refaire le monde ( pv Quetzalcoatl)

La déesse verte, malgré son ancienneté plus importante que le dieu des jeux vidéos, n'avait pas du tout l'habitude de faire les boutiques, encore moins d'essayer des vêtements comme cela en magasins, se satisfaisant largement de ce qu'elle portait sous sa forme divine ou encore humaine comme maintenant. Sortie désormais de la cabine dans de nouveaux habits, elle attendait la réaction de Vlad, toute gênée.

- Alors ? Et bien cela te va très bien. Pourquoi donc te mettre dans ces états ? Tu es très jolie, alors je ne vois pas pourquoi tu te mets à rougir comme cela, surtout que je ne vais pas te manger. Tu sais, je préfère largement un bon cheeseburger à un steak de serpent, enfin moi je dis cela.

- Ah bah euuuuh...Merci...Mais de toute façon, je ne suis pas comestible !

Elle souriait gentiment face à la petite moquerie de Vlad qui ne se voulait pas méchante, loin de là, et elle le savait. Elle rentra une nouvelle fois dans la cabine pour se déshabiller et remettre ses précédents vêtements. Elle prit le short et le haut-bustier qu'elle venait d'essayer et sortit enfin de la cabine. C'est encore une fois que Vlad vint la prendre par la main, un peu pressé dirait-on, et tirer la jeune rouquine vers la caisse...Caisse où ne se trouvait qu'une jeune fille, plongée et très attentive à sa console de jeu qu'elle tenait entre les mains. Vlad relâcha la main de Quetz' et vint " aider " la petite caissière.

- Tu sais, tu devrais essayer le Bas, X X Y X Haut...

Mh ? C'est quoi de ce charabia ? Quetz' pencha sa tête un peu par-dessus le comptoir où elle vit la demoiselle, la console en main, effectuée les gestes que lui préconisait le dieu. Ah ? C'était donc des codes pour jouer et avancer dans le jeu vidéo de la demoiselle ! Jeune fille qui poussa un cri de victoire une fois les codes faits. Un peu surprise mais un sourire aux lèvres, elle se rendit compte que le dieu venait d'aider l'une de ses fidèles. L'histoire du shopping n'était qu'un prétexte pour venir voir la petite et l'aider à avancer. La jeune fille porta enfin son regard vers les deux divinités qui attendaient là patiemment.

- YES…Enfin battu. Tiens, tu es là Vlad, je ne pensais pas que tu viendrais ce soir. Tu sais, m’man est encore au boulot, mais elle te remercie. Au fait qu’est ce que tu viens faire là ? Et qui est la femme qui t’accompagne ? Ta copine je suis sûre hein ? Au fait merci, mais comment t’as fait…Cela faisait…

- Deux semaines, je sais…

- Rha, mais tu m’énerves, comment tu fais pour être au courant… T’es voyant ou quoi ?

Sa copine ? Lui, un voyant ? Quetz' posa les vêtements sur le comptoir et amena sa main vers sa bouche, histoire de cacher son sourire et même étouffer son rire un peu. La jeune fille ne savait apparemment pas à qui elle avait à faire. Vlad vint répondre à toutes les questions de celle-ci...

- Pour te répondre, je te présente Quetz, une amie à moi. Quetz, je te présente So’, une jeune que j’ai rencontré il y a quelques temps. Et saches que je ne te dirais rien de plus So, c’est secret et tu sais pas capable de tenir ta langue, alors comme je veux pas te la couper, je te dirais rien…

Le dieu eût un geste protecteur vis-à-vis de la jeune fille mais celle-ci repoussa sa main, comme gênée. La déesse, sous sa forme humaine, inclina doucement sa tête pour saluer la demoiselle.

- Enchantée jeune fille !

- De même ! Hé ! Attends Vlad ! Une fille si jolie que Quetz' ne peut pas qu'être une amie !?!

- Si, juste...une amie !

Quetz' appuya ses paroles d'un clin d’œil qu'elle fit à la jeune So'. Ainsi, elle aussi voulait taquiner gentiment le jeune dieu.

Oui, La déesse n’était qu’une amie, enfin pas tellement puisqu’elle était elle aussi une de ses protégées, mais cela So’ ne devait pas le savoir.  Effectivement,  pour elle, Vlad n’était qu’un bon  ami de la famille, même si étrangement, quand elle avait un problème dans  un jeu, il venait toujours au bon moment.  Mais mit à part cela, il était plutôt cool,  il lui filait un coup de main en math lorsqu’elle avait des difficultés, bref des trucs banals quoi.  Enfin, il était peu être  pas si étrange que cela,  mais So’ avait le don pour embêter cet homme qu’elle voyait comme un pote quoi que…  Voila pourquoi il y avait souvent entre eux cet espèce de comportement assez étrange, basé sur un pseudo rapport de force.

Le dieu avait un grand sourire lorsque la déesse  rentra dans le jeu,  elle avait un don cette gamine… Enfin gamine… Elle devait avoir au minimum cinquante fois son âge, alors le mot était peut être un peu mal choisi.   Mais cela le faisait sourire, d’avoir cette image. Alors bon.

