Sandji as faim. Encore. [Nico Robin]

Oooh, les belles fleurs. Se dit-il avant de les manger.

Accroupi à quatre pattes en plein milieu du parc, le blond mangeait les parterres de fleurs, sous les yeux ébahis des promeneurs et du gardien qui passait par là...

[Garde]: "Hé, toi, dégages de là ! Fichu vandale !"

" Sandji as faim. "

Alors que le garde courait vers l'homme au manteau rouge, le pauvre type se prit une droite qui l'envoya deux mètres plus loin, en plein dans le sentier couvert de galets.

Sans rien dire, il se releva, et courut ameuter la sécurité. Sandji, durant ce temps, avait pensé bon de grimper en haut d'un pommier, et regarder les gens à partir d'une branche solide, en mangeant les pommes. Il mordait une fois dedans, puis la jetait au hasard, souvent sur la tête de quelqu'un.

" Sandji as faim, Sandji as faim ! Donnez à manger à Sandji ! Ils faut que les gens soient gentils: donnez à manger à Sandji ! "

Faisait Sandji du haut de sa branche, en balancant son bras et sa jambe dans le vide, se plaignant à qui voulait bien l'écouter. Et pour mieux attirer l'attention, un bon tir de pomme dans les tronches des passants, y'as rien de tel.

C’était la première fois que Robin avait transité sur le plan de la Terre et ce fut une expérience assez agaçante. Elle était totalement paumée, elle devait retrouver un exilé pour avoir un indice dans sa quête à la vérité. Le problème était qu’elle ne connaissait pas le Japon, ni ses grandes villes et fort malheureuse elle déambulait dans l’une d’entre elle.

Elle désirait de la nature, rien que ça. Elle opta donc pour le premier parc venu et entreprit de la traversa pour calmer sa nervosité et surtout son agacement. Elle ne pouvait pas retourner sur Terra tant qu’elle n’aurait pas fini sa mission ici. Robin admira donc les gens qui peuplaient cette dimension, ils n’étaient pas si différent à part les vêtements extravagants et cette technologie.

La jolie Nico croisa un homme en uniforme qui partait à contre sens en courant. Sûrement un espèce de soldat et puis après quelques mètres, elle passa sous un pommier. Les gens pestaient et elle ne comprenait pas pourquoi avant d’entendre une voix qui réclamait à manger et de se prendre une pomme à l’arrière du crâne.

Elle redressa un regard noir vers l’arbre tout en se massant la nuque. Non mais ça allait pas bien là-haut.

« Descends de là, imbécile."  fit-elle d’une voix neutre.

Nico ne laisserait pas passer l’offense. Elle fit naître six bras dans l’arbre qui poussèrent l’homme qui s’y trouvait. Elle détestait user de son pouvoir pour rien mais il l’avait passablement énervé. Elle attendit donc qu’il tombe ou se réceptionne à terre pour vraiment le rosser.

Maître Sandji, de son arbre perché, tenait dans son bec une pomme.

Maître Robin, par l'odeur alléché, lui tint à peu près ce langage:

" Descends de là, imbécile. "

Et aussitôt il le fit, bien malgré lui.

Six bras poussèrent le pauvre Sandji du bas de l'arbre. Se rattrapant d'une seule main contre les galets, il se retrouvait à faire le poirier en gueulant

" Vilain arbre ! On ne fais pas descendre Sandji quand il en a pas envie ! "

Pour toute réaction, Sandji lanca la pomme contre le tronc de l'arbre, qui ne fit que rebondir dessus et ratterir dans l'herbe.

Se remettant droit, Sandji se mit à époussetter ses vêtements en grognant, puis regarda Rico d'un oeil captivé.

" Maman ne va pas être contente... ! TOI ! "

Il s'approcha de Robin à grand pas, avant de lui enfoncer le doigt dans la poitrine douloureusement, la face contrariée de Sandji à quelques mètres du visage de Rico. On voyait déjà d'ici ses dents, qui faisaient penser qu'il avait plutôt un piège à loup au lieu d'une dentition.

" Sandji as faim ! Donne tout de suite à manger à Sandji, ou Sandji ne va pas être content ! "

Son air de gamin contrarié ne pouvait que le rendre peu crédible, mais comme le bon dicton disait: "Il ne faut pas contrarier les fous."

Nico avait compris qu’elle avait trouvé là le pompon, le neck plus ultras de la folie même. Elle soupira, c’était bien son jour et elle n’avait pas de temps à perdre avec lui. Elle le regard d’un œil neutre et stoîque avant de voir que finalement, elle ne devrait pas s’emporter pour une pomme. Robin allait partir mais il arriva sur elle, criant un TOI franchement pas poli - mais bon elle l’avait insulté de débile donc autant se rendre la pareille. Et avait enfoncer son doigt dans la poitrine et sincèrement, ce n’était pas agréable. Elle apprécia moyennement ce contact et le coin de ses lèvres se retroussa en mauvais tique.

