durant l'évanouissement de leur corps, et après que qu'on ait convaincu Yukikiyo que la lutte de volonté était inutile, l'entité eut un débat intérieur avec son hôte, si tant est que l'on puisse parler ainsi de cette façon de communiquer, qui passe exclusivement par des signaux neuronaux. L'esprit intermédiaire, plus complexe que Mixibnorh, servait d'intermédiaire pour ''traduire'' l'énervement de l'être chaotique en ''termes'' plus net, car Yukikiyo, habitué au concret, ne pouvait comprendre directement ce que l'être disait.
Nous ne pouvons traduire cette conversation, mais nous dégagerons tout de même les idées générales.
En substance, Mixibnorh croyait que l'initiative de son hôte les avait condamné et que ce n'était qu'une question de temps avant que la guerrière les tue.
Yukikiyo fit comprendre que si c'était le cas, ça aurait déjà eut lieu, et ne pourraient ''argumenter'' la-dessus. Mixibnorh, pour qui la notion de temps est confuse, fut soulagé par cette donnée, mais sa désapprobation n'en était pas moins palpable.
très rapidement, les deux se demandèrent ce qu'il se passait ''dehors'. Ils eurent consensus pour ouvrir légèrement les yeux sur un court laps de temps. Ils virent Lisne passant ses doigt sur ses lèvres, l'air dubitative, et notèrent le changement de décors. Yukikiyo fit comprendre à Mixibnorh qu'elle avait dût déplacé le corps. C'était de bon augure, il semblait que la guerrière était bien disposée à leur égard.
Ils décidèrent d'attendre un temps, d'une part pour réorganiser et repose le corps exténué, et d'autre part pour avoir une meilleure idée de la situation avant de bouger. Il jetèrent à nouveau un coup d'œil et virent la jeune femme assise sur sa cape, le dos appuyé contre un arbre. Elle semblait attendre que Yukikiyo se lève.
Les trois esprits formèrent un plan pour tester l'intention de la femme à son égard. Yukikiyo allait ouvrir les yeux, observer un temps Lisne avec un sourire et un regard faisant ressortir son animalité, puis si elle restait assise il commencerait à s'avancer vers elle à quatre pattes d'une démarche féline, près à rouler sur le coté à la moindre attaque à l'épée. Poser sa main sur celle de Lisne qui porte l'épée, la serrer doucement si elle venait à tenter de s'en servir, continuer de s'approcher, passant les genoux entre ses deux jambe, si proche qu'elle peut presque sentir son contact, mais pas au contact avec elle. Tendre le bras pour prendre appui sur le tronc, et l'embrasser pleinement, en espérant qu'il n'y aurait pas lutte.
Ceci étant planifié, Yukikiyo fut mis en charge du corps avec l'étroite surveillance de ses colocataires, et il ouvrit en grand les yeux.