un Chek-up ? [Naoya Akiyoshi]

" Mademoiselle. Mademoiselle, mademoiselle il est l'heure de vous lever."

Sonnata ouvrit tout doucement ses yeux, c'était Anaïs qui venait de la réveiller, une servante qui est dans la famille depuis toujours et qui a deux ans de plus que Si, ce qui fait qu'elle a toujours été au service de la demoiselle. Le petite aristocrate, se lève, se frottant les yeux, depuis qu'elle avait la rosaire, la jeune femme se sentait un plus faible qu'en temps normale, ne sachant pas que le collier sacré pompait son énergie de façon continue pour la rendre plus humaine que le pouvait la rosaire, qui à la base n'est pas prévue pour être porté en continue sur un vampire, mais pour l'affaiblir suffisamment et le tuer comme un simple mortel.

La demoiselle sortie du lit, pendant que Anaïs se permettait de l'aérer un peu, mettant la couverture sur le balcon, Alice se mit devant un miroir qui fait une fois et demi sa taille, laissant les soins à sa servante de la dévêtir et l'habiller de la tenue du lycée.

"Aujourd'hui le lycée a prévue de vous faire passer un examen médicale, pour vérifier que vous allez bien, votre père a mit une certaine restriction à cela, vous ne devez pas laisser le corps médicale vous prendre votre sang, la rosaire produit un agent chimique dont ils pourraient vous demander la provenance."

C'était un mensonge bien évidement, la chose que les parents de Sonnata ne voulaient pas que les médecins découvre, c'est que le corps était démunit d'agent immunitaire normale et qu'il y avait à la place une cellule inexistant dans le génome humain.

Sonnata, étant soumise aux décisions familiales, hoche de la tête pour faire comprendre, qu'elle avait comprit. Il ne fallait surtout pas décevoir son père qui lui avait donné cette rosaire. Une fois habillé, elle descendit dans la salle à manger, se matin c'était japonais, elle mange le petit déjeuner, non sans avoir un arrière goût de cendres dans la bouche, la demoiselle ne fit aucune interrogation à se sujet, cela devait être la rosaire qui engendrait ce phénomène, mais grâce à cette dernière elle ne tombera jamais plus malade, c'était ainsi que pensait la petite bourgeoise.

Une fois le déjeuné prit, elle attendit au porche de la petite villa que son chauffeur personnel vient la prendre, il était assez âgé et s'appelle Ferno, la demoiselle n'eut pas à attendre longtemps et son chauffeur fit un sourire, comme tout les matins, elle fut donc conduit au lycée dans une superbe voiture blanche.

Sonnata put voir au passage des regards dédaigneux et de mépris, si elle excellait dans bien des domaines, les faits étaient que c'est une gosse de riche et donc qu'il faut mépriser, fort heureusement ses talents, notamment dans la musique avait atténué grandement ces regards critiques.

Elle allait entrer dans la salle de musique quand une annonce demanda cette dernière à se présenter devant l'infirmerie, ainsi dès la première heure elle allait avoir son Chek-up, bizarrement, elle ne se sentait pas à l'aise. Sonnata se demandait si cela serait un homme ou une femme et surtout si les garçons allaient profiter de cette visite médicale, pour la mater.

La bourgeoise souffle un bon coups et toque à la porte, puis fait pivoter la poignet ronde pour entrer en disant.

"Excusez moi du dérangement."

Pourquoi s'excuser ? Tout simplement car elle rentre sur un territoire qui ne l'apparient pas et la moindre des politesse est de s'excuser d'une telle intrusion.

Terre ...

