.

- D'où est-ce que vous venez, comme ça ?

Tout en attendant une réponse, elle ajusta ses cheveux puis tritura le pan de la chemise de Cahir d'un air distrait. Dans sa bouche, elle avait récupéré un brun d'herbe qu'elle mâchonnait, l'air détendue. Une à une, les étoiles commencèrent à briller au dessus de leur tête et le feu crépitait joyeusement. Une ambiance particulièrement agréable.

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Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 35 jeudi 17 mai 2012, 22:43:50

Une Terranide libre... Quand Louane se présenta ainsi, Cahir vit une brève lueur briller dans le regard de Brat. L’apatride ne dit rien, et préféra embrocher le poulet déplumé, le faisant tourner autour des flammes jusqu’à ce qu’il soit bien chaud. Le couple avait des écuelles. Deux. Une pour eux, et une autre pour Louane et Cahir. La kitsune leur avait demandé d’où ils venaient, et Brat et Mila jetèrent entre eux des regards gênés. Brat finit par hausser les épaules :

« D’un bled éloigné... Et vous-mêmes ?
 -  D’un bled éloigné » répondit Cahir rapidement, avec un sourire qui sonnait faux.

Ces deux types lui cachaient quelque chose, mais il s’en moquait. Il avait vu cette lueur dans le regard de Brat, une lueur qui ne trompait pas. Soudain, Cahir se retourna vers Louane, qui avait l’air d’être assez méfiante, également. Elle faisait en tout cas preuve d’une certaine retenue. La traiter de « neko » l’agaçait toujours, mais c’était moins perceptible. Tant mieux... Il fallait éviter que les gens ne découvrent vos faiblesses, surtout dans ce monde. Tourné vers elle, il lança soudain :

« Louane est une femme ayant de nombreux talents, notamment pour la musique.
 -  Vrai-vraiment ? C’est... C’est fascinant, hey ! » lança Brat.

Mila regarda alors Louane, et lui tendit alors un petit instrument. Un harmonica. Les yeux de Mila étaient emplis d’une profonde tristesse, et Cahir se demanda brièvement si elle n’était pas l’esclave de Brat, idée qu’il rejeta presque immédiatement. Elle restait derrière Brat, voyant en lui une espèce de protecteur. Si elle voulait fuir son autorité, Cahir l’aurait senti. Non, ce n’est pas de Brat qu’elle avait peur, c’était d’eux.

« Chantez quelque chose... S’il-vous-plaît.
 -  La musique fait fuir les mauvais esprits. »

Cahir donna son assentiment d’un discret mouvement de têtes. Retournant s’occuper du poulet, Cahir le sentait prêt, et, après plusieurs minutes, il arracha deux belles cuisses, en tendant une au pseudo-couple, et laissant l’autre pour lui et Louane, les deux la dévorant de concert. La cuisse était fameuse, bonne et délicieuse. Il croquait dedans, avant de donner la cuisse à Louane. Brat et Mila dévorèrent la cuisse, étant visiblement bien plus affamés qu’eux.

« Vous... Vous allez où comme ça ?
 -  A Flotsam. Il paraît qu’il y a une prime de mille pièces d’ors... »

A ce chiffre, les yeux de Brat s’écarquillèrent de surprise, et il faillit s’étouffer en mangeant son blanc.

« Mille... Mille pièces d’ors ? Vous... Vous êtes sûr ?
 -  C’est ce que dit la feuille qu’on a récupéré dans un village à proximité, en tout cas. Vous connaissez Flotsam ?
 -  Nous y étions il y a plusieurs semaines... C’est un comptoir commercial. Un endroit où règne la corruption et le racisme. Nous sommes partis et entrés par bateaux... Les voies de la terre sont dangereuses, à cause des elfes.
 -  Des elfes ? »

Brat leur expliqua qu’il y avait, à proximité de Flotsam, un camp de bandits. Ces bandits étaient des non-humains. Flotsam était, comme Brat l’expliqua, une ville où régnait une forte discrimination. Après tout, ils étaient dans un royaume d’humains, et, partant de là, les non-humains étaient regroupés dans un quartier spécifique, un véritable ghetto, et étaient soumis à des taxes élevées. Ceci avait incité bien des elfes urbains à s’enfoncer dans les forêts, et à prendre les armes, en constatant qu’ils ne parvenaient pas à lutter contre la discrimination.

« Le gouverneur de Flotsam est corrompu. On raconte qu’il capture les... Les nekos et apparentés pour de sinistres orgies, et qu’il a la corde légère. J’ignore à quoi sert cette prime, mais je vous conseille de ne pas vous y rendre. Les elfes de la région ont de plus en plus tendance à décocher des flèches à ceux qui n’ont pas de longues oreilles.
 -  Des elfes ne m’effraient pas.
 -  Moi, ce que j’en dis... »

Brat haussa les épaules. C’était surtout Mila, comme le nota Cahir, qui mangeait la cuisse. Le repas se termina assez rapidement, et Mila eut un sourire assez encourageant envers Louane. L’apatride ne pensait pas que ces types leur mentaient au sujet de Flotsam...Il était une époque où les elfes étaient, dit-on, la principale espèce de Terra. Une époque révolue depuis longtemps, mais certains avaient bien du mal à l’admettre. La discrimination entre les espèces était, quant à elle, un classique. Cahir l’avait vécu, à l’Empire, où les espèces considérées comme « faibles » avaient bien plus de mal à rejoindre les académies impériales. Les elfes étaient néanmoins plutôt avantageux, puisqu’ils étaient naturellement plus talentueux que les humains.

*Défier des elfes dans une forêt, c’est risqué... Mais je n’ai pas spécialement le choix. Mille pièces d’ors, c’est une somme bien trop grosse pour que je me permette de la négliger.*

Le repas se terminait. Le poulet était bon, Cahir devait l’admettre. Louane restait près de lui, et Brat et Mila s’isolèrent un peu, afin d’aller dormir. Cahir en profita pour mettre Louane entre ses genoux, et lui posa quelques questions sur ce qu’elle avait appris dans le bestiaire. Comme elle répondit plutôt bien, il lui offrit un long baiser, la retournant, et continua à l’embrasser, grattant avec tendresse son dos.

« Nous allons dormir à la belle étoile ce soir... »

Il était suicidaire de vouloir se promener dans la forêt la nuit. C’était bien trop risqué. Le sommeil ne tarda pas à venir, mais il fut assez léger chez Cahir. Comme il s’y attendait, au beau milieu de la nuit, Brat avança vers lui. Cahir dormait alors, et l’homme tenait dans la main un poignard. Louane dormait plutôt bien, et c’était tant mieux. Un coup net, et il tuerait cet homme. Quant à elle... Ce n’était qu’une kitsune, après tout. Qu’avait-il à craindre d’une créature comme ça ? L’homme s’approcha, sa lame se mettant à luire sous un rayon lunaire. Il la brandit, et l’abaissa sur Cahir... Qui ouvrit alors les yeux, et tourna la tête. La lame se ficha dans l’herbe, et le poing de Cahir fracassa la tête de Brat.

Le malheureux s’écroula par terre, et Cahir se releva, s’empara de sa lame, et la passa sous sa gorge, prêt à l’égorger, quand Mila hurler.

« Non ! Je vous en prie !
 -  Ne... Ne me tuez pas, pitié !
 -  Tu comptais me planter comme un porc, sale enfoiré... Et faire quoi après, hein ?! La revendre ?
 -  Nous... Nous n’avons plus d’argent !
 -  Nous... Nous ne sommes pas mauvais, vous savez ! Pas comme...
 -  Pas comme qui ? »

La femme ne dit rien, mais Cahir avait compris. Ils avaient vu son armure.

