Playstation [PV: Kasja]

L'éclairage malsain des néons du hall donnait le tournis à l'un de ses visiteurs au moins. Grand, filiforme, les cheveux en bataille et le regard torve, Shinji leur jeta un regard aussi mauvais qu'à moitié endormi. Le concert d'hier avait été une véritable tuerie. Un orgasme auditif de tous les instants, une farandole de breaks sur lit de riffs déchainés. Ses doigts battaient déjà la mesure rien qu'à ce souvenir. L'after aussi avait été impressionnante. L'alcool avait coulé, et l'avait coulé lui entre ses vagues douces amères, et lorsqu'il avait enfin émergé, étalé sur un canapé dans un appartement tout à fait inconnu, sa seule envie concrète avait été de passer ici et de remplacer sa défunte paire de baguettes signature Inada. Bousculant un vieillard d'un bon coup d'épaule tout à fait déplacé, il se fraya un chemin dans la foule vers la seule échoppe qui l'intéressait. Son enseigne rouge acidulé lui attaquait la rétine encore plus que le reste. Mais il avait l'intime conviction qu'il y trouverait son bonheur. Glissant un regard vers une lycéenne à quelques mètres, sur ses longues jambes à peine voilées par sa jupe, notamment, il dut se faire violence pour ne pas bouleverser son sens des priorités. Et lorsqu'il s'accouda au comptoir du magasin, tous les regards se braquèrent sur sa pomme.

- Oi ! Mec, t't'occupes de moi ou tu fais un putain de chateau de cartes, là ? J'te jure.

Le mec en question, la cinquantaine, s'occupait en réalité d'un autre client, et ouvrit lui aussi des yeux ronds lorsqu'il se rendit compte que le trouble-fête du jour ornait aussi le poster juste derrière lui. Et, bien malgré les principes établis de la vente, il fut d'un bond face à ce client tout à fait spécial.

- La drumroom ?

Il mâchonnait son chewing-gum avec autant d'obstination qu'un yack.

- La... la bas.

- Cool.

Et sans plus tarder, la démarche trainante de l'escogriffe s'estompa au fond du magasin alors qu'il passait la porte de ce qu'il aimait appeler le sanctuaire de ce genre d'endroits. Il avait bien sur étendu la main afin de se saisir d'une paire de baguettes sur le présentoir, noires comme la nuit, au toucher doux comme du velours. Étudiant les futs, bidouillant deux trois trucs, il se mit finalement en position, et ajusta le casque. Les longues minutes qui suivirent furent absolument apocalyptiques, à l'image du sourire dément qui courait sur les lèvres de Shinji. Il avait en effet décidé, pour se faire la main, de rejouer la totalité du dernier album de Silver Spades. Et, chaleur d'un espace clos oblige, son T-Shirt trainait dorénavant par terre, dévoilant de ce fait le gigantesque tatouage dorsal du batteur.
Volts avait remplacé Shinji au pied levé et avait visiblement décidé de convoquer les enfers au grand complet dans ce magasin de quartier.

Elle-même ne savait pas pourquoi elle était venue dans le centre commercial. Enfin, elle avait bien sûr des raisons, mais elle se demandait pourquoi elle y était allé le jour où il y avait le plus de monde. Là aussi, elle avait toujours des raisons qui venaient se faufiler dans son cerveau en tapant contre ses cavités : "Mais tu es professeur Kasja, tu ne peux pas venir pendant la journée, pendant la semaine...Tu comprends n'est-ce pas Kasja ?" Mais elle en avait marre d'avoir raison et de ne pouvoir râler en paix. Oui, elle n'avait qu'une envie, râler en paix contre le monde, le bruit, le brouhaha, les cris des gamins, les odeurs nauséabondes de transpirations moite, les coups qu'elle se prenait dans les hanches, sur les bras, et les mains baladeuses qui venaient se perdre sur ses reins et ses fesses. Y'en avait marre ! Elle baffa une ou deux personnes de ses longs cheveux rouges, avec une grimace d'énervement à peine feinte, essayant de se trouver un passage entre tous ces gens inutiles qui l'emmerdaient.

