Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Le voleur attrapé [PV Denna]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Val’Arrinian

E.S.P.er

Le voleur attrapé [PV Denna]

jeudi 04 novembre 2010, 19:06:30

Val avait suivi une caravane de loin, il y avait toujours de quoi manger quand on savait où aller et comment y aller. Et puis, il se donnait un petit coup de pouce en cas de besoin. Pendant qu’il faisait le guet, il allait se servir, accompagné par lui-même, et les deux derniers lui assuraient une surveillance à distance.

Il avait encore un bon repas en perspective ! Il s’humecta les lèvres en y pensant. Il avait vu deux saucissons pendouiller derrière le chariot, et ça lui avait rappelé qu’il n’avait rien mangé depuis bientôt un jour et demi. Et bon, c’était dangereux, mais la faim le tenaillait tant qu’il n’en avait plus rien à cirer.

Il s’approcha lentement, à patte de velours de la carriole de réserve de nourriture. Tout se passait bien, il était passé inaperçu pour le moment, pourvu que cela dure ! Il sentait l’excitation le gagner. Il était au milieu d’une caravane, et tel un être de la nuit, il se mouvait sans que personne ne le voit, ni même l’entende. Et s’il faisait un tour pour voir ce qu’il pourrait trouver ? Cela pourrait être intéressant. Il se demandait quelles découvertes il allait bien faire en vadrouillant. Mais il devait être très prudent, il y avait surement des gardes.

Ce plaisir de se sentir seul maitre en ces lieux, certains auraient paniqué à l’idée d’être pris, mais lui cela faisait plus de dix ans qu’il volait pour survivre, et ce genre de petite caravane avait au moins, un coffre dans lequel les caravaniers mettaient leur possession, et dont la clé était le plus souvent, au cou du chef de la caravane. Encore fallait-il l’atteindre. Mais bon, il ne faisait pas trop de cas de cela, il y arriverait.

Insouciance ou témérité, qui sait, toujours est il qu’il se dirigea vers le centre du cercle que formaient les caravanes. Il y avait une petite tente différente des autres, et c’était sans doute par là qu’il devait chercher les clés du coffret qui devait se trouver pas loin non plus, ces richards se gardaient bien de confier leur pognon, ils le gardaient avec eux, et ne le partageaient pas, pour rien au monde ils ne le feraient !

Il détacha délicatement l’ouverture de la tente, avec le plus de finesse et le plus silencieusement possible, il l’ouvrit et se glissa comme une ombre dans la tente. Elle était plus spacieuse que cela n’en avait l’air ! Elle aurait largement pu abriter deux ou trois personnes de plus, mais elle était occupée par une unique couche dans le fond. Il s’en approcha doucement, il entendait une respiration tranquille, comme si l’homme dormait du sommeil du juste ! Mon œil ! Il dormait juste parce qu’il avait rien de mieux à foutre oui. Ce genre de bourge qui s’occupait que de ce qui pouvait lui ramener du pognon !

L’homme était couché là, il respirait calmement, un cours instant, la clarté de la lune, révéla un léger reflet de métal, comme si il s’était agi d’une chaine, ou quelque chose semblable. Il s’approcha et se pencha sur la personne allongée. Il ne voyait rien, il se baissa espérant apercevoir encore l’éclat de cette chaîne, rien.

Il sortit sa dague et l’approcha tout doucement du corps de la personne. La dague, légèrement chauffée par le contact permanent avec sa peau, était plus légère et opposerait un contact plus léger et donc plus discret. Il couvrit la lame d’un bout de tissu et la fit glisser au niveau des épaules de la personne, cherchant le contact de la chaîne, mais quelque chose clochait, alors qu’il arrivait à saisir du bout de sa dague la chainette, il heurta un relief qui n’avait rien de masculin.

Pire encore, la femme avait ouvert les yeux et le fixait d’un regard perçant. Un regard qui lui glaçait le sang, et le pire, c’est qu’au bout de cette chaînette, il n’y avait pas de clé. Et avant qu’il ait pu faire quoique ce soit, elle lui avait saisi le poignet dans un véritable étau de fer.

Citation de: HRP
Bon, j'ai du mal à me rendre compte si ça va ou pas, faut dire que les intros, c'est pas vraiment mon fort
« Modifié: vendredi 05 novembre 2010, 00:47:46 par Val’Arrinian »

Denna

E.S.P.er

Re : Le voleur attrapé [PV Denna]

Réponse 1 vendredi 05 novembre 2010, 16:03:00

[HRP] Ça va très bien, ne t'inquiète pas[/HRP]

       Denna poussa un soupir de contentement en plongeant son corps dans l’eau chaude. Ses muscles épuisés se détendirent d’eux-mêmes, prodiguant à leur propriétaire une sensation de bien-être qui lui avait manqué durant sa mission. En effet, la jolie blonde revenait d’une très longue traque dans les terres sauvages et allait enfin pouvoir se reposer à Ashnard. Elle n’était pas accompagnée d’un nouveau souffre-douleur ce qui signifiait que soit elle avait échoué, soit elle avait tiré tout ce qu’elle souhaitait de sa victime et que son corps torturé servait en ce moment même de festin aux charognards. Vu l’air satisfait qu’arborait Denna, la deuxième solution était la plus probable. Quoique sa bonne humeur était peut-être aussi due à la caravane qu’elle a croisé il y a quelques jours. Un vrai coup de chance puisqu’elle se dirigeait vers Ashnard. Sans gêne d’aucune sorte, elle avait pris la direction de la petite bande de marchand et avait « réquisitionné » leurs biens ; en particulier cette magnifique baignoire dans laquelle elle barbotait, ainsi que quelques habits et la meilleure tente.

       Elle retira sans se presser la crasse qui s’était accumulée sur son corps durant ses longs jours de survie quasi sauvage. Lorsqu’elle fut enfin propre, elle daigna quitter la douce étreinte de l’eau chaude et partit se sécher à la chaleur du brasero. Denna saisit ensuite quelques habits au hasard dans le coffre. Elle se fichait bien de ce que c’était tant qu’elle pouvait éviter de dormir avec son uniforme. Elle enfila donc en vitesse un chainse en lin ; une sorte de longue chemise légère blanche qui lui descendait jusqu’à ses cuisses. Denna se regarda un petit moment dans le miroir ovale de la tente et dut bien reconnaitre qu’elle semblait beaucoup moins effrayante, si ce n’est l’Agiel qui pendait à son poignet.

       Propre comme un sou neuf, elle s’effondra sur le petit lit démontable qu’on avait si gentiment déplié pour elle. L’appel des draps propres et soyeux lui fut fatal et Denna s’endormit presque aussitôt, mais malgré son état de fatigue, sa vigilance était toujours là. Plus tard dans la nuit, elle fut réveillée lorsque quelque chose lui heurta la poitrine. Elle ouvrit aussitôt les yeux et avec la vivacité qui la caractérisait, attrapa le poignet de la personne qui était penchée sur elle. A peine sortie de son sommeil, seul les réflexes dictaient leur loi. D’un geste vif de l’avant-bras, elle fit sauter son Agiel dans sa main et le plaqua sur le bras de son agresseur jusqu’à ce qu’il lâche son arme. Puis, avec sa force décuplée par l’adrénaline, elle tira le voleur et l’entraina avec elle dans son lit. Le corps de la jeune fille s’enroula avec souplesse autour de lui jusqu’à ce qu’il ne puisse plus bouger. L’Agiel à un pouce de la gorge de ce qu’elle pouvait maintenant identifier comme un homme, elle commença à se calmer. Elle haleta pendant un moment dans le cou de sa victime avant de pouvoir maitriser son souffle et lui dire quelques mots avec son habituelle voix désintéressée.

       -Tu as mis ta main dans le nid d’un serpent et tu espérais ne pas te faire mordre ? demanda-t-elle avec un mépris détaché. Qui es-tu, qu’est-ce que tu viens faire sous ma tente et qu’est-ce que tu espérais trouver ?