Elle était un peu dégoûtée par ce qu’on pouvait difficilement appeler un sourire.


" Sandji as faim ! Donne tout de suite à manger à Sandji, ou Sandji ne va pas être content ! "

Elle donna une tape dans la main de Sandji pour qu’il dégage son doigt de sa poitrine, déjà ça serait pas mal. Elle le fixa ensuite, n’ayant jamais rencontré de fous dans sa vie, elle ferait l’expérience une première fois de cette psychologie assez explosive. Donc, Nico s’y prit mal, ne sachant pas du tout qu’il ne fallait rien contrarié. Elle aurait pu partir aussi, mais il l’avait touché à endroit qu’elle souhaitait être la seule à pouvoir toucher.

« Oui, tu vas manger. Et si tu ne pars pas bientôt, tu vas manger ma main dans ta figure ou mon pied ailleurs. »

Elle le repoussa, vu qu’il n’était pas décidé à se reculer.

« Et je me fous de ta maman aussi. D'ailleurs tu ferais mieux d'aller la retrouver car si tu insiste, tu vas pleurer. »

Quelques passants avaient regardé la scène et s’en étaient allés rapidement. Nico était de très mauvaise humeur maintenant et elle pouvait remercier ce type ou ce gosse, voir les deux en même temps de l’avoir autant irrité.

La non-coopération de Nico allait probablement lui coûter bien cher.

La tape dans la main de Sandji lui fit faire une grimace, tandis que ses menaces et réprimandes lui firent pousser une espèce d'expiration sec et rapide, comme un buffle énervé.

" Sandji as faim. "

Il fronça les sourcils, plissa les yeux, et se jeta alors sur Nico. L'attrapant au col, il avait posé ses bottes en plein sur le ventre de la jeune femme, avec le poids et l'élan elle ne pouvait que tomber par terre, devant l'exclamation de surprise des badauds qui regardaient stupidement la scène.

" Sandji as faim !! Tu n'as pas donné à manger !! Sandji N'EST PAS CONTENT ! "

Il termina la phrase dans un ton suraigu, alors que son oeil droit s'était mit à tiquer furieusement. S'étant mis à "brosser" (ou plutôt tirer) sur la mèche de cheveux devant son visage, il s'était mis à taper du pied droit contre le sol, après s'être retiré de Nico.

" Tu n'est pas gentille ! Maman ne t'as jamas dit comment l'être ! Tu dois être gentille ou tu ne pourras pas continuer à jouer ici ! Les méchants doivent être punis ! "

Sa main libre se serrait et se désserait sur le manche de la pelle attachée à sa ceinture.

Très bien. Oui, Sandji avait faim. Nico avait cru le comprendre vu qu’il ne répétait que ça depuis qu’ils s’étaient malheureusement croisés. Elle était passablement agacée auparavant, maintenant c’était carrément de la colère qu’on pouvait lire dans ses prunelles bleues sombres. Cependant, ce qui intrigua Robin fut plus les mimiques de haine qui se dessinèrent successivement sur le visage particulier de Sandji.

Elle aurait donc du s’attendre à ça, mais fut tout de même prise par surprise. Elle entrouvrit ses lèvres, étonnée quand il l’attrapa par le col et ferma ses yeux alors qu’il s’était jeté sur elle, pieds sur son ventre. Elle atterrit brutalement au sol, manqua de se rompre une vertèbre ou deux et rouvrit les yeux de douleur.

Une véritable horreur se présentait devant elle, et elle ne put que grimacer devant l’expression déformée du fou. Alors qu’il reparlait de « Maman », elle se redressa doucement, étonnamment calme à présent. Ses yeux tombèrent sur la pelle qu’il tripotait nerveusement.

« A manger ? Eh ? »

Il l’avait vraiment prise pour la Banque Alimentaire. Elle dépoussièrent sa tenue composée d'un chemisier bleu pâle et d'un jean moulant.

« On ne joue pas avec le manger mon petit, » dit-elle froidement.

Elle rapprocha ses mains de son propre visage avec un joli sourire en coin.

« Ca aussi Maman aurait du te l’inculquer. » rajouta-t-elle.

Deux bras naquirent du sol pour attraper les jambes de Sandji, et elle était gentille, elle ne faisait que l’immobiliser.  Les passants s’éloignaient à présent en  ayant vu des bras sortirent de la terre. Elle se rapprocha de Sandji et le gifla violemment.

