A deux, c'est toujours mieux !

[hrp] Je reprends doucement, ça fait une paie que je n'ai pas rp [/hrp]

Le soleil avait entamé sa descente depuis un moment déjà, et l'arrivée du crépuscule ne devait plus tarder. C'était une froide fin d'après midi, l'hiver approchait doucement mais sûrement, le vent qui soufflait sur les plaines au Sud du Nexus l'annonçait. Aredhel revenait de "mission", plutôt d'un travail auto-entreprit.

Il avait occupé sa journée à intercepter les messages envoyés depuis un poste avancé du Nexus, en direction de la cité mère. Il faisait ça depuis plusieurs jours, et il prenait un malin plaisir à voir les hommes s'inquiéter de l'absence de réponse. Il ne lisait que rarement les lettres, devinant qu'ils parlaient de leur mission à la lisière de la forêt pour la nettoyer des quelques derniers Elfes sauvages. Depuis, le camp avait été attaqué par une horde de diverses créatures, commandée par une l'une des tribus Elfique vivant dans les bois.

Ceci n'était rien comparé à ce qu'il voulait faire contre le Nexus, mais il était assez intelligent pour savoir qu'il ne pouvait pas atteindre son but seul. Il lui fallait des compagnons, et pas n'importe lesquels ; des compagnons loyaux, et surtout ayant un intérêt à s'attaquer à si gros, ainsi que de savoir que la mort veillerait sur l'équipe. Il entra dans un bourg assez actif, sans savoir si il pourrait trouver un quelconque aventurier suffisamment dégourdi pour le suivre... Qui sait ? Il errait, observant les visages des hommes et des femmes parcourant lascivement les rues pavées, jusqu'à tomber face à ce qui devait être l'auberge. Il observa une dernière fois l'extérieur et s'engouffra dans la battisse.

La taverne était malgré son aspect extérieur plutôt accueillante. Une pièce principale, grande et éclairée à la chandelle, était habillée d'une dizaine de tables. Aredhel entendait un air de musique, celui d'un piano mécanique qui jouait au fond de la pièce, près de la grande cheminée en pierre. Un escalier à l'opposé de l'instrument devait mener aux chambres, mais pour le moment, il cherchait des compagnons de route. Il s'assit au bar et demanda un verre de vin.

Une silhouette parcourait les toits de la bourgade, une silhouette à l'agilité féline. Sautant de toit en toit, atterrissant gracieusement, le terranide gardait ses traits cachés sous une capuche ainsi qu'un long manteau. Ce terranide-félin, dénommé Kuroda, était plus que ce qu'il semblait être: il était un dieu sous couverture, cherchant à tuer l'ennui sur le plan mortel. Ce dieu était Shikyotsume, une divinité mineure, protecteur des chats et des terranides félins de Terra. Malgré que les dieux n'étaient pas censés intervenir trop souvent dans les affaires des mortels, Shikyotsume ne pouvait s'empêcher d'errer sur Terra, transférant son sanctuaire personnel d'un endroit à un autre. Pourquoi se tenait-il dans le plan des mortels? Outre le fait qu'il n'était pas très apprécié en Olympe, il avait gardé un côté humain et surtout, il voulait protéger ses fidèles comme il le pouvait et des fidèles nécessitant son aide, il n'en manquais pas. Les terranides étaient souvent prisonniers pour être vendus comme esclave et chaque opportunité pour les libérer était bonne.

Shikyotsume descendit dans une ruelle, peut-être y avait-il quelque chose d'intéressant à faire en cette soirée. Les auberges et les tavernes ne manquaient pas de belles demoiselles à qui l'on pouvait payer quelques verres, avant d'aller faire un tour au lit en bonne compagnie. Ou peut-être y avait-il quelques vols intéressants. Shikyotsume n'avait pas besoin d'or, loin de là, le fait de voler était ce qui l'intéressait le plus, l'adrénaline face au risque d'être prit .... mais l'or était une chose qui était nécessaire pour tout ces esclaves qu'il libérait à l'occasion, que ce soit lui directement ou par l'intermédiaire d'élus particuliers. Une fois libres, les terranides félins et les quelques autres terranides pouvaient s'offrir des vêtements décents ainsi que de la nourriture et des médicaments. seulement, ils devaient errer, évitant les esclavagistes qui ne manquaient pas, dans les contrées de Terra.

