Un verre, une musique, des chandelles...[PV: Mach]

Cet après midi là, une de ses employés au Petit Paris l'avait appelée. Une urgence semblait il. Celles qui avaient eu l'imprudence de penser qu'un soleil ne pouvait cacher un temps trop frais se sont vite aperçues qu'elles se trompaient... A croire qu'elles l'avaient fait exprès ! Toutes tomber malade au même moment ! Une véritable épidémie. Gwen se voyait obligée de remplacer elle même ses serveuses au pied levée. Elle qui n'avait pas touché au comptoir depuis si longtemps...Elle espérait que l'adage qui veut que "savoir faire du vélo ne se perd pas" pouvait s'appliquer à la concoction de cocktails.

Dans la journée, le bar n'était fréquenté que par des étudiants, des touristes ou autres personnes que l'ont pourrait croiser dans n'importe quel autre bar. Il y a aussi ceux qui viennent pour boire, pour boire encore, jusqu'a ce que leur vue soit si trouble qu'elle ne distingue plus les formes de leurs verres...ceux là, Gwen a apprit à les gérer avec discrétions. Elle les connaît bien et leur commande un taxi pour qu'ils rentrent sans embûche chez eux.

Lorsque la nuit commence à tomber, les choses changent. L'atmosphère du lieu devient plus sombre, plus diffuse. Les bougies remplacent l'électricité, laissant sur les murs les ombres danser. Une musique s'élève au fond de la salle. Encore dans le noir, une chanteuse entame un doux air en Français. Les serveuses travaillant le soir remplacent celles du jour, elles sont toutes vêtues dans le même style. Habillées de façon un peu extravagante, burlesque...Ce soir Gwen les imitera. Un corset en satin argenté et revêtement dentelle noir donnant des motifs de roses, serré par un laçage de rubans entrecroisés au dos. Un décolleté en coeur, emprisonnant sa poitrine. Une jupe noire, courte et en dentelle sur le devant, longue et volumineuse sur l’arrière. Une superposition de tulle noir qui les rendent complètement sensuelles. Et, tel un beau bijou, posé sur ses cheveux aux divines anglaises, une coiffe alliant un accordéon de voile subtile et un ruban satiné, où est venue se poser une tendre rose. Les serveuses se parent avec des tenues qui suggèrent, laissent entrevoir, laissent deviner, sans jamais tout montrer...

Normalement, Isis aurait du passer la soirée dans sa demeure, avec ses amis, mais voilà, elle se retrouve là, dans la peau de Gwen, sa véritable identité diront certains, et elle s'occupe de jouer l'hôtesse, un autre genre d'hôtesse. Elle est frustrée. Elle a du laisser les rênes à l'un de ses amis. Elle déteste ça. D'une part parce qu'elle ne contrôle pas ce qui se passe là bas et d'autre part elle n'aime pas imposer son rôle aux autres. Cependant, elle devait occulter. Travailler. Penser à son bar et surtout aux clients. Ces derniers entraient peu à peu. La salle se remplissait. Un léger brouhaha se faisait entendre ne cachant en rien la voix de la chanteuse à présent dans son halo de lumière.

Un homme entre, seul pour le moment, Gwen le trouve charmant mais n'en montrera rien. C'est un client et peut-être qu'une dame le suit ou un ami. Etrangement, elle espère que non. Qu'il est bel est bien seul. Et peut-être...Oh, elle ne devrait pas penser à autre chose que sa fonction...Elle le sait mais c'est plus fort qu'elle. Gwen, tout comme Isis, aime faire les choses qui lui plaisent...et peut importe la façon de les obtenir.

- Bonsoir Monsieur ! Je vous installe ? Vous êtes accompagné ?

Gwen pose les questions habituelles, avenante et souriante comme à l'accoutumé...Sa voix est douce et posée avec juste ce qu'il faut d'énergie pour attirer l'attention. Il ne faudrait pas que le client rebrousse chemin sur une mauvaise impression...

Mach avait décidé de prendre un bon temps, et il ne connaissait rien de mieux que d'aller boire un verre pour cela, n'ayant jusque là pas eu énormément d'autres distraction dans sa vie, lorsqu'on est au courant de sa carrière militaire. Ainsi, l'ancien soldat avait tourné dans la ville à la recherche d'un bar, et se rendit compte qu'en trouver un était loin d'être compliqué. Ne connaissant donc pas encore bien la ville et les meilleurs établissements, le jeune homme n'avait donc pas tergiversé des heures et était entré dans le premier bar qui s'offrit à lui. Mais, ce n’était pas un bar dans lequel il allait souvent. Et d’ailleurs, au vue de la clientèle, à majorité masculine, avec des regards plus qu’évocateurs, on comprenait pourquoi.