Plus précisément, Seikusu, au Japon. Naoya était rentrée de son petit voyage sur Terra de la semaine passée. Elle avait laissé Snow, ainsi que Inita, dans le petit chalet, à l'écart de Nexus. La jeune femme n'avait pas vraiment envie qu'ils s'aventurent par delà les plaines du fait qu'ils pourraient être recapturés, mais elle ne pouvait pas non plus les enfermer dans le chalet et jeter la clé au fin fond d'un ravin. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle n'était pas du genre à avoir des personnes sous ses ordres. D'ailleurs, le mot esclave était proscrit de son langage. Des deux terranides, Inita, malgré les blessures qu'elle avait subi, était peut-être la plus chanceuse. Pourquoi ? Et bien, Majo avait fait d'elle une terranide sans attribut le prouvant. Ses pauvres oreilles avaient été arrachées, tout comme sa queue. D'une certaine manière, on ne lisait pas sur son visage qu'elle était une terranide, mais elle avait drôlement souffert de tout cela et son mental ne s'en était pas encore totalement remis. M'enfin ... De toute manière, avant de partir, Naoya leur avait répété qu'ils pouvaient très bien partir s'ils le désiraient, qu'ils étaient libres de choisir leur destin. Qui sait ? Peut-être qu'ils étaient toujours dans le chalet. Ou bien, ils avaient pris la poudre d'escampette ... Enfin, passons.

Donc, Naoya était rentrée sur Terre. Et si jamais elle voulait retourner sur Terra, il lui faudrait encore attendre une semaine, le temps que son bracelet se recherche. C'était une plaie pour ainsi dire, parce que la jeune femme ne pouvait pas faire ce qu'elle voulait, quand elle le désirait. Mais bon, mine de, elle était tout de même bien contente d'avoir trouvé cet artéfact, sinon, elle serait toujours coincée sur Terra, et ce, depuis une dizaine d'années. Pas vraiment une perspective enchantante. Enfin. Aujourd'hui, elle n'allait pas à l'hôpital. Non, on avait laissé un message sur son répondeur lui indiquant qu'on avait besoin d'elle à l'infirmerie du lycée aujourd'hui. Bon, il était vrai que ça non plus ça ne l'enchantait pas vraiment mais bon, Naoya n'avait pas vraiment le choix non plus. C'était pas comme si elle pouvait leur dire merde ... enfin, si, elle pouvait si elle le voulait, mais elle n'en avait pas vraiment envie d'une certaine manière. La seule chose de bien quand elle allait au lycée ? Et bin, c'était qu'elle n'avait pas à porter cette horrible tenue d'infirmière qui était bien trop courte et qui la faisait passer pour une provocatrice alors que ce n'était pas vraiment son genre. Mais bon, on n'a pas toujours ce qu'on veut dans la vie !

A pied, comme toujours, Naoya s'était rendue à l'infirmerie. Elle avait accroché sa veste sur un porte manteau et avait tout de même mis la blouse blanche qui ne servait pas à grand chose, si ce n'était à montrer qu'elle était infirmière. Mais bon, ça, on devait s'en douter, du fait qu'elle était dans le local de l'infirmerie. Enfin, passons. Quand elle était rentrée, son regard avait été attiré par un dossier déposé sur son bureau. Apparemment, elle devait faire passer une visite médicale à une élève qui avait été absente pendant quelques temps. Allons bon ... C'était pas le travail du médecin scolaire ? Remarque ... Y'avait peut-être pas de médecin scolaire, seulement une infirmière ... Faudrait qu'elle demande, histoire d'être sûre de tout cela.

Au bout de quelques instants, finalement, on frappa à la porte et une tête blonde apparut alors dans l'ouveture, s'excusant, par la même occasion, du dérangement. Y'avait pas de mal, c'était pas comme si Naoya était en train de bosser ou bien de faire je ne sais quoi.

"Mais y'a pas de mal. Entrez donc, mademoiselle ..."

Naoya jeta un rapide coup d'oeil sur le dossier.

"Mademoiselle Fire-Lance."

L'infirmière se leva alors et invita, de la main, l'adolescente à rentrer dans la pièce. Sonnata avait de la chance, pour ainsi dire, pas de malade pour le moment.

"A ce que j'ai compris ..."

Elle avait vaguement regardé le dossier mais n'avait pas lu tous les détails non plus. Un dossier, elle trouvait ça ... comment dire ... Merdique ? Oui, c'est toujours mieux de faire son propre interrogatoire, du moins, selon Naoya.