« Seul... Seul un enfoiré d’Ashnardien porte de l’ébonite sur lui... Laissez-là vivre, s’il-vous-plaît... »

L’apatride ne dit rien. Mila était complètement terrorisée, et Brat semblait, quant à lui, totalement abattu. Mila parla alors. Elle expliqua qu’elle était une ancienne prisonnière de guerre, une esclave ashnardienne, et que Brat, lui, était un esclavagiste. Un esclavagiste fauché qui était tombé amoureux de Mila, tandis que elle, elle était devenue l’une des esclaves d’un baron, subissant des sévices guère alléchants. Brat avait tenté de la sauver, et, ce faisant, ils étaient officiellement des criminels. Ils avaient du croire que Louane était l’esclave de Cahir. L’apatride ne savait pas quoi en penser, et préféra se tourner vers Louane :

« Je te laisse décider si nous les laissons filer ou pas... »

L’aventure, ce n’était pas aussi manichéen que ce qu’on pouvait croire. Louane allait maintenant le comprendre. La vie, parfois, ne tenait qu’à un fil.

« Ils voulaient te capturer pour te vendre à un marché aux esclaves. Alors, méritent-ils de vivre, ou de mourir ? L’aventure, Louane, c’est aussi ça... Agir rapidement. Crois-tu à leurs histoires, ou non ? Tout se résume à ça. »
DC d’Alice Korvander.

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Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 36 vendredi 18 mai 2012, 22:46:07

Quels gens étranges ! Louane était de nature plutôt sociable en temps normal. Enfin... du moins quand elle n'essayait pas de fuir tout le monde pour éviter les marchands d'esclaves. En tous les cas, elle n'avait pas trop de mal à bien s'entendre avec les gens et ne jugeait jamais à la légère. Mais là... quelque chose clochait, elle sentait quelque chose de pas net et lorsqu'elle jetait un coup d’œil à Cahir, elle comprenait que c'était la même chose pour lui. Il ne leur faisait qu'à moitié confiance. Mais bon... jusqu'à présent ils n'avaient pas l'air bien dangereux et avaient amené un bon poulet dont les odeurs alléchantes titillaient les narines de la kitsune. Du poulet ! Elle ne connaissait sans doute rien de meilleur et son coté renard n'arrangeait pas les choses. Tout le monde sait que les renards raffolent de la volaille, non ? Les inconnus répondirent vaguement qu'ils venait d'une contrée éloignée. Louane arqua les sourcils et lorsque Cahir répondit de la même manière à cette même question, la demoiselle ne put s'empêcher de pouffer de rire, l'étouffant entre ses mains. Elle rougit un peu, gênée de se moquer d'eux ouvertement mais enfin... ils l'avaient cherchés.

On en vint à parler un peu d'elle et le guerrier annonça qu'elle était avait beaucoup de talent, en particulier la musique. Louane sourit et redressa le menton, très fière. Qui à dit que les hybrides ne savaient rien faire d'autre que de servir d'esclave ? Non mais ! Soudain, Mila lui tendit un harmonica. Un peu surprise, la demoiselle hésita un peu. Elle en avait déjà joué un peu, mais c'était à l'orphelinat quand elle était bien plus jeune. Mais la jeune femme semblait tant y compter ! La remerciant d'une petite voix, la kitsune prit l'instrument entre ses doigts et commença d'abord par l'examiner avec curiosité. Elle voulait qu'elle chante aussi ? Voilà un moment qu'elle n'avait plus fait ça. Le manque d'envie... difficile de chanter lorsqu'on passe son temps à trimer pour quelques pièces. Cependant... pourquoi pas. Alors elle s'exécuta. Un air à la fois enjoué et mélancolique qu'elle jouait, les yeux fermés, concentrée. Elle s'arrêtait parfois pour chanter également entre quelques notes, puis reprenait. http://www.youtube.com/watch?v=6I3eD7OwbSc

Lorsqu'elle eut terminé, le poulet était enfin prêt. Elle avait tellement faim ! La nourriture était sans doute une de ses plus grandes faiblesses. Elle était excessivement gourmande. Le sujet qui vint finalement s'imposer était leur destination. Flotsam donc, une ville maritime où les attendait une somme d'argent extraordinaire ! Cependant, on leur raconta bien des choses sur ce lieu et apparemment les elfes là-bas n'aimaient pas du tout les humains. Sans compter ces... orgies avec les nekos dont il leur parlait. La kitsune n'était plus très sûre de vouloir s'y rendre et jeta un regard inquiet à Cahir qui, inflexible, prétextait ne pas craindre ces individus. Elle en revanche, avait un peu peur pour lui. Pour elle aussi quand-même. Elle n'avait jamais vu d'elfe mais imaginait facilement à quel point ils pouvaient être puissants.

Louane dévora son poulet avec un appétit manifeste. Il était si bon qu'elle du se faire de gros efforts pour ne pas l'avaler tout rond. Elle prit soin de le déguster comme il se devait. A la fin du repas, le couple partit se coucher un peu plus loin et Cahir en profita pour installer la kitsune entre ses genoux pour la questionner sur le bestiaire. Elle avait un sourire amusé aux lèvres car elle avait dévoré plusieurs pages et était certaine de pouvoir presque lui réciter par-cœur. En effet, cela se passa très bien et elle eut même le droit à son cadeau. Un long et délicieux baiser qu'elle lui rendit en riant, amusée et joyeuse, entourant ses bras autour de sa nuque lorsqu'il la retourna pour s'installer pour la nuit. A la belle étoile, oui. Ce n'était pas la première fois mais cette fois-ci, elle avait quelqu'un près d'elle. Elle se pelotonna donc contre lui et juste avant de s'endormir elle murmura :


- Je t'aime, Cahir.

Ce n'était pas un "je t'aime" rempli d'amour comme le dirait une femme à son mari. Non, Louane n'avait pas l’impression d'être tombé amoureuse, c'était plutôt un je t'aime plus simple, comme ceux qu'on murmure à un grand-frère ou à son meilleur ami. Dommage qu'elle se soit endormit avant de lui glisser cette précision mais enfin, peut-être le comprendrait-il.
Louane était très fatiguée. Elle n'entendit pas et ne vit pas le fameux Brat brandir l'arme et pourtant, son instinct la réveilla en sursaut. Au même moment que Cahir répliquait violemment, Louane poussa un cri. Le guerrier glissa sa lame sous la gorge de l'agresseur, prêt à le tuer. Mais Mila, sa femme, intervint et le supplia de ne pas le tuer. Encore un peu sous le choc, elle suivait la scène sans bouger. Pourquoi est-ce que ce type avait essayer de les tuer ? Ils avaient eu raison de se méfier. Cahir était furieux qu'ils aient eu l'intention de le tuer... et de la revendre. La quoi ?! Le cœur de Louane battait follement dans sa poitrine. Ne le verrait-on toujours que comme un animal domestique à asservir ?

Ils leur racontèrent leur histoire mais la kitsune n'écoutait que d'une oreille. D'une certaine façon, elle se fichait de l'excuse qu'ils pouvaient avoir. Cahir se tourna soudain vers elle et lui demande une chose incroyable. Il lui demandait, à elle, s'il fallait les épargner ou non. Louane regarda Cahir avec étonnement. Puis elle se mit à réfléchir. Au bout d'un petit instant, elle se leva et s'approcha du guerrier, posant une main sur son poignet pour éloigner l'arme de la gorge de l'homme. Celui-ci la regarda comme si elle était l'ange gardien descendu du ciel pour lui sauver la vie.