-Oui, Désolé de te décevoir So’, mais il y a rien entre nous.  Et d’ailleurs je te conseille de ne pas continuer sur ce sujet ou je dis à ta mère quel jeu tu caches sous ton lit…

L’adolescente rougie de honte, effectivement elle n’était pas fière de ce qu’elle cachait… Un jeu mon petit poney… la honte… Mais comment ?  Mais comment pouvait-il savoir… Avait-il fouillé dans sa chambre,  elle s’en serait aperçut non ?

-Et on peut savoir comment tu es au courant ?  Tu as fouillé dans ma chambre ou quoi ?

Le dieu continuait avec ce sourire,  preuve qu’il ne se laissait pas démonter par les accusations de la gamine de Quatorze ans.   Effectivement, il y avait de quoi douter des motivations du dieu.

-Tu sais So’, quand on a un poster du jeu dans sa chambre… Il ne faut pas non plus s’étonner… Sur ceux,  je voudrais savoir ou est ta mère ?   
-Ah son job, elle bosse dur, c’est moi qui tiens le magasin durant son service.
-Je vois,  passe lui le bonjour quand tu la verras. Et je te dois cela.  Et garde la monnaie.


Il y avait un la table un billet de cent euros,  largement plus que ce que coutait la tenue de la jeune femme. Mais le dieu ne disait rien, se contentant d’un  clin d’œil.  Depuis le début de son existence il soutenait les gens bien. Ce ne serait pas aujourd’hui qu’il arrêterait. Surtout que cette famille avait eut son lot de misère. Ainsi, il faisait son possible…  Malgré qu’il soit très pris…

- Oui, désolé de te décevoir So’, mais il n’y a rien entre nous. Et d’ailleurs je te conseille de ne pas continuer sur ce sujet ou je dis à ta mère quel jeu tu caches sous ton lit…

Quetz’ rêvait ou bien le dieu faisait une petite menace à l’instant même ? En tout cas, ses paroles avaient fait réagir l’adolescente qui sentit ses joues virer au rouge pivoine. Elle s’interrogeait de plus en plus sur les capacités de Vlad à s’avoir autant de choses sur elle.

- Et on peut savoir comment tu es au courant ? Tu as fouillé dans ma chambre ou quoi ?

Le Serpent à Plumes s’amusait à les voir se chamailler ainsi. Le jeune homme semblait être un dieu particulièrement proche des humains et de ses fidèles en particulier. Il les observait et leurs venait en aide bien souvent. Cela rappelait à Quetzalcóatl bien des souvenirs sur l’apogée des civilisations mésoaméricaines. Bien des légendes terrestres disent du Serpent à Plumes qu’il était craint de ses fidèles, c’est d’ailleurs pourquoi on lui sacrifiait des vies humaines. Pourtant, l’émeraude divine était contre ce genre de pratique…Elle restait une divinité simple, qui passait son temps proche de ses fidèles. Elle apparaissait très peu sous sa forme divine, les croyants pensant à faire à un dieu, un homme…

- Tu sais So’, quand on a un poster du jeu dans sa chambre…Il ne faut pas non plus s’étonner…Sur ce, je voudrais savoir où est ta mère ?

- A son job, elle bosse dur, c’est moi qui tiens le magasin pendant son service.

- Je vois, passe-lui le bonjour quand tu la verras. Et je te dois cela. Et garde la monnaie.

Le dieu des jeux vidéos venait de déposer à côté de la caisse enregistreuse un billet d’une somme importante, du moins bien plus élevé que ce qu’il devait pour payer la nouvelle tenue de la déesse. Quetzalcóatl avait l’air bien surprise de voir cela, un dieu avec une somme assez importante sur lui. Il travaillait pour avoir cet argent ? Enfin, Quetz’ ne dit rien et le laissa faire, mettant sa nouvelle tenue dans un sac plastique. Elle finit par saluer l’adolescente qui, quand les deux divinités quittèrent la boutique, s’empressa de retourner jouer à sa console. Le sac en mains, l’émeraude divine s’avança un peu plus dans la ruelle, histoire de ne pas être entendue de So’, sait-on jamais, et le sourire aux lèvres et les yeux joyeux, elle vint remercier Vlad.

- Je voulais te remercier pour cette tenue…

Elle s’approcha doucement de Vlad, les mains tenant le sac dans son dos, les joues un peu en feu, avant de déposer ses lèvres légèrement sur la joue du jeune dieu. C’était sa façon de remercier car ça faisait bien longtemps que l’on avait pas pris soin d’elle, qu’on ne la regardait plus…

- Et merci aussi pour ce que tu as pu me montrer. J’avais oublié qu’il y a bien longtemps, je faisais exactement la même chose que toi…J’ai oublié mon rang, mes obligations et mes responsabilités…

Elle finit par se retourner, étant dos à Vlad. Elle se sentait jalouse mais aussi en colère par rapport à ce qu’elle avait pu voir. Si elle s’était reprise plus tôt, elle aurait pu aider un grand nombre d’humains, et qu’importe si ce n’était pas en tant que grande déesse qu’elle était d’antan. Elle aurait pu servir les autres en tant que simple personne, simple humaine…

