Ce pays. Froid, aride, déprimant... Un endroit inhospitalier, autant pour les hommes que les animaux, où la loi du plus fort règne en maître et que seule la hiérarchie du mangé ou être mangé subsiste.
Là, au fond de ces ruines, rampaient, grouillaient, titubaient des centaines de monstres cadavériques, zombies infâmes et hideux, lents et stupides chasseurs de chairs atroces et puants mû par la même volonté inutile de vouloir survivre. Pourtant, ils n'étaient pas si loin d'eux, mais ils ne pouvaient pas les supporter. Impossible. Ils étaient une tache, une erreur, quelque chose que jamais Elle n'aurait permis d'exister.
Même si ils étaient mort, ils sentaient toujours le bon parfum de leur maîtresse. Même si leur âme n'était plus leur, leur corps était aussi frais et fort qu'autrefois. Dans leur sillage titubant, désorientés, laissait une traînée de sang, d'abord le leur, ensuite celui de ces monstres mangeur de chair exècrables qu'ils n'avaient pas pu supporter: éliminés sans pitié jusqu'au dernier à la seule force de leurs mains, étant à présent maître de ces ruines. Des centaines, voire plus de leur individus, flânaient dans les couloirs froids et humides de cette bâtisse abandonnée, se cachant des rayons solaire que leur yeux rouges ne pouvaient plus supporter, les lumière trop fortes étant devenu insupportables.
Leur oreilles et leur nez remuèrent en même temps lorsque la Lofian entra dans le périmètre de leur détection. Tout comme leur cousins mort-vivants, ils étaient capable de repérer les vivants bien plus facilement, permettant ainsi de trouver de nouveaux Dévotions à former ou une Maîtresse éventuelle... Se réunissant vers les couloirs, ils sentirent la présence aller vers la cour intérieure, où un peu de soleil couchant filtrait à travers des fissures du plafond. Lentement, les Dévotions se mirent à l'encercler, sans se presser, et pourtant à ses yeux se fut comme si soudainement une horde de yeux rouges étaient apparus dans la pénombre des couloirs. Ils s'avancèrent, lentement, et firent visible à la lumière: de grands hommes tout blanc, aux pieux de métal enfoncé dans les jambes et les bras, portant deux lourdes menottes aux chevilles et de longs gants en latex sur les bras, ainsi qu'un harnais autour de leur torse. A l'inverse, le reste était complètement nu, leur sexe au repos pendant entre leur jambes, leur pieds ne retenant pas la poussière du sol tout comme leur corps, a l'inverse de cet endroit. Soudain, plusieurs voix s'élevèrent de cette horde, clamant simultanément:
" Maîtresse ?... "
Agités par ce mot, les créatures s'approchèrent davantage, en titubant, d'autres marchant très lentement, certaines s'approchant même à quatre pattes, chacune continuant de prononcer ce même mot avant d'essayer de la toucher:
" Maîtresse... Maîtresse... Maîtresse... "
Leur sourire effrayant se dessina sur leur visage, même si il s'agissait surtout d'un grand sentiment de bonheur pour eux, enfin ils retrouvaient une Maîtresse, quelqu'un à servir, comme avant !