Son regard parcourut donc la salle, sans qu’il ne se préoccupe de la chanson qui passait en fond, et donc de la chanteuse qui l’interprétait. En tout cas, en voyant la tenue des serveuses, il comprenait aisément le regard des clients. Et pour cause, puisque la tenue des jeunes femmes, même sans être choquantes, laissaient en tout cas pas de suggestions possibles aux hommes. D’ailleurs, il se demanda combien d’entre elles allaient repartir au bras d’un des clients ? Mais, il n’aurait probablement pas la réponse à cette question, d’autant plus qu’une voix se fit entendre, et le tira à sa contemplation.

- Non, je ne le suis pas !

Répondit-il après un hochement de tête pour accepter l’invitation pour se laisser guider à une place. D’ailleurs, sans cela, Mach serait probablement allé s’assoir au bar. En tout cas, il tourna la tête vers la serveuse pour la regarder malgré le côté assez sombre de la salle, et qui avec les tenues des serveuses, rendait celles-ci plus difficiles à détailler. Ce qu’il supposait évidemment volontaire pour rendre l’imagination des clients plus fertiles encore sur ce qu’il pourrait se passer. Mais, Mach parut alors surprit quand il crut discerner une certaine envie dans le regard voilé de la serveuse l’ayant abordé. Cependant, le désir qu’il crut y voir fut trop fugace pour qu’il en soit certain, et se dit qu’il avait du rêver, en se laissant prendre par l’ambiance du lieu.

- Vos serveuses semblent bien débordées !

Dit Mach pas trop fort pour ne pas déranger les autres alors qu’il se faisait guider dans le bar. On aurait pu penser qu’il savait que celle qui s’occupait de lui était la patronne, mais non, s’était simplement une généralisation des plus communes qui voulait que l’entreprise était un tout

Appréciant la réponse, elle le précéda pour l'installer. Ce n'était pas un habitué, il portait sur l'établissement un œil trop neuf, trop observateur. Alors qu'elle l'invitait à prendre place, il lui fit une remarque sur le fait qu'elles semblaient avoir du mal à assurer le service du soir. Gwen ne pouvait démentir, l'endroit avait un certain succès et ce soir là ne faisait pas exception : Les clients étaient au rendez-vous ! Elle n'allait pas s'en plaindre , bien au contraire, après tout, c'est ce succès qui lui assurait son train de vie. Si un jour le bar venait à péricliter, nul ne sait ce qu'il adviendrait d'elle. Retournerait elle en France ? Peut-être. A regret c'était certain, même si parfois Paris lui manquait.

- Il est vrai que nous manquons de bras, mais tout cela est temporaire. Rassurez vous, cela ne nous empêchera pas de bien nous occuper de vous.

Le vous était au sens large, elle parlait de sa clientèle, clientèle dont  il faisait partie. Si ses filles étaient débordées, elles mettaient du cœur à l'ouvrage. Gwen n'avait pas choisi ces serveuses là par hasard. C'étaient des bosseuses et elles aimaient visiblement leur travail. Cela se ressentait dans leur façon de travailler, quand on prend plaisir à quelque chose cela peut se transmettre autour de soi. Gwen tendit une carte à son dernier client où était répertorié les différentes boissons qu'il pouvait trouver dans le bar. Il y avait bien entendu les alcools que l'ont trouve dans tout bar Japonais, mais aussi des spécialités française moins connu du la population locale.

- Je vous laisse regarder.

Elle lui adressa un dernier sourire et reparti vers le comptoir pour recevoir les commandes des autres tables. Elle annonça gaiement aux serveuses présentes un "chasse gardé" qui surprit les demoiselles peu habituées à voir la patronne se réserver un client. Un rire audible d'elles seules s'éleva et chacune reparti à sa tache. Gwen attrapa un plateau où était posé les cocktails des clients et reparti en salle. Son pas chaloupé faisait danser les volants de sa robe autour d'elle, laissant parfois voir un peu plus de hauteur de jambe. Lorsqu'elle présentait les verres, sa gestuelle restait gracieuse, étudiée pour séduire. Gwen en était consciente, sa clientèle ne venait pas que pour l'environnement, ses employées faisaient en grande parti la réputation du lieu. Interdiction de toucher, si ce n'est avec les yeux, telles sont les règles du lieu et quiconque les violeraient se verrai immédiatement remercié de sa présence. Tout le monde le sait et personne n'ose déroger...du moins pas en public, car hors de son bar, les serveuses ont le droit de faire ce que bon leur semble. Certaine sont plus sages que d'autres, mais la moins sage, c'est assurément la patronne...

