A peine eut-elle terminée sa phrase que le démon disparut. Ou plutôt, il se téléporta, car alors que ses yeux n'avaient pas encore réalisés que Belial n'étaient plus couché sous elle, son corps le sentait déjà derrière elle. Un nouveau frisson la parcourut. Cet exploit avait un côté excitant en cela qu'il était terriblement surprenant.
Des doigts légers se déplacèrent sur sa peau, laissant derrière eux des sillons de frissons. La jeune fille ne bougeait pas et se concentrait sur ces déplacements. Elle avait l'impression de redécouvrir son corps. Comme si celui-ci n'existait que du fait que son maître le touchait. Elle put ainsi assister à sa propre résurrection : d'abord son épaule, puis son bras, puis un sein, le torse, une hanche, l'autre bras, l'autre épaule, le cou, l'oreille, la tête, le ventre, les fesses, les cuisses, l'autre hanche, et finalement, cette parcelle de peau si sensible et si précieuse qui permettait aux esclaves d'accomplir leur travail principal : combler leurs maîtres.
Les caresses étaient d'abord lentes et sensuelles, puis elles se firent plus marquées, plus entières, pour finir par devenir de courtes étreintes. Ce crescendo du toucher emportait la jeune fille dans un autre monde, un monde de plaisir, de saveurs et de quiétude. Sa tête bascula dans le creux du cou du démon pour venir lui déposer des baisers. Ce fut son premier geste depuis plusieurs minutes déjà. Il symbolisait la reprise d'action de Kohana.
Ce petit jeu était on ne peut plus excitant car il permettait à chacun des partenaires de se laisser aller complètement dans les caresses de l'autre, puis de reprendre progressivement le contrôle de son corps pour prodiguer des caresses encore plus grandes à l'autre en retour. Cela faisait monter le désir, tout en évitant de l'assouvir pleinement.
L'adolescente sentait son sang bouillir et battre entre ses jambes. Mais elle sentait aussi le coeur de son maître grâce au contact dur qu'elle avait entre les fesses. Expirant son air en un soupir de plaisir, elle ressera son croupier autour du membre chaud de Belial. Bien qu'elle ne puisse pas l'attrapper aussi fermement qu'avec une main, elle sentait une certaine adhérence. Elle put donc commencer à faire quelques mouvements qui décollaient puis replaçaient la peau amovible de cette arme si puissante.
Ces mouvements se trouvèrent rapidement accompagner par les gestes du démon qui introduisit un doigt, puis un autre. Tout deux se trouvèrent rapidement emprisonné dans un conduit chaud et glissant. Dans leur prison, ils devaient remonter de nombreuses fois des pentes humides, afin d'espérer atteindre un endroit plus sec. Mais leur chute était continuelle. Pourtant, ils redoublaient d'ardeur pour découvrir ce qui pouvait se cacher au fond de cette grotte.
A chaque assaut, l'adolescente se soulevait sur la pointe des pieds. On aurait dit que le corps de la jeune fille cherchait à hâper les doigts, à les engloutir. Cette étrange faim qui montait en elle l'obligeait à pousser des soupirs et des gémissements légers. Rien de très bruyant, mais suffisament pour montrer que la torture était insoutenable.
La bouche de Kohana était légèrement entrouverte. Il s'en échappait une fine langue rose qui cherchait à laper la peau du démon. Un mince filet de salive coulait à la commissure des lèvres. Elle le ravala puis passa sa langue sur ses lèvres asséchées.
C'est alors que son maître lui déposa un doux baiser sur ses épaules délaissées. La tête de Kohana, basculée dans le creux du cou du démon, se mit à l'embrasser frénétiquement. Ni tenant plus, la jeune fille se retourna et fit face à l'être qui la torturait. Sa poitrine était collée à celle de son maître, sa respiration était saccadée, ses mains tremblaient légèrement, sa bouche restait ouverte, aidant l'air à entrer. Elle leva la tête, le regard suppliant.
"Maître... je veux être à vous plus qu'aucune autre... Maître... donnez-moi... tout."
Sa phrase était entrecoupée de baisers multiple sur le torse du démon. Lorsqu'elle eut finit de parler elle ne s'arrêta plus, entraînée dans une folie frénétique. Ses lèvres faisaient vantouse, sa langue léchait ce qu'elle pouvait toucher parfois, et les mains de Kohana se dirigeaient lentement vers un but chaud et dur.
La première main à atteindre le tronc d'arbre tant recherché s'en empara, ne laissant plus de place pour une seconde main. Jalouse, elle se mit à l'agiter comme sa propre possession. Le mouvement n'était ni brusque ni violent, mais quelque peu passionné. Pour se consoler, la deuxième mais se dirigea plus loin encore, atteignant les bulbes amplis de scève blanche, sous le tronc. Elle les massa, les frottant l'un contre l'autre puis les empoignant et les malaxant.
Finalement, tout son corps partit à la chasse au trésor. La jeune fille qui n'osait pas embrasser les lèvres de son maître, préféra s'occuper d'un autre type d'organe. Elle amorça une lente descente, parcourue de baisers avant d'arriver à destination. Une fois devant la branche tendue, elle ouvrit la bouche et en sortit sa fine langue. Celle-ci s'aventura sur l'écorce du gland, le pourléchant et salivant d'avance à l'idée d'un réel festin. Puis elle revint se loger dans la bouche, apportant avec elle l'odeur de la substance de la jeune fille qui avait trop joué avec le rondin quelques minutes plus tôt.
Mise en appétit, l'adolescente lécha le contour de ses lèvres avant de les poser délicatement sur l'arbre, enfournant par la même occasion tout son tronc. Elle donna encore quelques coups de langues, puis se fut tout.
Les mains n'avaient pas changées de position et continuaient leur action. L'unique différence était qu'à présent la bouche s'était elle aussi mise au diapason, suivant le même rythme que les mains. Alors que sa tête avançait d'avant en arrière, les seins de Kohana ballotaient à l'air libre.
Cette partie du jeu ne dura pas éternellement. Kohana n'avait pas l'intention de satisfaire son maître de cette façon. Après quelques autres baisers sur la verge, elle releva la tête.
"Maître..."
Puis elle se retourna une fois de plus, se laissant choir à genoux sur le lit et offrant ainsi son croupier au maître. Elle approcha ses fesses de la sucette entamée et vint la titiller en bougeant son arrière-train. Une dernière fois, la tête de la jeune fille se retourna vers Belial, le visage implorant.
"Donnez-moi tout..."
Un désir inavouable brûlait en elle. Son bas-ventre était en feu. Elle avait envie de ne faire plus qu'un avec cet être qui l'avait recueilli. Mais elle avait aussi envie de pouvoir être proche de lui à vie. Elle voulait recevoir en elle ce qui ferait d'elle une femme. Ce désir était si enfoui en elle qu'elle ne pouvait même pas l'exprimer ou le penser consciemment, mais toute femme le ressent, comme le veut la nature. L'instinct d'une mère se retrouve à des endroits multiples et variés.