- Oh merci ! Merci b...-

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Louane venait de lui envoyer son pied droit dans la mâchoire, lui cassant certainement celle-ci au passage et quelques dents. Elle n'avait plus l'air aussi mignonne finalement. Mila poussa un cri bien sûr.

- Si vous essayez de toucher encore à une seul cheveux de Cahir ou que je vous croise en train de marchander des esclaves, je vous tue de mes propres mains ! Je refuse que mon peuple soit vu simplement comme une bande d'animaux domestique ! Je ne comprends pas que vous puissiez faire une chose pareil alors que vous, vous avez justement subit des choses horribles à cause de l'esclavage ! Vous me dégoutez ! Allez-vous en maintenant !

Elle avait encore envie de frapper mais se retint. L'homme se releva tant bien que mal, une main sur son visage, et rejoignit sa femme. Ils agrippèrent quelques affaires en toute hâte et commencèrent à s'éloigner en courant presque. Louane attrapa quand à elle un bâton et l'envoya de toute ses force dans leur direction. Tel un javelot, le bâton fila et passa entre les deux êtes du couple, les manquant de peu, pour aller se planter dans le sol un peu plus loin. Le couple se mit à courir bien plus vite encore pour finalement disparaitre dans l'obscurité. Louane se frotta les mains et se retourna vers Cahir, l'air mécontente.
Elle s'approcha d'un sac que les deux fugitifs avaient laissé dans leur fuite. Elle en extirpa quelques vêtements féminin et retrouva le sourire.


- Bon et bah au moins j'aurais de quoi m'habiller ! Désolée Cahir... j'ai peut-être mal réagit. Mais ce genre de chose, ça me met hors de moi. J'en ai marre de vois les miens souffrir. Je veux que ça change.

Elle remit les affaires dans le sac et retourna près du guerrier. C'est vrai qu'il était de plus en plus dur pour elle de vivre et ne plus pouvoir fermer l’œil de peur, justement, de se faire tuer ou kidnapper tout à coup. Sa liberté avait des limites, et elle avait échappé de peu à un sort terrifiant. Heureusement que Cahir était là.

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Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 37 samedi 19 mai 2012, 00:17:01

Louane décida de faire preuve de miséricorde... En apparence, du moins. Elle frappa Brat, et le couple choisit de s’en aller. Cahir les regarda partir, mais ce n’était pas le dégoût qui l’habitait. Non, c’était la pitié. Il avait pitié de ces deux types, et il laissa Louane fouiller sa prise, avant de lui faire signe d’approcher.

« Ta colère est légitime, Louane, mais ces types n’étaient pas des professionnels... Ils étaient autant esclavagistes que toi, tu es une neko. Ils sont désespérés, tout simplement. Retiens bien cela, Louane : le désespoir peut pousser les gens à faire n’importe qui. L’honneur, ma belle, c’est l’une des choses à laquelle il faut toujours se raccrocher. Car, quand on a plus d’honneur, on peut faire n’importe quoi. Ne juge pas trop durement les autres. Ceux qui veulent te tuer peuvent bien être ceux qui, un jour, te sauveront. »

C’était un enseignement très philosophique, et il termina en lui ébouriffant les cheveux, avant de rajouter :

« L’aventure, c’est une leçon de vie. Les aventuriers sont très rarement des chevaliers désintéressés en quête de gloire. Ce sont souvent des serfs qui ont fui des seigneurs abusifs, des réfugiés de guerre, des criminels... Et toi... Toi, tu représentes une fortune, car tu es belle, et parce que tu es une Terranide... Nekos, kitsunes, ôkamis... Ce sont les coqueluches sur les marchés d’esclaves. Ce couple aurait très bien pu être une famille... Les tuer aurait peut-être été le meilleur cadeau à leur offrir... Enfin... Tu n’as pas à t’en faire avec moi. Si j’avais voulu te revendre, je t’aurais empoisonné avec un sédatif... »

Il lui tapota amicalement la tête, et s’allongea alors à nouveau. Interrompre sa nuit n’était pas recommandé, et il savait que le couple ne reviendrait plus. Quant à savoir s’il les reverrait... Qui sait ? L’avenir réserve parfois des surprises, et, même s’il était probable qu’ils se feraient dévorer par une bête, Terra réservait parfois son lot d’heureuses surprises. Oui, Cahir le savait très bien : celui qui veut vous tuer un jour peut très bien être celui qui vous sauvera le jour prochain. Il laissa Louane revenir s’allonger sur lui, mais, après cette péripétie, le sommeil eut un peu de mal à venir. Lui caressant le dos, il finit par parler à nouveau :

« Ah, au fait... Tu chantes admirablement bien, Louane... »

Il l’embrassa sur la tête. Elle lui avait confié qu’elle l’aimait, mais il ne pensait pas qu’il fallait interpréter ça de la manière la plus évidente. Elle devait plutôt voir en lui une espèce de grand-frère, de protecteur... Et lui s’était entiché de cette femme. Il lui caressa la nuque, fermant les yeux. Elle ne saurait sans doute jamais la chance qu’elle avait eu de tomber sur lui. Le sommeil vint fort heureusement plus vite que Cahir ne l’aurait cru, et personne ne vint, cette fois, le déranger. L’apatride dormit avec plaisir, et se réveilla aux premières lueurs de l’aube. Louane dormait paisiblement sur lui, et, avec lenteur, il se débrouilla pour la décaler, la faisant atterrir dans l’herbe, et l’observa silencieusement. Un rayon de soleil éclairait son visage. Elle était tout simplement irrésistible, et il s’amusa à des plaisirs qu’il croyait avoir perdus.

Ce visage beau, tendre... Des souvenirs lointains affluèrent en lui... Lorsqu’il avait caressé de la même façon sa femme sur la joue, dans leurs lits, un rayon de soleil l’éclairant... Cahir cessa alors de caresser Louane, et entreprit de se relever. Il observa la zone. Sombreval dormait également, et Cahir lui tapota le museau. Lorsqu’il se retourna, Louane commençait à se réveiller, ce qui lui arracha un nouveau sourire :

« Navré, Princesse, mais la grasse matinée, ce n’est pas pour les aventuriers. »

Il attendit qu’elle commence à se réveiller, en profitant pour faire quelques exercices physiques. Ce fut d’ailleurs probablement ces exercices qui la réveillèrent. La regardant, l’apatride lui parla ensuite :

« Avant de continuer à t’entraîner, Louane, nous allons aller à Flotsam. T’acheter des armes qui seront plus adaptées à ton style de combat. En attendant, tu n’as qu’à t’entraîner à faire des rebonds contre les arbres. »
DC d’Alice Korvander.

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Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 38 samedi 19 mai 2012, 11:08:54

Louane n'était pas prête à se montrer indulgente envers les gens qui tentaient de marchander des esclaves. Elle écoutait Cahir attentivement mais croisait les bras, l'air toujours agacée. D'accord, ils n'étaient pas des professionnels mais ça ne changeait rien. La demoiselle ne leur trouvait aucune excuse. Le désespoir disait-il ? Ce n'était pas une assez bonne raison aux yeux de la Kitsune. Vraiment pas. Il disait aussi que ceux qui essayaient de la tuer un jour pouvaient être ceux qui lui sauveraient la vie plus tard. La jeune femme arqua un sourcil puis haussa les épaules. Elle leva les yeux au ciel et répondit :

- Ça, j'en doute ! Moi aussi j'ai été désespérée, j'étais seule et beaucoup plus jeune qu'eux ! Et pourtant je n'ai tué personne pour les détrousser et je n'ai pas non plus volé de nourriture et encore moins vendu mon corps à n'importe qui ! Car comme tu dis, j'ai de l'honneur ! Être désespéré n'est pas une raison.

