Coup de foudre dans les bois...[Electrocute]

Harley avait fui la ville. Cela faisait deux jours qu’elle se réfugiait dans les sous-bois proche de Seikusu. Quelques jours auparavant, Harley avait été recrutée par un mafieux américain et son complice afin de récupérer une « petite mine blanche » : plus d’un quintal de cocaïne…Mais les récupérer où ?

« Dans les sous-sols du commissariat central. »

Harley avait explosé de rire en entendant la réponse…Et s’en était frottée les mains, son visage illuminé d’un rictus presque hypnotique…Elle mourrait d’impatience d’aller taquiner les autorités.

Harley avait préparé son coup. Reine du déguisement, il ne lui fallait pas grand-chose pour paraître semblable à un agent de police. Mais pour rentrer dans la maison Poulaga en étant un peu plus crédible ? Harley avait eut une idée brillante. Elle avait pisté au centre commercial les jeunes femmes qui pouvaient lui ressembler physiquement : pas très grande, fine, à l’allure de gymnaste. Qu’importe si elle n’était pas blonde ou n’avait pas les yeux bleus, Harley pouvait utiliser différents artifices pour régler ce genre de problèmes. Quand Harley eût enfin trouvé une femme digne de lui ressembler au maximum, elle attendit le meilleur moment pour la capturer, l’endormir avec du chloroforme, puis la déguiser en elle.

Ainsi fait, elle bâillonna et menotta la jeune femme, maquilla son propre visage pour faire croire à une lutte et endossa son costume d’agent de police. Elle porta la fausse Harley sur son dos jusqu’au commissariat central. Là-bas, elle reçut de l’aide d’autres agents pour mettre en cellule provisoire le faux arlequin. Après avoir rempli des papiers, notre folle descendit jusqu’au sous-sol afin d’y déposer le déguisement d’Harley. Passage effectué ni vu ni connu. Harley en ricanait intérieurement. Alors ? Où est ce tas de poudre blanche ? Harley passait dans les allées, impatiente.

« Ca ne doit pas passer inaperçu pour…tant… »

Beh la voilà devant ses yeux : 150 kgs de coca *\o/* Euh, le transport en mode furtif maintenant ? Elle eût un petit déclic. Pourquoi se prendre la tête, mh ? Maintenant dans le commissariat, elle avait bien envie d’embêter toute le poulailler. Hop, un petit briquet en forme de revolver dans la poche, une petite étincelle, une flamme…OooOOoooh !! La poudre prend feu ! C’est magique *-* Une fumée épaisse se dégageait de la coca. L’agent chargé du sous-sol se précipita vers la zone qui brûlait mais Harley l’assomma.

« La petite cocaïne, en fumant, en fumant ! La petite cocaïne déclenche l’alarme incendiiiiiiiiiie <3 », chantonna-t’elle.

Une alarme incendie déclenchée = toute la maison Poulaga trempée ! Harley s’en roula au sol, elle-même trempée mais fière de son coup. Elle sortit du bâtiment tel qu’elle était rentrée. Mais, par peur des représailles de ses employeurs ou encire des poursuites policières (bah voui, la fausse Harley s’était réveillée et avait tout balancé ToT), elle avait fui dans les sous-bois proche de la ville. Elle se perchait en hauteur, dans les branches des érables. Au moins, là-haut, elle était tranquille.

Le commissariat de Seikusu avait tout de celui d'un film d'action classique, avec ses nombreux quartiers, ses vitres facilement pétables et son carrelage bien ciré. Une boîte de donuts avait même été oubliée et trônait sur un des bancs des vestiaires pour femmes, vides il y a de cela un quart d'heure. Un bruit de fer attaqué par un poing avait montré qu'il n'était pas si désert que ça, mais heureusement, personne ne l'avait entendu.

"..."

La stand s'observa dans un des miroirs de la pièce sous toutes les coutures, et bien aidé par sa vision nocturne, puisque lorsqu'elle était arrivé sous forme de courant électrique par un des néons de la pièce, ils avaient tous explosé sous l'impact de l'énergie. Si quelqu'un se décidait à revenir chercher quelque chose, il n'apercevrait rien d'autre que les deux yeux globuleux d'Electrocute, deux billes d'un bleu azur au milieu des ombres.
Elle avait revêtu une chemise et une casquette de l'uniforme réglementaire de la police, modèle féminin. Harley n'était pas la seule à aimer se déguiser : l'entité adorait chiper des habits pour se voir sous une autre forme que celle avec son habituel maillot de corps. Demain, une policière ne retrouverait sûrement pas sa tenue de fonction, en plus d'avoir un casier défoncé.
Elle n'eut pas le loisir de se regarder plus longtemps que déjà, un bruit étrange provenant du plafond lui fit lever les yeux.
Les alarmes incendies se déclenchèrent sans crier gare et surprirent la créature... et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce dernier évènement provoqua des étincelles.