Le dieu pouvait sentir les sentiments que ressentait la jeune femme,  pourquoi ? Tout simplement parce qu’il était capable de se mettre à la place de la jeune déesse.  Oui, il savait ce qu’elle pouvait ressentir.  De la peine,   de la colère sans doute,  et  peut être même de la jalousie.   La colère  pour avoir perdu tant de temps.  De la peine pour   avoir vu un dieu  aussi proche de ses  fidèles,  et  une dernière chose.   La jalousie,  la jalousie pour voir qu’il reste à ce dieu des fidèles,  des amis,  et de nombreuses autres choses que la jeune femme n’avait plus pour avoir trop longtemps pensé qu’elle était seul au monde.     Le dieu ne disait rien,  se contentant de laisser  sa nouvelle apprentie  réfléchir tranquillement,  mais il ne fallait pas que cela dur,  il ne fallait pas que  cette déesse retombe dans ses souvenir du passé.

Il pausa doucement  sa main sur le visage de la jeune femme.   Caressant celui-ci avec une douceur quasiment paternel,  il  agissait  avec elle un peu comme  avec une de ses fidèles. Ou bien…  Ou bien comme avec une amie.   Car il avait une vision du monde bien   particulière,  il n’avait pas de fidèle juste une grande famille.   C’était sans doute complexe à comprendre pour les autres dieux,  mais il aimait cela. 

-   Ne soit pas   si dur avec toi-même Quetz,  tu as  déjà assez payé.  De plus,  j’ai encore une chose à te dire ma chère,  sache que  mes fidèles,  sont tes fidèles.   Tu as perdu du temps, c’est vrai,  mais cela ne veut rien dire.  Tu es une déesse,  tu as l’éternité. Tu peux encore faire tellement de bien autour de toi Quetz, alors fait en sorte que  ton errance  ne te soit pas inutile,  ce n’est pas la colère qui aidera tes fidèles à avancer dans un monde meilleurs,  c’est la tolérance et la paix.  Tu dois donc apprendre à être tolérante avec toi-même, et à trouver la paix intérieure.


Il déplaça sa main de la joue de la déesse,  désormais  elle devait aussi se pardonner à elle-même.  Et surtout ne plus croire qu’elle était la seule responsable du sort de ses fidèles.  Normalement, elle aurait compris.  Bien, il était maintenant temps de se mettre en route et de repartir sur  de nouveau chemins.  Des chemins  plus  lumineux pour la jeune déesse.


-   Au passage,  tu as des lèvres toutes douces,  tu utilise  quoi pour quelles soit comme cela. J’ai beau tout essayé, les miennes sont vachement sèches…

La dernière phrase était la surtout pour dédramatiser la situation.    Il n’était peut être pas le plus vieux des dieux,  il n’était pas le plus sage,  mais il parlait avec son cœur, et généralement cela suffisait pour que  le monde aille mieux.

-Alors ma demoiselle la déesse.  Que faisons-nous ?  Après tout, votre maitre à lui aussi besoin de voir ce dont est capable son apprentie.  Alors d’après toi, que pouvons-nous faire à cette heure.  J’irais bien manger une glace, mais je suis pas sur que ce soit l’heure.

- Ne sois pas si dur avec toi-même Quetz’, tu as déjà assez payé. De plus, j’ai encore une chose à te dire ma chère, saches que mes fidèles sont tes fidèles. Tu as perdu du temps, c’est vrai, mais cela ne veut rien dire. Tu es une déesse, tu as l’éternité. Tu peux encore faire tellement de bien autour de toi Quetz’, alors fais en sorte que ton errance ne soit pas inutile, ce n’est pas la colère qui aidera tes fidèles à avancer dans un monde meilleur, c’est la tolérance et la paix. Tu dois donc apprendre à être tolérante avec toi-même et à trouver la paix intérieure.

Le jeune dieu vint ajouter des gestes à ses paroles : il vint caresser le visage de la jeune rouquine, d’une aura protectrice, et Quetzalcóatl ressentait cela. Et Vlad avait encore une fois raison. Peu importe si la jeune femme avait passé une grande partie de son éternité à errer et survivre, les temps d’aujourd’hui ont changés, et pour elle aussi. Son expérience d’antan pouvait toujours servir à aider les autres, elle pouvait inculquer certains de ses principes de vie. C’était une déesse sage et douce. Autrefois, elle était réputée pour son calme et sa gentillesse. Pourquoi ne pas continuer aujourd’hui ? Même si ce n’était pas en tant que déesse aztèque, toltèque ou autre, seulement en tant qu’être humain, en tant que personne. Oui, elle se devait d’avancer désormais.

Vlad retira sa main du visage rouge de la déesse. Elle se sentait encore un peu mal à l’aise avec lui. Elle avait oublié les sensations que cela procurait quand on s’occupait d’elle. Elle avait vécu tellement de temps seule…

- Au passage, tu as des lèvres toutes douces, tu utilises quoi pour qu’elles soient comme cela ? J’ai beau tout essayé les miennes sont vachement sèches…Alors mademoiselle la déesse, que faisons-nous ? Après tout, votre maitre a lui aussi besoin de voir ce dont est capable son apprentie. Alors d’après toi, que pouvons-nous faire à cette heure ? J’irais bien manger une glace, mais je suis pas sûr que ce soit l’heure.