« C’est toi le vilain, et je te punis. »

La plupart des gens, en voyant cela, certains s'étaient mis à appeller la police, d'autres étaient partis, et les derniers ne faisaient que rester planté là à regarder ces deux personnes presque se battre.

La colère s'approfondissait dans le visage de Sandji, et d'habitude son sourire enfantin et charmant se transformait en une grimace de colère noire, ses dents de scie serrées l'une contre les autres.

" SANDJI NE VEUT PAS QUE TU PARLES DE... "

Quelque chose écourta sa phrase. Deux bras rocailleux sortirent du sol, et attrapèrent les jambes de Sandji. Les regardant, il tenta de bouger les jambes, sans succès. C'est qu'ils étaient solides, ces bras.

Ensuite un claquement retentit dans l'air, et Sandji sentit un picotement sur la joue. On venait de le frapper. On l'avait frappé. Sa tempe semblait sur le point d'exploser d'un moment à l'autre.

" PERSONNE NE PRENDS LA PLACE DE MAMAN !! TU NE PEUX PAS PUNIR !! VILAIN JOUET, TU NE PEUX PAS RESTER PLUS LONGTEMPS !! "

Aussitôt, et presque instantanément, un "BENG" retentit aussi. C'était le bruit du choc entre la tête de Rico et la pelle de Sandji, qui venait de la lui balancer en pleine figure avec force. Après quoi, il s'occupa de faire exploser les deux bras. Comment ? Sandji n'était qu'un humain à qui on avait injecté stéroïdes et toute autre drogue de combat, sans compter que sa barrière psychologique limitant ses capacités physiques et intellectuelles avait sauté, Sandji en utilisait plus que 7%. Il était donc excusable que toute cette force soit d'un niveau surhumain.

" SANDJI DOIT SAUVER LES JOUETS ! "

Fit le fou avant de brandir sa pelle, hors de lui.

Il s’énervait à nouveau et elle-même était assez furieuse de la tournure que prenait les choses. Les passants s’entêtaient à jouer les voyeurs de cette sorte de scène de folie et la police ne tarderait plus, il lui semblait. Mais voilà, avant tout, il fallait s’occuper de celui-là et elle n’était pas prête de le laisser filer. Pas tant qu’il regrettait ses gestes et ses paroles.

Il hurlait à présent, et avec ça, il menaçait de rameuter tous le…BENG ?! Robin crut que se rompre la nuque tant sa tête tourna sous le violent coup de pelle. Elle eut même le temps de sentir sa lèvre éclater. Elle recula, choquée et totalement propulsée en arrière par l’élan du coup.

Elle ne tomba cependant pas et campa sur ses deux jambes, un peu étourdie par ce geste dont elle se remettait mal. Elle massa un instant sa mâchoire qui avait manqué de se briser elle aussi. Elle avait été bête d’oublier cette fichue pelle.

D’ailleurs, Nico recula d’elle-même cette fois-ci en voyant qu’il brandissait la pelle. Elle essuya ses lèvres en sang du revers de sa main et observa ensuite le liquide rouge qui resta sur ses doigts. Ca la mettait hors de d’elle de savoir qu’on avait fait couler son sang. Aussitôt elle eut le courage d’affronter Sandji du regard.

« Bon sang ! T’es un coriace toi ! »

Elle cracha par terre pour ne pas avaler son propre sang. Certes, ce n’était pas élégant mais apparemment, ce fou ne se souciait pas des bonnes manières et il serait temps de lui en apprendre quelques unes. La police n’arrivait toujours pas, sûrement débordée en d’autres endroits. Ca l’aurait pourtant arrangée.

« Je suis pas ton jouet crétin et y’a rien à sauver, surtout pas ton âme. »

En voyant le sang de Nico par terre, Sandji fut pris d'un frisson dans son dos. Son visage fut partagé entre un sourire et sa rage, ce qui créa une espèce de grimace indéfinissable.

S'avancant vers la jeune femme, furibond, il rabaissa doucement la pelle, en tendant le bras.

" Sandji ne peut pas te laisser partir ! "

BENG. Nouveau coup de pelle, au même endroit. Puis un deuxième, dans l'autre sens, histoire de la rendre groggy.

" Sandji doit te punir. Pour l'équilibre. "

Il se mit alors à sourire d'un air sadique

" Maman as appris à Sandji à être un gentil garçon. "

Robin reçut un nouveau coup, et ne put cette fois-ci le prévoir car elle avait eu confiance en la distance de sécurité dont il ne s’était pas soucié. Ce nouveau coup la tranquillisa et ce fut suffisant pour qu’elle s’en prenne un autre et enfin un troisième. Totalement abrutie, la lèvre complètement éclaté et l’arcade sourcilière ouverte, elle s’effondra au sol, s’appuya sur ses coudes et ses mains, tentant de reprendre un peu ses esprits.