       D’un geste brusque elle resserra douloureusement son étreinte autour du jeune homme pour l’inciter à lui donner une réponse qui allait lui plaire… et puis un peu aussi pour qu’il ne prenne pas goût à son corps collé contre le sien.
La pire cruauté naît de l'amour le plus profond

Val’Arrinian

E.S.P.er

Re : Le voleur attrapé [PV Denna]

Réponse 2 vendredi 05 novembre 2010, 16:38:55

Une vive douleur au poignet lui fit lâcher sa dague. Bordel ! Dans quoi s’était il encore fourré ? Et d’où venait cette douleur ? Bonne question. Et avant qu’il ait eu le temps de faire quoique ce soit, elle l’étreignit à la manière d’un serpent, l’amenant sur le lit, ou elle était comme un constrictor en train de tuer sa proie, à cela près qu’elle ne faisait rien pour le tuer, elle faisait juste en sorte qu’il soit immobilisé, exerçant une pression désagréable sur bon nombre de points de son corps.

Elle plaça une sorte de bâton retenu par une chaine au poignet à un poil de sa gorge, comme un couteau, comme si c’était ça qui lui avait causé la douleur pour qu’il lâche son arme. Il était complètement immobilisé, mais il fallait reconnaitre que bien qu’en mauvaise posture, il trouvait que cette femme semblait être bien proportionnée. Son souffle sur son cou le fit frissonner. Pourquoi cela ? Il ne le savait pas. Puis elle prit la parole, sa voix était étrange, comme si elle se foutait et de son sort, et de sa réponse, comme si ce n’était que pour la forme qu’elle la posait :

« Tu as mis ta main dans le nid d’un serpent et tu espérais ne pas te faire mordre ? demanda-t-elle avec un mépris détaché. Qui es-tu, qu’est-ce que tu viens faire sous ma tente et qu’est-ce que tu espérais trouver ? »

En effet, là c’était un face à face avec le serpent, yeux dans les yeux, enfin, presque, si l’on laissait tomber le yeux dans les yeux, et le face à face, il était à la complète merci de cette femme.

C’est alors qu’elle resserra son étreinte sur lui, comme pour le forcer à répondre à sa question. Il n’en avait pas besoin. Non, il était déjà mort de trouille à l’idée de se faire mutiler, voir tuer par les caravaniers quand ils le verraient. Si ça continuait ainsi, sa vessie allait se relâcher, il allait risquer de mouiller ses chausses.

« Je…je cherchai à manger… je croyais que c’était la tente du chef caravanier ! » Sa voix suintait la peur à plein nez, comment douter de ses paroles quand tant de peur se ressentait dans sa voix ? Bonne question !

Il devait tenter de se libérer, de partir le plus vite possible. Il tenta de se dégager de nouveau, sans succès apparemment. Mais tenter de s’échapper comme ça n’avait pour but que de la distraire un court instant avant que l’un de ses clones n’entre sous la tente, armé d’une dague dans chaque main, pour tenter de délivrer son original de l’étreinte qui, un peu moins serrée, aurait sans doute fait rêver bien des hommes.

Pendant que le clone chargeait, il tenta alors de se retourner, pour mettre la jeune femme sr la trajectoire de la dague. Il avait tué deux personnes, et répugnait en arriver là, mais pour ne pas se faire attraper une deuxième fois il fallait tenter le tout pour le tout.

« Lachez moi ! Ou vous finirez en viande froide grâce à mes compères. »

Menace en l’air ? Intimidation ? Réalité ? Qui sait, peut être un peu des trois…

Denna

E.S.P.er

Re : Le voleur attrapé [PV Denna]

Réponse 3 vendredi 05 novembre 2010, 17:50:13

       La peur. Quel sentiment amusant ! C’était l’un des outils préféré de la Mord-Sith, alors quand elle avait un trouillard dans ses bras, il fallait bien avouer que ça lui donnait certaines envies. Pas des envies de sexe mais ça s’en rapprochait un peu. Elle voulait l’entendre crier, geindre, se débattre, pleurer, supplier… et enfin qu’il l’aime. On peut croire que l’amour est un sentiment bien éloigné de la souffrance et de la terreur mais la douleur est un outil bien plus subtil que ça. Denna serait ravie de donner un cours magistrale sur ce sujet, mais pour l’heure elle était plutôt occupée.

       D’après ses dires, ce garçon n’était qu’un petit chapardeur. Denna n’allait donc pas perdre son temps à le dresser. Le dressage est un investissement personnel et une grande marque de respect, donc ce n’était pas au programme. Pour lui, le fouet et l’ablation des mains ferait donc l’affaire. Denna n’invente rien, ceux sont les lois d’Ashnard. Des lois très efficaces puisque les taux de récidive sont quasi nuls, malheureusement, la réinsertion est plus problématique, mais ce n’est pas un problème très étudié. Ignorant ses vaines tentatives pour s’échapper, la Mord-Sith s’apprêtait à l’assommer avec son arme, mais elle fut interrompue par une deuxième personne qui entra dans sa tente. Une secousse un peu plus violente du jeune homme l’obligea à se retourner. Ca ne surprenait pas vraiment la jeune fille qui avait conscience de sa féminité et de son poids inférieur à celui du voleur.

      Quand l’homme lui adressa la parole d’une voix plus assurée, elle dut tout de même admettre que ce qu’il disait était vrai. Elle le relâcha donc pour pouvoir affronter le deuxième homme qui fonçait sur elle et le réceptionna avec son Agiel. Pas de demi-mesure, elle visait directement le cœur pour que le pouvoir de son artefact le fasse éclater. Si s’amuser avec un homme était rigolo, elle n’était pas adepte des séances de torture de groupe. Aussi, une épuration drastique des prétendants était hautement recommandée.
La pire cruauté naît de l'amour le plus profond

Val’Arrinian

E.S.P.er

Re : Le voleur attrapé [PV Denna]

Réponse 4 vendredi 05 novembre 2010, 23:29:37

Il ne comptait pas, et ce depuis le début, la tuer, il voulait juste trouver une bonne diversion, une assez bonne pour s’enfuir. Mais alors se posait un problème ! Elle allait sonner l’alerte si elle voyait qu’il risquait de lui échapper, ou pire, elle le tuerai sur place, car semer une bande gardes dans les bois, c’aurait été du gâteau, presque une promenade de plaisir. Mais il se doutait qu’avec elle à ses trousses, ce serait différent. Tout en elle sentait la chasse à l’homme, il avait l’impression qu’il était un agneau avec un lion à coté de lui.

Elle bondit sur son clone, geste précis, geste mortel, parfaitement maitrisé, parfaitement exécuté. Mais elle ne savait pas à quoi elle avait à faire, quand elle aurait du toucher en plein cœur de l’agiel l’autre personne, elle disparue, il ne s’était pas évaporé, il n’avait pas fondu, il ne s’était pas désintégré, il avait juste cessé d’exister, et ce, à l’instant précis ou l’objet aurait du le tuer, ou du moins, le blesser. Elle ne le toucha même pas, elle avait de quoi être un tant soit peu. S’il avait choisi de le faire disparaitre à ce moment précis, c’était pour trois raisons, primo, Val ne voulait pas ressentir cette douleur, secundo, en le maintenant moins longtemps, il se fatiguait moins, et enfin, en étant emportée un tant soit peu par son élan, elle lui donnait l’opportunité de l’assommer et de se barrer sans donner le signal d’alarme.

Pendant que son clone faisait diversion, il se glissa contre n des pans de la tente ou était placé comme une sorte de petite statuette assez lourde. Il se rapprocha de la femme, par derrière et d’un geste d’une amplitude sans doute exagéré, tenta de lui donner un violent coup au niveau de la nuque avec l’objet. Avait-il fait mouche
? ou avait il lamentablement loupé sa cible, et tel l’arroseur arrosé ? Toujours est il qu’il s’était préparé à courir, donc si il touchait sa cible, il se ruerait vers la sortie, dans le cas contraire, il serait emporté par son élan. Et en tant que narrateur, je ne peux que me pencher plus précisément sur la deuxième hypothèse.

