Trompé sur la marchandise ! Remboursement ! [Sandji]

-J’me fais chier…C-H-I-E-R !!

Petit cri de guerre. Non en fait, plutôt de colère. Ouais, j’en ai marre là. Cela fait plusieurs jours que je traîne dans les contrées du Chaos, sur Terra, et…Et bah RIEN ! C’est ça le véritable problème ! Personne, nada, keutchiwalou ! Moi qui croyait que dans les bois, je trouverais de jolies furrys, des terranides, des femmes, pleins de femmes…Non, rien de rien ! Et je peux vous dire que j’étais mal. Comment je trouve des épouses moi ? Mon harem ne va pas se former en un claquement de doigts. Autant dire que je commençais à avoir le cafard…Et avoir mes bijoux de famille trop tendus…Y’a trop de pression ! Ca va péter si j’me trouve pas une minette !

Pourquoi ai-je autant la poisse ? Je suis sûr, c’parce que je suis black. Vous n’êtes tous qu’une bande de…Ah non, je sais pourquoi en fait. C’est certain qu’avec ma forme de sage, je n’at…Oui, BON ! Ma forme de mandrill ! Ca vous va comme ça ?! Je disais donc que sous cette forme, je ne pouvais qu’attirer autres…animaux.

- Oh merde…

Je shoote dans un caillou et puis finalement, pose mon fessier rosé au sol. Je crois les bras et fais une mine boudeuse, signe comme quoi, j’en peux plus. J’veux une femme et vite. Une peau douce à toucher, des cheveux avec lesquels jouer, une bouche à embrasser, des lèvres à mordre…

- RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH !!!

Posant mes mains derrière ma tête, je m’énerve tout seul. Ennui, ennui…Ce mot ne fait que tourmenter mon esprit. Mais…Mais, que vois-je ? Je relâche ma tête, plissant mes yeux pour voir au loin. Blonde…Mais c’est une FEMME ! Une blonde en plus ! Je me relève et commence à marcher à quatre pattes vers la damoiselle. Oui, je me comporte comme un animal. Je me rapproche doucement d’elle. Ma main de singe vient agripper sa robe et tire un peu dessus, histoire de dire que je suis là. Elle se retourne, et wouaaaah. Plutôt pas mal. Et puis cette paire de…de melons ! Voilà, j’ai faim. Mais pour faire plus crédible, je me transforme devant elle, en espérant ne pas lui faire trop peur. Oui, car la transformation, c’est assez impressionnant. Mais qui pourrait résister à ma beauté africaine, mh ? Alors, rapprochant mon visage de la jeune femme, je lui sors un magnifique sourire, des plus charmeurs que j’ai.

- Alors ma belle, on est perdu ?

Pioncer dans les arbres morts et parcourir le monde à dos de loup-garou tout en chassant le vautour dans un kimono pas fort sage, ça pourrait sûrement en attirer plus d'un rigolo, mais quand on sait que c'est notre seul moyen d'avancer sans devoir se fabriquer une jambe en terre cuite, c'était tout de suite moins sujet à devenir un nouveau loisir bourgeois.

Surtout quand on ne sait plus ce que ça fait de ne plus devoir se trimballer deux excroissance rondes sur la poitrine qui ne font qu'emmerder le monde pendant la course en plus de donner un air très ridicule, sans compter les périodes de douleurs abdominale inexplicable qui lui donnaient envie d'arracher la tête du premier venu. Pas de bol pour Premiervenu, un paysan du coin qui avait eu le malheur de la croiser pendant cette période trouble comme un chat en chaleur.

Après une sieste repu du cadavre d'un péquenaud vendeur de carpette itinérant et avoir joué aux osselets avec les restes des deux boeufs qui tiraient la charrette, la blonde emporta un rouleau de moquette en guise de trophée, lui donnant de quoi réfléchir durant son voyage, à savoir: "qu'est ce que je vais bien pouvoir foutre de cette moquette dans un endroit pareil?"

Ainsi donc elle vaqua à ses questions profondes et existencielles jusqu'à ce qu'un hurlement de mandrill enragé ne lui titille les tympans. Un mandrill, c'est un animal de la jungle. Qui dit jungle, dit arbre. Qui dit arbre, que y'as forcément de la flotte à coté. Qui dit flotte... Dit qu'il y a un mandrill au menu aujourd'hui. Et elle se mit à sautiller joyeusement en chantant des trucs tout à fait incompréhensible et se lancer dans un monologue effréné qui ressemblait à un babillage de nouveau né passé en vitesse x16, le tout très fréquemment entrecoupé de gloussements stupides.