Sa vision devenait floue et elle n’était plus en capacité d’utiliser ses pouvoirs tant elle avait mal au crâne. Ses prunelles océans se levèrent sur Sandji qui continuait de déblatérer son discours d’idiot du village.

« Va te faire…foutre.. et ta mère avec...» souffla-t-elle en gémissant un peu de douleur.

Elle n’aimait d’ailleurs pas le sourire sadique qu’il affichait. Elle réussit à se redresser difficilement et tituba. Nico avait compris une chose, il était temps de battre retraite où il la battrait à mort. Et elle n’était pas vraiment en état de résister. Assumant ses dernières forces, elle courut vers l’orée du bois à quelques mètres de là, derrière le pommier.

Une zone nettement fréquentée et si la police arrivait, elle n’arriverait pas là. Mais Robin n’avait plus vraiment de temps. Elle s’adossa à un arbre pour se cacher de Sandji, au cas où il aurait eut la bonne idée de la suivre et glissa au sol. Attendant, la respiration courte, le cœur battant, épiant le moindre bruit. Les larges branchages des arbres ne filtraient pas beaucoup la lumière.

Mais son sourire s'étiolera bien vite en une nouvelle colère noire, lui faisant serrer les dents de fureur. Personne, jusqu'ici, n'avait osé prononcer mot à l'encontre de sa mère. Et elle avait osé braver un interdit.

Hurlant de rage, il se mit a faire tournoyer sa pelle au dessus de sa tête, de fureur. S'avancant alors pour attraper Nico, elle fut plus rapide et Sandji tomba par terre. Se relevant péniblement, il se mit a la poursuite de la jeune femme, alors que derrière retentissaient les sirènes de police, la flicaille descendant par vagues des combis.

Sandji se mit a sprinter comme un lièvre, gagnant sensiblement du terrain sur Nico. Seulement, en se cachant derrière l'arbre, Sandji la rata et s'écrasa plus loin, le nez dans les galets. La face ensanglantée, il se remit à hurler de rage, et regarder autour de lui. Il gardait un oeil fermé, a cause du sang qui le recouvrait. En se pressant, il se mit a fouiner un peu partout, et c'est l'odeur du sang que Sandji reconnut la position de Nico. Car il n'y avait rien de plus facile pour Sandji que de repérer l'odeur du sang, comme un animal.

Il marcha doucement vers la cachette de Nico Robin, en souriant comme un débile profond, et finalement, en arrivant discrètement dans son dos, il l'attrapa au col et la souleva.

" Sandji t'as eu. "

Un coup de poing porté au sommet du crâne visait a l'assomer net, alors qu'il mettait la jeune femme sur son dos. Sandji prit de l'élan, après avoir attaché sa pelle à sa ceinture, et bondit en l'air, atterissant sur une branche peu haute, et passa par dessus les grillages, arrivant dans la rue. Un policier posté a l'entrée le vit, et commença à lui courir après. Mais Sandji étant un véritable lapin, il ne tint pas la course, et le fou s'arrêta après avoir trouvé un vieux entrepôt qui semblait vide de personnes.

" Sandji va pouvoir te punir. "

Il alla près d'une espèce de petite construction à l'intérieur-même de l'entrepôt, et pris l'espèce de corde attachée sur un clou. Probablement pour lier des caisses, il s'en servit pour ligoter poignets et chevilles de Nico.

Quand une ombre la couvrit, elle redressa brusquement le regard pour voir le visage ensanglanté de Sandji. Nico frissonna avant de grimacer. Ses yeux s’écarquillèrent alors qu’il la soulevait du sol. Elle fronça les sourcils et pencha sa tête sur le côté tentant de comprendre…mais déjà, une violente douleur au sommet du crâne la fit voir flou.

Elle ignora tout de ce qui se passa.

Car quand ses paupières se soulevèrent avec difficulté, elle distingua vaguement les contours de vieux murs et de quelques caisses. Puis son regard se stabilisa tout comme sa douleur.

Poignets et chevilles étaient entravés par une corde épaisse et elle fronça les sourcils. Elle aperçut le Sandji, pas très loin d’elle et blêmit. Nico gigota un peu pour tenter de se délier mais c’était impossible. Vite son pouvoir. Mais alors qu’elle se concentrait, son mal de crâne coupa court à toute possibilité de faire apparaître des bras. Foutu pouvoir, vulnérable. Il l’avait tellement cognée aussi qu’il était facilement imaginable que son système cérébrale soit un peu endommagé. Elle arrivait à peine à se rappeler de ce qu’elle avait fait ce matin.