Shikyotsume poussa la porte d'une auberge, l'endroit était bondé. Le dieu garda ses gants à griffes accrochés à sa ceinture sous son manteau, à l'abri des regards, les gens trouveraient louches de voir un homme se balader armé et les miliciens ne manqueraient pas de l'interroger et de peut-être le prendre pour un esclave en fuite. Le terranide félin, gardant ses traits bien cachés, prit place au comptoir, laissant quelques pièces d'or devant lui tout en commandant.

-Un verre de lait, je vous prie.

Le tavernier, ainsi que quelques clients, s'esclaffèrent, c'était une commande des plus amusantes, puisque le lait était réservé aux enfants, en général et que peu de tavernes en servaient.

-T'es sûr que ta maman te cherche pas? Elle doit être morte d'inquiétude!

Shikyotsume étira un sourire en coin, amusé, il était difficile de profiter de sa boisson favorite autrement qu'en allant au marché.

-À chacun ses préférences, hm? Étant donné que je vous donne de l'or, ça ne doit rien changer que vous me serviez du lait ou de l'eau, hm?

Le tavernier secoua la tête en rigolant, revenant avec une bouteille de lait. Shikyotsume ignora les moquerie, portant la bouteille à ses lèvres. Il jeta un bref regard aux clients autour de lui, son regard félin s'attardant à peine sur chacun d'entre eux.

Il sirotait tranquillement son rosé, jetant un œil global dans la salle pleine d'habitués du coin, ayant pour la plupart plus un physique de pantouflards que d'aventuriers aguerris. Aredhel sorti à demi un parchemin et le rangea. Il voulait s'assurer qu'il ne l'avait pas perdu en route, car ce parchemin lui serait utile d'ici quelques temps.
Puis une personne entra dans l'auberge. D'une silhouette fine, habillé d'un manteau et couvert d'une capuche, le nouvel arrivant possédait quelque chose de mystérieux, il était presque possible de percevoir une certaine énergie se dégager de lui. Il s'approcha du bar, l'Elfe pu déduire que c'était un homme, et il se remit face à son verre. L'homme s'installa à deux tabouret de distance, et commanda un peu de lait. Cela n'était pas commun, Aredhel sourit, les clients les plus proches en rirent et l'aubergiste ne manqua pas de le lui rappeler, avec un ton sarcastique :

- T'es sûr que ta maman te cherches pas ? Elle doit être morte d'inquiétude !

L'homme restait néanmoins calme devant cette réflexion. Il posa quelques secondes, le temps que les rirent s'estompent un peu et répondit simplement :

- À chacun ses préférences, hm ? Étant donné que je vous donne de l'or, ça ne doit rien changer que vous me serviez du lait ou de l'eau, hm ?

Il n'avait pas tord. Le tenancier retourna vers ses bouteilles en souriant et revint avec une grande bouteille de boisson lactée. Aredhel qui avait suivit la scène discrètement l'observa, pensif. Il n'avait pas la carrure d'un soldat, et avait l'air d'aimer le lait autant qu'un chaton. « Cet inconnu doit être inoffensif » se dit alors l'Elfe « Peut-être pourra t-il m'informer un peu plus »

- Il n'est pas courant de croiser des amateurs de lait.

L'homme leva la tête vers son interlocuteur.

- Vous savez, je m'apprête à partir peut-être pour la dernière fois, et si je veux pouvoir revenir il me faut de l'aide.
 
Il leva enfin le regard, mais dans le vide, en face de lui.
 
  - Je ne vous raconte pas ça pour vous proposer la place, vous n'avez pas le physique...

Il s'arrêta, et attendit un peu :
 
- ... Mais pour vous demander si vous connaissiez des personnes intéressées.
 
 Pour la première fois, il croisa le regard de l'inconnu à qui il parlait.