Ses lèvres douces ? Instinctivement, elle effleura ses lèvres roses du long de l’index et du majeur, comme pour tester cette douceur dont parlait Vlad. Elle les trouvait des plus normales. Elle ne mettait jamais rien pour s’embellir. À vrai dire, elle n’avait pas vraiment besoin de cela. Une déesse est toujours un être des plus beaux qui soit après tout. Mais aussi, elle ne voulait pas attirer foule en se maquillant, en s’habillant en sorte d’attiser les regards sur elle. Non, elle faisait en sorte de passer inaperçue. Et lui décrivait ses lèvres de sèches, mais il était là seul juge. Sans réfléchir réellement, elle s’approcha rapidement du visage de son nouveau protecteur, déposa un baiser sur ses lèvres doucement. Elle se retira doucement, passant son index sur les lèvres du dieu.

- Je ne vois pas en quoi tu dis qu’elles sont super sèches. Elles sont très bien comme elles sont tes lèvres ! Oh ! Et puis, pour la glace, je veux bien même s’il est tard. Il n’y a pas d’heure pour se faire plaisir !

Elle lui fit un clin d’œil avant de se tourner, pour être dos à lui. Elle avançait lentement, tendant sa jambe à chaque pas, faisant un peu la bêbête comme si elle était fière de ce qu’elle avait fait. Elle se dirigeait doucement vers une enseigne encore allumée. Elle connaissait un peu les lieux et la boutique encore ouverte faisait de très bonnes glaces italiennes.

- J’ai bien envie d’une glace italienne fraise-vanille. Qu’en dis-tu ?

-J’en dit que c’est une très bonne idée.

Le dieu avait un petit sourire,  elle avait du cran cette déesse, embrasser son chef comme cela,   et bien soit.  Mais la pauvre risquait d’être déçus,  Vlad  n’était pas quelqu’un de très démonstratif de ce coté là, surtout qu’il avait déjà quelqu’un dans sa vie,  une femme merveilleuse qui le comblait à chaque instant. Il n’en voulait pas à la déesse loin de la,   mais il devait quand même l’avertir sur ce coté là.  Mais il avait le temps, sans compté que la déesse avait un argument de choix, une glace italienne.  Ainsi, il se contenta de la suivre, arrivant à la terrasse de la petite boutique ou les deux dieux s’assirent à une table proche.  Vlad regarda doucement sa protégée avant de lui dire.

-Je vous demanderez ma chère déesse de ne pas reproduire cela. Voyez vous, j’ai déjà une femme merveilleuse,   et je doute qu’elle apprécie que je bécote mon apprenties, si vous voyez ce que je veux dire.  Toutefois je suis sur qu’il existe de nombreux divin ou mortel qui seront ravis  d’avoir une si belle compagne à leurs cotés.  Dans tous les cas, je vous demanderez  de ne plus en reparler n’est ce pas ?


Il avait un petit sourire,  pour lui cette incident était clos, et il n’y avait plus besoin d’en reparler.  Il commanda donc  deux  glaces,  une pour lui et une pour la jeune déesse qui l’accompagnait.   Il dégusta d’ailleurs rapidement celle-ci,  oui s’il avait un péché mignon en plus de sa chère épouse c’était bien  la nourriture.    Enfin ce n’était qu’un détail, pour l’instant il devait discuter avec la désormais renouvelle déesse de la suite des événements.  Elle aurait bientôt  des fidèles à s’occuper,  certes se serait des fidèles par substitution, mais cela lui permettrait de pouvoir petit à petit  de se réhabituer avec les nombreuses taches qu’imposait le statut de dieu.  Il avait un grand sourire et demanda tranquillement à sa protégée.

-Bien, maintenant ma chère, dite moi, qu’est ce que vous avez prévus ?  Que pensez-vous désormais faire pour l’avenir ?   Les tâches des gens comme nous sont dures,  et parfois ingrates, c’est pour cela que je te pose la question.  Tu as vu que tu n’étais pas forcement obligée d’être une divinité pour pouvoir aider des gens,   toutefois si tu veux repartir  sur de nouvelle base, il te faudra un culte.  Je sais que  sur terra, les cultes sont bien plus nombreux que sur terre, même si j’hésite d’y aller trop souvent car la bas, tu le sais mieux que moi, l’électricité n’existe que peu.  Mais je suppose que toi, tu pourrais sans doute trouver quelqu’un,  un peuple ou deux qui accepterais en échange de ta protection  de te vouer un culte.  Si c’est un jour le cas, n’oublis pas une chose. Tu seras leur déesse mais cela que cela ne t’empêche pas de te mettre de temps en temps à leurs places.


Il se cala tranquillement en attendant la réaction de la jeune femme.  IL  était curieux de voir ce que choisirait cette être.

- J’en dis que c’est une très bonne idée.