Cette dernière revient vers sa proie du soir, elle espère qu'il va rester suffisamment longtemps pour qu'elle puisse lui entrouvrir des portes plus secrètes...Pour le moment, elle doit s'occuper de lui comme si de rien n'était....

- Alors, avez vous trouvé quelque chose qui vous ferait plaisir ?

Peut-être que son client n'y verra qu'une phrase de serveuse, mais le double sens y est pourtant. Les autres disent plutôt quelque chose du style "Qu'avez vous envie de boire ?", elles ne parlent pas de notion de plaisir...

Entrant pour la première fois dans le bar qu’il avait décidé d’utiliser pour se divertir, Mach le regardait donc avec curiosité, et donc savoir comment était l’ambiance. Et le fait qu’il agisse de la sorte ne surprenait personne, puisqu’il y avait tellement de bar, et cela dans n’importe quelle ville du monde, qu’il fallait souvent beaucoup de temps pour en faire le tour, surtout quand on prenait ses habitudes. Mais, cette nouveauté ne rendit pas le mercenaire plus timide pour autant, et le fait qu’il réponde naturellement à la question de la serveuse qui vint l’accueillir, puis aborder de nouveau un autre sujet le montrait bien. Il suivit donc celle-ci tranquillement dans la pièce, où elle l’amènerait à une table, sans cesser de discuter.

- Je n’en doute pas une seconde !

Dit-il sans arrières pensées, ni même supposer que la serveuse parlait d’autre chose que du service classique. Et cela, même si la discussion pouvait avoir un autre sens, ou que l’attitude des autres clients pouvaient le laisser présager, ou du moins, eux semblaient espérer bien plus que quelques verres d’alcool.  Puis, il fut assit à sa table, et se vit présenter la carte des boissons, laissant Mach se dire que s’était quand même peu conventionnels, puisque cela rappelait plus un restaurant qu’un bar.

En tout cas, elle le laissa feuilleter la liste, et s’en retourna travailler. L’homme ne la suivit pas du regard préférant pour le moment détailler les alcools servis. Et une chose était sure, la liste était plutôt longue. Mais, le regard avait plus été là par curiosité que pour faire son choix, qui était déjà fait. Ainsi, Mach releva vite la tête, sans trop remarquer les éventuels des regards des serveuses, qui montrèrent une certaine curiosité à son égard, pour une raison qu’il ignorait, puisqu’il n’avait pas pu entendre leurs conversations évidemment.

Et par conséquent, le jeune homme se contenta de regarder celles-ci, et en particulier celle qui l’avait amené à cette table, dans leur travail. Il put remarquer ainsi, que bien qu’elles jouent de leurs charmes, aucuns des clients ne chercha à toucher l’une des employées, se servant que du regard, même si certains cachaient bien plus. L’autre réflexion qu’il eut fut que la majorité des serveuses étaient très jolies, et il se dit que cela devait évidemment être fait exprès.

Mais, cela serait tout pour le moment, puisque la serveuse initiale revint vers lui pour lui demander ce qu’il voulait boire. Mais, tout cela d’une façon bien peu commune au bar une nouvelle fois, ce qui fit sourire Mach.

- Hmmm…Bien des choses….Mais, je pense que je vais vous laissez choisir pour moi, cela rendra le tout bien plus plaisant, vous ne pensez pas ?

Dit-il avec un sourire amusé, sans avoir une seule fois ouvert la carte depuis le retour de la serveuse. Non, il la regardait elle, trouvant son idée intéressante et en sachant que quelque soit la boisson qu’il aurait, cela ne lui poserait pas de problèmes, puisque quand il s’agissait d’alcool, Mach était tout sauf difficile.

