Naucisaä sortie de sa chambre, malgré l'heure tardive elle portrait encore ses vêtements du jour : une chemise blanche et une mini-jupe noire, tenue classique de lycéenne. Si elle est portrait encore, c'était la faute du livre qu'elle était entrain de lire, il la passionnait tellement qu'elle était partie pour tourner les pages jusqu'à épuisement, se déshabiller mollement et s'enfoncer dans ses draps nue comme elle avait l'habitude de le faire quand elle faisait ses "marathons de lecture", voir parfois elle se réveillait encore vêtue les vêtements de travers.
Dans sa chambre, il y avait deux lits positionnés en miroir, chacun contre son mur, seul le sien était de toute évidence occupé. L'administration lui avait dit qu'il se pourrait qu'elle ait plus tard une colocataire, elle n'était pas contre mais l'idée d'être en perpétuelle proximité avec quelqu'un l'agaçait quelque peu.
Elle aimait pouvoir lire ainsi sans se demander si elle gênait quelqu'un, elle aimait pouvoir pleurer sur son lit sans taire le bruit de ses sanglots et ainsi sans qu'une personne lui pose des questions, elle aimait pouvoir se mettre à danser au milieu de la pièce sans être gênée d'un regard, se prélassée nue au soleil sur le lit sans atteindre la pudeur de quelqu'un,...
Il lui faudrait quelqu'un d'à la fois discret et absent que quelqu'un de bavard et de confiance car Nausicaä aimait aussi tout ce qui ressemblait à des relations fusionnelles. Cela faisait à peine quelques jours qu'elle était dans cette chambre, elle avait choisit le lit le plus près de la fenêtre et du radiateur, elle aimait la lumière et le fait que le jour réchauffait son lit mais étant aussi plutôt frileuse la proximité du radiateur ne serais pas de refus l'hiver.
Elle regardait souvent le lit d'en face se demandant qui pourrait bien l'occuper, elle espérait surtout que ce ne serait pas une pimbêche folle de son image et bavant devant le moindre garçon. C'était exactement le genre de filles qu'elle avait envie d'étriper quand elle les entendait pousser des cris d'hamster parce que "oh mon dieu "il" marchait à 500 mètre d'elles".
Non pas qu'elle détestait les hommes, loin de là, ni qu'elle ne s'occupait pas d'elle. Non, elle le faisait mais au lieu de prendre 30 min de temps elle en prenait 5, l'idée que l'on puisse passer plus de temps dans une salle de bain pour autre chose que se laver la laissait dans une incompréhension profonde. Enfin de toute manière aujourd'hui elle n'était pas maquillée, elle avait eu la flemme.
Nausicaä se tournait et se retournait dans son lit sans lâcher des yeux le livre qu'elle tenait, parfois elle se levait d'un bon abandonnant le livre sur le lit, se mettait à tourner en rond en disait:
"Mais pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi il est aussi con ? "
Puis après avoir fait 5, 6 tours elle repartait se coucher reprenait le livre et continuait sa lecture.
C'était le genre de réaction qu'elle pouvait avoir lorsqu'elle était trop passionnée par un bouquin.
De temps en temps un rire bref s'échappait de ses lèvres ou ses yeux se brouillaient, émue.
Lorsqu'elle entendue le bruit elle n'était plus qu'à une vingtaine de pages de la fin du livre commencé le matin même.
Elle sursauta violemment, on aurait dit que le plafond s'effondrait !
Le temps d'un instant elle resta immobile sur son lit comme prête à subir une deuxième secousse et elle entendit des cris dans le couloir.
Ses émotions encore à fleur de peau à cause du roman, elle eut un étrange sentiment de panique lorsqu'elle entendit cette voix glaciale hurler des choses incompréhensibles. Cela eu en même temps l'effet d'une douche froide et elle retrouva tous ses esprits. Elle abandonna son livre sur son coussin et se leva d'un bon, pieds nus, elle ouvrit doucement la porte pour jeter un coup d'œil mais elle ne vit rien et n'entendit rien.
Nausicaä ouvrit plus franchement la porte de sa chambre, de toute manière cela faisait une demi-heure qu'elle se retenait d'aller aux toilettes pour continuer à lire. Yakumo laissa sa porte ouverte et s'avança dans le couloir au moment même où la minuterie de la lumière s'éteignit, elle se rendit donc dans le noir aux toilettes.
Une fois ressortie, toujours dans le noir, elle décida au lieu de retourner vers sa chambre de continuer un peu à marcher car à la fin du couloir se trouvait une baie vitrée qui lui laisserait voir le lac et la ville et elle avait bien envie de s'assoir pour contempler la vue. Ses yeux s'habituèrent au noir et alors qu'elle apercevait "sa vitre", une immense forme plusieurs pas plus loin vers la gauche attira son attention.
Elle s'arrêta le temps d'un instant, ne comprit pas, mis sa main sur sa bouche et son nez et écouta.
Nausicaä entendit quelques mouvements, au moins c'était vivant. Elle s'approcha doucement, ses pieds ne faisait aucun bruit du fait qu'elle était pied nus et l'impression qu'elle allait "découvrir quelque chose" lui fit prendre d'autant plus de précaution.
Elle reconnu un corps appuyé contre le mur et ne comprit pas ce qu'était la grosse forme à côté.
*Peut-être qu'elle est mal ?*
Nausicaä encore à quelques pas de distances parla pour ne pas tout à coup surprendre la personne :
"Est-ce que ça va ?"
Aucune réponse ne vint, alors elle s'approcha d'autant plus et s'assit à côté de la personne le visage tourné vers elle, elle discerna les traits d'une femme, vit sa poitrine se soulever, une sorte de combinaison, et pu déterminer que ses cheveux étaient clair, elle parla doucement :
"Pardons de déranger, peut-être dormez-vous, je ne voudrais pas vous réveiller mais je voudrais tout du moins m'assurer que vous allez bien"
Elle prit le pouls de la jeune femme et constata qu'il battait à une allure normale, elle était donc en bonne santé puisque sinon celui-ci aurait été trop lent ou trop rapide. Elle reprit ses distances s'imaginant que la demoiselle dormait et surtout elle ne souhaita pas l'effrayer si celle-ci se réveillait, trouver ainsi une inconnue si proche, cela n'aurait pas été délicat de sa part comme première rencontre.
Elle se leva et alla donc s'assoir en silence contre la baie, juste en face, la lumière qui filtrait lui permis de voir une sorte de grosse machine qu'elle fixa longuement puis sans rien dire elle regarda dehors. Son esprit piqué par la curiosité.