« Laisse-moi partir timbré ! »

Elle  ne se laisserait pas battre aussi aisément. E dès qu’elle trouverait un moyen de calmer cette douleur, paf, elle lui ferait amèrement regretter.

Le blond commença tout d'abord par prendre un sceau d'eau encore plein de détergent, ayant probablement servi au nettoyage de la construction. Il prit le torchon qui flottait à l'intérieur, et commencait à frotter sa pelle.

" Tu as été très, très méchante... "

Une fois la partie métallique nettoyée, il se mit a frotter sur le manche.
Il tourna alors sa tête, tel un hibou, vers Nico, avec un sourire des plus effrayants.

" ...Mais Sandji est gentil. "

D'un mouvement brusque, il avait mis sa main au milieu de la poitrine de Nico, sur le sternum, et l'avait plaquée contre une caisse pendant qu'elle était assise. Son visage dérangé à quelques centimètres du sien, elle pouvait entendre les presques inaudibles ricanements de Sandji, qui apparement semblait déjà prendre son pied dans cette situation...

" Sandji te laissera partir une fois punie. Mais... Tu dois choisir la punition. Si pas, Sandji va devoir décider lui-même, et...

Sandji aime prendre des souvenirs des gens méchants. "

Fit-il en se léchant les lèvres, regardant Nico d'un air affamé et avide. Si elle était encore clairvoyante, il n'y avait pas de mal à comprendre que Sandji n'aurait aucun scrupule à casser la croûte sur une jambe ou un bras de la jeune femme.

« Très méchante ? » répéta-t-elle perplexe.

Il inversait les rôles cet imbécile et impossible de lui faire entendre raison. Oui il était fou, et Robin venait à prendre d’en prendre pleinement conscience; Sa folie dépassait l’entendement sûrement mais elle ne comptait pas se laisser gagner par ce genre de faiblesse qu’était la peur. Peur d’un fou, alors que le fou devait craindre le monde sain.

Elle fronça les sourcils, combative lorsqu’il se retourna vers elle. Lui, gentil. Et son cul c’était du poulet. Ce type ne méritait qu’une chose l’asile, et si on était plus clément, la mort. Elle baissa les yeux vivement, d’un air indigné, quand sa main se plaça brusquement au milieu de sa poitrine vers la naissance de ses seins.Il la plaqua violemment contre une caisse. Nico grimaça mais ne se plaignit pas. Ca n’aurait servi à rien. Elle évitait en revanche de détailler de trop près ce visage déjanté.

« Ch..choisir ?! » s’étonna-t-elle, sentant revenir la douleur.

Elle ne comprenait pas où il voulait en venir, mais elle était assez blessée ainsi sans risquer qu’il ne la batte à mort. La brune soupira et détourna son regard, en se pinçant les lèvres outrée, avant de se résigner :

« Qu’est-ce que ça peut bien faire.. » soupira-t-elle.

Elle ne souhaitait qu’une chose, qu’il laisse de côté sa pelle. Elle avait toujours aussi mal au crâne et serrait les dents de douleur.

Il n'inversait pas vraiment les rôles, simplement que Sandji avait une autre vision de la situation. Pour une bonne comparaison, il suffisait de considérer Nico comme un sarrasin, et Sandji comme un croisé...

Beaucoup de gens craignaient les croisés, comme beaucoup de gens craignaient Sandji. Un fou, en soi, n'est pas dangereux quand il as peur du monde sain, car il fuit. Mais un fou devient réellement dangereux quand il commence à considérer celui-ci comme son terrain de jeu, tel Sandji le faisait. Ca faisait déjà de lui un être instable qui créerait beaucoup de dégâts sur son chemin... Combien de meurtres, combien de milliers de yens de dégâts avait-il déjà causés, et surtout combien de viols avait-il déjà perpétrés ?

Ces chiffres étaient probablement trop élevés pour être même cités, et Sandji n'était pas du genre a retenir des évènements aussi "banaux" que ceux-là.

Faisant taper doucement le métal de sa pelle sur le genou de Nico, il continuait de la fixer d'un air malsain, comme un animal affamé a qui on venait de donner un bon gros steak. Il donna encore un coup sur la tête à Nico, juste histoire de lui remettre le mal de crâne.

" Sandji ne va pas attendre longtemps ! Tu dois vite vite choisir, sinon Sandji va le faire à ta place ! Hi hi hi... "