Une bonne idée que celle que venait d'avoir son client, la laisser choisir. Elle pourrait choisir le rythme de son ivresse. Calculer chaque verre servit pour qu'il ne tombe pas trop vite dans le coté inconscient de l'alcool. elle voulait qu'il soit émoustiller. Il fallait qu'il se laisse prendre subtilement par la douceur de l'ivresse et par l'ambiance voluptueuse du lieu. Elle s'en retourna  au bar, pour commander la boisson. Peu importait avait il dit. Elle serait la gardienne de sa soif à présent. Elle revint jusqu'a lui, servant son verre de manière presque provocante, aguichante. Provocante elle l'était, elle l'a toujours été. Et pour elle, tout cela n'est qu'un jeu de plus, une sorte de défi qu'elle se lance encore et toujours.

- Voilà votre verre. Je me nomme Gwen, si vous avez besoin de quoi que ce soit, n 'hésitez pas à m'appeler.

Elle reparti vers ses autres clients qui la hélait déjà. Elle ne devait pas négliger les autres non plus. Pourtant, elle n'avait qu'une envie. Tout planter là et partir avec cet homme qu'elle ne connaissait même pas. Elle mordait ses lèvres pour ne pas l'interpeller, frémissait dans l'attente, inquiète et impatiente, fermant les yeux sur un soupir étouffé ou les ouvrant grand pour le chercher du regard, l'interroger en silence, le provoquer de la lueur de ses prunelles. Elle savait qu'il prendrait tout son temps pour décider de ce qu'il ferait. Il aimait ce jeu d'avant le jeu, cette phase toute cérébrale où l'esprit bascule un peu, où tous les possibles sont ouverts. Elle les aimait aussi ces préliminaires de tensions qui exacerbaient ses nerfs, la préparant à tout vouloir, à tout céder, à tout abandonner pour être libre de son envol. Elle attendait. Inquiète un peu. Impatiente infiniment.

La soirée paru d'une lenteur inouïe à la jeune brune. Jamais le temps n'avait été si peu enclin à l'aider. Elle s'occupait de sa proie du mieux qu'elle pouvait, attentive à ses moindres désirs. Ses yeux ne cessaient de le regarder avec cette lueur si spéciale. Elle lui offrait diverses boissons, cherchant à voir ce qui lui plaisait, lui demandant ce qu'il appréciait le plus. Ces boissons, aussi bonne soit elles, n'étaient que peu alcoolisées. Ainsi, lorsque la fin de la soirée approcha enfin, elle savait qu'il serait pile poile dans de bonnes dispositions. Peu à peu le lieu se vidait. Quand Gwen estima que sa présence n'était plus nécessaire pour continuer le service, elle décida de passer à l'attaque.

Elle attendit qu'il finisse son dernier verre pour lui en proposer un dernier, avant la fermeture de son bar. Elle le lui offrait avec plaisir. Un dernier aller-retour au comptoir et elle revint avec une boisson à la couleur brune. Et là, dans un geste malhabile, le verre se renversa sur le pantalon du client. Quelle maladresse ! Oh, c'était d'un banal, il fallait en convenir, mais tellement efficace. Elle fit mine d'être désolée. Elle attrapa une serviette qu'elle fit glisser sur la tache, s'appliquant à contourner l'objet de ses désirs. Il ne fallait pas que la bête s'éveille trop tôt, cela pourrait être mal perçu. Elle le titillait faisant croire à sa bonne volonté de détacher le tissus. Rien n'y faisait, le pantalon restait entaché...

- Je suis vraiment désolée...je ne vais pas vous laisser partir dans cet état...voudriez vous bien me suivre dans l'arrière salle, je suis certaine que nous trouverons de quoi vous aider...et de quoi me faire pardonner...

Ce n'était bien entendu qu'un prétexte, vieux comme le monde, pour l'éloigner de la salle principale et aller dans un lieu plus...intime. Après tout, elle savait que la tache partirai tranquillement au lavage. Elle l'invita à se lever et à la suivre. Elle le précéda, lui laissant tout loisir d'admirer sa démarche s'il le voulait. L'ambiance tamisé permettait à Mach de ne pas se soucier du regard des autres sur lui. De toute façon, la plupart avaient bien d'autres choses en tête. Elle passa à travers quelques tables vides pour atteindre la porte donnant vers ce qui servait de vestiaire à ses filles. Evidement, l'ambiance changea. Il n'y avait plus cette atmosphère si feutrée, pour la première fois lorsqu'elle se retourna pour vérifier qu'il la suivait bien, elle pu voir son visage en pleine lumière. Elle lui sourit avec sa mine toujours faussement désolée. Elle était satisfaite de son choix, l'homme était très beau. Elle traversa le couloir et entra dans une pièce. Il y avait là une machine à laver et un sèche linge. Habituellement, ils servaient à ses filles pour qu'elle s'occupe de leurs uniformes.

