La psychologue avait l’air plutôt à l’aise, en tout cas, elle n’avait pas le stresse de certains débutants en médecine, qui est souvent trop communicatif. Elle me propose même de l’appeler par son prénom, et me demande si je vais bien. Mais est ce que je viendrais ici si c’était vraiment le cas ?... Je la regarde d’un air perplexe, en passant ma main sur le bas de mon visage, pour frotter mes doigts sur la barbe naissante qui s’y trouve.
Eh bien… Dylan. On va dire que ce n’est pas vraiment la grande forme.
Heureusement pour elle, de prime abord, la psy n’est pas vraiment une femme qui me taperait dans l’œil, son look un peu plus sage et intello, contraste avec les femmes plantureuses et sexys dont je me joue à longueur de temps. Dans le cas contraire, la tentation aurait été trop grande… Sonder l’esprit d’une personne qui est censé vous le faire, ce serai un pied de nez que j’aurais particulièrement apprécié. Dylan m’invite à m’asseoir, avec un sourire charmant aux lèvres qu’elle n’a pas quitté depuis que j’ai posé mon regard sur elle, je m’installe donc dans le fauteuil, alors qu’elle me demande plus de détails sur le problème qui me pousse à venir ici.
Oui… J’ai l’esprit trop préoccupé par quelqu'un pour arriver à penser correctement.
Je prends une longue inspiration, c’est la première fois que je me confie à quelqu'un, j’ai toujours été seul, et je le resterai, je n’ai pas besoin de la compagnie de ces humains orgueilleux et ingrats, mais là c’est un cas particulier, je n’ai pas le choix.
Mes pensées sont occupées par une femme. Je pense à elle à longueur de temps, je n’arrive plus à rien dans mon travail et je n’ai plus d’appétit…
Sur les renseignements que Dylan a reçus sur moi, il n’y a bien sûr que de vagues choses. Elle sait juste que je suis un homme d’affaires, d’une vingtaine d’années. Et c’est tout ce qu’elle doit savoir, il est évident que je n’allais pas arriver en disant : « Je suis un polymorphe d’une centaine d’années, et je gagne particulièrement bien ma vie en abusant de jeunes femmes. ». Je croise les bras en observant Dylan, et je n’attends plus qu’une chose : « Qu’elle me soigne. »