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il se retrouvait en effet à terre. Sans doute avait il foiré son coup pour finir comme ça. N’ayant rien eu le temps de voir, il ne savait pas vraiment lui-même ce qui s’était passé, tout ce qu’il savait c’est qu’il était affalé au sol vaincu, battu, ou même abattu par les qualités et les compétences de son adversaire du moment.

Citation de: HRP
Un peu court je sais, mais je ne vois pas quoi mettre de plus dedans

Denna

E.S.P.er

Re : Le voleur attrapé [PV Denna]

Réponse 5 samedi 06 novembre 2010, 01:10:41

[HRP] C’est tout à fait normal dans une scène de combat :)[/HRP]

       Denna n’eut aucune réaction devant la disparition de son adversaire. Pas de moment d’hésitation dû à la stupeur que pourrait causer un tel prodige. La jeune fille restait imperturbable et alerte. Ce n’était pas parce qu’elle en avait vu d’autre ou que la magie était familière pour elle. Non. Elle s’en fichait tout simplement. Elle se moquait absolument de tout et la seule chose qui traversait son esprit en ce moment c’était seulement qu’elle avait un adversaire de moins. Elle entendit donc le garçon tenter de lui assener un coup et le laissa arriver. L’attaque était trop lente et prévisible, elle s’écarta et laissa son adversaire être emporté par l’inertie de l’objet lourd qu’il avait dans la main. Au passage, elle mit un coup de son Agiel dans son dos pour accentuer son déséquilibre et le faire tomber. Puis, comme on achève une proie agonisante, elle se pencha sur lui et posa le bout de son arme sur la base de son crâne. Une seconde…. Deux… trois… C’était suffisant. Un peu plus et elle l’aurait tué ou lobotomisé, un peu moins et il aurait peut-être retrouvé ses esprits trop tôt.

       Denna se désintéressa de l’homme assommé et attrapa une outre d’eau. Elle s’assit ensuite sur son lit et se rafraichit comme si elle revenait d’un petit jogging nocturne. Ses mires noisette se posèrent sur le garçon et n’en bougèrent plus pendant quelques secondes qui allaient être cruciales pour lui. La Mord-Sith réfléchissait. Elle décidait d’un regard ce qu’elle allait faire du voleur, mais dans tous les cas, il y avait peu de chance pour que ça lui plaise. Finalement, elle se releva et jeta l’outre sur un tas d’affaires qui étaient posées dans un coin de la tente. Elle sortit quelques morceaux de corde qui était dans son paquetage et entreprit de lui entraver les mains et les chevilles. Elle le traina ensuite sur quelques mètres, jusqu’au pied de son lit, là où elle pourrait avoir un œil sur lui. Elle décrocha ensuite la chainette qui la reliait à son Agiel et enveloppa l’arme dans un morceau de chiffon qu’elle glissa dans les vêtements de son prisonnier. De cette façon, s’il se réveillait avant elle et qu’il voulait s’échapper, la tige de cuir protégée à la va vite entrerait en contact avec sa peau et ses hurlements seraient plus efficace que n’importe quelle alarme. Une bonne idée non ?

       Une fois que ces préparatifs furent finie, elle se recoucha dans son lit et laissa trainer sa main en dehors. Ses doigts fins s’enroulèrent autour d’une mèche de cheveux de son nouveau compagnon et elle s’endormit de nouveau comme une masse, absolument pas perturbée par les évènements qui venaient de se dérouler sous cette tente. Le voyage jusqu’à Ashnard serait long et ce jeune homme allait l’occuper pendant le trajet. Denna souffrait très vite de la solitude et un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal, même si ses « rapports sociaux » avaient une singularité que le jeune homme aura tout le temps de découvrir.
La pire cruauté naît de l'amour le plus profond

Val’Arrinian

E.S.P.er

Re : Le voleur attrapé [PV Denna]

Réponse 6 samedi 06 novembre 2010, 13:33:08

Rien ne se passa comme prévu. En effet il n’atteint pas sa cible, mais plus que cela, elle avait largement remarqué la supercherie et avait tôt fait de se reprendre pour l’aider dans sa chute. Chute qui lui sembla durer des heures avant qu’il ne heurte le sol, et là encore, il avait encore eu peu de temps pour comprendre ce qui s’était passé. Quand il avait touché le sol, elle avait appuyé l’espèce de bâton sur son crâne, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il avait sombré dans l’inconscience.

Quand Il revint à lui, c’était l’Aurore aux doigts de rose qui levait le doux voile de la nuit. Sa première constatation, c’est qu’il était entravé, et pas qu’n peu. Il tenta de tirer sur les cordages, mais rien à faire ! La personne qui l’avait attaché savait y faire avec ça. On voyait l’expérience. Bon, au moins il avait encore tout ses membres intacts, il pouvait bouger les doigts, bien que sa position les ait un peu ankylosés.

Ensuite, il avait dans son vêtement une sorte d’objet enroulé dans su tissu à la va vite, cela contrastait vraiment avec les nœuds. Autre détail, le revers d’une main était posé à la limite entre sa tempe et sa joue, et quand des yeux il remonta le long du bras, il se rendit compte qu’il s’agissait de celui de la personne qui dormait dans le lit à coté. Y avait il que lui qui trouvait cette situation étrange ? C’est alors que les évènements de la veille refirent surface dans sa mémoire. Oh purée ! Si c’était la même personne il était dans la merde !

Il se releva lentement, comme il pouvait, pour essayer de voir le visage de son geôlier, enfin, apparemment plutôt sa geôlière, et bien y avait pas à dire, mais elle était sacrément jolie quand elle n’essayait pas de vous tuer ! Mais à quoi il pensait ? Elle retenait contre sa volonté, l’avait entravé, et apparemment, vu la direction de la caravane, ils avançaient vers Ashnard, sans doute l’un des seuls endroits de Terra où il n’avait jamais mis les pieds et o ù n’aurait jamais voulu les mettre.

Il devait se barrer en vitesse ! Ou avait elle mit sa dague ? Il tenta un coup d’œil autour de lui le plus discrètement possible, il avisa alors la dague, à environ une cinquantaine de centimètre de lui, elle avait un peu glissé sous le lit. Il se contorsionna lentement pour atteindre son arme. Si ce qu’il avait sur le torse était bien ce qu’il pensait, il devait se déplacer lentement et prudemment. Il mit plusieurs minutes à atteindre sa dague qu’il utilisa tant bien que mal pour trancher ses liens, mais alors même qu’il se débattait pour enlever les cordes sectionnées, il dit le mouvement de trop, le mouvement brusque de celui qui a rompu ses entraves. L’objet glissa le long de son torse, roulant sur les côtes.

Il ne poussa qu’n hurlement, un seul avec assez de force pour lui briser la voix, le rendre aphone, il ne put plus rien faire d’autre que gémir, des gémissements de douleur cela va de soi, pendant que deux de ses côtes étaient brisées par ce qui serait pour lui plus tard un instrument du quotidien, l’agiel.

Denna

E.S.P.er

Re : Le voleur attrapé [PV Denna]

Réponse 7 samedi 06 novembre 2010, 16:08:34

       Denna fut réveillée par un hurlement. Quelle meilleure façon de sortir du pays des songes que le son délicieux de la souffrance. Avec un sourire de plaisir, elle se blottit un peu plus contre son oreiller, laissant le sentiment de cruauté l’envahir. Prendre plaisir dans les souffrances de quelqu’un d’autre est une sorte de vengeance sur la vie. C’est un partage non volontaire des malheurs qu’on pouvait ressentir, comme une invitation dans le monde gris et triste de la Mord-Sith. La cruauté n’est pas un sentiment bas ou avilissant. C’est une sorte d’appel à la compréhension. Une volonté de montrer à l’autre l’étendu de notre malheur afin qu’il prenne conscience, pitié et peut-être qu’il finisse par nous aider. La cruauté est le sentiment le plus pitoyable qui soit, au sens premier du terme.