Voilà ce qu'elle en pensait. Il lui ébouriffa les cheveux et elle reprit un peu son sourire. Il la mit en garde contre certaines personnes, ceux qui pensaient que les terranides valaient une fortune. Qu'est-ce qui fixait le prix ? Sa beauté et sa race. Elle soupira. Est-ce qu'elle aurait du les laisser de faire tuer alors ? Peu importe, ce qui était fait était fait. Il la rassura en lui disant que si lui-même avait voulut se débarrasser d'elle, il l'aurait empoisonnée au sédatif. Elle ouvrit de grands yeux, puis lui donne un petit coup de poing dans l'épaule avec un sourire narquois.

- Hey !

Il lui tapota la tête et eut pour envie de se recoucher. Elle n'allait pas refuser ! D'ailleurs, elle bailla longuement, bien décidée à se rendormir et reprendre des forces pour demain. Elle alla s'installer avec plaisir tout contre la guerrier, fermant les yeux. Il la complimenta sur son chant et elle sourit sans répondre, serrant simplement un peu plus l'homme contre elle. Il était confortable pour un guerrier, elle se sentait terriblement bien avec lui. Elle bailla une dernière fois, puis s'endormit profondément. Elle n'eut quasiment pas de réaction le lendemain matin lorsque Cahir la déplaça et commença à s'échauffer. Elle fut réveillée surtout à cause d'un rayon de soleil un peu trop têtu qui s'était posé sur ses paupières. Elle gémit et commença à s'étirer longuement. Tout en se redressant, elle se frotta les yeux et regarda Cahir en souriant. Il devait être réveillé depuis un petit moment, déjà.
Il lui indiqua qu'ils se rendraient à Flotsam avant de continuer son entrainement. Voilà qui lui convenait très bien ! Surtout si c'était pour lui acheter une arme. Elle en aurait bien besoin. Des rebonds contre les arbres ? Quelle bonne idée ! Elle prit cependant le temps d'aller boire un peu et se rafraichir le visage, puis elle étira un peu ses muscles de nouveau et observa les arbres autour d'elle. Ni trop serrés, ni trop espacés... elle devrait s'en sortir.

Elle se concentra un peu, choisissant un arbre, puis se posa sur ses quatre pattes. Soudain, elle bondit, puis rebondit, encore et encore. Elle avait sortit ses griffes et à chaque fois qu'elle atteignait un arbre, elle s'y agrippait durant une fraction de seconde avant de sauter de nouveau. Elle s'éloignait un peu et s'arrêta donc un moment donné, pile devant un arbre remplit de fruits. Elle sourit de toute ses dents et en cueillit plusieurs afin de les ramener à leur camp. Sur le chemin, mieux encore, elle sentit quelque chose et en s'approchant d'un buisson, elle trouva un nid de poules sauvages. Et à l'intérieur, quatre gros œufs qu'elle prit aussi. Les fruits fièrement déposés dans ses bras, elle se planta devant l'apatride.


- J'ai trouvé un tas de vitamines pour notre petit déjeuner !

Elle remit un peu le feu en marche, juste assez pour faire chauffer le plus possible un rocher plat qu'elle avait trouvé. Grâce à cela, elle pu faire cuire des œufs aux plats. Elle découpa également des morceaux de fruits pour en faire une sorte de salade et tendit le plat au guerrier.

- Voilà, bon appétit ! Ce n'est pas grand chose mais au moins on aura quelque chose dans l'estomac pour le voyage.

Souriante, elle commença à entamer son propre repas. Elle avait vraiment hâte de se rendre à Flotsam et de recevoir les milles pièces d'or promises sur le papier. Avec ça, ils auraient de quoi passer une nuit bien confortable dans une auberge et manger à leur faim. Ce petit exercice du matin l'avait mit en excellente forme !

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Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 39 samedi 19 mai 2012, 14:48:10

Louane était une bonne élève. Torse nu, Cahir s’exerçait, entraînant son corps, mais en profitait aussi pour la regarder. Elle rebondit très facilement contre les arbres, si facilement que c’en était presque vexant. Cahir se surprit en effet à éprouver un peu de jalousie, qu’il réprima bien vite. Les facultés naturelles de Louane lui permettaient de pouvoir faire ça. Cahir ne pourrait jamais rebondir comme elle sur les arbres. Pourquoi jalouser quelque chose qu’il ne pourrait jamais avoir ? N’empêche... Ça restait assez frustrant ! La kitsune disparut bien vite, et Cahir finit par se relever. Un peu de sueur coulait sur son torse, et il alla se mettre un peu d’eau sur le corps. Louane revint alors, et avait profité de sa petite promenade dans la forêt pour ramener à manger. Arquant un sourcil, interrogateur, Cahir la regarda cuisiner. Il espérait juste que les fruits n’étaient pas pourris, mais il se dit que Louane, autrement, l’aurait remarqué.

« Merci... » lâcha-t-il.

Commençant à manger, Cahir dut admettre que ce n’était pas mauvais. Fameux, même. Il mangea ça avec appétit, et se sentit requinqué. Il était maintenant temps de partir. Flotsam n’était probablement plus très éloignée, maintenant. L’apatride s’habilla donc, et le duo partit, sur Sombreval. Le cheval avança sans problème, et ils finirent par atteindre le pont dont le boulanger lui avait parlé. Ce dernier surplombait un joli précipice, où on voyait le lit d’une ancienne rivière. Le pont était en pierre, et semblait effectivement assez vétuste. Il s’était partiellement effondré à plusieurs endroits, et Sombreval passa sans problème.

« Tu te rappelles, Louane ? Ce que je t’ai dit hier... Méfie-toi, nous ne sommes pas seuls ici. Et il y a des menaces bien plus grandes en forêt que ce couple que nous avons vu. »

Sombreval avança au pas, suivant un sentier cahoteux. Il y avait un ancien dallage près du pont, mais qui laissa très rapidement place à une terre un peu boueuse, sale. Des arbres partout. La forêt était étouffante, luxuriante, donnant cette impression qu’un millier d’yeux vous observaient. Cahir n’avait aucune illusion. Si des elfes étaient dans le coin, il n’avait que très peu de chances de les observer. L’apatride fixait silencieusement les arbres. Il portait son armure en ébonite. Contrairement aux armures en plate, l’ébonite était assez léger, permettant de ne pas écraser le porteur sous un poids énorme, mais offrait malgré tout une solide protection. C’était l’une des meilleures armures qui puisse exister, en somme. Cahir masquait sa nervosité, espérant que Louane lui offrirait un passe-droit. Elle n’avait aucun collier autour du cou, et, si les elfes ne s’attaquaient qu’aux humains, il espérait qu’ils l’épargneraient, en voyant qu’il transportait une kitsune.

Ce ne fut néanmoins pas les elfes qui vinrent les déranger, mais des cris. Alors que Sombreval avançait le long d’un virage, Cahir entendit, sur la droite, des hurlements de peur et de souffrance. Un piège ? Non, c’était bien trop grossier, et les cris étaient tout, sauf feints. La terreur, on ne pouvait pas la simuler. Il éperonna son cheval, et ce dernier se mit à galoper. Sombreval était un cheval de guerre, soit un cheval habitué à porter des choses lourdes, ce qui faisait que, malgré le poids qu’il portait sur le corps, il avait quand même une bonne allure. Le cheval fila entre les arbres, et Cahir se reçut plusieurs branches dans le visage.

« Monstres ! entendit-il.
 -  Défendez les gisements ! Tuez ces saloperies ! »

Cahir entendit des grognements de bêtes, et s’adressa rapidement à Louane.