"Vous étiez malade. Et maintenant que vous semblez aller mieux, on a demandé un check-up ?"

Sonnata était un peu timide sur ce coups là, elle n'avait jamais eu à passer de visite médicale en dehors de la villa, le médecin de la famille s'occupant de toute les paperasses et examens pour que la demoiselle n'ai pas besoin de faire une visite médicale dans l'établissement scolaire.

Le fait que la personne qui allait s'occuper d'elle soit une femme la rassure rapidement, on entendait plus souvent du bien venant des infirmière que des infirmiers, allez savoir pourquoi.

La jeune bourgeoise vit le geste de Naoya et estimait qu'elle était autorisée à rentrer, il faut dire que l'étiquette de l'aristocratie n'était pas souvent appliqué par les personnes de classes inférieur, aussi eut-elle une attitude indécise, Sonnata qui avait toujours vécu dans un cage dorée, se trouvait devant une situation qu'elle n'avait jamais connue et donc cela fut suffisant pour rougir légèrement ses joues.

C'est alors que vint une série de questions formulées de diverse manière, mais que Sonnata devait répondre.

" Ma santé n'a pas été fameuse en effet pendant deux jours, aussi le lycée c'est-il permit de me faire passer une visite médicale, sans doute pour vérifier si je ne risque pas une rechute ou que je couve une maladie qui peut se transmettre aux autres camarades de classe."

Alice se mit à jouer avec ses pieds, montrant qu'elle n'était pas à l'aise.

" Est-ce vous qui allez me faire l'examen ? C'est ma première fois en dehors de la maison."

Sonnata aurait pu tout aussi bien se taire et ne rien dire, mais elle voulait être un peu rassurée.

L'adolescente ne semblait pas vraiment être à l'aise. Peut-être que cette visite médicale lui faisait peur. Peut-être qu'elle aurait préféré y échapper. Mais bon, hein, comme Sonnata l'avait si bien dit, sûrement qu'on préférait lui faire passer un examen médical, histoire de savoir si tout allait bien pour elle. Et surtout, histoire de savoir si ce qu'elle avait attrapé était contagieux, voire dangereux pour les autres, ou pas. Naoya ne pensait pas que cela soit réellement le cas, mais bon, comme on le dit si souvent : mieux vaut prévenir, que guérir. Sonnata lui posa une question, histoire de savoir si c'était Naoya qui allait lui faire l'examen.

"Et bien, oui, ça sera moi mais ne vous inquiétez pas."

Après tout, Naoya était gentille et elle n'avait pas un esprit pervers, ou quoi que ce soit d'autre. Donc, hein, Sonnata n'avait rien à craindre et la jeune femme ferait tout pour la rassurer et la mettre à l'aise.

"Vous n'avez rien à craindre. Si vous voulez bien vous asseoir sur le rebord du lit."

Bien évidemment, Naoya tirerait l'espèce de rideau, histoire de les isoler. Parce qu'elles avaient beau être à l'infirmerie, y'avait toujours quelqu'un qui pouvait frapper à la porte et ne pas attendre pour rentrer. Et l'infirmière préférait l'éviter, du fait que Sonnata n'était pas encore totalement rassurée. Elle ne voulait pas la mettre mal à l'aise non plus.

"Dites-moi, vous pourriez me décrire les symptômes que vous avez eu ?"

Oui, avant toute chose, lui parler et lui poser des questions sur ce qui lui était arrivée. Au moins, Naoya en saurait un peu plus et elle pourrait éventuellement se faire quelques idées sur ce qui lui était arrivée. Après, elle lui ferait quelques examens, histoire de voir ce qui en retournait réellement.

"Des douleurs ou des sensations particulières ?"

La demoiselle parut rassurée par la réponse de Naoya, aussi se déplaça-t-elle avec un pas souple et bien rythmé, comme les parents de Sonnata lui ont enseignés, puis elle se mit sur le rebord du lit, à la première tentative, elle se sentait trop proche du bord et préféra se déplacer un peu plus pour avoir ses fesses à l'aise et ne pas avoir peur de basculer en avant, ce qui arrangerait l'infirmière pour divers test.