       Même si l’instant était merveilleux, il ne fallait pas abuser des bonnes choses. Denna se leva de son lit et attrapa son arme à travers le vêtement du jeune homme, rompant ainsi le contact avec sa chair. Elle resta un instant à le regarder dans les yeux, le temps qu’il reprenne ses esprits, et sans un mot, mit sa main à l’intérieur de son haut pour récupérer son arme. Denna ne cilla pas lorsqu’elle toucha l'Agiel. Seules ses pupilles légèrement dilatées montraient qu’elle souffrait autant qu’il avait souffert. Elle voulait lui monter que la douleur était quelque chose qu’on pouvait dépasser, mais Denna se doutait bien que le message ne passerait pas en une fois. Elle attacha finalement l’arme à la chainette reliée à son poignet et rompit le contact avec le regard sombre du garçon pour récupérer sa dague qui avait glissé sous le lit.

       C’était la première fois qu’elle voyait son agresseur et elle comptait bien en profiter. En effet, elle n’avait fait que le deviner dans la pénombre de la tente et la seule idée qu’elle se faisait de son corps était lorsqu’elle l’avait ceinturé. Toujours sans un mot donc, elle coupa le haut du vêtement du garçon de long en large, jusqu’à ce que ça ne soit plus qu’un lambeau de tissu et que le torse du garçon soit livré au regard scrutateur de la jeune fille. Elle avisa les cicatrices, les muscles finement ciselés puis se releva brusquement lorsque l’examen arriva à son terme.

       -Moi, c’est Denna et tu te demandes sans doute ce que je vais faire de toi, commença-t-elle tout en récupérant son uniforme de cuir rouge. Normalement, je devrais te couper les mains, te fouetter et te laisser partir, mais ça n’a vraiment rien d’amusant. Donc j’ai décidé de te garder avec moi.

       Tout en parlant, elle lui tourna le dos pour se mettre face à son miroir et commença à déboutonner sa longue chemise de nuit. Son reflet lui jetait des regards dégoutés. Elle avait l’air d’une fille de marchand dans cet accoutrement. Les pans de sa chemise glissèrent sur sa peau, laissant apparaitre ses épaules veloutées et enfin sa poitrine qu’elle considérait comme « à la limite du gênant ». En forme d’orange, leur taille était raisonnable et ne la gênait pas tant que ça dans ses mouvements souvent très acrobatiques, pourtant, ils étaient bien mieux comprimés dans une bande de tissu. Sur cette conclusion, elle défit le dernier bouton et la chemise tomba à ses pieds. Au moins maintenant, elle n’avait plus l’air d’une gamine ayant perdu son nounours. Oh ! Bien entendu, elle ne s’était pas cachée pour se déshabiller. Cependant, Denna n’était pas quelqu’un de naturellement pudique et un tel concept serait presque comique sachant le degré d’intimité qu’elle allait bientôt partager avec son nouveau compagnon. Lorsque Denna se fut suffisamment jugée dans le miroir, elle commença à enfiler la combinaison moulante, morceau par morceau.

       -Avant que l’on commence à s’amuser, j’aurais besoin de savoir ce qui s’est passé hier soir avec cet être qui a disparu comme par enchantement. Tu vas être très gentil et me dire tout ce que je veux savoir, en commençant par ton nom. Le mot que je devrais soupirer aux moments les plus intenses de nos jeux.

       Faisait-elle référence au sexe ou à la torture lorsqu’elle parlait de jeu ? Aucune idée. D’ailleurs Denna ne le savait pas elle-même tant la frontière entre ces deux notions étaient minces pour elle.
La pire cruauté naît de l'amour le plus profond

Val’Arrinian

E.S.P.er

Re : Le voleur attrapé [PV Denna]

Réponse 8 dimanche 07 novembre 2010, 01:34:58

C’est comme si sa respiration avait été momentanément coupée, et ce jusqu’à ce que la jeune femme décide de se lever et couper le contact entre l’outil et sa peau, rompant par là même toute douleur, enfin, toute douleur, tout est relatif, en sectionnant maladroitement les liens enserrant ses poignets, il s’était entaillé avec la dague sur deux bons centimètres de chair, et bien sur, à un endroit qui saignait abondamment !

Enfin bred, peu après, elle alla chercher sans plus de cérémonie l’objet dans son haut, tout simplement ! Cela ne la gênait pas plus que ça d’aller fouiller à même le corps du jeune homme. Mais le plus étonnant, c’est que l’objet si douloureux au contact de ses chairs semblait ne lui faire aucun mal ! Comment s’y prenait-elle ? A cet instant, il aurait donné cher pour le savoir ! Bon sauf si elle le livrait au chef caravanier, il y avait des chances qu’il l’apprenne plus tard. Il patienterait.

Le regard de la jeune femme était plongé dans le sien, ses yeux étaient vraiment magnifiques, de splendides yeux  noisettes, et parfaitement mis en valeur par ses superbes cheveux blonds et sa peau. Bref elle était vraiment belle. Comment arrivait-il à penser à des choses pareilles après ce qu’elle lui avait fait ? Bonne question, question à laquelle il ne connaissait pas la réponse. Et il ne cherchait pas à comprendre, c’est tout.  Elle finit par rompre ce contact visuel pour attraper quelque chose sous le lit, la dague ou dégoulinait une petit filet de sang suite à ce qui avait été sa malheureuse tentative d’évasion.

Elle lacéra alors sa chemise afin d’observer le torse du jeune homme, elle voyait aussi bien le résultat d’un entrainement régulier qui avait dessiné sa silhouette que ses maladresse, notamment sa brûlure sr le côté gauche, en dessous des cotes que l’agiel avait brisées en roulant avant qu’elle ne l’enlève. Son regard montrait clairement qu’elle connaissait assez bien les hommes pour apprécier à sa juste valeur quelqu’un rien qu’à son torse. En dehors du reste de brûlure, elle pouvait voir ne ou deux estafilades, des esquives justes quand il était au pied du mur. Après avoir observé ce qu’elle souhaitait voir, elle s’éloigna en prenant la parole.

« Moi, c’est Denna et tu te demandes sans doute ce que je vais faire de toi, normalement, je devrais te couper les mains, te fouetter et te laisser partir, mais ça n’a vraiment rien d’amusant. Donc j’ai décidé de te garder avec moi. »

Tout en parlant, elle avait pris une tenue de cuir rouge et s’approcha d’un grand miroir ovale, lui tournant le dos. Om aurait pu prendre cela comme une insulte si il avait été en meilleur état, mais étant donné son état actuel, il comprenait qu’il s’agissait plutôt d’un constat, se lever lui serait quasiment impossible, donc il ne pourrait pas s’enfuir, et encore moins tenter de lui faire le moindre mal. Bien qu’elle l’eut mérité, il n’arrivait pas à envisager de tenter de la blesser, peut être par peur des représailles, peut être par admiration pour cette beauté, peut être des deux, ou peut être pour une autre raison, qui sait...

Elle avait commencé à parler tout en commençant à déboutonner sa chemise de nuit, n’avait elle aucune pudeur ? Apparemment pas. Toujours est il qu’avant qu’une partie des pans de la chemise de nuit ne s’écarte, elle fit la moue à son miroir, limite comme si elle était écœurée, pourtant sa tête du matin allait plutôt bien, quoique, il ne l’avait jamais vraiment vu autrement.

Bouton après bouton, la chemise descendait lentement le long de ses épaules, puis de ses bras, découvrant petit à petit une superbe poitrine, deux magnifiques seins semblable en taille à des oranges, taille idéale pour ses mains à son avis, enfin, il ne le saurait sans doute jamais. Mais ce poitrail, à la fois restreint et généreux, à la fois attirant par son aspect et repoussant par les actes de celle à qui il appartenait. Elle était recouverte de l’albâtre de sa peau, une peau blanche magnifique, qui aurait pu la faire sembler fragile si de superbes muscles ne se dessinaient pas finement en dessous, renforçant la première impression qu’il avait eu, celle d’être face à face avec une prédatrice. Une personne mortelle, au sens figuré plus qu’au sens propre.