Les deux divinités avancèrent jusqu’à l’enseigne qu’avait montré Quetzalcóatl. Ils s’installèrent sur la terrasse du petit commerce et commandèrent chacun une glace italienne. En attendant leurs gourmandises, Vlad revint discuter sur ce que la déesse avait fait juste avant.

- Je vous demanderais ma chère déesse de ne pas reproduire cela. Voyez-vous, j’ai déjà une femme merveilleuse, et je doute qu’elle apprécie que je bécote mon apprentie, si vous voyez ce que je veux dire. Toutefois, je suis sûr qu’il existe de nombreux divins ou mortels qui seront ravis d’avoir une si belle compagne à leurs côtés. Dans tous les cas, je vous demanderais de ne plus en reparler n’est-ce pas ?

- Je comprends tout à fait. Je ne voudrais pas que votre chère compagne me tombe sur le poil ! D’autant plus qu’il n’y avait aucun sous-entendu dans ce que j’ai fait. Mais soit, n’en parlons plus.

Et la déesse était sincère. Elle ne cherchait rien d’autre à travers ce baiser que de prouver au dieu que ses lèvres étaient tout ce qu’il y a de normal. Les gourmandises glacées arrivèrent enfin dans les mains des deux divinités. Apparemment, le dieu était un grand gourmand. Il suffisait de voir à quelle vitesse il avait fini sa glace. Quetz’ aussi était une gourmande, mais prenait son temps pour mieux déguster. Il était rare qu’elle se fasse plaisir ainsi. Le simple bonheur de goûter du sucré glacé se lisait dans les yeux enfantins de la déesse et son doux sourire.

- Bien, maintenant ma chère, dîtes-moi, qu’est-ce que vous avez prévu ? Que pensez-vous désormais faire pour l’avenir ? Les tâches des gens comme nous sont dures, et parfois ingrates, c’est pour cela que je te pose la question. Tu as vu que tu n’étais pas obligée d’être une divinité pour pouvoir aider des gens, toutefois si tu veux repartir sur de nouvelles bases, il te faudra un culte. Je sais que sur Terra, les cultes sont bien plus nombreux que sur Terre, même si j’hésite d’y aller trop souvent car là-bas, tu le sais mieux que moi, l’électricité n’existe que peu. Mais je suppose que toi, tu pourrais sans doute trouver quelqu’un, un peuple ou deux qui accepteraient en échange de ta protection de te vouer un culte. Si c’est un jour le cas, n’oublies pas une chose. Tu seras leur déesse mais que cela ne t’empêche pas de te mettre de temps en temps à leurs places.

Renouer de nouveau avec son véritable statut de divinité donc ? C’était un peu difficile à imaginer pour l’émeraude divine. Cela faisait au moins cinq siècles qu’elle errait sans fidèle, sans personne, seule comme jamais. Bien sûr qu’elle voulait aider, elle se l’était promis, mais de là à se retrouver un culte. D’un côté, le dieu n’avait pas tort. Cela permettrait à la déesse de retrouver ses pouvoirs et aider plus facilement le monde autour d’elle…

- Tu as peut-être raison. Ici, sur Terre, je n’y ai plus ma place. Le monothéisme y est pour beaucoup de choses. Je verrais bien si l’occasion se présente sur Terra, même si je dois t’avouer que cela me fera bizarre de reprendre réellement mes fonctions.

« Me mettre de temps en temps à leurs places » ? Que croyait-il ? Quetzalcóatl n’était pas une déesse prétentieuse, loin de là.

- Aurais-tu peur que retrouver mes pouvoirs me monte à la tête ? J’ai toujours été proche de mes fidèles. Je n’ai jamais pensé que le fait d’être immortel ou de posséder des pouvoirs faisait de moi quelqu’un d’extraordinaire ou de supérieur. Ne t’inquiètes pas, le pouvoir ne m’est jamais monté à la tête.

Le dieu observait  la déesse,  oui, ses propos étaient plein  de sagesses, toutefois il préférait la mettre en garde après tout,  lui  avait eut une affaire assez similaire, il y a quelques temps.  Voila pourquoi il préférait l’avertir sur ce fait.  Oui, il avait risqué sa vie divine pour un conflit,  il serait sans doute mort si son adversaire ne lui avait pas  ouvert les yeux.  On peut dire de  nombreuses choses,  mais même si Zéus  était volage et infidèle, il n’en  restait pas moins que cette fois ci il avait eut raison.
Il  prit un air grave,  un air que le dieu n’avait pas  souvent,  très peu souvent même. Car oui,  cette fois si, il avait effectivement peur, peur que la déesse   ne pense qu’elle soit supérieur aux autres  dieux ou bien  qu’elle  ne pense que les hommes ne sont que des outils de pouvoir.

-Déesse divine, regardez moi.  Ce que je crains,  c’est que vous  fassiez les erreurs que j’ai pu faire.  J’ai tenté  de renverser l’ordre des choses en tentant d’instaurer l’électricité  sur Terra.  Je pensais ainsi que  j’aiderais les hommes et les femmes mais je n’avais pas vu le revers de la médaille,  je déséquilibrerais ce monde.  Ainsi Zeus c’est opposé à mon plan.  Oui,  le roi des dieux lui-même,  ainsi il aurait put me réduire en cendre.  Il a pourtant choisi de me raisonner et a tenté des  dizaines de fois de m’expliquer ce que je devais faire.