La jeune bourgeoise vit le rideau se faire tirer pour la cacher de tout regards indiscrets. Vint alors une question qui impose à Sonnata de bien formuler ses phrases, il fallait faire en sorte que l'examen se passe bien et que les questions trop personnelles soient évités. Sans oublier qu'elle c'était masturbé avant de tomber malade, ce qui la fit rougir, le sexe n'est pas quelque chose de facilement abordable pour Sonnata.

" Cela c'est passé il y a deux jours, c'était le soir, j'étaie en train de me ... "

Alice devint rapidement pourpre, aussi évita-t-elle cette partie en continuant.

" Vous devez savoir vu que vous êtes une femme... Quoi qu'il en soit après je me suis endormie, mais j'ai eu un grosse fièvre, avec quelques hallucinations, enfin cette partie c'est mon père qui me l'a dit, j'étaie trop fiévreuse pour pouvoir discerner la réalité du faux, à vrai dire j'ai fais un cauchemar, donc je ne peut rien dire de plus, mon père m'a donné un médicament et c'est passé rapidement."

Sonnata d'habitude timide et peu bavarde était une vrai pipelette, c'était un des signes de sa nervosité. Puis une question vint aux lèvre de la demoiselle.

" Vous auriez de l'eau ? J'ai soif."

Alice se rendit compte que cette soif était présente depuis se matin, pourtant elle avait bu.

Sonnata semblait être un peu plus rassurée. Peut-être que le rideau y était pour quelque chose. Après tout, au moins, même si quelqu'un rentrait sans que Naoya n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit, et bien, cette personne là ne pourrait pas voir ce que l'infirmière était en train de faire à l'adolescente. Y'aurait rien de bien sorcier non plus. Genre, elle lui prendrait la température, vérifierait son pouls et sa tension, regarderait aussi ses yeux, histoire de, et d'autres trucs dans le genre. Et il était, à présent, temps de savoir ce qui s'était passé. Calmement, Sonnata débuta sa petite histoire en parlant de ce qu'elle était en train de faire quand elle eut soudainement son malaise. Bon, malaise n'était pas le bon mot mais bon, c'était après cela qu'elle s'était sentie plutôt mal. La jeune adolescente devint toute rouge pendant quelques instants, elle n'avait pas souhaité achever sa phrase. Trop gênant.

"Oui, je crois que je comprends."

Parler de sexe, l'énoncer à voix haute, et bin, ça pouvait gêner certaines personnes. Naoya comprenait que Sonnata n'avait pas envie d'en dire plus sur le sujet. Et à dire vrai, ce n'était pas non plus ce qui lui importait le plus. Elle n'allait pas la questionner là dessus. La suite de son histoire était ... comment dire, un peu bancale, chaotique. Sonnata avait eu de la fièvre, beaucoup de fièvre et selon son père, elle avait eu des hallucinations.

"Des hallucinations ? Un cauchemar ? Vous voulez en parler ?"

Naoya n'était pas sûre que c'était important mais elle préférait poser la question, histoire d'être sûre. Ce qui était un peu plus bizarre, c'était le médicament que lui avait donné son père. Naoya ne connaissait pas un médicament qui pourrait faire baisser la fièvre assez rapidement. Anguille sous roche ? Possible, qui sait. C'était un peu louche, mais pas improbable non plus. La jeune femme ne connasisait pas non plus tous les médicaments qui existaient sur le marché. Tandis que Naoya réfléchissait encore à cela, elle fut tirée de ses pensées par Sonnata qui lui demandait un peu d'eau.

"Bien sûr."

Naoya se décala du lit et s'approcha d'un petit frigo. Il y avait toujours quelques bouteilles d'eau dans les parages, de petites. De ce fait, elle en sortit une et la tendit à Sonnata.

"Tenez."

Naoya attendit qu'elle boive un peu avant de lui poser une nouvelle question.

"Il y a des antédécents spéciaux dans votre famille ? Genre des maladies dont je devrais avoir l'existence ?"