Pour une fois, elle n'était pas venu pour faire du shopping et acheter des milliers d'habits en dentelles qu'elle ne mettrait jamais ou que peu souvent, mais bien pour une raison professionnelle. Elle n'avait plus de métronome, plus de pupitre et son alto méritait un nouveau archet. Il lui fallait aussi de nouvelles partitions et du papier à musique. Il lui fallait donc faire son tour dans le magasin de musique du centre commercial, ce qu'elle essayait de faire en se créant un passage parmi tous ces gens. Elle souffla un long, un grand, un lourd soupir de soulagement quand elle passa la porte du magasin de musique qu'elle pensait vide, tranquille, calme.

Mais quelle idée ! D'où lui venait une telle envie ? Un magasin de musique tranquille, c'était trop demander, bon sang ! Beaucoup de gens s'agglutinaient devant une porte, se donnaient des coups pour être au plus près de la porte, murmuraient des paroles de chansons, des filles en tenues légères, des lycées en jupettes trop courtes se reprenaient leur maquillage pour être plus vulgaire que la voisine. Dans un magasin de musique ? Kasja jeta un regard au magasin en ébullition, n'en comprenant pas encore la cause. Elle s'avança vers le vendeur qui était lui aussi en émoi, passant et repassant un mouchoir sur son front suant.

"Bonjour...Je peux savoir ce qu'il se passe, s'il te plaît ?" La grande habitude de Kasja était de tutoyer tout le monde, quelque soit leur âge, leur sexe, leur importance dans la société. Elle sourit doucement jetant un nouveau regard à la porte tant gardée. Elle commençait à comprendre, en attendant une batterie qui avait l'air de vouloir fracasser le petit magasin. Mais putain qu'il jouait bien. Elle ne pouvait le nier, ça. Pourtant, la batterie et elle c'était pas trop ça. Elle fronça ses minces sourcils rouges.

"-Inada Shinji, chez moi...Inada Shinji qui joue dans mon magasin..." Le vendeur paraissait totalement fou, murmurant la même phrase à tout bout de chant. L'information monta doucement au cerveau de Kasja qui écarquilla ses grands yeux rouges. Pardon ?! Mais il était connu, lui ! Il était vachement connu, dans le monde de la musique. Batteur, death metal, groupe de musique. D'accord, pas de musique classique, mais Kasja écoutait de tout. Puis, elle avait aussi des gouts catastrophiques comme le death métal. En tant que musicienne de classique un côté de son cerveau disait que c'était une honte d'écouter ça, une autre partie disait qu'ils avaient du talent et que de toute manière, si elle avait envie de se faire mal à la tête, elle pouvait le faire. Elle avait raté le concert la veille, par manque d'argent, de temps et parce qu'elle avait compris que le concert était le lendemain, aussi. Une raison comme une autre.

Elle s'approcha elle aussi de la porte. Mmm, ça expliquait les lycéennes en chaleur. Elle se fraya un chemin parmi tous ces gens, à coup de coudes et à coup de hanches. Pourquoi restaient-ils seulement devant la porte à attendre ? Kasja eut un sourire en coin. Elle était loin d'être timide, et l'occasion se présentant, et ce malgré ses 26 ans, elle voulait bien faire un peu la fan. Oui, elle osait prétendre au titre d'idiote fan qui veut se faire le batteur, parce que Kasja c'est Kasja et puis merde. Elle regarda les idiotes lycéennes. L'une d'elle la reconnu. Kasja eut un nouveau sourire en coin qui plissa ses beaux yeux. Elle posa sa main sur la poignée ouvrit sans prendre en compte les 'oh', les 'ah', les 'hiiiii' d'étonnement de groupies. Elle referma la porte derrière elle, tout le monde restant immobile devant son geste osé.