Il s’arrêta quelques instants,  la déesse ne comprendrait sans doute pas ou il voulait en venir.  Ainsi, il devait lui expliquer cela.

-   J’ai eu de la chance,   Zeus  a était patient avec moi.  Mais cela  aurait put me couter cher,  j’aurais put tout perdre.  Ma femme,  mes amis,  tous cela parce que j’ai pensé que je pouvais changer les choses par la force.  Cela m’a fait prendre  conscience de deux choses.  La première c’est que je sais que maintenant je  ne dois pas changer les choses par la force mais en faisant évoluer les  mentalités.  Ainsi  ne faite pas la même erreur que moi,  ne pensez pas que vos pouvoirs  vous aiderons à résoudre tous les problèmes.  Nous sommes des dieux, mais  par nos caractères nous sommes extrêmement proche des Humains.   C’est pour cela que je vous demande de faire attention.

Il regardait la déesse, espérant que celle-ci ne reproduise pas les erreurs  qu’il avait faites par le passé.   Il ne voulait pas que celle-ci ne  se mette  en danger  car cette pauvre demoiselle était comme lui au final, une grande idéaliste,  et il serait vraiment triste qu’il ne lui arrive du mal. Il avait encore ce petit sourire,   bien,   elle serait sans doute bientôt prête à redémarrer une vie loin très loin d’ici.  Elle lui manquerait c’était certain,  mais que pouvait il faire d’autre  hormis se réjouir de cela. 

Le Serpent à Plumes terminait doucement sa gourmandise, croquant doucement dans le cornet. Le dieu des jeux vidéos avait fini depuis bien longtemps mais regardait d’un air sérieux l’émeraude divine. Il avait mis en garde la déesse que le pouvoir, la puissance retrouvée pouvait lui monter à la tête et changeait la déesse qu’elle était.

- Déesse divine, regardez-moi. Ce que je crains, c’est que vous  fassiez les erreurs que j’ai pu faire. J’ai tenté de renverser l’ordre des choses en tentant d’instaurer l’électricité  sur Terra. Je pensais ainsi que j’aiderais les hommes et les femmes mais je n’avais pas vu le revers de la médaille,  je déséquilibrerais ce monde. Ainsi Zeus s’est opposé à mon plan. Oui, le roi des dieux lui-même,  ainsi il aurait pu me réduire en cendres. Il a pourtant choisi de me raisonner et a tenté des  dizaines de fois de m’expliquer ce que je devais faire.

Il avait bien dit Zeus ? Alors Vlad était aussi un Olympien ? Cela étonna un peu Quetzalcóatl mais le jeune dieu continuait son discours, essayant de prévenir la rouquine.

- J’ai eu de la chance, Zeus a été patient avec moi. Mais cela aurait pu me coûter cher,  j’aurais pu tout perdre. Ma femme, mes amis, tout cela parce que j’ai pensé que je pouvais changer les choses par la force. Cela m’a fait prendre conscience de deux choses. La première c’est que je sais que maintenant je ne dois pas changer les choses par la force mais en faisant évoluer les mentalités. Ainsi ne faites pas la même erreur que moi, ne pensez pas que vos pouvoirs  vous aiderons à résoudre tous les problèmes. Nous sommes des dieux, mais par nos caractères nous sommes extrêmement proche des Humains. C’est pour cela que je vous demande de faire attention.

S’essuyant doucement la bouche à l’aide d’un simple mouchoir après avoir fini sa glace, Quetz’ se mit à sourire doucement au dieu. Elle savait bien qu’il lui disait cela pour l’aider, et c’est tout à fait normal. Mais apparemment, il y a une chose que Vlad n’avait pas compris.

- Je vois…Mais tu sais, il y a une chose qui fait que je suis différente de toi , ne serais-ce que sur un point, point que tu as soulevé tout à l’heure : mon expérience. Bien sûr, cela fait déjà des années que je n’ai pas pratiqué mon rôle divin. Néanmoins, je suis bien plus âgée que toi et j’ai pu voir l’évolution de ce monde et de Terra depuis des siècles. J’ai appris que les hommes avaient besoin de temps pour évoluer, qu’il ne fallait pas les braquer au risque d’être pris pour un fou et de créer un déséquilibre. Les hommes n’ont pas forcément besoin de l’aide des dieux pour avancer. Ca aussi, je l’ai appris. Cependant, il reste une part du monde qui a besoin de nous. Mais je suis certaine d’une chose : je me mettrais toujours au même niveau que le reste du monde. Je ne me suis jamais prise pour supérieure en quoique soit.

La déesse était toujours proche de ses fidèles, mais Vlad avait raison de s’inquiéter. Un dieu qui retrouvait ses pouvoirs après tant d’années pouvait perdre sa fonction primaire et renverser l’ordre des choses par la force et la folie.