Sonnata prit la bouteille et bu son contenu, comme elle n'avait pas encore bu du sang frais, elle n'était pas encore sensible à l'eau, ennemi naturel des vampires, l'eau dite "bénite" n'étant qu'un moyen pour l'église de se faire un peu de pognon.

Sa soif semblait se calmer un peu, ne sachant pas que cela ne serait que passager et qu'elle ressentirait au fil du temps la Soif de manière plus présente et douloureuse.

La demoiselle entendit l'infirmière poser les questions qu'elle ne voulait pas aborder, mais son père lui avait fournit des réponses toute faites, pour écarter les personnes un peu trop fouineuse à son goût.

" Du côté de ma mère les personnes possèdent une difformité des canines. "

Elle montra ses croc de vampire, faire passer cela pour une tare génétique était la meilleure des solutions. S'en suivait l'histoire de l'hallucination et du cauchemars.

" J'étaie dans un labyrinthe, je ne savais pas où était la sortie, quand un minotaure se mit à apparaitre au détours d'un carrefour, je me suis mise à courir, sentant des flèches m'effleurer et je suis tombée dans un trou noire, après je me suis réveillé. "

Naoya, si elle avait déjà eu affaire à des menteurs pouvait aisément savoir que la demoiselle mentait sur toute la ligne, Alice n'aimait pas mentir et malgré plusieurs tentatives, elle n'avait jamais su clairement mentir.

Wow ... L'adolescente avait vraiment soif ! Heureusement que Naoya avait toujours quelques bouteilles par-ci, par-là, sinon, la pauvre aurait pu se dessécher, enfin, façon de parler. Naoya souleva un sourcil interrogateur lorsque Sonnata lui parla d'une hérédité familiale. Du côté de sa mère, apparemment, les gens avaient des problèmes au niveau des canines. Oh, intéressant. Elle ouvrit même la bouche. Naoya eut un léger mouvement de recul. Ca lui faisait trop penser à ces maudits crocs de vampire ... A des crocs qui étaient faits pour déchiqueter la peau du cou et pouvoir aspirer le sang ... L'infirmière n'était pas vraiment sûre qu'une telle tare génétique existait mais bon, elle allait tout de même lui laisser le bénéfice du doute. Elle n'aurait pas été au courant pour les vampires, sûrement qu'elle n'aurait pas fait le rapprochement. Mais là ... Ce n'était pas vraiment le cas, pour sûr.

"Il est vrai que vos canines ... sont peu communes."

Mensonge ? Vérité ? Naoya se ferait bien son idée. Peut-être qu'elle arriverait à la faire parler. Peut-être qu'elle arriverait à fouiner et à déterrer quelques secrets qu'il faudrait mieux éviter de répandre. M'enfin ... Elle verrait bien. Sonnata lui parla ensuite de son rêve, enfin, de son cauchemar, du fait qu'elle s'était retrouvée dans un dédale et qu'elle avait dû affronter un Minotaure. Bon, ça, encore, elle pouvait croire que c'était réellement un cauchemar. Car peu plausible que sur Terre, y'ait des Minotaures qui se baladent un peu n'importe où.

"Bon, et bien, on va commencer alors l'examen."

Elle récupéra un thermomètre et hop, voilà qu'elle l'approchait d'une de ses oreilles, mais sans pour autant l'enfoncer complètement dans le sillon. Pas vraiment besoin d'aller trop loin de toute manière. Après la température, Naoya prit son pouls, histoire de voir si tout allait bien de ce côté là, mais aussi pris sa tension. Après tout, fallait bien vérifier si tout allait bien pour l'adolescente. Bon, il était vrai aussi que, normalement, un médecin aurait dû faire ça, il aurait été bien plus compétent qu'elle mais bon.

"Vos dents ne vous gênent pas trop ?"

La remarque sur  le fait que ses canines étaient "peu commune", ne la fit pas rire du tout, elle se sentait pas à l'aise avec le fait de montrer ses crocs, faut dire que peu de personnes se balade avec des canines suffisamment longue pour faire des dégâts s'il advenait qu'elle morde sauvagement une personne, fort heureusement dans son éducation de bourgeoise, l'utilisation de al violence est proscrit, préfèrent de loin les duels intellectuels, c'est un peu retro, mais toujours plus pacifique que s'écharper la figure de manière disgracieux.