Une fois les railleries terminées, Kuroda pu profiter sa son breuvage blanc, rien n'était plus rafraîchissant et agréable que le lait, qu'importe ce qu'en dirait les pantouflards ivrognes de la taverne. Euh mourraient sans doute de problèmes de fois après une vie de beuverie alors que Shikyotsume, même s'il avait été un simple humain, aurait vécu plus longtemps par le simple fait de boire du lait au lieu de l'alcool. Le dieu sous forme terrestre posa son verre, essuyant le liquide blanc de ses lèvres d'un coup de langue. Un homme lui adressa la parole et vu le timbre de sa voix, ce n'était pas qu'un simple humain. Il suffisait de jeter un regard vers lui pour remarquer les oreilles pointues.

-C'est le meilleur breuvage. Rafraîchissant, nutritif et ça me permet de garder toute ma tête.

Shikyotsume esquissa un léger sourire, écoutant ce que l'elfe avait à dire. il affirmait avoir besoin d'aide pour un voyage, ajoutant sans gêne que, de par son physique, Kuroda ne conviendrait pas et finalement, il demandait juste pour savoir si le terranide connaissait des gens qui pourraient lui être utiles. Kuroda eût un rictus amusé, se rapprochant un peu de son interlocuteur.

-Le physique n'a rien à voir, si tout le monde dans cette taverne est encore vivant, c'est parce que je ne suis pas un psychopathe. J'ai plusieurs talents cachés, d'ailleurs. Et je crois que ça t'appartiens.

Le dieu félin lui tendit une bourse, cela suffirait à prouver que malgré tout, Kuroda était capable de bien des choses. Parmi ses priants, il n'y avait pas que des esclaves, il y avait bien des roublards aussi, ce n'était pas par hasard.

-Alors, de quel genre de projet on parle? Si ça me paraît assez intéressant, j'irai peut-être. Je ne sais pas que voler des bourses, mes griffes sont plus tranchantes que des lames de rasoir.

[hrp] du retard, et un manque notable d'inspiration, désolé  [/hrp]

Alors que Aredhel raccrochait sa bourse à sa ceinture grommelant intérieurement, l'homme lui demanda de lui parler de son projet. Pas que cela lui gênait d'en parler, au contraire puisqu'il s'informait, mais le Terranide lui paraissait singulier. Ce n'était pas un Terranide comme les autres, plus agile et plus discret encore que ceux que l'Elfe avait pu croisé. Il s'engagea finalement :

- J'étudie le Nexus depuis quelques temps déjà, et il s'avère que le pouvoir nécessite d'être, comment dire... Bousculé.
 
Le Terranide eu l'air surpris mais le bretteur repris, un ton plus bas :
 
  - Ce n'est que mon but final, renverser cet état, mais pour le moment je compte les déranger plus "doucement".
 
  Il descendit du tabouret et s'éloigna un peu de la foule, faisant signe au Terranide de le suivre. Un fois au pied de l'escalier, il s'assura que personne ne le surveillait et sorti son parchemin. L'Elfe dit alors :
 
   - Voici un plan de l'état de Nexus... Ne fais pas attention aux tâches rousses sur le parchemin, ça ne fait pas partie de la carte. Là on peut voir la cité, et ici, l'objectif.
   
   Il pointa sur la carte un bâtiment à demi-caché par une tâche de sang. On ne pouvait se tromper, il s'agissait bien de la prison de Nexus, la seconde plus grand de l'état pour être exact.
   
   - Là bas, on y trouvera de tout : des Terranides bien sûr, mais aussi toutes les autres créatures et humanoïdes de la région qui auraient fait de l'ombre à la reine, plus ou moins indirectement. Mon but aujourd'hui est d'aller mettre la pagaille dans la ruche et pourquoi pas aller libérer quelques détenus.
   
   Il replia le parchemin et le rangea dans sa capsule, derrière l'épée. Il s'appuya le dos contre l'escalier, bras croisés :
   
    - Bien sûr, y aller seul serait plus que risquer, il y a en moyenne un garde pour cinq détenus, ce qui représente près de cent cinquante gardes armés.
   
Puis il ajouta rapidement :
   
- Vous n'avez rien contre le Nexus ?