- Tu as raison, de par nos ressemblances, nous sommes humains d’une certaine manière. L’erreur est humaine. Tout comme eux, nous en commettons. Tu as appris de tes erreurs. J’ai également pu apprendre des miennes avec les siècles à errer ainsi. Je ne suis loin d’être parfaite, je risque encore de commettre des fautes dans l’avenir, mais jamais je ne prendrais les autres de haut si je retrouve ma puissance passée. Je compte restée celle que j’ai toujours été, simple et sage. C’est tout. Alors tu n’as pas à t’inquiéter pour ce qui est de mon avenir et de celui des hommes.

Elle essayait, peut-être en vain, de rassurer le jeune dieu. Oui, elle se voulait rassurante. Si elle avait bien appris quelque chose dans sa vie d’immortelle, c’est que le pouvoir montait souvent à la tête, l’Histoire de la Terre l’ayant démontrée plusieurs fois. L’homme avait réussi à évoluer, à survivre seul, par la force de sa volonté et son courage.

Quetz’ savait que son chemin allait être encore parsemé d’embûches mais qu’importe. Vlad lui avait ouvert les yeux sur son avenir, elle allait désormais se prendre en mains comme elle l’aurait toujours du le faire…

Le dieu écouta tranquillement les arguments de la jeune femme,   bien sur  qu’elle était plus âgée que lui, et  cela lui à permit d’en savoir plus sur les mœurs de Terra et l’adaptation des Humains.  Lui qui est né dans un siècle ou il suffit d’une seconde pour faire le tour du monde, ne peux pas comprendre ce qu’il se passait il y a   deux milles ans.  Bien sûr, il peut l’imaginer,  mais pour lui, ce temps est désormais révolu, sur la terre du moins. Car sur Terra, il y a encore beaucoup de travail à faire. Mais cela viendrait, il avait confiance en l’avenir et surtout il avait confiance dans l’espèce humaine.  Humaine mais aussi dans les autres créatures peuplant Terra, car  ce n’était pas  seulement les humains qui devaient évoluer mais bel et bien Terra tout entière.  Oui, il rêvait d’un monde ou humain, elfe, hybride, vampire et tous autres pourraient marcher main dans la main sans guerre ni esclavagisme.  Cela dit,  le discoure de la jeune divinité à quand même le don de le rassurer, provisoirement. 

Il sourit donc à la vieille divinité,    avant de  prendre une position plus confortable dans cette chaise de terrasse. Il était donc avachi,   et se contenta de fixer le serpent à plume millénaire.

-   J’espère que vous dites vrai ma chère,  de toute façon, je vous surveillerais.  Même si cela doit me couter du temps.    Je vous aurais à l’œil jusqu’à ce que vous ayez fait vos preuves et repris vos marques.  Je sais que cela ressemble à de la violation de vie privée, mais, je ne le fais pas pour le plaisir.  Vous devez le savoir,  de nombreux dieux sont devenus fou après avoir perdu puis regagner du pouvoir.  Mais en attendant,  c’est aussi mon rôle de m’inquiéter pour la suite des événements,  lorsque ce ne sera plus le cas,  cela voudra dire que j’aurais perdu tout espoir pour un avenir  meilleur.   Ce n’est cependant pas le cas pour tout de suite.  Je veux un monde sain pour mes enfants…

Il avait un grand sourire,  oui, le dieu voulait aussi une famille comme tout les êtres humains normaux,  il voulait que ses enfants grandissent dans la paix et la prospérité.  Voila  aussi une des raisons de son entêtement sur ce grand projet.   Il avait trouvé en la déesse à plume une allié fidèle  mais il lui faudrait encore de l’aide pour mener son projet à bien.     Toutefois, cela arriverait, un jour ou l’autre.  Et lorsque ce serait le cas, ce monde serait meilleur.


-   Je ne sais pas s’il est temps de nous dire au revoir ma demoiselle  Quetz,  Dans tous les cas, je vous rendrez probablement visite de temps en temps les premiers temps pour m’amuser que tout va bien…

Il avait un grand sourire, il était temps que la déesse vole désormais de ses propres ailes. Il lui avait dégageait la route mais c’était désormais à elle de tracer sa propre voie vers un avenir meilleur.

Après que Quetzalcóatl essaie de rassurer le jeune dieu, celui-ci prit une position plus confortable sur la chaise de la terrasse, souriant doucement au Serpent à Plumes.

- J’espère que vous dites vrai ma chère, de toute façon, je vous surveillerais. Même si cela doit me coûter du temps. Je vous aurais à l’œil jusqu’à ce que vous ayez fait vos preuves et repris vos marques. Je sais que cela ressemble à de la violation de vie privée, mais, je ne le fais pas pour le plaisir. Vous devez le savoir, de nombreux dieux sont devenus fous après avoir perdu puis regagner du pouvoir. Mais en attendant, c’est aussi mon rôle de m’inquiéter pour la suite des événements, lorsque ce ne sera plus le cas, cela voudra dire que j’aurais perdu tout espoir pour un avenir  meilleur. Ce n’est cependant pas le cas pour tout de suite. Je veux un monde sain pour mes enfants…

La jeune rouquine se mit à rire doucement, se cachant derrière sa main.

