La secrétaire du bureau toqua à la porte de la psychologue et cette dernière lui pria d'entrée. Elle lui annonça que son patient de l'heure était arrivé, ce qui obligea Dylan à rangée sa paperasse, sans oublier de dire à sa collègue qu'elle était prête à le recevoir. D'ailleurs, elle jeta un dernier coup d’œil au mémo du directeur et rien ne mentionnait qui était-ce précisément, seul le prénom et le problème y était inscrit... Les gens du lycée pouvaient être parfois vagues et ne savent pas que les détails pourraient servir. Une mine curieuse étira le visage de la jeune brune, comme si cela venait tout juste de faire « ding » dans sa tête, trouvant précoce qu'un élève soit éprit avec l'alcool... Les jeunes de nos jours, songea t-elle. Mais ce n'était pas la première fois qu'elle faisait face à ce genre de « cas » de jeunesse. Le mieux était d'encourager le jeune à diminuer sa consommation, mais avant tout, voir la racine de ce comportement.
« C'est ici... »
Dylan entendit la voix de la secrétaire qui guidait le jeune patient à son bureau. Elle leva les yeux vers le cadre de porte où une silhouette, loin d'être commune à celui d'un élève, s'y trouvait. La jeune psychologue toisa rapidement l'allure plutôt imposante de l'homme. Eh oui, un homme ! Sans doute, presque le même âge qu'elle, grand, loin d'être désagréable à la vue et accoutré tel un professeur. Ça ne lui mit pas de temps à comprendre. Elle avait à faire avec un professeur alcoolique... Dylan réussit à peine à cacher sa stupeur, légèrement troublé de son erreur. Quoique ce n'était pas de sa faute... Qui plus est, elle était habituée de voir des élèves le plus souvent. Elle devait se rattraper ! Elle se leva en replaçant sa tenue et contourna son bureau pour lui tendre une main, un sourire aux lèvres.
« Bonjour ! Docteur Ellison... Je pensais que j'allais avoir à faire avec un élève, excusez-moi.»
À la suite de quoi, elle l'invita à s'assoir sur l'un des fauteuils et alla refermer la porte du bureau. Un carnet et un stylo reposaient sur une table près du fauteuil où elle prit place. Une fois installés, ils pouvaient débuter... Mais dans la formalité des choses :
« Comment allez-vous ? »