La pièce s'alluma soudain, mais pas avec les néons qui étaient définitivement tous morts. Les courants électriques qui parcouraient la silhouette de Electro s'intensifièrent sous les gouttes d'eau. Aucun effet négatif sur notre petite entité, mais il valait mieux que personne ne s'approche, par contre. Un des courants alla faire un câlin au compteur accroché à un mur proche, et là... c'est le drame.
Les briques du dit mur volèrent en éclat, sous le regard de la blonde, toujours surprise lorsque ce genre d'évènement fâcheux arrivait. Et pourtant, ce n'était pas rare. Comme un enfant en faute, elle voleta jusqu'au trou et disparut dans la fumée.

L'avantage lorsque l'on était un stand de son type, c'était que l'on n'avait pas à se fatiguer pour grimper aux arbres. le sommet de l'érable l'accueillit lorsqu'elle lévita jusqu'à lui, descendant du ciel pour se poser sur les feuilles. Dés qu'elle décida de redevenir matérielle, il fut par contre beaucoup moins gentil et les feuilles ne supportèrent pas la masse : elle s'aplatirent et laissèrent Electro glisser entre les branches, pour arriver au-dessus de celle de Harley, tête en bas.

Le surplus d'électricité lui avait donné une force nouvelle et en décidant de redevenir matérielle, Electro s'était mise à briller d'une lumière bleutée, comme une petite luciole perdue dans la nuit.

Harley s’était assoupie dans les branches de l’érable. Tout ce tapage dans le commissariat l’avait épuisée. Elle en riait encore dans ses songes, se rappelant des moindres faits. Elle s’imaginait la tête de ce roi de la cocaïne américaine et de son acolyte japonais quand ils sauront que leur mine blanche avait brûlé !! Mouhahaha !

On pouvait voir sur le visage endormie de la douce folle un rictus des plus lumineux. Avant, elle s’amusait à faire des pirouettes, de la poutre ou de la gym au sol, lors des concours en tant que gymnaste professionnelle. Maintenant, elle s’amusait toujours autant à faire des pirouettes, enfin…C’étaient plus des singeries qu’elle faisait désormais, prenant un malin plaisir à faire enrager les autres personnes. Elle signait toujours ses pitreries, fière d’elle à chacun de ses coups.

Elle dormait là tranquille, dans les hauteurs d’un érable du sous-bois de Seikusu. Elle pouvait s’endormir n’importe où apparemment. Même un bruit ne pouvait la réveiller. Ou du moins, presque…Elle tendit une oreille, encore endormie et les yeux fermés. Elle entendit des craquements et sentit des feuilles tombées sur elle. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle sursauta de surprise en voyant une lueur bleutée intense devant elle.

« AaaAaAaaAAAAAaaaaAAAaHHhhh !!!! », hurla-t’elle.

Elle en tomba à la renverse, brisant quelques branches dans sa chute. Mais, grâce à ses reflexes d’ancienne gymnaste, elle se rattrapa à une branche, s’écorchant les mains et un peu les bras. Proche du sol, elle se laissa tomber, atterrissant correctement au sol. Des tronçons de branches et des feuilles dans les cheveux, elle regarda ses mains un peu ensanglantées. Mais ce n’est pas ce qui l’inquiétait le plus. Elle leva les yeux au ciel, en direction de la branche où elle s’était reposée. Elle pouvait encore observer la lueur bleutée.

« C’est quoi ça ?! »

Elle plissait les yeux pour essayer de voir un peu mieux, mais rien n’y faisait. Elle décida de prendre quelques cailloux au sol et de les envoyer de toutes ses forces en direction de la lueur. Il ne valait mieux pas recevoir un de ces projectiles. C’était dangereux. Même si elle était fine, Harley était néanmoins dotée de force incroyable pour quelqu’un de son gabarit. Enfin, bref. Elle continuait de jouer à la « fronde ». Si ça pouvait la faire descendre ou quoique ce soit…

« Tu vas descendre oui !?! Montre-toi trouillard ! »