Une surprise elfique

[Note : ce RP sera strictement hétérosexuel et se veut assez "esthétique" dans le sens où j'accorderai une certaine importance aux descriptions, aux détails et à l'imagination. Je veux donc un minimum de dix lignes par message. J'apprécie un rythme rapide, mais je ne veux pas que ce soit au détriment de la qualité. Un post bien construit mérite qu'on attende un peu de temps car c'est toujours plus plaisant qu'un post rapide et bâclé.

La situation est assez précise dans le sens où la protagoniste ne verra pas arriver la personne qui la touchera. Ensuite, elle verra qui c'est, mais vous pouvez décider que ce sera n'importe qui. Je veux dire que la personne qui apparaîtra derrière et la surprendra pourra être un ami ou un ennemi, quelqu'un qu'elle aime et avec qui elle le fera volontiers ou non. ça peut être un elfe qu'elle aime, ça peut être quelqu'un de sa famille si l'inceste vous dit, ça peut être un ennemi de la race fantastique que vous voudrez... Vous êtes libre !

Bien sûr, veuillez à préciser la relation, sauf si vous voulez que ce soit un parfait inconnu pour elle, mais a priori, dans ce cas, elle risque de mal le prendre... Oh, et ma seule restriction est que la personne qui viendra la caresser par derrière dans l'intention de s'amuser avec elle corresponde quand même au contexte fantasy, donc pas d'alien ou quoi que ce soit de contemporain ou de science-fiction pour ce scénario. ça laisse quand même un choix monstrueux en comptant toutes les créatures fantastiques et mythologiques classiques (orc, gobelin, loup-garou, mort-vivant, etc etc).

Voici la principale intéressée : Thealliel la barde.



Oh, et inutile de demander ou proposer : si vous remplissez les conditions, postez.]

Thealliel la barde était une jeune femme elfe d'apparence assez jeune, aux cheveux bruns et lisses. Comme beaucoup de femmes elfes, voire la majorité car son peuple brûlait rapidement ses graisses en raison d'un métabolisme différent des humains, elle était fine, mais cela ne l'empêchait aucunement d'avoir des formes plutôt opulentes ou, en tout cas, savamment mises en valeur par sa tenue et son décolleté. La barde connaissait l'importance des charmes et elle maîtrisait aussi bien l'art de la séduction qu'elle maîtrisait celui de la musique. Néanmoins, en cette soirée d'hiver, elle était seule et pratiquait tranquillement, jouant de son instrument à cordes, concentrée, les yeux fermés, assise face à la cheminée. Elle était toujours particulièrement sérieuse dans un tel contexte.

L'elfe était dans une maison humaine simple, de pierre et de bois, qui semblait assez modeste en comparaison de la grandeur des demeures elfiques, mais cela lui allait fort bien. La barde s'était arrêtée dans cette ville il y a peu de temps et des habitants lui avaient généreusement offert cette demeure avec pour seule contrepartie d'égayer leurs soirées par des histoires et des chants, ce que la barde pouvait naturellement faire sans la moindre difficulté. Dans la pièce principale, il n'y avait pour seul mobilier qu'un coffre, qui faisait aussi office de table, un miroir (près de la cheminée, donc devant elle, de telle sorte qu'elle s'y verrait facilement) et une chaise, mais elle préférait jouer à même le sol, sur le tapis. La chambre était aussi spartiate et ne comprenait qu'un lit. La porte d'entrée était dans le couloir qui permettait d'accéder aux deux pièces de la maison. L'ouverture de la salle était derrière elle.

Cela faisait quelques heures qu'elle jouait et le temps défilait. Elle était tellement concentrée qu'elle n'entendait rien d'autre que sa musique qui la berçait...

Mère Nuit avait étendu son chaleureux voile sur la forêt, et sa poudre de sommeil s'abattait sur toute personne en dessous de ce dernier, soit à peu près toute la faune et la flore locale.
Les criquets entamaient leurs chants abstraits, rattrapés de peu par les hiboux qui, d'une mélodie parfois grave, parfois légèrement aiguë, venaient soutenir leurs camarades poètes.

La pénombre était également tombée, et la lumière chaude des foyers pouvait s’apercevoir de loin, réchauffant l'atmosphère angoissante qu'un voyageur nocturne pourrait rencontrer en s'enfonçant dans la forêt sombre et dangereuse.
Aux abords du village elfe, tout n'était que repos et animaux pacifiques, qu'ils dorment ou qu'ils chantent, de nuit ou de jour, chacun animait cet endroit semblable à un paisible havre de paix, dont la seule lumière rivale était celle de la lune, pleine, tâchetée par endroits, et qui, comme à son habitude, attirait les regards des passants inconscients, perdus dans leurs pensées, sans se douter que ces regards étaient liés à ceux d'un autre village, non loin, dont les habitations n'étaient que des masures érigées avec amour et intelligence, de facture solide, n'hésitant pas à épouser le terrain, une butte ou un arbre centenaire...

Mais ce village était désormais bien éloigné de Tarik K'rig, le fils aîné du chef du village des hobgobelins, mais attention, des hobgobelins forestiers, bien loin de leurs confrères des plaines ou des déserts, un peuple pacifique et d'une couleur bien plus clair, d'une stature bien plus fine et à l'accoutrement plus évolué que celui de leurs pairs, dotés d'un respect profond de la nature qui fut enseigné à leurs ancêtres par les elfes voisins, et dont la tradition se perpétue telle une religion.

De nuit, Tarik ressemblait à n'importe quel elfe, les hobgobelins ayant une machoîre d'herbivores et donc démunie des larges canines qui déforment habituellement les traits des goblinidés, les rendant facilement perceptibles.
Lorsque la lumière douce et tendre du village l'enveloppa, le jeune hobgobelin observa un moment son accoutrement, une tunique pratique ne le serrant pas trop, un pantalon de toile rembourré, ses bottes de cuir quelque peu usées et une veste légère lui rendant les épaules presque carrées, il s'était fait beau, et peu de personnes pouvaient se douter pourquoi, sa visite nocturne restant largement secrète, mais l'odeur délicate des herbes dont il s'était couvert de l'arôme si agréable laissait facilement songer que ce serait une visite délicate.

Il repéra bien vite la chaumière à l'écart, et s'enroula la tête d'une écharpe de soie noire, préférant éviter de se faire prendre à traîner dans la rue à cette heure ci, aussi préféra-t-il entrer directement plutôt que de frapper, déposant sa veste dans le couloir :

Bonsoir, professeur.

Pas de réponse, mais la mélodie envoûtante qu'il percevait depuis son entrée le dirigea bien vite vers la pièce où son enseignante se trouvait.
Dans la pièce, sous l'influence du feu de cheminée, un objet scintillant sortit rapidement de la poche du hobgobelin qui s'approchait doucement de l'elfe assise, sans se rendre compte du miroir.
Il porta l'étrange chose, constituée d'os, à sa bouche, et sous son souffle maîtrisé et régulier, il accompagna habilement les notes de l'elfe, ne prenant pas la peine de s'excuser de son intrusion, il savait que lorsque Thealliel jouait, rien ne pouvait l'en tirer facilement...