Le son était très fort, la pièce était surchauffée et le jeune batteur était torse nu. Déjà, il fallait dire que la vue était belle. Kasja était restée silencieuse et se laissa doucement glisser contre la porte pour s'asseoir par terre et empêcher d'autres personnes de prendre la même initiative qu'elle. C'était son idée, d'abord. Elle détaillait le batteur d'un groupe qu'elle aimait bien, connu dans tout le japon, le batteur élu meilleur batteur. Et putain, elle était à quelques mètres de lui. Parfois elle se demandait d'ou la chance lui venait. Elle le dévisager, donc, n'osant pas l'arrêter en plein solo de batterie. S'il était aussi fou qu'elle quand elle jouait, ça ne pouvait être très positif. Elle baissa un petit peu le haut de son volant sur le milieu de ses cuisses. Son sourire non pas niais, mais toujours un peu en coin, continuait de briller sur son visage, de tirer ses minces lèvres rouges.

Ça, oui, ça, c'était bon. Bien sur les baguettes qu'il faisait régulièrement ondoyer au dessus de ses cheveux trempés n'étaient autre que ses propres baguettes modèle signature, qu'il avait développé en collaboration avec un célèbre fabricant dont nous tairons le nom ici. Il était rendu au milieu de son album, de loin son favori d'entre les trois qu'ils avaient sortis jusque là. Plus mature, plus recherché, avec une dimension mélodique encore jamais explorée auparavant par son groupe volontiers qualifié de barbare. Il n'était pas étranger à cette domination: la raison pour laquelle Volts n'avait pas le moindre micro sur scène était qu'il chantait très, mais alors très mal. Et qu'il avait une fâcheuse tendance à scander les refrains entre deux coups de cymbale crash. En parlant de crash, il la martelait avec tant d'entrain que le pied vacillait parfois, ce qui le laissait complètement indifférent. Il avait remarqué que cette batterie d'exposition était de la camelote. Et puis, pour le batteur utilisant le plus gros kit du japon, avoir une classique à trois tomes et trois cymbales, c'était un peu comme jouer contre des enfants au basket-ball. Pas qu'il aie déjà essayé, non, mais c'était un bon amalgame.

Il scandait, donc, couvert heureusement par une séquence endiablée ou la double pédale d'habitude tenait un rôle central. Camelote encore. Mais les muscles longilignes mais bien développés du jeune homme se tendaient et se détendaient en rythme, alors que ses converse all star noires dansaient la gigue pour tenter de tout de même rendre la brutalité de cette chanson précise sur scène. Ils l'avaient jouée deux fois hier: Lors du rappel, le public avait réclamé ce titre d'une seule voix. Et lorsque la chanson est intitulée "Redhead Slut" Il y avait de quoi se marrer de toutes ses dents. Il entamait à présent une descente sur les tomes suivie d'une avalanche de cymbales en saccadé, reprenant une technique de jeu inspirée du rapcore. C'était le grand final du morceau, celui ou lui et son bassiste Takeda ne formaient plus qu'une seule entité rythmique, dont la seule vocation visible était de réduire les cages thoraciques du public en miettes. Jetant une de ses baguettes en l'air avant de la rattraper avec une dextérité toute particulière, il les bazarda ensuite sur la caisse claire en poussant un gros soupir. De joie, en l'occurrence. Puis il resta un moment immobile, allant fouiller dans sa poche pour en tirer un smartphone dernière génération. Il avait trois appels manqués du manager. Ils partaient pour Kobe demain, et il stressait déjà. Mais il ne le rappellerait pas. Pas maintenant du moins, là c'était son quart d'heure (voire ses trois ou quatre heures) de défoule, et il y tenait.