- Nous y voilà, je vais pouvoir m'occuper de vous...

Elle attendait sa réaction, elle devait être certaine que l'homme avait les mêmes idées qu'elle. Après tout, il n'était peut-être pas enclin à s'amuser avec elle...

Assis à une table du bar dans lequel il était entré, Mach n’attendait plus qu’à boire désormais. Chose qui n’allait plus tarder, puisque la discussion avec la serveuse en était venue à ce point. D’ailleurs, l’idée de lui laisser choisir elle-même sa boisson germa très vite, et sortit donc. La jeune femme trouva visiblement l’idée très plaisante, puisqu’elle ne discuta pas et repartit avec le sourire vers le bar. Mais, lorsque le jeune homme, qui continua de la suivre du regard vit celle-ci lui lancer un regard, il se demanda ce qu’elle pensait. En effet, cherchait-elle à évaluer ce qui pourrait convenir au client comme boisson, ou avait elle d’autres idées en tête ? Mach ne pouvait le savoir, et se contenta donc d’esquisser un sourire avant de détourner les yeux pour s’informer sur ce qu’il se passer dans le reste de la salle.

Le temps sembla tout de même passer assez longuement, mais le verre d’alcool revint, et le jeune homme remercia la serveuse, qui ne le quittait plus des yeux, et attendit qu’il ait bu sa première gorgée pour s’éloigner. On aurait dit qu’elle attendait les impressions du mercenaire. Mais, les appels des autres clients se faisant plus pressant, elle n’avait pas pu les recueillir. Cependant, elle ne quitta pas Mach des yeux, et il s’en aperçut plusieurs fois, répondant à cela par moments, faisant mine de l’ignorer à d’autres. Mais, l’idée qu’il avait une touche germait de plus en plus, et le décida à rester plus qu’un verre dans ce bar.

Ainsi, quand il eut finit son verre, il ne tarda pas à voir la jeune femme lui en apporter un autre, après qu’elle ait tout de même confirmé, à nouveau avec le jeu de regard, qu’il en prendrait un autre. Il la remercia alors, avant qu’elle ne s’éloigne avec le verre vide. Il eut en plus l’impression qu’il n’avait pas attendu du tout, contrairement aux autres clients de cette serveuse. Et au vu des regards qu’il croisa de certains hommes, ceux-ci l’avait visiblement remarqué. Il sourit de façon amusé quand il constata d’ailleurs que certains semblaient jaloux de ce favoritisme.

Malheureusement pour eux, ce petit jeu dura toute la soirée, et le jeune homme ne calcula même pas le nombre de verres qu’il avait ingurgité. Mais, comme ceux-ci étaient à chaque fois peu alcoolisé, cela ne l’avait pas inquiété plus que cela. Même si désormais, il ne se notait quand même pas avec toute sa tête, bien qu’il en ait suffisamment pour rester lucide. Ainsi, alors que le bar s’apprêtait à fermer, les clients reconduit à la porte, Mach s’apprêtait à faire de même,  se demandant tout de même comment placer une invitation à sa serveuse sur le trajet du retour. Mais, lorsqu’elle se présenta de nouveau à lui et qu’elle lui proposa un dernier verre, il accepta volontiers. Bien qu’il fut légèrement surprit par cela, il se demanda si justement cela n’était pas un prétexte pour le retenir plus longtemps justement. Par conséquent, lorsqu’elle reparti chercher la boisson ; Mach souriait, se disant que finalement, il n’avait même plus à chercher de prétexte, puisqu’elle venait de lui proposer elle-même la solution.

Il supposait donc qu’elle allait revenir avec deux verres, au lieu d’un, pour se servir aussi elle-même, alors qu’elle s’assénerait à la table pour faire plus ample connaissance. Cependant, le plan de Gwen était différent, et quand elle renversa le vers sur son pantalon, pile poil sur la zone secrète et tant convoité, Mach souri intérieurement. Mais, extérieurement, il montra sa surprise, réelle quand même, et se redressa sur son siège. Mais, avant qu’il ne puisse réagir, la jeune femme s’excusait déjà, et s’était positionner de façon à tenter d’essuyer avec un mouchoir, l’alcool qui imbibait son pantalon.  Mach flairât rapidement la comédie quand il la vit s’éterniser sur la zone, sans pour autant toucher la zone sexuelle, et continua donc dans son jeu.