Alors qu'une figure de primate se dessinait plus clairement, son..."bruit" s'intensifia, comme si le fait de se rapprocher ait tout mis en accéléré, et puis SOUDAIN !

Un petit caillou s'interposa entre son pied et sa trajectoire, causant un lâcher tragique de la moquette sur le sol. Dans un ralenti dramatique, la moquette heurta le sol devant le cri de désespoir de Sandji, impuissante face à la situation. Fort heureusement, elle remarqua que la moquette avait survécu à la chute mortelle et elle se baissa pour la récupérer, lui promettant de ne plus jamais laisser tomber cette brave moquette.

" Uh? "

Un grognement inspiré d'intelligence sortit de sa bouche, se relevant pour voir que le mandrill était venu de lui même comme un brave, tel un jambon domestiqué. Une lueur qui ne présageait rien de bon illumina le fond de ses yeux, alors que le mandrill, non content de l'avoir bien faite baver, se transforma tel un gros troll dégueulasse qui vous fait attendre l'impensable et ruine toute votre réalité. Affichant une mine clairement déçue face à l'homme qui se présentait, tout de suite vachement moins intéressant d'un point de vue culinaire, la jeune fille se contenta de répondre avec un grand sourire montrant toute ses jolies dents formée comme celle d'un requin, de quoi forcer le respect au plus zélé des dentistes.

" ... Nan ! "

Dit-elle en gardant son sourire figé, ayant à présent plus l'air ridicule qu'autre chose, portant toujours sa moquette sur l'épaule.

Moi qui pensais séduire la jeune blondinette par ma superbe transformation en Apollon noir, bah apparemment, cela ne plaît pas. Cela veut dire que je suis moche ? Non mais attendez…C’est la meilleure celle-là ! Je suis un bel homme à la peau d’ébène. Je ne peux QUE plaire. Néanmoins, le visage déçu m’avait flanqué un sacré coup à mon égo. Bon, on se reprend et…WOH ! Putain ! Mais mais…Elle a des dents de scie ! Ca me refroidit du coup…Quoique, je ne peux m’empêcher de sourire, et mes yeux valsent sur son décolleté et le reste de son corps. Même si son sourire reste à désirer, le reste par contre…Miam !

Elle me répond qu’elle n’est pas perdue, alors qu’elle ramasse un gros rouleau de tissu étalé au sol. Ce n’est vraiment pas commun de voir une jeune femme comme elle se trimbaler depuis je ne sais combien de temps. M’enfin. Je pourrais peut-être l’aider. Cela doit être un peu lourd pour cette blondinette. D’un petit tournoiement de doigt, son rouleau de moquette fume, comme dans de l’eau trop chaude. Un simple tour de magie, pour que ce soit plus léger.

- Voilà ma beauté. Cela doit être moins lourd maintenant. Ton épaule ne souffrira pas.

Quand même, une question me taraudait. Toujours face à elle, je me mets en tailleur, voletant comme un bouddhiste. Je me retourne, les pieds vers le ciel et la tête vers le sol, mais mes yeux restaient au niveau de ceux de la blondinette. Qu’est-ce qu’elle faisait seule ?

- Ce n’est pas bon pour une jeune gazelle comme toi de te promener toute seule. Tu pourrais tomber sur quelqu’un de mal attentionné…

Comme moi ! Non, mais c’est faux ! Je suis tout…gentil. Si c’est vrai ! Toujours la tête en bas, mon regard se porte sur ce kimono si…ouvert sur sa poitrine. Gaaaah…Cela me donne trop envie. Mais mais…OUPS ! J’avais zappé un truc ! Mais bordel ! Je suis à l’envers. Merde, mon manioc à l’air ! Naooooooon ! Elle va voir toute la marchandise…Et tendue en plus ! Vite vite vite. Une idée…Oh ! Je sais ! Je m’avance vers elle, descendant légèrement, plongeant ma tête directement dans ses seins. Ses gros melons m’étouffent presque. Mais c’est tellement doux que j’y resterai bien des heures, voire plus…Je risque de me prendre une baffe d’enfer, mais au moins, elle allait se figer sur sa poitrine et pas mon membre à l’air pépère !