- Les dieux devenant fous, oui, j’ai déjà pu observer ceci…Mais soit. Je vais savoir que tu seras pas loin derrière moi, à me surveiller…Je sens que je vais faire des boulettes ! Non, je plaisante bien évidemment !

- Je ne sais pas s’il est temps de nous dire au revoir mademoiselle  Quetz. Dans tous les cas, je vous rendrais probablement visite de temps en temps les premiers temps pour m’assurer que tout va bien…

- C’est à toi de voir. Si tu me sens capable de partir maintenant ou non, après tout…

Elle baissa son regard et sourit tristement. Elle savait bien qu’elle allait bientôt prendre son envol et donc dire au revoir à Vlad…Elle hésitait encore, elle avait peur quand même de ne pas être à la hauteur. Mais si le dieu la surveillait, alors peut-être qu’elle se sentirait mieux. Reprendre ses fonctions, ses responsabilités divines l’effrayaient encore. Mais pour aider Vlad et parvenir à cette utopie partagée, elle devait se retrouver des fidèles sur Terra…

Le dieu sourit doucement,  si elle est prête ?  Il le pense,  même si les premiers temps il serait là, caché dans l’ombre,  et l’observant pour être sur que tout se passe bien,  mais il serait là.  Et puis, peu à peu, il lui laisserait plus de  liberté.  Mais cela viendrait quand même peu à peu.   Cela lui faisait de la peine. Peine qu’il  montra par une petite mine boudeuse,  oui c’était  triste les adieux pour le dieu.
Il se leva, avant de la prendre doucement dans les bras.  L’étreinte continua quelques temps.  Il aurait voulu faire plus pour elle. Toutefois, il ne voyait plus comment  il pouvait aider cette jeune demoiselle.

-   Il y a un moment pour se dire au revoir Quetz, et c’est maintenant le cas pour nous deux. Mais je vous rendrez visite de temps en temps, ne t’en fais pas.   Mais si tu veux mon avis, tu verras une parfaite Déesse Quetz.  Alors avance vers ta destinée, et fait en sorte que tous ton exil ne soit pas vain.  Nous nous retrouverons à un moment ou un autre.

Il la repris encore dans les bras,  puis la lâcha,  avant de lui faire une petite bise sur la joue.  Il tenta également de la rassurer, car il savait que ce genre de  responsabilité, pouvait faire peur à n’importe qui. Lui-même quand il avait était un jeune dieu,  il  avait faillit mourir de peur à cause de l’ampleur de la tâche qu’il s’était fixé. Voila pourquoi, il estimait qu’il était très important pour la jeune déesse d’être encouragé sur cette fois.  Il lui caressa tranquillement la joue, une dernière fois.

-Une dernière chose ma belle,  crois toujours en toi, et en ce que tu fais. Tant que tu suis ton cœur, tu ne te tromperas jamais de route.  Ne bafoue jamais tes valeurs, et ceux quelques soit l’enjeu. Et tu verras que cette utopie naitra un jour.  Alors oui Quetz,  à bientôt  car nous nous retrouverons. Tôt ou tard…

Le jeune dieu tenait là une mine boudeuse, bien triste aux yeux du Serpent à Plumes. Il devait la laisser partir, il en était ainsi. La déesse se leva de sa chaise en même temps que Vlad, et celui-ci vint la prendre dans ses bras. Elle sourit, plaçant ses bras autour du jeune immortel.

- Il y a un moment pour se dire au revoir Quetz’, et c’est maintenant le cas pour nous deux. Mais je vous rendrais visite de temps en temps, ne t’en fais pas. Mais si tu veux mon avis, tu feras une parfaite déesse Quetz’. Alors avances vers ta destinée, et fais en sorte que tout ton exil ne soit pas vain. Nous nous retrouverons à un moment ou à un autre.

Le jeune homme resserra un peu plus son étreinte avant de relâcher la demoiselle. Il vint déposer une bise sur la joue de la rouquine, la caressant ensuite pour tenter de la rassurer.

- Une dernière chose ma belle, crois toujours en toi et en ce que tu fais. Tant que tu suis ton cœur, tu ne te tromperas jamais de route. Ne bafoues jamais tes valeurs, et ce quelque soit l’enjeu. Et tu verras que cette utopie naîtra un jour. Alors oui Quetz’, à bientôt car nous nous retrouverons. Tôt ou tard…

Alors le dieu avait réellement confiance en l’émeraude divine. Les joues légèrement rougies et un sourire innocent aux lèvres, elle ramassa le paquet contenant sa nouvelle tenue d’une main. Elle s’approcha de Vlad, l’enlaçant une dernière fois de toutes ses forces, avant de le relâcher.

- J’aurais toujours confiance en notre projet. Et je te remercie d’avoir confiance en moi…

Elle déposa une ultime bise sur la joue du dieu avant de lui susurrer quelques mots doucement.

- À bientôt…

Elle laissa tomber sa main doucement sur sa joue, filant ensuite. Elle tourna le dos au dieu, le saluant une dernière fois et s’en alla au long. Oui, elle avait peur. Oui, elle n’avait pas confiance en elle. Mais elle savait une chose : elle allait mener à bien ce qui lui tenait à cœur.