« Conserve ta dague, tu vas faire un peu de pratique, je crois. »

Sombreval s’engagea entre les arbres, et Cahir remarqua alors de grosses flaques d’une substance marron, sombre, et poisseuse. Ils étaient dans un marécage, et une odeur horrible se dégageait de ce truc. Cahir comprit rapidement de quoi il s’agissait.

*Du brai !*

Le duo débarqua devant des gisements de brai, où des plates-formes flottantes avaient été dressées autour d’un ponton de bois. On y entassait des pots de brai, une matière hautement inflammable, qu’on utilisait notamment pour faire de l’huile bouillante. Les ouvriers avaient quelques lances pour se défendre, et affrontaient les monstres traditionnels des marécages et des égouts. Des noyeurs !

Un noyeur était par définition une créature extrêmement laide. Sombreval arriva sur le ponton en bois, et Cahir descendit du cheval. Les ouvriers virent ces individus arriver. Dans son armure noirâtre, Cahir était relativement impressionnant, et il bondit vers le premier noyeur qui passait par là. La créature courait vers lui, avec ses griffes, et il la poussa du pied, avant de la décapiter. Les noyeurs avaient la taille d’enfants, et n’étaient, dans le fond, pas bien dangereux. Ils attaquaient en groupe, mais il était assez inhabituel de les voir ainsi attaquer un gisement avec tant d’individus. Les cibles isolées étaient généralement ce qu’ils préféraient. Cahir aperçut également quelques nains qui, armés de haches, frappaient dans le vif.

« A toi de jouer, Louane ! » l’encouragea Cahir.
DC d’Alice Korvander.

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Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 40 samedi 19 mai 2012, 17:03:37

Louane mangea également de bon cœur. En général, elle savait cuisiner tout et n'importe quoi avec ce qu'elle pouvait trouver. Quand on est une vagabonde, il fallait bien trouver des moyens de remplir son estomac sans avoir à dépenser un sou. Peu de chance donc qu'elle cuisine quelque chose de mauvais ou d'empoisonné car elle était plutôt sûre d'elle de ce coté là. La nature, elle connaissait un peu, mais pas toujours leurs habitants. Voilà pourquoi le bestiaire l'intéressait tant. En fin de compte, la demoiselle avait une soif de savoir incroyable.
Il était temps à présent de reprendre la route, ce qui ravissait la demoiselle. Elle avait toujours aimé les voyages et en présence de Cahir, c'était encore plus agréable ! Surtout qu'au bout, des aventures extraordinaires les attendaient, sans compter la belle somme d'argent. Ce genre de vie lui convenait parfaitement. Un peu trop excitée, elle évita de lire durant ce voyage. De plus, comme le guerrier le lui souligna, il fallait se montrer attentif s'ils ne voulaient pas se laisser surprendre par des monstres ou bien des elfes.

Louane, tous ses sens en alerte, observait les arbres avec attention. Elle aussi espérait que ces êtres aux grandes oreilles ne s'attaque pas à Cahir grâce à sa présence. D'ailleurs, à ce sujet, même si elle ne l'avait pas dit, elle était plutôt contente qu'il existe une race qui les accepte et les protège de cette manière. Dans tous les cas, ce ne furent pas eux qui se montrèrent. Mais au bout d'un instant, une odeur étrange et désagréable atteignit l'odorat sensible de la kitsune. Elle fronça un peu les sourcils, tentant d'analyser l'odeur. Vraiment bizarre ! Il y avait quelque chose d'humide et de sale dans cet odeur en tous cas. Des marécages ? Puis, avant même qu'elle ne puisse dire quelque chose à son cavalier, des cris se mirent à retentir. Des cris de peur. Un groupe d'hommes semblaient être attaqués.

Cahir réagit rapidement et lança leur monture dans cette direction, au milieu de cette immense forêt. Répondant à la requête de l'apatride, Louane glissa une main à sa ceinture où elle avait glissé sa dague. Pas question d'être désarmée en effet. Là, on passait aux choses sérieuses, ce n'était plus un entrainement. En arrivant sur place, la demoiselle eut un haut le cœur. Les créatures qui attaquait les gisements de ce qui semblait être du Brai, étaient hideuses et plutôt effrayantes. Elle reconnu des Noyeurs, ceux du bestiaire. Des bestioles qui s'attaquent en meute aux personnes isolées, les attirant sous la surface pour les déchiqueter et les dévorer. Elle eut un frisson dans le dos mais ne se démonta pas. Alors que Cahir descendait de cheval pour passer à l'action, Louane fit de même mais se dirigea plutôt vers un pauvre ouvrier qui se faisait entrainer dans les marécages. La kitsune bondit et atterrit violemment sur le crâne du noyeur qui lâcha sa proie. Louane n'avait encore jamais tué personne... pas même une petite bête. Mais là, elle n'avait pas le choix, hein ? Alors elle brandit sa dague et l'enfonça dans le cœur de la créature avant d'aider l'ouvrier à s'éloigner. Il la remercia, mais elle n'avait pas le temps de s'occuper de lui davantage.

Elle retourna au plus près de la bataille mais se sentait mal à l'aise avec cette dague. Ce n'était sans doute pas l'arme qui lui convenait le mieux, mais au moins elle avait quelque chose en main. Plus pour longtemps en fait. Elle venait d'envoyer un autre noyeur dans l'autre monde lorsqu'un autre lui sauta dessus. Elle tomba au sol sur le dos, avec une bestiole hideuse au dessus d'elle qui tentait de la mordre et de la griffer. Elle voulut se servir de son arme mais la créature referma ses dents sur son poignet. Elle poussa un cri et l'arme tomba puis glissa au fond du marécage. Oh non ! Mince ! Louane tenta de se libérer. Les oreilles plaquées contre son crâne, elle avait l'allure d'un renard de très très mauvaise humeur. Elle eut l'idée de se servir de sa queue. Celle-ci s'enroula autour de la gorge du noyeur et l'étrangla. La jeune femme ne lâcha prise que lorsqu'elle fut certaine que la bestiole était morte. Elle se releva enfin et attrapa la seule arme à sa portée, une lance qu'un ouvrier avait laissé là.

Étrangement, Louane se servait bien mieux de cette chose. Comme elle était longue, elle pouvait atteindre ses ennemis sans avoir à s'approcher de trop. Elle avait très souvent joué avec de long bâtons comme ça étant petite et était plutôt douée. Elle faisait tourner la lance entre ses mains comme une majorette mais en beaucoup plus dangereux évidemment. Avec une rapidité déconcertante pour des créatures aussi peu expérimentées dans la bataille (quoique), elle frappait sans répit en alternant coup de lance et coup de pied, se servant aussi bien de la pointe que de l'autre bout. Peu importe, ses coups envoyaient les noyeurs valser. Petit à petit, elle se rapprocha de Cahir.


- Hey ! Je crois que ça y est, ils s'en vont !

En effet, les créatures commençaient à abandonner la partie pour retourner dans les eaux répugnantes des marécages. Louane aperçut un dernier ouvrier en difficulté, face à trois noyeurs. Elle laissa donc le guerrier un petit instant pour aller l'aider. Elle bondit, s'aidant de la lance pour s'élancer un peu plus haut et retomber entre les trois noyeurs et l'ouvrier. Elle tenta de les faire reculer petit à petit. Finalement, elle enchaina quelques coups qui mirent hors jeux ces trois créatures.
Le premier coup de lance frappa la bestiole entre les jambes (sexe ou pas, ça devait être douloureux), le second qui était un coup de pied, percuta l'abdomen d'un autre noyeur qui s'embrocha accidentellement sur la lance d'un ouvrier qui se tenait derrière et le dernier coup de lance éclata la boite crânienne du dernier qui chancela, puis s'écroula sur le sol. Louane, essoufflée, poussa un soupir de soulagement.