 La chemise de nuit continua, au fur et à mesure que les boutons étaient ôtés, de tomber, glissant le long de son corps svelte.  Un instant, Val se demanda si elle ne faisait pas glisser lentement le vêtement volontairement, comme pour éveiller quelque chose en lui, un désir charnel sans doute, désir qu’il avait toujours réprimé par le passé, si bien qu’il n’avait qu’une envie malgré sa situation, découvrir de ses mains pour la première fois le corps d’ne femme, mais en même temps, cela lui fit peur.

Après avoir longuement observé sa poitrine, il put admirer son dos, ses reins, ses hanches, son bassin et son ventre plat, bref, un corps comme sculpté par un maitre d’œuvre dans le plus beau marbre.  Il avait déjà pu admirer cela en espionnant des femmes avec ses compères quand il obéissait encore à Ren’ark, mais jamais d’aussi prêt, et il n’avait jamais ressentit cette envie de posséder celle qu’il voyait.

La chemise finit par toucher le sol, révélant le reste de ses atouts, une magnifique croupe qu’il aurait aimé flatter, toucher, caresser, et un entrejambe tout aussi attirant que l’était le buste de la jeune femme. Ce magnifique corps finissait par de longues jambes fines et musclées. Elle était vraiment désirable.

Mais pourquoi pensait-il à tout ça en un tel moment non de dieu ! Il était prisonnier bordel, et elle, c’était sa geôlière, ni plus, ni moins ! Il devait trouver un moyen de se barrer dicrètement et rapidement. Mais l’ennui c’est qu’elle le verrait faire grâce à son miroir. Il avait passé tellement de temps à la détaillé puis à penser à un moyen de s’enfuir, qu’à la fin, qu’il se rendit compte que finalement elle avait fini de revêtir sa tenue de cuir rouge. Ainsi habillée, elle avait l’air encore plus dangereuse qu’avant.

« Avant que l’on commence à s’amuser, j’aurais besoin de savoir ce qui s’est passé hier soir avec cet être qui a disparu comme par enchantement. Tu vas être très gentil et me dire tout ce que je veux savoir, en commençant par ton nom. Le mot que je devrais soupirer aux moments les plus intenses de nos jeux. »

Il marqua un temps de silence avant de répondre. Puis il se souvoint du contact de l’Agiel. Elle le saurait de toute manière, par un moyen ou un autre.

« Je…je suis Val’Arrinian, quand à ce qui s’est passé hier soir, c’est un moyen que j’ai de me défendre. Les humains ont la chance de pouvoir s’adapter à de multiples situations, je fais ce que je peux avec ce que ma race m’a laissé comme don. » Il fit un petit effort de concentration, et une réplique parfaite du jeune homme se matérialisa à se côtés avant de se disperser dans l’air comme des volutes de fumée. « Je crée le clone à volonté. » Demi-vérité, mais cela suffirait, enfin, il l’espérait !

Mais une question le taraudait, qu’appelait elle leur jeux ? Des formes de tortures ? Il espérait que non !

Denna

E.S.P.er

Re : Le voleur attrapé [PV Denna]

Réponse 9 dimanche 07 novembre 2010, 14:41:33

       Denna garda un petit sourire encourageant alors qu’elle écoutait la réponse du garçon. Elle hocha même la tête pour signifier son intérêt devant l’apparition que venait de créer le jeune homme. Un tel pouvoir devait être utile et elle était curieuse d’en connaitre les secrets. Mais pas maintenant…

       Sans se départir de son sourire elle approcha du jeune homme et lui décocha un fulgurant coup de pied dans la mâchoire. Denna se baissa sur le garçon et enfonça son arme dans son nombril. Pendant qu’elle le torturait, elle lui attrapa la tignasse et l’obligea à la regarder pendant toute la durée de l’opération. Son sourire ne la quittait, prenant un plaisir évident à la souffrance de Val’. Puis, au bout de quelques secondes de délectation, elle retira l’arme et attira le jeune homme contre elle dans une ébauche de câlin.

       -Il va falloir que tu sois très attentif à mes désirs Val’, lui chuchota-t-elle dans le creux de son oreille avec la douceur d’une amante. Je t’ai demandé de me « dire » pas de me « montrer ». Sois plus attentif à l’avenir.

        Denna était intransigeante. Ses ordres devaient être exécutés au mot près et elle n’acceptait aucune initiative. La Mord-Sith continua donc à serrer le corps meurtri dans ses bras en attendant qu’il se remette de son choc. Denna était patiente. Elle ne travaillait pas au service de l’empire en ce moment, elle ne faisait que s’occuper. On ne pouvait pas dire qu’elle s’amusait parce ce qu’elle voulait partager avec Val’ était d’une sincérité troublante.

        -Je sais que tu t’en veux de ne pas avoir obéit à mes désirs et je vais donc te donner une chance de te racheter.

       Denna se leva et rangea son arme à sa ceinture. Elle jaugea le corps du garçon sur le sol et lui sourit. La jeune fille savait qu’il la détestait. C’était la première étape. Tout le monde passe par là, mais heureusement, Denna savait faire passer cette période assez rapidement. En effet, lorsque qu’on ne peut pas assouvir sa rage et qu’on ne peut déverser sa haine, alors le désespoir prend le relai. C’est alors que ça commence à devenir intéressant. Denna devenait le seul point de repère dans sa vie, la personne à qu’il se raccroche, qui lui donne un but et sans qui il est totalement perdu.

       -Je veux que tu crées un clone et que tu m’attaques avec, déclara Denna.

       Les mains sur les hanches et son arme rangée dans son étui, elle attendait que son ordre soit exécuté. Que voulait-elle faire ? Lui montrer qu’elle ne craignait pas ses futurs tentatives de lui faire du mal ? Ou alors qu’il ne pouvait tout simplement rien faire contre elle ? Des questions auxquelles Val’ aura la réponse en obéissant.
La pire cruauté naît de l'amour le plus profond

Val’Arrinian

E.S.P.er

Re : Le voleur attrapé [PV Denna]

Réponse 10 dimanche 07 novembre 2010, 16:47:25

Il avait fait ça sous l’œil apparemment approbateur de la jeune femme, ou du moins, apparemment encourageant. Il avait obéi sagement, connaissant le risque de son refus, il avait même montré ce dont il s’agissait. Elle s’était alors avancée vers lui tout sourire, comme si elle avait vu ce qu’elle s’attendait à voir, mais comme toute réponse, il n’eut droit qu’à un violent coup de pied dans la mâchoire. Il n’avait eu ni le temps, ni la volonté d’éviter le coup. Il l’avait juste subi. Et il s’était effondré au sol alors que depuis qu’elle s’était levée, il avait juste eu le courage de se mettre sur ses genoux. Puis elle s’était penchée sur lui et avait appliqué l’instrument de torture sur son nombril. Il hurla. Elle en rajouta une couche en attrapant sa tête par la tignasse, le forçant à regarder ce qi lui arrivait. Intérieurement, c’est comme si on lui arrachait les entrailles, extérieurement, on avait l’impression qu’une grande quantité de sang était en train de chercher à sortir des veines pour rejoindre l’agiel, comme si il cherchait à sortir et à être bu par l’objet tant haï.

Son sourire n’avait jamais disparu de ses lèvres, pouvait elle vraiment prendre un quelconque plaisir à voir la souffrance marquée par les traits de Val’, où à la terreur qui en résultait naturellement. Enfin, ce supplice prit fin, au bout de quelques secondes qui si pour l’un était un enfer, semblait être pour l’autre un véritable chant venant droit du paradis, quand elle retira l’arme. Puis, attirant Val’ dans une sorte de légère étreinte sonnant faux après la douleur mais terriblement réconfortante, elle lui susurra au creux de l’oreille les mots qui suivirent, elle les prononça presque sur le ton d’une amante, un ton qauquel il aurait peut être répond par un baiser en d’autres circonstances :

« Il va falloir que tu sois très attentif à mes désirs Val’.Je t’ai demandé de me « dire » pas de me « montrer ». Sois plus attentif à l’avenir. »

 Il dut estomaqué par l’intransigeance de Denna, elle ne lui laissait aucune marge de manœuvre, ne serait ce que sur l’interprétation d’un mot. Jeune femme continua à le serrer contre elle, et le garda ainsi tant qu’elle ne sentit pas qu’il s’était remis du choc comme de la douleur, et ce fut long, en même temps, on ne se remet pas facilement d’avoir cru que ses boyaux avaient été éventrés par une telle douleur.