- Ce n’est pas grave voyons, s’est des choses qui arrivent…

Se contenta t il de répondre d’une voix qui ne montrait aucun reproches. Il avait bien sur pensé à faire celui qui s’en offusquait, mais, il trouvait cela moins drôle, même si exiger réparation, gardant le choix de celle-ci aurait pu être drôle. Il accepta donc de suivre Gwen pour remédier à la tâche du pantalon, se disant qu’elle avait vraiment une idée en tête, et visiblement des plus coquines. En effet, le sous entendu était assez évident, et la façon dont elle avait eu de le regarder toute la soirée, et encore maintenant ne pouvait être que pour cette raison. Ainsi, le duo quitta la grande salle pour passer dans un couloir bien plus lumineux, dévoilant mieux les formes de chacun. Ils croisèrent quelques serveuses, dont le regard semblait aussi évocateur sur ce que leur patronne avait prévu.

- S’occuper de moi ? Et de quelle façon ?...

Demanda t il d’un sourire qui était tout sauf innocent montrant bien qu’il avait bien comprit le sous entendu une fois encore. Ils se retrouvaient en effet seuls dans un vestiaire, et même s’il y avait une machine à laver pour son pantalon, le regard que lui portait Gwen ne semblait pas faire allusion à cela. Il  s’adossa alors à la porte du vestiaire, glissant une main discrètement dans son dos, pour découvrir que la clef était bien dans la serrure. Il faillit la verrouiller pour être tranquille, mais, l’idée de se faire surprendre l’excita un peu, et il se dit que cela pourrait être intéressant. Qui sait, peut être devrait il aussi assouvir les besoin d’autres femmes…. En tout cas, il croisa finalement les bras, en marchant lentement vers Gwen, qu’il ne quittait pas des yeux, dans l’attente de ce qu’elle allait répondre et faire.

Mach s’était donc laissé entraîner dans un arrière salle, où Gwen et lui savaient très certainement ce qui allait se passer. S’est d’ailleurs en songeant à cela que le jeune homme, par curiosité, et peut être aussi perversité, n’avait pas verrouillé la porte de la pièce. Chose que son hôte avait sans doute remarqué, sans l’évoqué. Non, elle se contenta d’agir selon ses envies en venant se pendre au cou du mercenaire. Son geste avait été à la fois doux, mais aussi montrant une certaine impatience, comme si le long moment durant lequel elle avait du se retenir pour ce moment avait été une vraie torture. Le baiser échangé était donc langoureux et sans aucune fougue. Mais, la façon dont Mach répondait à l’avance de la demoiselle expliquait bien qu’il était consentant. D’ailleurs, il laissa la propriétaire des lieux faire, et découvrir son corps de ses mains. Il ne résista même pas, lorsque la ceinture, qu’il se vit enlever, servit à lui attaché les bras dans son propre dos. Il en sourit même, alors qu’il devenait le jouer de la jeune femme.

Elle le guida donc jusqu’à un divan, où il se fit assoir, un peu brusquement  certes, mais, il était difficile de retenir un corps en mouvement. Gwen, et lui, ne s’en formalisèrent d’ailleurs pas, puisque la demoiselle se mit en devoir de lui baisser son pantalon. Elle mit d’ailleurs directement son membre, ayant déjà une petite érection, à l’air, alors que ses vêtements restaient sur ses chevilles. Son haut fut aussi ouvert,  ou du  moins écarté pour qu’elle puisse voir son corps en lui-même, et commencer son petit jeu. Ce qu’elle fit ensuite fut pour faire languir son prisonnier, puisqu’elle ne chercha que peu le contact des deux corps, sauf par de simples vibrations d’air qui chatouillèrent Mach, le faisant frissonner de plaisir surtout, alors qu’il regardait, impuissant, Gwen faire.

Mais, dans sa torture, elle montrait aussi une certaine impatience de jouer avec le corps de l’homme, et en particulier son membre de bonne taille. Et oui, elle vint rapidement à commencer à le stimuler de sa langue, puis de la bouche. Mais, elle fit cela toute en douceur, et en prenant beaucoup de temps. Cependant, cela ne rendait la fellation que plus plaisante et délicieuse, ne faisant qu’augmenter l’érection, et donc le plaisir de Mach. Se dernier tentait de se contrôler, pour ne pas jouir trop vite. Cela serait dommage en effet d’éjaculer aussi rapidement dans ses préliminaires.