Cahir en avait dégommé bien plus qu'elle et s'était montré largement plus efficace mais enfin, le résultat était là, les noyeurs fichaient le camp. S'approchant un peu de l'apatride, la demoiselle jeta un coup d’œil à son état. Il y avait la morsure à son poignet, des griffures un peu partout, mais rien de grave. Ils étaient salement rapides ces bestiaux.


- Désolée Cahir. J'ai perdu la dague dans l'eau... tu vas bien ?


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Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 41 samedi 19 mai 2012, 20:42:20

Le combat contre les noyeurs fut loin d’être le plus difficile que Cahir eut à livrer. Les noyeurs, outre leur aspect dégoûtant, étaient de bien piètres adversaires. Leur peau était très fragile, et leurs griffes peu acérées. Ils étaient bons à effrayer de simples serfs, mais, contre un ancien guerrier d’élite ashnardien, ils étaient totalement inoffensifs. Ou presque. Les ouvriers étaient paniqués, désorganisés, et les noyeurs n’étaient pas mieux. Cahir fondit sur eux, frappant avec son épée, faisant mouche à chaque fois. Rapide et féroce, l’apatride plantait son épée sans rencontrer la moindre résistance, faisant voler des monceaux de chair, cherchant les noyadés. Les noyeurs étaient de simples créatures, et on trouvait, au-dessus d’eux, les noyadés. Il s’agissait de noyeurs un peu plus forts qui les commandaient et les dirigeaient. Il y avait forcément un noyadé dans le coin, mais il pouvait très bien être dans l’eau. Les noyeurs bondissaient de cette dernière, agrippant les jambes des femmes et des hommes pour les plonger dans l’eau. Cahir veillait au grain, et son gantelet en ébonite allait rencontrer la tête d’un noyeur qui avait cherché à le prendre par surprise, lui fracassant la mâchoire.

L’ébonite était une armure magique, et la magie de l’ébonite ne tarda pas à parler. De la fumée noire s’échappa de cette dernière, fondant sur les noyeurs qui plongeaient sur lui. Il n’y avait pas assez de fumée pour tous les noyeurs, mais ceux qui étaient touchés par cette dernière se mettaient à hurler et à piailler, déconcentrés. La fumée n’était pas mortelle, mais elle était agressive, piquait les yeux, s’insinuait dans la bouche. Et, imperturbable, la lame de l’apatride s’abattait. Elle était en acier valyrien, et très indiquée contre la chair fragile des noyeurs.

Il finit par repérer sa cible. Un affreux noyadé, relativement laid, qui avait griffé le dos d’un ouvrier. Cahir courut vers le noyadé, le renversant d’un coup d’épaule, mais la bête évita son coup d’épée en bondissant en arrière. La bouche du noyadé s’ouvrit alors en grand, et une longue langue se mit à jaillir, visqueuse et dégueulasse. Elle bondit vers Cahir, qui pencha la tête de côté, évitant le claquement de cette longue langue, que le noyadé rétracta, avant de bondir vers son adversaire. N’ayant pas le temps de déployer son épée, Cahir utilisa sa main valide pour attraper le cou du noyadé, envoyant ce dernier s’écraser violemment sur le sol. Le noyadé réagit en cinglant Cahir à la joue gauche avec ses griffes, faisant gicler le sang. Surpris, Cahir se recula, et le noyadé en profita pour se redresser sur ses pieds, et courut vers Cahir en hurlant de rage.

« Enfoiré ! » hurla Cahir.

Serrant son poing, il l’abattit sur le visage du noyadé. L’ébonite heurta la tête du noyadé, et il y eut un craquement spongieux. Le noyadé s’écrasa par terre, et Cahir tenta de planter son épée, mais  un autre noyeur bondit sur lui, frappant l’armure d’un coup de griffes. Surpris, le guerrier en lâcha son épée, et le noyeur lui sauta dessus, cherchant à l’égorger. Cahir le frappa avec sa tête. Il en sentit des bourdonnements dans son crâne, mais choisit de ne pas en tenir compte. Dopé à l’adrénaline, il frappa le visage du noyeur à plusieurs reprises, malmenant sa peau, la craquelant. C’était une peau visqueuse, encore moins résistante que celle d’un humain, et il frappa à hauteur du cerveau, le perforant.

Entre-temps, le noyadé s’était toutefois relevé, et bondit à nouveau vers Cahir. Attrapant le corps moribond du noyeur à qui Cahir lui ouvrait le crâne, l’apatride le lança vers les pattes du noyadé. Comme une boule de bowling, le noyeur faucha les jambes du noyadé, qui s’écrasa sur le sol. N’écoutant que son inspiration, Cahir se releva, leva son pied, et l’abattit avec rage sur la tête du noyadé, la faisant exploser. Peau et tendons s’envolèrent sous son pied, tâchant sa botte, mais le noyadé cessa de bouger.

Immédiatement, les noyeurs se dispersèrent. Cahir récupéra son épée, la lame étant tachée du sang des monstres qu’il venait de massacrer. L’apatride retourna près des ouvriers. Il était blessé au visage, mais ce n’était qu’une égratignure. Autrement, il saignerait bien plus. Louane ne tarda pas à venir. Elle avait une vilaine blessure au poignet, s’étant fait mordre, mais elle semblait, dans l’ensemble, heureuse... Même si elle avait perdu la dague. Avec un léger sourire, Cahir tapota sa tête.

« Voilà qui mériterait bien que je te fouette sur la place publique plaisanta-t-il. De toute manière, reprit-il, plus sérieusement, je comptais t’offrir un nouvel équipement. »

Il se dirigea ensuite vers les ouvriers. Ils avaient quelques blessés, et il y avait eu plusieurs cadavres, mais, sans leur intervention, le résultat aurait pu être bien plus grave.

« Merci ! lâcha l’un des ouvriers.
 -  Pourquoi vous ont-ils attaqué ?
 -  Parce que ce sont des noyeurs ? répondit, sur le coup, l’homme.
 -  Les noyeurs sont stupides, mais aussi très lâches. Ils n’attaqueraient pas ainsi toute une installation. »

L’ouvrier haussa les épaules, comme s’il n’avait aucune idée de la réponse.

« C’est la première fois que les noyeurs vous attaquent ainsi ?
 -  Ouais... De vraies saloperies, ces trucs !
 -  Heureusement, ça aurait pu être pire... Sans votre intervention, Monsieur, précisa quelqu’un d’autre. Et nos pots sont intacts !
 -  Qu’est-ce que vous comptez faire avec tout ce brai ?
 -  Le revendre, fils ! Le baron de Flotsam recherche du brai. Beaucoup de brai. ‘Rapport à un monstre, j’crois...
 -  Flotsam ? C’est loin d’ici ? »

L’homme lui expliqua qu’ils étaient les villageois d’un petit bourg à proximité, un village de mineurs qui vivaient de l’exploitation de brai et de la coupe de bois. Un camp de bûcherons se trouvait ainsi à proximité, et Flotsam n’était pas très éloigné.

« Écoutez, vous n’avez qu’à nous suivre, proposa l’un des hommes. Nous étions en train de charger les pots dans un chariot, pour aller à Flotsam. La route n’est pas très sûre... On vous paiera, bien sûr !
 -  Dans ce cas... »

Cahir s’éloigna de ces derniers, allant voir la kitsune, et inspecta sa blessure.

« Hum... Tu fais ta courageuse, Louane, mais il va quand même falloir te désinfecter... »

Fort heureusement, les ouvriers avaient quelques baumes médicaux, et la blessure de Louane ne tarda pas à être désaffectée. Tandis que les ouvriers s’affairaient à charger les chariots, l’apatride les observait, perdu dans ses pensées. Ayant soudain une idée, il regarda Louane, afin de lui poser une question :

« Dis-moi... Qu’est-ce qui pourrait forcer des animaux à attaquer des créatures qu’ils considèrent comme leurs prédateurs ? »
DC d’Alice Korvander.