Sonnata se laissa donc examiner, non sans suivre du regard Naoya, elle fut d'abord surprise de se faire prendre la température par les oreilles, le médecin de la famille référant pas la bouche où le front. Pour la prise du pouls et de la tension, elle se laissa faire sans la moindre hésitation, les gestes étant les même que celui du médecin familial.

C'est alors que l'infirmière recommençait avec ses question, se réorientant sur la dentition particulière de la jeune bourgeoise. Cette dernière répondit cette fois avec franchise.

" C'est un peu gênant quand il faut sourire pour montrer sa dentition, car les personnes réagissent souvent comme vous l'avez fait, mais on s'y fait. On y peut rien après tout. "

Se sentant très peu à l'aise sur se sujet et marchand sur des oeufs, Alice se mit à changer de sujet.

" L'examen est finit ? "

La température semblait ok. Sonnata ne semblait plus avoir de fièvre, ce qui était déjà pas mal. Quoi que, d'un autre côté, la fièvre n'était pas un mal en soit. Non, ça indiquait juste que le corps était en train de se battre contre une agression interne, comme une infection, ou autre truc de ce genre. Il était vrai aussi que prendre la température par l'oreille, ça pouvait sembler bizarre, mais c'était plus rapide. Et puis, c'était une mesure infrarouge qui était pas mal efficace. Donc, hein, pourquoi s'en priver ? Et puis, Naoya utilisait souvent ce système lorsqu'elle était à l'hôpital. C'était plus efficace, d'une certaine manière, et plus rapide. La tension et le pouls étaient normaux aussi, signe que Sonnata semblait aller bien mieux. Mais bon, fallait quand même vérifier que sa maladie était bien partie et qu'elle ne risquait pas de contaminer les autres.

Sonnata répondit ensuite à sa question. Pour elle, ses dents étaient plutôt ennuyeuses du fait que quand elle souriait, et bin, ses canines étaient en première ligne. Pas drôle. Et puis, les gens pouvaient aussi avoir peur. Naoya lui aurait bien que ce n'était pas la première fois qu'elle voyait des canines de ce genre. Mais ça serait lui dire que y'avait des créatures bizarres qui pouvaient rôder dans la ville. Et déjà qu'elle avait mis au courant Tatsumi, elle ne voulait pas faire un autre faux pas avec une autre personne.

"Malheureusement, oui, comme vous le dites, on ne peut rien faire contre des tares génétiques."

Enfin, ce n'était pas vrai tout le temps. Y'avait des fois où on pouvait utiliser des médicaments, ou d'autres trucs de ce genre, histoire d'aller mieux. Mais là, dans le cas de Sonnata, Naoya ne savait pas vraiment quoi faire pour son problème de dents ... Sauf si, bien sûr, ça cachait autre chose. Mais pour ce point là, l'infirmière ne souhaitait pas trop s'avancer. La jeune élève lui demanda alors si tout était terminé.

"Oh non. Il faut encore que j'écoute votre cœur, que je regarde votre gorge aussi. Et même si je suis sûre que ça ne vous enchante pas, on m'a demandé de vous faire une prise de sang."

Y'avait certains de ses patients qui détestaient ça. Mais malheureusement, Naoya était quand même obligée de le faire. Après tout, elle ne faisait pas non plus ce qu'elle avait envie.

Sonnata eut moins envie de rire en entendant la demoiselle dire que la visite médicale n'était pas terminé et qu'il y allait avoir une prise de sang. Son père n'avait pas donné de directive à suivre pour échapper à la prise de sang, aussi fallait-elle qu'elle trouve toute seule un moyen pour éviter de se faire prendre son sang.

" Dites mademoiselle, vous savez, je vais bien et donc, je pensais que la prise de sang ne serais pas nécessaire."

