Les longues minutes de mutisme et d'aphasie de l'humaine lui furent bénéfique, en effet, la succube arrivait en limite et était donc ressortie de l'eau, s'instalant sur un rebord de cette piscine qui servait de bain, dos au mur et ses ailes au cuir tendu la cachant completement de la vue de la jeune femme. Aya n'en voulait pas a Kohana, transformé en esclave, formaté pour servir et baiser, puisque c'est le terme le plus explicite pour ses actes, la petite humaine n'était en rien fautive. La femme de luxure regarda ses ongles où il y avait encore une petite trace de la peau de l'humaine. Honte et tristesse l'envahirent, elle murmura pour elle meme.
Qu'est ce que j'ai fait? Qu'est ce que je lui ai fait? Elle n'avait pas assez souffert comme ca entre la brute et mon idiote de fille? Pourquoi j'ai brisé son envie avec ces ongles... Je suis un monstre...
Ses larmes redoublerent, Aya ne pleurait jamais, si bien que lorsque des larmes saignaient ses yeux c'était pour un long moment et a cause d'un sentiment tres fort. Les sanglots et les chouinements pitoyables de la succubes l'empecherent d'entendre la petite humaine, mais lorsqu'elle posa timidement la main sur son aile, cette derniere se raidit, rétrécissant l'espece que ses deux immences voiles d'un noir pétrole lui donnait. Presque sanglé par ses membrures ailé, la jeune femme ne voulait plus etrre touché par la petite Kohana, pour dire a quel point elle boudait. C'est alors que le silence se rompit; c'était le tour de l'humaine d'épencher sa courte vie, joignant les caresses aux mots et détendant peut a peut la grande succube.
Alors qu'elle reprenait son souffle, les ailes démoniaques se désagrégerent, laissant une fumé noire acre s'éparpiller dans l'air et dévoilant une femme faisant pitié, les yeux rouges, de long sillons coulant sur ses paumettes écarlate de douleur, les jambes replié, la tete sur ses genoux et les bras croise devant ses tibias. Elle se balancait d'avant en arriere, se bercant pour essayer de se calmer alors qu'elle écoutait Kohana parler d'amour, mais faire l'amour n'était pas du tout semblable a cet amour là! Elle le savait que trop bien, étant femme et mere, elle n'ignorait pas la violente difference entre amour charnel et maternel.
Ah..snnrf, je voix, tu me considere juste comme bonne a baiser. Tres bien, baise moi, toute facon, j'ai l'habitude, je suis née pour ca...
Il y avait une cinglante vérité dans ses propos, oui elle était brisé de s'etre fait comparé a une simple cliente, oui elle avait bien compris que Kohana ne lui ferait pas l'amour, pourtant, la jeune fille avait si bien commencé, melant tendresse et passion dans de douces caresses legerement hésitante, mais maintenant, Aya en était sur, ce serait un robot et non une femme qui la touchera. Sans lelle relever la tete, la succube écarta les cuisses pour exhiber son intimité seche, vide de toute envie, chose extremement rare chez un etre de sa catégorie.
Allez, puisque tu ne me considere pas mieux qu'un travail qu'il faut vite expédier, fais toi plaisir, j'men fou, je suis habitué a souffrir, de corps et de coeur.
Les remarques étaient profondément méchantes, mais peut on vraiment lui jeter la pierre? Aya avait tout fait pour rendre heureuse la jeune femme et finalement, elle était pire qu'a son arrivé, la succube lui en voulait grandement de ne pas lui faire confiance, de ne pas l'apprécier comme une femme normale, pas forcement de vouloir lui faire l'amour, mais de l'avoir comme amie. Elle sentait tout ses efforts, toute sa tendresse anéantie et n'en devenait que plus mordante, mais derriere cette facade de rage boudeuse, il se cachait une femme profondement triste qui ne voulait rien de plus qu'etre prise par les bras freles et doux d'une certaine petite humaine qui avait sue, un instant lui faire oublier sa position dominante dans les jeux de chair... Mais le comprendrait elle?