Finalement, son buste pivota de trois quarts et il chercha son sac des yeux. Il se leva, fit trois pas, et tira une bouteille d'eau de deux litres des tréfonds de son vieux sac de lycéen élimé. Sa barbiche de trois jours lui bleuissait le menton, et quelques gouttes vinrent terminer leur course sur le torse du batteur vedette. Lequel, casque toujours vissé sur les oreilles, n'entendait rien du raffut se passant derrière la porte. Il ne s'en doutait absolument pas, pour être exact. Reprenant son souffle après une longue gorgée en apnée, il en profita pour détailler la décoration de la pièce: Des affiches publicitaires, une poubelle a pied dans un coin, une superbe rousse relativement dénudée devant la porte, des photos de clients célèbres avec le gérant -Il y aurait surement droit, galère-. Soupirant une troisième fois à cette idée, il se rassit sur le tabouret de cuir, et il s’apprêtait à reprendre le cours de ses activités barbares lorsque une lumière se fit dans son esprit. Depuis quand elle était là, celle là ?

Pivotant brusquement, le regard inquisiteur il dévisagea l'intruse, pendant de longues secondes, en silence. Puis, s'humectant les lèvres du bout de la langue dans un claquement relativement vulgaire, il fit enfin entendre sa voix trainante, rompant un duel de regards qui avait pourtant si bien commencé.

- T'attends ton tour pour la batterie, ouais ? Désolé, j'sais pas si l'vieux t'a dit, mais j'ai en quequ'sorte réservé la matinée, t'vois.

Pour les civilités d'usage, c'était plié. A présent, regardant clairement autre chose que les yeux surement très beaux pourtant de la demoiselle, il continua, goguenard.

- T'veux t'asseoir sur mes genoux pour que j't'apprenne des trucs ? J'suis un boooon prof.

Il n'avait pas la moindre idée du fait qu'il parlait à une prof. Et même si il l'avait eue, il aurait encore davantage ricané suivant cette vanne pour le moins plate. Il faisait tournoyer les baguettes pour s'occuper, attendant, joueur, de voir si elle allait s'offusquer de sa bravade. Elle le dévorait des yeux. Comme les autres. Décidément, être lui, c'était classe. Un sourire large comme un enjoliveur vint illuminer son long visage à cette pensée, tandis que son regard divaguait, fixant un point aléatoire sur les cuisses de son invitée.

Kasja avait placé sa tête dans la paume de sa main, son coude appuyé sur sa cuisse droite, le regard dans le vide. La demoiselle n'y connaissait strictement en batterie, mais alors rien du tout. Il pouvait taper sur ses cymbales avec des bouts de bois ou des baguettes de batteur, elle n'y voyait que du feu, la batterie pouvait être de très mauvaise qualité, elle n'y voyait que du feu, son kit de batteur pouvait être beaucoup plus grand et gros, elle n'y voyait que du feu. Kasja ne se fiait qu'à son oreille musicale qui lui disait actuellement qu'elle était avec un très bon batteur qui avait un très bon sens du rythme. Il était très clair, vraiment. Pas un sens du rythme de jazzman qu'elle haïssait tout particulièrement, avec leur fâcheuse manie de tout swinger, de tout jazzer, de tout mettre en syncope frauduleuse. Non, lui c'était un rythme aussi clair que de l'eau de roche, rapide, qui ne retenait pas les noires, et n'accrochait pas sur les croches. Même si en batterie, la partition n'était pas la même, Kasja pensait avec ses termes, surtout quand c'était une matière qu'elle ne connaissait pas. Pour une professeur de musique, on pouvait se dire que ce n'était pas très sérieux, mais que voulez-vous ? Elle n'arrivait pas à s'intéresser à la batterie, elle n'avait pas le temps d'y penser, d'essayer de prendre des cours, elle n'avait pas envie de faire l'investissement non plus.