« Je sais que tu t’en veux de ne pas avoir obéit à mes désirs et je vais donc te donner une chance de te racheter. »

Non, il ne s’en voulait pas vraiment, il regrettait juste qu’il n’ait pas compris cette intransigeance, il regrettait de ne pas avoir compris qu’il n’avait pas à faire à une femme, mais à un véritable monstre, un tortionnaire sans cœur et sans âme. Il la vit se relever, ranger l’engin de torture de poche dans sa gaine de protection à son coté. Elle lui sourit à nouveau, lui, n’eut même pas la force de se relever, ni même d’apprécier la beauté de ce sourire, non, tout ce qu’il pensa, ce fut un « et merde ! »

« Je veux que tu crées un clone et que tu m’attaques avec ! »

L’attaquer ?  Elle en avait de bonnes ! Ce serait le meilleur moyen de souffrir à nouveau. Pour créer un seul clone, il se concentra bien plus que ce dont il avait besoin d’habitude pour en faire apparaitre cinq. Pendant ce temps, elle attendait, ses mains gantées posées sur ses hanches. Elle voulait qu’un de ses clones l’attaque ? Peine perdu, il ne la toucherait même pas.

« Hors de question vous faire plaisir en vous obéissant ! Allez crever ! » Voila ce qu’il lui cracha, mais c’était plus une question de défi et de diversion que de véritable refus, puisque le clone se matérialisa poignard brandit juste derrière elle, prêt à frapper, non pas prêt à frapper, son geste de descente du bras vers le coté de sa gorge était déjà amorcé.
« Modifié: lundi 08 novembre 2010, 01:19:35 par Val’Arrinian »

Denna

E.S.P.er

Re : Le voleur attrapé [PV Denna]

Réponse 11 dimanche 07 novembre 2010, 17:58:27

       Denna était contrariée par la réponse négative du jeune homme, et lorsque Denna est contrariée elle se défoule. Mais pour l’heure, la diversion de Val avait fonctionné. Denna ne vit pas le clone qui s’apprêtait à l’égorger et sursauta. Ce réflexe l’empêcha de mourir. Le poignard perfora le cuir fin et entra derrière son épaule, raclant l’omoplate où il s’immobilisa, enfoncé jusqu’à la garde. La jeune fille ne lâcha aucun cri de douleur, ni même de peur. En un sens, la Mord-Sith avait eu ce qu’elle voulait.

        Le temps s’arrêta pour la jeune fille qui fut en contact avec le don. L’être créé de toute pièce qui la touchait en ce moment, elle se servit de son pouvoir pour entrer en lui. Elle ne comprenait pas la moitié de ce qu’elle voyait dans ces flux de magies anarchiques et elle n’en avait pas besoin. Elle ne faisait que remonter le long de la source d’énergie, et cette source, c’était Val. Une fois arrivée, tel un serpent, elle distilla son venin dans le don de son hôte qui en perdit progressivement le contrôle. Denna eut un frisson de plaisir en sentait l’énergie afflué dans son corps. Elle contrôlait son don même si elle ne savait absolument pas s’en servir, elle fit ce qu’elle savait le mieux faire. Elle commença tout d’abord par rompre toute les liaisons que Val avait avec son don et fit ainsi disparaitre le clone. Mais ce n’était pas fini. Elle concentra l’essence de son pouvoir et se servit de son incroyable potentiel dans un seul but profane et primaire : celui de provoquer la souffrance.

       Tout en retirant délicatement le poignard son épaule, elle envoyait périodiquement des décharges de douleur à son compagnon qui ne savait probablement pas d’où cela pouvait provenir. Elle augmenta d’ailleurs sa confusion en essayant de rendre les décharges les moins prévisibles possibles. Elle faisait varier aléatoirement l’intensité de la douleur et attendait parfois un long moment chargé d’angoisse avant d’envoyer une rafale qui semblait ne plus finir. Continuant son petit jeu, elle s’approcha de sa victime et s’accroupit de nouveau devant lui. Puis, sans crier gare, elle lui planta le poignard dans l’épaule, mais au moins elle avait cessé de se servir de son propre pouvoir pour le torturer.

       -Ta magie est à moi, fit Denna avec une lueur de folie dans le regard. Tout comme toi. A partir de maintenant, chacune de mes caresses seront les plus douces et les plus réconfortantes que tu n’as jamais reçu. Ma présence, la seule chose à laquelle tu aspires. Ma voix, un phare dans les ténèbres. Tu me chériras pour chaque moment de répit que je t’accorde et tu boiras mes paroles pour ne pas crever de désespoir à l’idée de ne pas me contenter.

       Elle conclut son discours en tournant la dague d’un coup sec afin de lui arracher un hurlement. Elle profita que sa bouche était ouverte pour lui couler un baiser sauvage et dévorant. Lorsqu’elle se retira, elle mordit dans sa lèvre inférieur jusqu’au sang et la suçota avec un gémissement de plaisir.
       Elle finit par se lever et s’occupa de sa blessure avant qu’elle ne meurt bêtement d’une hémorragie. Elle retira un pan de son cuir imbibé de sang et se fit rapidement un bandage autour de la blessure. Cela prit à peine quelques minutes où Val n’eut droit à aucun répit, car tandis qu’elle s’occupait d’elle, elle continuait à envoyer de petites décharges de douleur vers le garçon. Elle ne voulait plus le laisser réfléchir. Elle le plongeait dans un océan de douleur pour que les seuls mots cohérents qui résonnent dans sa tête soit ce qu’elle lui avait dit. Ces mots devaient être la seule porte de sortie envisageable pour lui. Celle qui le mènerait vers l’absence de souffrance.

       Déni, colère, désespoir et acceptation sont les quatre étapes qui touchent tous les êtres humains qui subissent un grand malheur. Sachant que tomber sur une Mord-Sith pouvait être défini comme un grand malheur, Val ne faisait pas exception à la règle. Il finirait par accepter et cette étape n’est autre qu’un abandon pur et simple. Une capitulation sans condition. Denna n’avait qu’à l’empêcher de réfléchir normalement et lui insuffler elle-même ce qu’il devait penser. A force de le lui répéter, il finirait par les accepter et même peut-être croire qu’elles viennent de lui. L’esprit humain n’a rien d’un pur esprit immatériel immaculé. Il s’agit d’un ennemi que l’on pouvait épuiser, déchiqueter et blesser à mort. Ce qui restait alors n’était rien d’autre qu’une coquille vide qui ferait tout pour un sourire de sa maitresse. Denna en savait quelque chose, car elle avait vécu ce qu’elle était en train de faire à Val.
« Modifié: lundi 08 novembre 2010, 12:29:07 par Denna »
La pire cruauté naît de l'amour le plus profond

Val’Arrinian

E.S.P.er

Re : Le voleur attrapé [PV Denna]

Réponse 12 lundi 08 novembre 2010, 01:18:43

Val était à la dois rageur et impressionné, rageur, car son idée foireuse n’avait pas marché, et impressionné par le calme olympique que manifestait Denna quand à la blessure occasionnée, la lame s’était enfoncée jusqu’à la garde ! Elle n’avait eu qu’un léger sursaut ! Elle n’avait même pas cillé ! Elle ne semblait pas en souffrir plus que cela ! Complètement aberrant !  Elle n’était pas humaine !Lui non plus, mais ce n’est pas là ou il voulait en venir, non, il voulait dire qu’elle n’avait pas eu le comportement qu’on attendait. Même un monstre au cuir plus épais ne serait pas resté aussi impassible devant une telle profondeur enfoncée dans l’épaule, mais elle, rien, nada, que dalle !

