« Chut... Tu verras, je vais les combler tes pulsions... »
Sur le coup, il lui faisait entièrement confiance pour ça. Il pouvait sentir le long de son membre impatient les tendres doigts de cette femme. Ils avaient l’air délicieux à voir. Fins, légers, propres, parfaits. A l’image de cette femme. Il en soupirait, sentant les longs ongles noirs de la femme gratter son sexe. Ce dernier en était flatté. Loin de lui l’idée de se rétracter, il ne désirait que s’offrir à elle, que continuer dans cet élan. Et ce n’était pas le pauvre Cahir qui aurait pu l’en empêcher. Nu, il s’était offert à elle. Il n’avait plus rien pour le protéger de cette femme, et comprenait enfin ce que le chevalier ressentait, dans les contes, quand il tombait sur la délicieuse sorcière qui tentait de le séduire pour lui faire oublier ses promesses. Il était comme ce chevalier qui hésitait, à cette différence près que lui n’avait plus aucune obligation envers d’autres. Libre comme l’air, libre d’offrir son corps, voire même son âme, au plus offrant. Et, indéniablement, cette femme faisait partie des plus offrants.
Elle libéra le membre flatté de Cahir. S’il en avait eu la faculté, ce petit bout de peau aurait gémi de jalousie, impatient qu’on s’occupe de lui. Il était comme un garçon capricieux qui, une fois qu’il avait poussé la chansonnette et exprimé ses envies, refusait catégoriquement qu’on s’occupe d’autres choses que de sa petite personne. Mais la Reine voulait prendre son temps, et ce n’était pas le brave guerrier qui l’en aurait dissuadé. Elle se pencha pour l’embrasser sur les lèvres, et il répondit à ce baiser. Ses lèvres étaient délicieuses, mais elle ne s’arrêta pas là, et partit à l’assaut du corps de l’homme. Bien malgré lui, il ne pouvait s’empêcher de se comparer à Gordon. Il était le lot de consolation de la Reine, et Dieu sait qu’un homme pouvait prendre au sérieux les choses du sexe. Celui qui prétendait le contraire était un menteur. Fort heureusement, Cahir savait qu’il était plutôt bien fichu. Sans être une montagne de muscles ambulant, ni être un géant, il avait tout de même quelques pectoraux, et ses entraînements réguliers avaient ôté toute forme de graisse. S’il avait connu la Terre, il aurait probablement pu arrondir ses fins de mois en posant pour des magazines de modes.
Sa Majesté glissait le long de son corps, et sentir ses baisers sur sa peau était un plaisir sans cesse renouvelé. Elle flattait son corps, et lui ne disait rien, ne voulant pas l’interrompre, ne voulant pas la sortir de ce plaisir dans lequel elle semblait se plonger. Sous l’impulsion du sexe, il avait prêté serment à cette femme avec une aisance déconcertante, et était toujours convaincu d’avoir fait le bon choix. Mais était-ce lui ou qui l’était, ou Monsieur le capricieux qui pointait entre ses jambes ? Son sexe se réveillait, de plus en plus assoiffé, alors que la tête de la femme se rapprochait de lui, continuant à embrasser le corps de l’homme, laissant sur sa peau propre une espèce de sillon de salive et de délicates sensations.
Elle atteignit finalement le petit pensionnaire, qui essayait de paraître gros, de se faire beau et bien présentable pour elle. Je suis une belle sucette, non ? Prends-moi en bouche, ne t’occupe de lui, c’est de moi dont tu dois t’occuper ! Il pouvait presque deviner ses suppliques silencieuses. Cahir était rouge au niveau des joues, et resserrait ses mains à chaque fois qu’il les ouvrait, à chaque fois que cette femme retournait l’embrasser. Un temps infini sembla se passer entre ce moment où la Reine contemplait la verge dressée de Cahir, et celui où elle consentit à approcher ses lèvres.
« Hmmm... » soupira lentement le guerrier.
Difficile de prononcer autre chose. La Reine prit son membre tel un mets à déguster lentement, avec appétit. Elle ne se jeta pas dessus comme une affamée, confirmant bien qu’il avait affaire à une femme noble qui aimait se complaire dans le vice et dans la luxure, et non à une femme noble qui s’en donnait l’allure. Elle le suça avec une lenteur enivrante, une lenteur détestable, insupportable, horrible. Cahir en ferma les poings à s’enfoncer les ongles dans la peau, prenant son mal en patience. Cette bouche était chaude, délicieuse, et il se serait volontiers perdu à l’intérieur, mais ce qu’elle lui faisait était intenable. Elle le prenait en bouche, au plus profond possible, jusqu’à ce que son membre vienne s’engouffrer, tel un explorateur avide de sensations, dans sa gorge. Il la sentait jouer avec ses succions, et la regardait. Il aurait presque pu la prendre pour une espèce de délicieux poisson, avec ses joues qui se creusaient, avant de revenir, pour se creuser à nouveau, et revenir. Elle libérait son membre rempli de salive, et ce dernier, comme pour montrer à quel point il était heureux qu’on daigne enfin s’occuper de sa petite personne, remuait légèrement, se redressant. C’est tout, ma p’tite dame ? C’est que j’ai beaucoup servi, moi ! Un fier soldat ! Et toujours pas rouillé, ah ça non ! Et elle y retourna, recommençant à le prendre dans sa bouche, tout en levant les yeux pour le regarder, voir ce que ça lui faisait. Cahir soufflait lentement, le visage rouge. Son corps tremblait nerveusement, et ses mains se tendaient, ses doigts agrippant quelques-unes des longues mèches de cheveux de cette femme diabolique.