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Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 42 samedi 19 mai 2012, 23:51:54

Le combat avait été assez rude pour une kitsune peu expérimentée comme l'était Louane. Elle s'était battue avec beaucoup de vivacité mais dans l'ensemble ce n'était pas encore extraordinaire. Elle était encore bien loin de pouvoir s'en sortir toute seule, même face à une bande de Noyeurs. Mis ça viendrait. C'était déjà un excellent moyen de se mettre dans le bain et de s'exercer comme il faut. Au moins, elle avait un avant goût de ce qui l'attendait. Une petite mise en bouche avant le défi final. Cahir n'avait rien de grave si ce n'est une vilaine griffure au visage qui ne saignait pas trop. Ça la rassurait un peu mais en même temps, il s'était certainement battu contre des créatures beaucoup plus dangereuses que celle-ci. La dague disparue n'embêtait pas plus que ça le guerrier puisqu'il lui parla même d'un équipement nouveau. C'est vrai qu'avec cette grande chemise noire tenue à la taille par une ceinture n'avait rien d'une tenue de combat. Absolument rien. D'ailleurs celle-ci était dans un état déplorable. Pas trop déchirée mais plein de boue nauséabonde en revanche. Super... elle espérait pouvoir se laver rapidement.

Après cette mésaventure, la demoiselle avait encore plus envie de lire le bestiaire et de l'apprendre en entier aussi rapidement que possible. On ne sait jamais ! Lorsqu'elle arriva près de Cahir et des ouvriers, l'un de ces derniers lui proposait de les suivre jusqu'à Flotsam. Ah ! Excellente idée ! Louane passa une main sur son front et ses cheveux pour enlever un peu de boue. L'apatride étudia sa blessure et jugea qu'elle devait être au moins désinfectée. Faisant la fière, en effet, la kitsune haussa les épaules.


- Oh tu sais, ce n'est rien.

Elle ne sentait pas grand chose c'est vrai, simplement une espèce de brûlure mais bon, mieux valait être prudent. Un ouvrier s'en chargea poliment et avec soin. Ce ne fut bientôt plus qu'une histoire ancienne. La jeune femme le remercia et emprunta ensuite le produit et le chiffon pour l'appliquer sur la joue du guerrier qui lui demandait pour quelle raison des créatures seraient prêtes à s'en prendre à leur prédateurs habituels. Tout en essuyant la blessure, elle réfléchit soigneusement à l'interrogation. Oui, pourquoi ?

- Et bien... il y a l'instinct de survie ou la peur qui pousse parfois des êtres à s'attaquer à plus forts qu'eux. Ou bien protéger sa progéniture, sa famille ou son territoire... Peut-être que ces Noyeurs se sentaient menacés par ces ouvriers en train d'extraire le brai... ou bien ils protégeaient quelque chose ou quelqu'un en particulier... va savoir !

Elle ne savait pas si ça se tenait vraiment mais elle ne voyait que ça. Une fois la blessure de Cahir soignée, elle observa de nouveau les alentours. Il n'y avait plus aucune trace de ces bestioles à part ceux qui avaient laissé leur vie de-ci de-là. Elle aperçut soudain un tonneau remplit non pas de brai mais d'eau. Ravie, elle se dirigea vers celui-ci et se rinça soigneusement, enlevant la boue et la vase de son corps. Ça allait déjà un peu mieux ! Puis elle revint sur ses pas. Les ouvriers chargeaient leurs chariots et se tenaient bientôt prêt à partir. Elle s'approcha donc de Sombreval qu'elle caressa doucement et, profitant que les hommes terminent leur besogne, elle entreprit de se changer pour enfiler un autre sous-vêtement, la chemisette blanche et le short qu'elle avait fait sécher hier.

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Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 43 dimanche 20 mai 2012, 01:11:18

Cahir écouta les explications de Louane, tandis qu’elle s’évertuait à soigner sa joue. Une véritable écuyère... Il attendit qu’elle termine. Louane estimait que la faim avait du pousser les noyeurs à attaquer. La faim, ou l’instinct de survie, ce qui amena Cahir à faire une légère remarque :

« Ou la peur... Peut-être qu’il y a dans la forêt quelque chose qui a amené les noyeurs à fuir... Quelque chose de plus dangereux que les hommes... Je crois que cette région est plutôt bien animée, Louane. Nous ne risquons pas de manquer de boulot. »

Il lui caressa ensuite la tête, et se releva. Cahir conserva son armure, au cas où, mais rangea son épée, après l’avoir nettoyé. L’apatride donna son aide pour charger les pots dans des caisses, avant de les mettre sur le chariot. Au bout d’une quinzaine de minutes, le chariot fut prêt, et trois hommes montèrent dedans, tandis que les autres reprenaient le travail. Les noyeurs ayant perdu leur chef, il était peu probable qu’ils reviendraient, et, quand bien même ce serait le cas, ils ne seraient pas nombreux. Cahir assura donc les ouvriers qu’il n’y avait pas à s’en faire, même si ces derniers n’étaient pas spécialement rassurés.

Le chariot s’ébranla ensuite, avançant le long d’un sentier cahoteux et parsemé de racines. Cahir restait derrière eux, observant les environs. Il y avait énormément de brai. Et le brai, ce n’était pas gratuit. Il était donc difficile de déterminer ce que le baron de Flotsam comptait en faire. A ce que Cahir savait, la région n’était pas menacée de guerre. L’Empire d’Ashnard n’était pas dans la région, et il n’y avait pas d’invasions étrangères. Or, le brai était généralement réquisitionné par les seigneurs pour défendre leurs forts, soit en le servant pour trancher des fosses empoissées dans la région, ou pour préparer des chaudrons d’huile bouillante. En somme, le brai était une préparation pour se défendre lors d’un siège. Partant de là, à quoi le brai pouvait bien servir au baron ? Il y avait bien trop de mystères dans le coin. L’apatride sentait qu’il allait bien apprécier les mille pièces d’ors, et qu’il allait rester un certain temps à Flotsam.

Un nouveau mystère ne tarda pas à venir, lorsque le chariot s’arrêta près d’une petite statue le long de la route. C’était un autel pour une Déesse mystérieuse, et on y déposa une caisse. L’autel devait servir à faire des sacrifices, ou des prières silencieuses, mais, de ce que Cahir en savait, il n’existait aucune divinité protectrice du brai.

« A quoi jouez-vous ? »

Les ouvriers ne répondirent pas sur le coup, et Cahir dut insister un peu :

« Je ne crois pas que ce soit un sacrifice auquel les Dieux attacheront une quelconque valeur...
 -  Ce n’est pas pour les Dieux...
 -  Pour les nymphes de la forêt ? railla Cahir.
 -  Vous posez trop de questions...
 -  Parce que je n’obtiens aucune réponse ! s’impatienta-t-il. Vous comptez abandonner votre cargaison à chaque croisement ?
 -  C’est l’impôt pour les Écureuils ! »

Cahir fronça les sourcils. Les Écureuils... Des hors-la-loi qui sévissaient dans toute la région, des non-humains se battant contre les royaumes humains. Les bandits qui harcelaient Flotsam étaient une cellule d’Écureuils, et les ouvriers payaient une sorte de droit de passage. S’ils ne versaient pas le brai, ils devaient probablement se faire tuer. A cette idée, Cahir leva la tête, regardant à droite et à gauche, mais sans voir quoi que ce soit. Ils devaient probablement être là, dans les arbres, pointant leurs flèches sur eux. Invisibles. Mortels. Sinistres. Il fronça les sourcils, sentant un frisson remonter le long de son échine. Aucun bruit, aucune feuille qui tombait... Ils étaient terrifiants.