- Hmmm….Tu fais cela si bien….

Marmonna le jeune homme, alors que son membre était totalement englouti par sa partenaire, qui continuait de jouer avec lui. D’ailleurs, s’était bien le cas, puisque peu après, sentant probablement le plaisir monter de trop pour son homme, qu’elle cessa sa fellation pour remonter jouer avec son buste, puis ses lèvres dans un baiser plus passionné. Mach pouvant enfin faire quelque chose, au lieu de subir, ne se priva donc pas pour répondre aussi fougueusement au baiser.

- Tu aimes…torturer tes conquêtes hein ?...

Dit-il dans une brève coupure avant un nouveau baiser, bien plus court. Et il ne doutait pas qu’elle avait du en avoir plusieurs avant lui. Mais, il ne poserait pas plus de question sur ce sujet, qu’il ne trouvait pas important. Il se contenta donc de la voir redescendre, sans s’occuper de son membre pour le moment. Non, le but de Gwen cette fois, était simplement de lui libérer les jambes des vêtements restés à ses pieds. Il sourit d’ailleurs amusé quand il la vit réussir son panier dans la machine à laver. Mais, il n’eut pas le temps de chercher à faire un commentaire sur le sujet, que sa tortionnaire, revenait s’occuper de son membre à nouveau. Lui manquait-il ? Ou ne voulait elle pas qu’il se ramollisse ? Quoi qu’il en fut, cela ne risquait pas d’arriver, puisque Mach comptait bien partager u n bon moment avec son hôte.

Elle y alla tout aussi délicatement que précédemment, mais y consacra moins de temps, bien qu’elle y conserva une main pour le malaxer, alors qu’elle remontait vers la bouche de son compagnon pour quérir de nouveau ses lèvres. Mach put d’ailleurs sentir durant ce baiser, que ses mains furent libérées, et comprit donc le message. Gwen voulait qu’il s’occupe d’elle désormais. Ramenant donc ses mains vers l’avant, il les déposa sur les hanches de sa partenaire. Il resta un moment comme cela, à échanger des baisers avec elle. Mais, il finit par la faire se lever, pour se lever à son tour. Il pensa un moment la faire tourner pour échanger leur position, mais, il se ravisa, et se contenta de la faire reculer, jusqu’à ce que le dos de la jeune femme touche le mur de la pièce.

La bouche de Mach avait alors quitté les lèvres accueillantes de son amante pour descendre, dans de multiples baisers, et coups de langues, dans le cou de celle-ci. Ses mains remontèrent alors sur la poitrine pour masser délicatement ses seins. Puis, alors que son visage descendait, ses mains glissèrent dans le dos de Gwen pour desserrer le corset enserrant sa poitrine. Celle-ci était déjà en train de recevoir l’attention de Mach, qui jouait de plusieurs façon sur la chair à nue, le temps que le vêtement glisse de lui-même, où qu’il vienne l’ôter.

- Madame aurait-elle une envie particulière ?

Dit-il avec un sourire amusé, alors que son visage était revenu se placer au niveau de celui de Gwen. S’était une façon comme une autre de la faire languir, puisque le haut ne tenait sans doute plus que par la légère pression du corps de Gwen sur le mur, et Mach n’avait nullement cherché à entraver les mains de celle-ci comme elle l’avait fait pour lui. Mais, après tout le plaisir que ressentait une femme pour faire monter le plaisir chez elle, était bien plus psychologique que physique en général, contrairement aux hommes. Ainsi, s’était plus sur ce point qu’il venait de jouer, puisqu’il n’avait quasiment rien fait, bien qu’il y fût prêt, et n’attendait lui aussi probablement que cela. D’ailleurs, il avait discrètement placé ses mains sur les fesses de la jeune femme qu’il malaxait doucement en attendant une réponse.

