Apparement, elle ne s'était pas sentis visée par sa remarque. Jad cacha un soupir de soulagement, il n'aurait pas voulus que cette conversation vire à quelque chose de plus désagréable parce qu'il avait fais une remarque qui aurait déplus à la demoiselle. Elle semblait tout de même hésitant, comme si, même si elle disait l'avoir compris, elle hésitait à dire une pensée personnelle. Jad plissa un peu les lèvres en la regardant prendre des notes sur son carnet. Il en avait peut-être trop dis et cela allait se retourner contre lui. Elle enchaina directement après sur la question qui l'avait amené ici. Jad attendit qu'elle termine sa question, puis en se prenant le menton, il déclara :
« Je pense bien l'être, oui. Je sais que ma matière prête à penser que je suis mentale inapte, cependant, je ne me sens pas plus fou qu'un achéologue, un scientifique ou un croyant »
Après tout, c'était vrai : il n'était pas fou, ou en tout cas, était aussi illuminé que la moyenne scientifique, puisqu'il avançait des théories en mettant en avant ce qui est plausible, même s'il n'avait pas de preuves à l'appuis, ce qui rendaient ses théories hypothétiques. Il poursuivit :
« Je n'ai peut-être pas une vie très saine en soit : je sors le soir pour boire un verre, danser, je mange aussi bien des légumes que des pizzas, et je n'ai jamais aimé faire du mal à quelqu'un, aussi cruelle fut-elle avec moi. Il m'est arrivé, dans ma jeunesse, d'avoir eu des expériences avec la drogue, l'alcool et divers produits, et j'ai eu une période où j'ai pris conscience de ce que cela provoquait chez moi et chez les autres, du danger que cela représentait.»
Il haussa doucement les épaules, comme pour dire "Et alors ?", avant de poursuivre :
« Cela ne m'a pas empêché de faire de longues études, d'avoir voyagé, d'avoir eu des hauts et des bas dans ma vie, comme tout être vivants, et d'en être sortis plus ou moins indemne, comme tout un chacun. J'ignore vraiment ce que vous entendez par "se sentir stable", parce qu'en soit, c'est une pensée assez profonde, assez particulière quand on sait qu'un être vivant n'est jamais "stable", dans le sens où il ressent des hauts et des bas constament.»
Ca y est, il était lancé : pendant seulement deux secondes, Jad avait eu un choc mental où il avait revu ce corps sublime dénudé (on ne le dira jamais assez), et il devait passer cela. Donc, autant se lancer dans une réflexion philosophique sur son état mental qui, pour la psychologue, devait approcher le zéro absolue. Mais peu importait : si elle voyait dans son regard un once d'excitation, cela pourrait être pire. Il ne voulait pas être pris pour un pervers sexuel, surtout dans un lycée.
« Je sais que j'ai beaucoup de pensées qui divèrgent par rapport à une personne normal, mais c'est que je suis plus ouvert d'esprit sur ce qui rélève de l'impossible. L'existence des Dieux, des extra-terrestres, de la magie sont des possibilités dont, jusqu'à présent, aucun scientifique ne peut en démontrer l'inexistence. Je n'affirme pas qu'elles sont une réalité, qu'elles sont sans conteste une vérité absolue de ce monde, mais engage les gens qui veulent participer à mon cours à s'ouvrir à la réflexion sur ce que j'appelle l'Arbre des possibles. Dès lors oui, on peut me voir comme fou, car je pense plus loin que d'autres, plus profondement. »
Profondement... zut, il fallait qu'il choisisse se mot. Il s'arrêta si brusquement dans son argumentation qu'il aurait été difficle de ne pas le constater. Il se mit soudainement à rougir, un pensée sexuelle l'ayant traversé juste à ce moment-là. Mais mon dieu, pourquoi était-il si paniqué en face de cette femme, et pourquoi, lui qui avait souvent besoin d'un verre pour se délurait, n'arrivait pas à quitter l'image de cette femme nue de sa tête ? Et cela faisait combien de temps qu'il n'avait pas parlé ?