Les ouvriers déposèrent la cargaison, puis retournèrent sur le chariot, se mettant en place. Cahir continua à les suivre, intrigué malgré lui. La rumeur disait que les Écureuils étaient soutenus par l’Empire. Une aide matérielle et financière. L’Empire apportait des armes, de l’argent, mais aussi des instructeurs. Cahir ignorait si c’était vrai, mais c’était probable. Une guérilla qui affaiblirait légèrement le royaume, avant que les armées impériales ne débarquent pour balayer un royaume qui serait déjà à couteaux tirés.

Le chariot continua à avancer, silencieusement mais sûrement, et personne ne vint les attaquer. Une flèche s’abattit soudain devant le cheval. Les hommes sursautèrent, et Cahir descendit de Sombreval. C’était une flèche elfique, avec une queue d’écureuil accrochée dessus. L’avis de réception, sûrement. L’apatride se redressa. Impossible de déterminer l’origine du tir.

*Quel endroit sinistre...*

Cahir remonta sur Sombreval, et la route reprit. On ne tarda pas à atteindre Flotsam. La ville était entourée par la verdure, et un long mur en pierre entourait cette dernière. Les chemins de la bande se séparèrent ici, près des quais. Ils étaient en-dehors de la ville, le long d’un fleuve. Flotsam était après tout un comptoir commercial. Cahir reçut cent pièces de bronze, et regarda ensuite Louane, en s’approchant de la ville. Un corps de garde ouvert menait dans la ville, et il y avait plusieurs gardes à l’entrée.

« Bienvenue à Flotsam, ma chère kitsune. Et si on commençait par remplacer ta dague ? »
DC d’Alice Korvander.

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Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 44 dimanche 20 mai 2012, 16:49:39

Oui il y avait la peur mais la peur de quoi ? De quoi pouvaient bien avoir peur ces bestioles ? Elle réfléchit un peu et finalement,pensa qu'il ne pouvait s'agir que d'une seule chose. Un autre monstre beaucoup plus effrayant comme... un monstre qui valait 1000 pièces d'or. Oui, ça pouvait se tenir. Et comme le disait si bien l'apatride, cette région n'allait pas manquer de leur donner du travail. Une excellente chose pas vrai ? Tant qu'ils n'y laissaient pas leur peau bien entendu. Le guerrier aida les ouvriers à charger leur chariot et la kitsune vérifia quelques uns de leur équipement mais aussi harnachement de Sombreval et l'état de ses pattes. Après tout il galopait partout depuis un moment et il fallait bien vérifier de temps en temps si tout allait bien. Elle lui enleva un ou deux cailloux gênants sous ses sabots puis le caressa, lui fit boire un peu d'eau, et le laissa tranquille.

Enfin, ils reprirent la route. Louane et Cahir restèrent à l'arrière sur l'animal. Plus ils s'enfonçaient dans cette région inhospitalière et plus la demoiselle sentait quelque chose de pas très net. Ça sentait... le danger. Partout. Les chariots s'arrêtèrent un instant pour déposer des caisses devant une statue. Tout comme le guerrier, la kitsune fut particulièrement surprise de ce comportement. A ce moment là, elle crut apercevoir un mouvement dans les arbres et ne fit donc pas vraiment attention à la discussion. Elle fixa un point pendant un instant mais il n'y avait plus rien. De toute manière, ils étaient tous observés. Et c'était plutôt stressant comme sensation. L'impôt des quoi ? hein ? Des écureuils ? Qu'est-ce que pouvaient bien faire les écureuils avec du brai ? Elle ne comprit qu'ensuite qu'il devait s'agir d'un peuple ou d'une organisation. Peu-être ceux qui les épiait depuis le début. Quelle drôle de "commerce". La jeune femme n'était pas certaine de comprendre tout cela. Il reprirent la route et, tout à coup, elle perçut un sifflement et une flèche se planta devant le cheval. Louane sursauta et plongea immédiatement son regard là d'où venait le tir. Elle cru de nouveau discerner une ombre, mais c'était peut-être une erreur. Cependant elle avait une meilleure vue que tous ceux qui se trouvaient ici.
Cahir observa la flèche. Ah les Écureuils... elle comprenait mieux désormais.

Louane réfléchit beaucoup durant le trajet mais ne prononça pas un mot. Elle fut surprise lorsqu'ils arrivèrent enfin à Flotsam, ayant laissé les ouvriers et leur chariots derrière eux. L'apatride lui propose de commencer par remplacer sa dague. Oui mai quoi ? Elle était en train d'y réfléchir tandis qu'ils cherchaient un marchand d'armes. C'est alors qu'elle aperçut justement une vitrine exhibant fièrement plusieurs types d'armes. La demoiselle s'en approcha aussitôt, collant son nez sur la vitre avant de regarder Cahir avec un gigantesque sourire et de montrer l'une des armes du doigt.


- Je crois que c'est ça que je veux.

Elle pointait du doigt une lance à double lame rétractable. Une lame à chaque extrémités à l'air légère. Une arme avec laquelle elle pourrait aisément faire des moulinets meurtriers et qu'elle pourrait transporter sur elle en toute discrétion.
http://www.rumiko-takahashi.com/inuyasha/images/combat/heaven_earth_blades.gif
Elle aurait également aimé avoir un arc et des flèches, une arme de distance était toujours pratique mais elle doutait qu'ils aient assez d'argent pour ça. Elle attendrait d'avoir les 1000 pièces d'or et plus encore sans doute. Qui sait ? A l'allure ou le travail se présentait c'était possible.

Elle entraina le guerrier à l'intérieur et offrit un gigantesque sourire au vendeur. La boutique était très grande. Assez pour qu'il accepte de faire essayer l'arme à la jeune kitsune. Elle prit la lance entre ses mains et l'essayait d'abord en mode rétracté. Extrêmement léger en effet ! Tellement d'ailleurs qu'elle le parvenait à le faire tourner de façon incroyablement rapide et qu'elle parvint même à le lancer en l'air avant de le rattraper de l'autre mains et à continuer ses moulinets. Elle cessa, un sourire jusqu'aux oreilles.


- J'adore ce truc !

Elle l'essaya ensuite de l'autre manière et ainsi déployée, la lance mesurait bien deux mètres. Tout aussi facile d'utilisation d'ailleurs. Elle lança un regard suppliant à l'apatride. Elle ignorait pourquoi sa décision allait vers ce genre d'arme mais c'était ainsi, elle avait eut un coup de cœur. Ça devait être un peu cher mais la kitsune avait plus d'un tour dans son sac. Elle s'était aperçut que l'homme avait ses vêtements en mauvais état et qu'en plus de ça, il passait souvent sa main dans ses cheveux en désordre. Elle en conclut qu'il était célibataire et avait bien besoin d'une couturière et d'une coiffeuse. Elle lui offrit ce service en quelques minutes durant lesquelles elle laissa Cahir vaguer à ses occupations. L'homme était manifestement ravi et réduit le prix de l'arme de façon extraordinaire et offrit en plus une jolie tenue à la demoiselle. http://img15.hostingpics.net/pics/979458240349W75N267MUU7VLG6V4IEEIV34W1NPTPguerriereH140749L.jpg
Elle l'enfila dans l'arrière boutique puis quitta le magasin avec tout son équipement. Elle retrouva sans trop de mal son apatride, très fière d'elle.


- Alors, regarde-moi ! Qu'est-ce que tu en pense ?

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