Petit à petit, Val sentait son don li échapper, comme si il perdait peu à peu contact avec sa main, physiquement, ce n’était pas douloureux, par contre moralement, c’était comme si on lui enlevait une partie de lui même. La douleur est inimaginable. Avait-elle déjà ressenti quelque chose de semblable ? Possible, cela aurait pu expliqué l’absence de réaction lors du coup de poignard. Elle seule devait savoir pourquoi, mais alors que Val souffrait en silence, elle fut parcourue par un frisson de plaisir. Le clone disparut malgré la volonté de Val ! Que se passait il ? Qui avait fait ça ? Dans son état, il aurait pu le faire tenir pendant au moins quatre heures ! Mais ce n’était pas fini. Il croyait avoir vu le pire, mais en réalité, cela ne faisait que commencer. Petit à petit, une douleur monta du fond de ses entrailles, progressivement, devenant de plus en plus intense, jusqu’à ce qu’elle transcende la douleur du membre fantôme. Il en hurla de douleur. Un cri à le rendre aphone, d’ailleurs sa voix se brisa un peu. A force de hurlement, ses maux ne seraient bientôt plus que des gémissements. Cela continua, par intermittences, complètement imprévisibles, lui arrachant des cris, toujours et encore, jusqu’à que sa voix elle-même, complètement éraillée, ressemble au raclement du fer sur la roche.

       La douleur continuait d’aller et venir, alors qe Denna se penchait vers lui, s’accroupissant alors que la douleur lui arrachait des convulsions. Il ne maitrisait plus rien, il était dans un triste état, mais comme cela ne lui suffisait apparemment pas, elle lui planta la dague encore pleine de son sang dans l’épaule. La seule satisfaction qu’il avait face à tout cela, c’est qu’au moins, il ne souffrait de l’autre douleur, mais juste de la blessure. Enfin, elle prit la parole :

« Ta magie est à moi, fit Denna avec une lueur de folie dans le regard. Tout comme toi. A partir de maintenant, chacune de mes caresses seront les plus douces et les plus réconfortantes que tu n’as jamais reçu. Ma présence, la seule chose à laquelle tu aspires. Ma voix, un phare dans les ténèbres. Tu me chériras pour chaque moment de répit que je t’accorde et tu boiras mes paroles pour ne pas crever de désespoir à l’idée de ne pas me contenter. »

Elle n’avait jamais lâché le poignard, et la mention ses derniers mots, elle l’accentua en tournant la dague d’un coup sec li arrachant sans doute par pur plaisir sadique un hurlement éraillé,. Et avant qu’il ait eu le temps de faire quoi que ce soit, elle en profita pour l’embrasser à pleine bouche, avec fougue et bestialité. Et au moment où elle y mettait fin, elle lui mordit la lèvre jusqu’au sang, suçotant avec un plaisir non feint cette même blessure.

Enfin, elle se retira complètement, se leva et commença à s’occuper de sa blessure, sans pour autant cesser de le blesser, car au moment ou elle lâcha le poignard, sans le retirer de la plaie, ça aurait été trop gentil,  l’autre douleur revint, toujours aussi imprévisible tant en intensité qu’en fréquence. Cela lui fit reprendre ses convulsions, mais il ne criait plus, il ne faisait que gémir, il n’avait plus de voix à force d’hurler sa fouleur. De plus, il continuait de perdre son sang, s’affaiblissant petit à petit. Si ça continuait ainsi, étant donné son état actuel, il serait mort demain. Pouvait il s’en rendre compte ? Pas vraiment. Pouvait il seulement réfléchir ? Non, tout ce qui restait dans sa tête, c’était quelques mots, ces mots prononcés par sa geôlière il y a peu. Il y avait autre chose, une voix plus profonde qui venait des confins même de son esprit, celle-ci ne communiquait pas seulement des mots, mais aussi des images, des odeurs des gouts, autant de choses qui perdait en force devant la voix de la jeune femme qui prenait de plus en plus d’ampleur, se revigorant là ou l’autre s’essoufflait, gagnant en intensité là où l’autre se perdait, résonnant là où l’autre n’avait aucun accès.

Au fond de lui, une autre voix se mêla à celles-ci, jouant en accord avec les deux, comme si c’était la seule solution pour avoir la paix.

*Renonce !*

*Val’Arrinian, je t’ordonne de renoncer !*

*Suis ma voix et mes conseils, et tu vivras.*


C’était vraiment étrange, pourriez vous imaginer deux voix qui chanteraient en parfaite opposition, sans aucune harmonie ? Si oui, alors voux xomprenez ce ue Val ressentait avant que la troisième voix ne s’en mèle. Cette vois les rassemblait, elle jouait le chaînon permettant de jouer les deux musiques ensemble sans le moindre désaccord.

Combien de temps passa-t-il dans cet état là ? Il ne le saurait jamais vraiment, car c’est comme si il était connecté à son corps, mais de loin, comme si il n’avait aucun rapport avec celui-ci, tout en ressentant tout ce qui était infligé à cette enveloppe charnelle. Finalement, terrassé, il sombra dans l’inconscience sans savoir vraiment ce qu’il disait, il souffla un mot, un peu comme un soupir, comme le râle d’un mourant, il ne pronça qu’un mot de deux syllabes :

« De … Denna … »

Étrangement, cela ne sonnait pas comme une supplique, non, il s'agissait juste d'un appel au secours, d'une demande d'aide. Celle ci, par l'assurance qu'avait eu sa voix, donnait l'impression qu'il ne se faisait pas de mourrons, qu'elle l'aiderait.

Mais plus étrange encore fut son regard presque vitreux avant qu'il ne ferme les yeux, on y voyait ni regret, ni souffrance, ni colère, on ne voyais que trois sentiments se mêlant les uns aux autres, on y lisait de la tristesse, de la compassion, et surtout, de la gratitude. Pourquoi cela ? Lui même l'ignorait, il ne dictait plus rien en lui, il n'y était pour rien. Peut être qu'elle comprendrai, mais laissez moi en douter. Le seul qui pourrait peut être comprendre un jour, ce serait lui, et partager cette réponse ne pourrait jamais lui être imposée, car il la savait au fond de lui, sans vraiment la savoir.

Denna

E.S.P.er

Re : Le voleur attrapé [PV Denna]

Réponse 13 lundi 08 novembre 2010, 18:48:52

       Denna n’avait pas mis bien longtemps à se soigner. Un bandage serré autour de l’épaule suffira à contenir l’hémorragie, le temps que la plaie se referme d’elle-même. Quant à l’horrible cicatrice qui en résulterait, la Mord-Sith n’avait cure de ces détails triviaux. De toute façon, l’empereur aimait que le corps de son esclave soit immaculé et ses cicatrices ne restaient jamais bien longtemps sur son corps.
       Alors que Denna avait fini un travail plus ou moins bâclé, elle entendit son nom prononcé. Elle se retourna et vit Val qui sombrait dans l’inconscient. Cela fit sourire la Mord-Sith qui le trouvait adorable et même attachant. Elle était très heureuse de l’avoir avec elle, même si ce n’était sans doute pas réciproque. Le jeune homme lui avait lancé un appel à l’aide et elle n’eut pas une seconde d’hésitation. Elle prit quelques onguents dont elle ne s’était pas servie pour elle et les posa à côté du lit. Grace à un gros effort, elle parvint à le hisser sur le lit et l’allongea avec tendresse. Elle sortit ensuite son Agiel et caressa les flancs de sa victime jusqu’à ce qu’elle se réveille.

       -Tu ne peux pas dormir pour l’instant Val, fit-elle comme une mère explique à son fils qu’il n’aura pas de bonbon aujourd’hui. Mais je vais te laisser un petit moment pour souffler pendant que je m’occupe de toi.