S’est dans un ballet sensuel que le couple s’était lancé, même si l’endroit n’était pas spécialement l’idéal, tout comme la position d’ailleurs. En effet, Gwen se retrouvait dos au mur, totalement à la merci de son amant. Pourtant, Mach ne précipitait pas les choses, et jouait de façon très tendre avec les parties du corps sur lesquelles il avait posé ses mains et sa bouche. La jeune femme semblait d’ailleurs pressée qu’il la pénètre, ou en tout cas, s’est ce que l’étreinte de ses jambes laissa penser quand les deux corps se blottirent l’un contre l’autre. Ce qui aurait pu être compréhensible d’ailleurs avec le sexe en érection que Gwen avait tant fait languir avec sa fellation. Mais, non, peut être par vengeance, le jeune homme décida de prendre tout son temps.

Les divers contacts et caresses sur la peau et les seins de la jeune femme furent donc très lent, mais ne firent qu’accroître le plaisir et le désir de chacun. Sa partenaire se laissait faire, et appréciait cela d’ailleurs ce qui motiva donc Mach à ne pas accélérer le rythme. Après tout, lui avait tout son temps. Jusqu’au moment après un énième baiser, Gwen brisa le silence, et les divers gestes de Mach, qui dut poser son regard dans le sien. Tout cela pour qu’elle lui demande son nom, et lui laissait le contrôle de la situation. Visiblement, elle avait envie de jouer les soumises pour une fois. Mach sourit alors.

- Est-ce si important de connaître mon nom ?....

Demanda t il sérieusement, en reprenant son lent jeu de main sur la poitrine de Gwen. La question était dans le sens où il était à un stade, où il ne saurait dire si cette rencontre serait la seule entre ces deux personnes ou non. Ne serait ce que parce que la vie de Mach le faisait beaucoup bouger, et entretenir une relation dans ces conditions était loin d’être facile. Alors qu’elle est l’utilité de se présenter pour un coup d’un soir ? D’un autre côté, la question était aussi là pour le style, puisque le jeune mercenaire ne voyait aucune raison de cacher son identité à une femme. Enfin à quelqu’un qui n’avait rien avoir avec son passé ou un de ses contrats de façon plus général.

- Mais, très bien, je vais répondre à votre requête… si cela peut vous faire plaisir….Je m’appelle Mach.

Ses propos étaient saccadés, parce que le jeune homme avait reprit son manège, parsemant le cou de la belle de baisers avant qu’ils échangent de nouveau un tendre baiser où les langues vinrent s’entremêler.  Gwen était revenue se coller à lui un temps avant de s’écarter pour libérer son buste du vêtement qui devait commencer à devenir gênant. Mach apprécia, du fait que ses mains entrèrent directement en contact avec ses seins. Il les fit d’ailleurs bouger de moult façon, mais toujours dans des mouvements tendre.

D’ailleurs, l’accès au buste étant désormais libre de tout obstacle, Mach commença à descendre lentement sa bouche vers ce dernier, sans cesser ses coups de langues et baisers. En tout cas, les lèvres de Gwen étaient désormais libres d’exprimer son plaisir, et elle ne tarda pas à avoir une nouvelle requête. Mach sourit en s’écartant légèrement de l’épaule où sa bouche donnait son attention pour lever le regard vers sa compagne.

- On semble avoir beaucoup d’exigence !

Dit-il sur un ton un peu amusé, puisque s’était la voie sur laquelle il s’était lancé.  En tout cas pour le moment, puisqu’il ne s’agissait la que des préliminaires dans le fond. Ainsi, les lèvres de Mach finirent par arrivée à destination, alors qu’il se retrouvait lui-même accroupi pour être à hauteur. Il put donc commencer à donner plus d’attention à cette magnifique poitrine, alors que les premiers coups de langues parvinrent sur le dessus du sein droit. Ses mains continuèrent leur jeu aussi, mais faisaient plus souvent en sorte d’accompagner le sein vers la bouche de Mach, pour qu’il lèche, suçote, baise toutes les zones de ces derniers, alors que l’excitation faisait que leurs têtons soient déjà dressés.

Mais, ses pensées étaient un minimum tourné sur le sens du « pour une fois » que Gwen avait prononcé. Oh, pas qu’il pensait qu’il était le premier à avoir les faveurs de la belle, mais ses autres amants étaient ils plus brutaux ?  Ou du moins se montraient-ils plus pressés d’en venir à l’acte sexuel lui-même. Pas qu’il critiquait les façons de faire hein, puisque cela dépendait des goûts de chacun et de leurs partenaires.  Ce qui l’importait le plus en tout cas, était souvent le plaisir de sa partenaire, et il se plierait donc surement à ses volontés.