Mais revenons à notre sujet. Elle regardait de nouveau vers le batteur, reprenant une position plus ... normale. Elle détaillait son corps, comme une vrai groupie qu'elle pouvait très bien imiter. En plus de ça, elle faisait si jeune qu'il pouvait penser qu'elle était seulement une adolescente, une lycéenne comme tant d'autres. Et elle comptait bien jouer sur ça, la jolie professeure. Pourquoi ? Mmm, parce qu'elle trouvait ça amusant, la demoiselle. Son regard rouge s'écarquilla quand il joua le final, ses doigts tapotant contre sa cuisse nerveusement, rapidement, comme une gamine qui joue un morceau pour la première fois et qui se perd dans les rythmes, des tapotements totalement inégaux, des tapotements joyeux contre sa cuisse nue. Il s'arrêta. Il ne semblait même pas s'être aperçue qu'elle était là, ce qui fit encore sourire Kasja. Son sourire s'agrandit encore, amusé.

Elle le suivit des yeux pendant qu'il semblait détailler mentalement la salle, la regardant sans paraître tilter qu'elle était là. Elle pensait de nouveau à autre chose avant que la voix du jeune homme ne la tire de ses pensées. Ouch. Cette voix. Kasja eut une grimace douloureuse à l'écoute de sa voix. Elle comprenait bien qu'il ne devait pas chanter dans le groupe, sinon toutes les musiques auraient été finies, ratées, pliées, jetées à la poubelle, et le groupe n'aurait jamais eu de succès. Il avait une voix trainante des moins agréables, à l'avis de Kasja qui adorait entendre des voix musicalement parfaites. Non, là, c'était pas trop ça.

Elle hocha doucement la tête de gauche à droite avec un sourire, ses longs cheveux rouges suivant son mouvement en ondulant sur sa poitrine et sur ses épaules pour retrouver leur position initiale, derrière le dos de Kasja qui s'avança un peu.

"-Non, je suis juste venu écouter...à la source." Elle eut un grand sourire en se relevant."Mais si je te gène, je peux partir, hein.." Dans cette phrase il y avait bien plus qu'une politesse. Sous son ton naïf, Kasja laissait entendre une pointe de suavité, de sensualité qui était propre à sa voix chantante, à sa douce voix qui montait dans l'air pour venir caresser la peau du batteur, danser autour de sa batterie, valser dans ses cheveux noirs, s'infiltrer dans son oreille.

Une petite montée de rouge vint se faufiler sur les pommettes de Kasja. Mais si le jeune batteur était jouer, son invitée l'était sans doute bien plus, même s'il ne le savait pas encore. Elle se leva totalement en s'appuyant à la porte, ses membres endoloris, un peu tremblante. Elle passa une main dans ses longs cheveux, alors qu'un sourire en coin charmeur et moqueur venait se dessiner sur les lèvres écarlates de la jolie jeune femme. Elle avança d'un pas en le fixant de ses grands yeux rouges, dévorant effectivement le torse nu du batteur des yeux.

"-Vraiment ?" Elle haussa un sourcil amusé et mordilla sa lèvre inférieure en regardant un peu ailleurs avant de retourner fixer le batteur. "Demandé si gentiment...je veux bien apprendre la batterie en ta compagnie.." Son regard et son sourire n'étaient plus vraiment que naïfs, ils avaient une légère intention peu honorable, moins catholique que d'apprendre seulement la batterie. Même si c'était une occasion comme un autre...dans une salle fermée, sans fenêtre, insonorisée. Mmm ? Oui, pour apprendre la batterie, bien sûr..! Il n'avait qu'a pas commencé, on ne mène pas Kasja dans une telle voie, sans qu'elle n'y aille elle aussi.

Mais pour l'instant, elle était restée tout de même encore un peu loin de la batterie, ne sachant pas trop comment faire, encore, malgré ce sourire assuré qui illuminait son visage. Les deux mains derrière le dos, comme une enfant, elle s'approcha encore, à petits pas. Exactement comme une gamine gourmande qui s'approche à petits pas d'une pâtisserie appétissante, qui s'approche avec un sourire gourmand jusqu'à être très près de la batterie et du batteur. Il n'avait qu'à pas lui proposer de s'asseoir sur ses genoux, elle avait envie, maintenant, elle.