Mohana, comme d'habitude, barbotait dans une flaque d'eau quelconque. Là, elle était dans l'Océan pacifique, sur Terre, où l'eau est la plus chaude. Le courant était délicieux, et s'infiltrait par dessous ses écailles. La déesse était heureuse. En paix. Soudain, une brusque douleur lui vrilla les entrailles. Prise de panique, elle se "téléporta" vers ce qui lui semblait être le lieu où une de ses semblables se faisait torturer. Elle arriva, tout feu tout flamme, à l'endroit prévu. Deux sirènes semblaient en difficultés. Mais point d'humain. Et elles étaient toujours sous l'eau. Elle s'approcha et...
~ Haaaaa ! Qu'est-ce que c'est que cette horreur ?!
~ Mademoiselle Votre Altesse, voyons ! C'est le petit de Créya. Vous savez, elle était enceinte de Brashen, l'homme poulpe.
Confuse, Mohana rougit. A tel point que ses joues devinrent aussi colorées que ses cheveux, et si chaude que l'eau semblait bouillir autour d'elle. Elle observa la jeune sirène inconsciente, ainsi que la sirène-accoucheuse. Et la chose que cette dernière tenait dans ses bras. Un petit corps dont le haut était humain, et le bas... Un mix entre une queue de poisson et les tentacules d'un poulpe. Réprimant une grimace, Mohana agita les mains.
~ Bon.. Heu... Ben... Désolée de vous avoir dérangée. Bonne journée à vous. Et toutes mes félicitations aux nouveaux parents ! A plus tard Dana !
~ A plus tard... Votre Altesse... Ha la la... Une si jeune déesse... Mais un tel potentiel...
Mohana, partie avant d'entendre la fin de la phrase, ne put même pas rougir du compliment. Mais, étant partie avec précipitation, elle s'était téléportée dans un drôle d'endroit. Il y avait de l'eau, des poissons... Et une cage en verre contenant l'eau. Exposée aux regards de tous, la jeune sirène fut mortifiée. Partout, autour d'elle, elle voyait des humains. Des humains ! Alors qu'elle était dans l'eau ! Et, comme si ça ne suffisait pas, il fallait que tous la regard maintenant. Terrifiée, elle essaya de se propulser vers le haut, mais se cogna la tête contre le plafond tellement elle avait mis de vigueur dans son coup de nageoire. Elle retomba, lourdement, à cheval sur les parois de verre de ce qui se révélait être un Aquarium géant dans un Super-marché. Elle glissa le long du verre pour s'échouer sur le sol, sonnée, livrée aux regards et plus encore des clients de ce Super-Marché. La climatisation, faisant ventilation, sécha rapidement les écailles vertes de la Sirène, et deux longues jambes galbées se dessinèrent. Elle n'avait, bien sûr, pas de sous-vêtement, aussi, la peau imberbe de son pubis était également dévoilée. Et les coquilles Sain-Jacque(s ?) qui protégeaient sa poitrine commençaient à sécher et à se craqueler.