Ce petit jeu dura un certain temps. Une minute, dix minutes, une heure, le guerrier n’aurait su le dire, tout comme il était incapable de dire depuis combien de temps il était avec cette femme. Il était alors décidé : ça ne devait pas s’arrêter. Il aurait aimé passer toutes ses journées avec elle, la laisser sucer sa queue pendant des heures sans relâche. C’était une fellation superbe, en tout point de vue, menée à mains... Ou, plutôt, à lèvres de maître. Sentir cette délicieuse bouche, cette langue jouer avec son membre tendu, cette peau intérieure chaude, glissante, et humide, c’était tout simplement onctueux. Ses mains laissaient glisser les superbes cheveux de cette femme, et il savait qu’elle ne le laisserait pas jouir. Sans pouvoir se l’expliquer, il savait qu’elle sentirait quand le petit pensionnaire du dessous allait répandre son plaisir. Elle savait à la perfection comment le dresser, comment le dompter, comment l’éduquer. Cahir avait toujours aimé sa femme, mais il fallait être honnête : elle ne valait pas tripette face à elle. Face à Sa Majesté.
Sa Majesté l’aguichait, l’excitait, mais elle voulait autre chose. Et Cahir le savait. C’était son désir qu’elle travaillait, pas son plaisir. Et le désir n’était pas que plaisir ; il était aussi, et même surtout, impatience et insatisfaction. Elle se retira donc, et, sans un mot, se recula, s’étalant sur l’immense matelas de son lit. Cahir eut fugitivement, alors qu’il voyait, et qu’il avait l’impression que sa salive lui manquait, la Reine se déshabiller, une brève pensée pour les porte-manteaux.
*Je prie pour que vous soyez des homosexuels convaincus, les gars...*
Il en doutait, et, dans la mesure où ce ne fut qu’une brève pensée, elle disparut bien vite, au fur et à mesure que la Reine ôtait ses vêtements, avec une lenteur calculée. Il vit ses courbes, ses hanches, ses formes délicieuses, et ne fut pas surpris. Elle n’avait aucun défaut, aucune imperfection dans ce corps merveilleux. Une succube l’aurait jalousé. Elle se retrouva aussi nue que lui, et planta son regard envoûtant dans le sien. Cahir était fait comme un rat.
« Viens à moi mon guerrier. Viens en moi. »
Et le guerrier vint sans problème. Il agrippa avec une main tremblante son sexe, et s’avança le long du lit. Parler était un luxe qu’il ne pouvait plus se permettre ; sa gorge était sèche, et il se contenta de la racler en se mettant au-dessus elle. Dans les yeux de la femme, il y voyait le reflet de ses propres envies. Cahir se fit alors l’image d’un homme extrêmement faible, un homme incapable de lutter contre ses pulsions et contre le corps d’une femme. Ce fut, là encore, un songe éphémère, car il ne voyait pas ce qu’il risquait. Il avait tué son géant, elle était sa récompense. Il n’y avait pas de petites lignes en bas du contrat, pas de clauses traîtresses. Les choses étaient limpides, et il était convaincu.
Il se perdit en elle. Tenant son sexe, il baissa les yeux pour l’orienter dans cette délicate fente entre les jambes de la femme. L’homme était bien moins sensuel qu’elle, et ne tourna pas autour du pot, comme elle l’avait fait. Elle avait été le souffle qui avait permis au feu de se réveiller, de le raviver. Souffler encore serait contreproductif ; il fallait consommer le désir, maintenant. Tenant toujours sa queue, il la glissa, avant de s’étaler sur elle, et pénétra la Reine, enfonçant pour le coup son membre aussi loin qu’il lui était permis. Et ce dernier se mit à protester, à donner des coups et des impulsions pour que son propriétaire se remue. C’est pas le moment de dormir, mon gars ! Pas le moment du tout, même. L’apatride ferma les yeux, tendit les mains, attrapant dans l’une les délicieux doigts de la Reine, posant l’autre sur le drap, et commença à donner des coups de reins. Se redresser, et s’enfoncer en poussant. Puis se redresser, et s’enfoncer, en essayant de ne pas perdre le rythme. Une deux, une deux, allez, en cadence ! Sa pioche se mit à labourer cette grotte, à la recherche des cristaux, des pierres précieuses. Ses yeux s’entrouvraient parfois légèrement, afin de voir dans quel état il mettait sa proie. L’homme était nerveux. Il couchait avec une star, et risquait gros.
*Retiens-toi autant que possible, Cahir. N’oublie jamais la leçon...*
Quand il était devenu majeur, et qu’il avait demandé à celle qui serait sa femme de l’épouser, sa mère l’avait pris à part, et lui avait donné quelques salvateurs conseils. Mère Mawr avait toujours été de bon conseil dans ce qui concernait les choses du lit. Tant que ce dernier était propre et bien rangé, la maison filera droit. Le lit de Cahir, sur cd point, avait toujours été propre, mais ça ne l’avait pas empêché de tout perdre. Pour le reste, elle lui avait toujours dit d’attendre que la marée soit pleine avant de remonter le filet de sa canne à pêche. Et c’était bien ce qu’il comptait faire avec cette femme. Le seul problème, c’est que son sexe, lui, était très récalcitrant, et avait l’habitude de n’en faire qu’à sa tête.
Il perçut fugacement les craquements encourageants du lit, alors que les mouvements de son bassin gagnaient progressivement en intensité.