Quelques jours auparavant, dans un bar malfamé du quartier de la Toussaint, Mach avait rencontré un homme, qui en apparence était bien habillé, mais qui avec les hommes de mains qu’il avait réparti dans le bar et l’expression qu’il arborait, en plus du sentiment de danger qu’il instaurait en permanence, avait laissé Mach se doutait de s profession. Cependant, cela ne l’empêcha pas d’écouter ce qu’il avait à dire, sans crainte. En effet, le mercenaire, même s’il se doutait que son interlocuteur ne souffrirait d’aucun refus, n’avait pas montré un signe d’hésitation dans ses gestes, indiquant clairement qu’il avait visiblement déjà analysé la situation, et comment s’en tirer. L’homme lui proposa un travail, chose dont on pouvait se douter. Et le jeune homme le laissa parler et avancer ses arguments pour le pousser à l’accepter. Par contre, il resta muet sur les raisons qui le poussait à l’engager, alors qu’il avait des hommes de mains, et sans doute plus qu’il n’en fallait réellement.
Et voilà ce qui avait conduit Mach quelques jours plus tard dans un musée. On pouvait donc deviner aisément le type de travail. Bien sur, s’était un vol de tableau. Et la visite n’était pas la première que le mercenaire faisait. En effet, depuis plusieurs jours il venait fréquemment pour vérifier les systèmes de sécurités et la façon dont il pourrait s’y prendre. La seule chose qu’il ne vit pas, fut le dit tableau. Ainsi, la veille de sa dernière visite, où il pensait visiblement agir, il s’était habillé en costume cravate et était allé se renseigner au conservateur sur le tableau en question. Il avait donc pu apprendre que ce dernier avait été demandé par un collectionneur privé pour l’affichait lors d’une de ses soirées, ce qui avait du lui couter pas mal d’argent supposa le jeune homme. Ainsi, d’après l’homme, le tableau était en préparation pour quitter le musée momentanément.
On pourrait donc se demander pourquoi se casser la tête à revenir au musée dans ce cas ? Tout simplement parce que le jeune homme s’était dit que cela serait juste avant le transfert que le vol serait donc le plus facile. Ainsi, il se refit passer pour un civil encore une fois, avec comme seule arme sur lui, un poignard à lame céramique que les détecteurs d’armes et de métaux n’avaient pu détecter. Mach avait donc passé l’après midi en compagnie de touristes et autres visiteurs dans les salles et couloirs du musée, jusqu’à l’heure de la fermeture. Mais, peu avant cela, il s’était introduit dans un local d’entretien réservé au personnel, et maladroitement placé dans l’angle mort d’une caméra, ce qui était bien sur à son avantage.
Le temps passa, lassant la nuit s’emparer de Seikusu, avant que Mach ne sorte dans la pénombre du bâtiment. Il avait mit du temps à le faire, pour la simple et bonne raison qu’il avait écouté les bruits de pas et mémorisé les temps de vides entre chaque patrouille du service de sécurité. Et on ne pouvait pas dire qu’elles étaient nombreuses, puisqu’au moins deux heures s’étaient écoulées entre deux d’entre elle, si bien que le mercenaire était sortit dix minutes après la seconde. Cel ne l’empêcha pas d’avancer prudemment, jusqu’au moment, où il vit que les caméras étaient HS, car leurs objectifs avaient été tagué.
- Tiens, je ne suis pas le seul à vouloir dérobé une œuvre d’art !
Marmonna t il avec le sourire en se disant que cela allait au moins lui faciliter la tâche. Et il eut bien raison, car en se dirigeant vers l’entrepôt, pensant évidemment que s’était là qu’il trouverait le fableau, il remarqua bien vite l’état de la salle de sécurité. Ce qui lui fit apparaître un sourire avant qu’il ne fouille la pièce, qui avait été allumée qui plus était. Visiblement, l’autre cambrioleur ne connaissait pas la discrétion. Ainsi, par sécurité, il réenclencha l’interrupteur qui coupa le courant dans le musée. Cela serait idiot d’attirer la police parce qu’après l’heure de fermeture, le musée était allumé pas vrai ? Quoi qu’il en fût, Mach ne trouva pas ce qu’il cherchait.
- On dirait que le directeur a voulu conserver cela lui-même pour éviter les risques !
Ou du moins de chercher le tableau des plombes au moment de l’envoyer chez le client. Mach quitta donc l’entrepôt, sans faire de bruit et se dirigea dans les couloirs en direction du bureau du conservateur en chef. Mais, il finit par s’arrêter, lorsqu’il entendit du bruit venant de la section antiquité romaine. Passant un regard furtif, à l’aide d’un petit miroir, il ne tarda pas à voir une bouffonne jouer sur une statue. Enfin, il faisait référence là au saltimbanque censé divertir les rois au moyen âge plus qu’à une injure en elle-même, bien que le comportement enfantin de la demoiselle pourrait le laisser croire.
* S’est-elle l’autre cambrioleuse ? Elle n’a pas l’air très nette en tout cas !*
Pensa le jeune homme avant de s’éclipser, laissant la jeune femme faire mumuse tranquillement. Et vu sa façon de faire, si les autorités arrivaient, nul doute qu’elle serait la première repérée. Il arpenta alors les couloirs jusqu’à la salle de conservation privée du chef du musée. Et bien sur, celle-ci était fermée par un verrou magnétique où une carte de sécurité était nécessaire. Cependant, le jeune homme n’en avait trouvé aucun sur les agents de sécurité, et il supposa donc, que soit s’était la jeune femme qui l’avait, vu qu’elle était passée avant lui, soit s’était le conservateur qui la gardait avec lui. En tout cas, Mach se planqua dans un recoin sombre de la zone, un endroit où personne ne pourrait le voir en jetant un regard rapide, et même un peu approfondie, puisqu’il faudrait vraiment fouiller la zone pour le trouver, et décida d’attendre que la demoiselle ne vienne, enfin si son but était aussi dans la même salle. Car au vu de son attitude, on pourrait penser qu’elle ne cherchait qu’à s’amuser dans le musée .Il aurait pu choisir d’ouvrir de force la porte, chose qu’il ferait si la demoiselle ne rappliquait pas, mais, il s’était dit que cela ferait un bruit énorme, en plus d’activer sans doute des services de sécurités informatiques.