       Val ne devait pas s’endormir. Denna comptait lui accorder un vrai sommeil réparateur au bout de trois ou quatre jours en fonction de l’avancement du dressage et de sa résistance physique. Elle ne comptait pas le nourrir non plus. Ce qu’elle essayait de lui inculquer entrait plus facilement lorsque le corps et l’esprit était affaibli. On peut penser que c’est de la cruauté, mais pour Denna ce n’est qu’un protocole destiné à le rendre meilleur. Une infirmière ne s’excuse pas auprès d’un patient lorsqu’elle lui laboure le bras pour lui mettre un cathéter ou bien quand elle lui met une sonde, ou même l’oblige à prendre des traitements. Sa conscience reste sans tache. Eh bien, c’est la même chose pour Denna. La fin justifie les moyens.

       Denna s’assit sur le lit à côté de Val et commença à fredonner une petite mélopée. Le rythme était lent et apaisant. Sa voix s’élevait dans une douceur qui n’avait presque pas ça place chez une femme comme Denna. Tout à son chant, elle attrapa le manche de la dague et l’extraya doucement, faisant tous les efforts du monde pour que la lame ne fasse pas plus de dégât. Ceci fait, elle nettoya la blessure avec délicatesse puis imbiba des bandages de plusieurs solutions. A chaque fois, que ses soins tirait sur sa blessure ou que le produit désinfectant brulait la chair à vif, Denna montait d’un ton, comme pour le forcer à se concentrer sur le son de sa voix plutôt que sur la douleur. La Mord-Sith vérifiait parfois le rythme de la respiration de Val en lui caressant le dos pour être sûr qu’il ne s’endorme pas. Qu’il somnole, ce n’était pas grave mais s’il avait le malheur de s’endormir, Denna lui caresserait les flancs avec son arme.
       Lorsque le pansement fut en position, elle se chargea de bander ses côtes cassées pour qu’elles le fassent moins souffrir. Puis lorsque les soins furent finis, elle caressa le dos du garçon et déposa un baiser sur sa nuque, mettant un terme au chant qui résonnait de par son absence. Denna se rendait compte qu’elle était différente avec Val. C’était peut-être parce qu’il était à son goût ou bien qu’elle ne prenait pas au sérieux ce dressage qui n’avait rien d’une mission. En tous cas, elle n’avait jamais été aussi… proche d’un supplicié à ce stade du dressage. Sa tendresse n’était pas forcée. C’était même un plaisir. Elle avait beaucoup aimé soigner Val, mais pour que pouvoir le soigner, encore fallait-il le blesser.

       -Nous allons inventer des règles, proposa Denna d’un air joyeux. Je t’en énoncerais lorsque ça me chantera et il faudra bien que tu les mémorises. Tout d’abord je commence a beaucoup t’apprécier alors j’aimerais te savoir toujours à mes côtés. Donc à partir de maintenant, je veux que tu me tiennes en permanence. Tu peux prendre ma main, ma ceinture ou ce que tu veux tant que je sens que tu es avec moi.

       Sur ces mots Denna se leva et lui fit un signe de la main.

       -Viens. On va prendre l’air.
La pire cruauté naît de l'amour le plus profond

Val’Arrinian

E.S.P.er

Re : Le voleur attrapé [PV Denna]

Réponse 14 lundi 08 novembre 2010, 23:12:37

Il sentit une douleur au niveau des flancs le lançant et augmentant peu à peu en intensité. Cette douleur était comme un fil conducteur vers l’éveil. Et il le suivait, il remontait peu à peu les marches qui le ramenaient à la réalité de la vie, une succession de douleurs, il craignait que ce soit la seule chose qui lui reste à vivre, ces successions de douleurs. Elle prit alors la parole. Un ton étrange, comme une mère tenant un discours moralisateur à son enfant. Comme si elle lui expliquait qu’il ne méritait pas de dormir, ne serait ce que pendant quelques secondes. Elle ne lui laisserait sans doute même pas le temps de n’esquisser que le début du geste pour piquer du nez.

« Tu ne peux pas dormir pour l’instant Val. Mais je vais te laisser un petit moment pour souffler pendant que je m’occupe de toi. »

Elle allait s’occuper de lui ? Qu’allait faire cette femme, non, ce monstre à l’apparence aussi trompeuse sur sa nature. Elle parlait de souffler un peu, mais en même temps elle avait parlé de s’occuper de lui. Où voulait-elle en venir ? Une énorme boule d’angoisse montait dans ses entrailles, car elle ne pouvait agir par pure compassion, ou par pure gentillesse, rien de cela ne semblait faire partie de sa personne. Non, pas semblait, rien de cela ne faisait partie de sa personne.

Elle s’assit sur le lit à côté de Val et, chose étrange, elle commença à fredonner une petite mélodie. Cela ressemblait un peu à une berceuse, enfin, pour le peu qu’il en avait entendu ayant été séparé de sa mère à l’âge de trois ans à peine. Si on considérait cette femme comme une humaine standard, alors cette douceur était chez elle absolument inhumaine, mais c’était en même temps réconfortant, si elle continuait comme ça, il aurait bientôt envie de se blottir dans ses bras por piquer un roupillon, comme un enfant en bas âge.

Alors qu’elle chantait, elle extrayait lentement, presque avec douceur, comme si elle ne voulait pas le blesser plus qu’il ne l’était déjà, un comble venant d’elle, mais était ce la même personne que celle qui l’avait fait souffrir il y a peu ? Une telle douceur et une telle cruauté dans une seule et même personne, quel mélange explosif. Mais comment était ce possible ? C’était incroyable que ces mêmes bras avaient plantés le poignard et en même temps le retirait avec délicatesse, lui carressant presque tendrement le dos.

Il suivait la voix. Il suivait sa voix, chaque changement dans l’intonation, dans la hauteur, chaque infime modification. Il se concentrait sur la voix, somnolant mais ne s’endormant jamais, non pas qu’il en avait envie, mais au dernier moment, un étrange frisson lui parcourait l’échine, comme si il sentait que la punition viendrait si il pionçait.

Non contente de lui bander la plaie qu’elle lui avait causé directement, elle ajusta un bandage pour maintenir en place ses côtes cassées, comme pour éviter qu’il ne souffre trop. Cette femme était vraiment un mystère complet. Il ne voyait aucune logique dans ses actes, il ne comprenait rien. Pourquoi faisait-elle autant ? Ne prenait-elle pas plaisir à le voir souffrir ? C’était aberrant ! Et bizarrement, il avait beau penser tout cela, il n’arrivait pas à la détester pour les souffrances qu’elle lui avait déjà fait endurer.

Après avoir en fini avec les bandages et les soins, elle continua un pe de lui caresser le dos et déposa un tendre baiser sur la nuque, ce qui mit un terme au chant qui le fit résonner de par son absence. Puis, elle reprit la parole

« Nous allons inventer des règles. Je t’en énoncerais lorsque ça me chantera et il faudra bien que tu les mémorises. Tout d’abord je commence a beaucoup t’apprécier alors j’aimerais te savoir toujours à mes côtés. Donc à partir de maintenant, je veux que tu me tiennes en permanence. Tu peux prendre ma main, ma ceinture ou ce que tu veux tant que je sens que tu es avec moi. »

Sur ces mots Denna se leva et lui fit un signe de la main.

« Viens. On va prendre l’air. »

Avait-il vraiment le choix ? Ce n’est pas comme si un refus allait être simplement récompensé par un simple regard noir. Non, il n’avait pas vraiment le choix. Mais en un sens, il ne voyait aucun mal à faire ça, et si c’était juste se tenir à ses côtés en la touchant, et bien d’accord, il n’allait pas dire qu’il en serait heureux, mais il avouait que faire seulement ça ne lui déplaisait pas vraiment.

Il se leva avec un sourire affable, fatigué, et une fois debout, lui prit la main qu’elle lui tendait, la suivant dans le campement de la caravane. Bien sur, aussi bien durant les soins que durant ses petits ordres et jusqu’à ce qu’elle li pose une question ou ne lui donne la parole, quoique même dans ces cas, il aurait du mal à parler, il était presque aphone.

Citation de: HRP
Je suis défolé, mais dans ce genre de rp, je vois mal ce que je peux faire d’autre que de réagir à tes postes, j’espère que ça te dérange pas trop



Répondre
Tags :