Il s’était attendu à une avalanche de questions loufoques et il était servi. Pour le moment, il ne pouvait pas répondre à tout sans rentrer dans des détails trop techniques, il allait devoir y aller dans les grandes lignes.
Nous ne sommes pas cannibales Cyanne et nous ne buvons pas de sang.
Vu qu’elle vivait au fond de la mer et qu’elle ne mangeait pas de poissons, elle ne devait pas connaître la viande donc inutile de lui dire que les humains en mangeaient pour lui faire peur.
Je vais te donner un exemple, tu te rappelles quand je t’ai parlé du baiser humain ? Et bien ça ressemble à ce que tu as fait, on pose nos lèvres contre celles de la personne qu’on aime et on essaye de caresser sa langue à la nôtre. Tu vois ? Il n’y a rien de cannibale là-dedans ? C’est plutôt doux au contraire.
Déjà, le côté monstre sanguinaire devait être partit à la trappe. Il allait pouvoir essayer de répondre méthodiquement au reste.
C’est vrai qu’il existe des animaux volants, on appelle ça des oiseaux. Il est vrai aussi qu’on peut faire beaucoup de ces choses. Je vais essayer de t’expliquer ça de manière simple. Nous les humains, pour survivre, nous utilisons notre savoir, on appelle ça la science, et elle évolue au fil des siècles. Grâce à la science, nous avons apprit à faire plein de choses, mais avec beaucoup de difficultés.
Saika eut une petite mine triste quand elle lui parla des travers de l’humanité.
Tu sais Cyanne, tous les humains sont différents, aucun ne ressemble à un autre, il y a en des gentils et des plus mauvais. Et c’est malheureux à dire mais des cinglés opportunistes qui veulent tout contrôler, il y en a. Mais là encore, ça dépends des gens, tous ne sont pas comme ça. Honnêtement, je t’envie Cyanne, le monde d’où tu viens à l’air d’être un véritable paradis…