Mouais, peu crédible cette tentative, mais la bourgeoise eut vite une autre idée en tête.

" Je dis ça parce que je tombe dans les pommes à chaque fois que je vois du sang."

Là la remarque n'était as totalement fausse, en effet, Sonnata n'aime pas voir du sang. Mais le demoiselle allait en rajouter une couche pour faire appelle aux sentiments maternelles de l'infirmière, si elle en avait.

" Vous êtes vraiment sûr que cela est nécessaire ?"

Lécher les pompes de Naoya démontrait qu'elle voulait cacher quelque chose à propos de son sang.

A l'énonciation de la prise de sang, Naoya remarqua l'horrible grimace que la jeune adolescente avait fait. Sans aucun doute que ça ne lui plaisait pas plus que cela. Peut-être qu'elle n'aimait pas les aiguilles, peut-être qu'elle ne voulait pas qu'on prenne son sang pour une raison ou pour une autre. Il était vrai que c'était déplaisant, surtout quand l'infirmier ou l'infirmière n'arrivait pas à trouver une maudite veine afin de récupérer un peu de sang. Naoya comprenait très bien que c'était embêtant, et que ça pouvait faire mal, surtout si la personne insistait et qu'il ou elle vous triturait le bras d'une manière pas possible. Alors, Naoya avait un moyen efficace pour éviter de faire souffrir les gens. D'abord, elle regardait dans le creux du bras, histoire de vérifier si y'avait pas une petite veine visible. Si jamais elle en trouvait une, elle piquait alors. Si c'était pas le cas, elle n'insistait pas plus et faisait la prise de sang sur la main. Beaucoup moins douloureux, et bien plus rapide. Sauf si, bien évidemment, fallait récupérer des litres et des litres de sang pour tout plein de fioles. Là, c'était différent mais Naoya arrivait toujours à s'arranger, d'une manière, ou d'une autre.

D'une voix fluette et pas vraiment rassurée d'avoir appris qu'elle allait devoir se faire piquer, la petite Sonnata déclara qu'elle pensait pouvoir échapper à cela. Ou plutôt, qu'on ne lui avait pas dit qu'elle aurait le droit à une prise de sang.

"Il est vrai que vous semblez aller bien."

Elle appuya un peu sur le "sembler". Car après tout, on peut très bien se sentir en pleine forme et en fait, on est malade comme un chiant.

"C'est pour vérifier vos lymphocites, et voir si ce que vous avez attrapé est bel et bien parti."

Mais même malgré cette explication, Sonnata n'était guère enchantée. Nouvelle tentative pour faire craquer l'infirmière : elle faisait des malaises si elle voyait du sang.

"Vous savez, vous n'êtes pas obligée de regarder."

Une chose était sûre : Sonnata voulait esquiver à tout prix cette maudite aiguille dans son doigt. Naoya se rassit en face d'elle, sans rien faire pour le moment. Elle essayerait de la convaincre, et verrait bien si elle y parvenait ou pas. Légalement, il était vrai que la "patiente" pouvait refuser tout traitement. Après tout, on ne lui avait pas demandé son avis pour venir ici. On ne lui avait pas vraiment laissé le choix et dans un certain sens, on l'avait mis devant le fait accompli : Tu vas à cet examen ou tu ne viens pas en cours. En somme, c'était ça.

"Je pense que c'est vraiment nécessaire. Et surtout, ça nous permettrait de savoir si vous êtes en pleine forme, ou non. Bien évidemment, vous êtes en droit de refuser tout traitement. Mais c'est pour votre bien, et ceux de vos camarades."

Peut-être que Sonnata s'inquiétait pour les autres. Naoya allait donc jouer sur cette corde sensible, même si elle n'était pas sûre que ça fonctionnerait.

"Vous ne voudriez pas qu'ils tombent malades, non ? Et puis, ça nous permettrait de savoir éventuellement ce que vous avez eu. Imaginez qu'une forte fièvre vous prenne à nouveau alors que vous êtes en cours. Je n'aimerais pas à avoir à vous traiter en urgence sans savoir ce que vous avez réellement."