Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Ferris wheel ride [pv: Blain]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Adelheid Friedrich

Avatar

Ferris wheel ride [pv: Blain]

dimanche 26 septembre 2010, 15:34:20

   N'est-ce pas magnifique, de pouvoir se balader sous ces vingt degrés celsius en début de soirée ? La nuit commençait à envahir le ciel complètement dégagé, quand il n'était pas taché de quelques cumulus grisâtre. Ce soir était aussi le soir où il y avait cette même fête foraine tous les mois de septembre. La plupart des habitants de Seikusu s'y rendait, dans la joie et la bonne humeur. Tous les âges étaient concernés et touchés par cette étrange vague d'enthousiasme... La foule se faisait dense sur ce champ de foire. Il était rare de ne pas entendre des rires comme il n'était pas rare de voir ces visages radieux. Non vraiment, Frig ne comprenait rien à rien à ce qui passait. Pourquoi tout le monde était-il aussi... heureux ? Elle s'arrêta au milieu de la foule et haussa indifféremment des épaules.

- Veldig for... Et vas-y, pousse-moi, j'te dirais rien...

   Cracha-t-elle, agacée, en direction de l'inconnu qui visiblement n'en avait que faire. Adelheid regarda autour d'elle. Tout ça lui passait bien au-dessus. Puis, en y réfléchissant bien, cette « fête foraine » n'était pas si géniale que ça. Il y avait toujours ces mêmes trucs que l'on adore enfant mais qui nous blase au fur et à mesure que les années passent. Il y avait même ce sempiternel groupe de gens douteux qui viennent sûrement dans ce coin pour semer la pagaille. Dès que la scandinave les entendaient de loin, elle cherchait à s'éloigner d'eux le plus possible (à moins que l'on souhaite voir un carnage). À chaque fois qu'elle les apercevait, ils s'amusaient à jouer avec tout et n'importe quoi, et surtout n'importe quoi. Quelque chose allait arriver ce soir, c'était certain. De plus, à vu d'œil, la sécurité n'était pas le point fort des attractions présentes.

   Étrangement elle n'avait aucune envie de retourner chez elle. Le temps passait, les gens allaient et venaient. Tout allait bien. Pour le moment... Il était environ vingt et une heure trente et ça y est, il faisait nuit. Quelques lumières se mirent à clignoter à l'autre bout du parc, ce qui attira l'attention de la norvégienne qui se retourna, cherchant des yeux la source de ces halos lumineux. La grande roue s'était figée, ses lumières s'étaient éteintes. Quelques personnes à la fâcheuse phobie de la hauteur poussèrent un cri de surprise, rien de bien folichon. Une panne peut survenir à tout moment. La jeune femme allait tourner les talons et s'en aller quand un vrombissement métallique atteint ses oreilles. D'autres cris plus perçant retentirent et maintenant beaucoup de regards furent rivés sur cette attraction branlante qui se mit à tendre un peu plus vers le sol. Des passants regardaient la scène avec un certain choc tandis que d'autres, plus lâches ou moins soucieux, s'en allaient en pressant le pas.

   Comme un grand nombre de personnes autours d'elle, Adelheid regardait la scène en fronçant les sourcils. Afin d'éviter la débandade « après-évènementale », elle se dirigea d'ores et déjà vers le « lieu du crime ». Malheureusement, l'édifice géant de métal et de nacelles s'écroula comme un vulgaire jeu de cartes dans un chambard mêlant hurlements de peur et destruction. La foule se figea, néanmoins une moitié se dirigea vers le lieu de la catastrophe. Avec tout ce monde il fallut à Frig environ dix minutes pour y aller sans compter le supplément qui consiste à l'action de se repérer. La grande roue ne ressemblait plus à grand chose, juste à un amas de pièces de métal, de nacelles quasi-détruites et de rescapés gémissant de douleur, quand ça n'était pas leur dernier souffle.
{ T h è m e } - { F i c h e }

Mens vinteren er stille hvit og mens våren er golden sollys
Den gamle vandreren går mens høsten er blodig rød, evig og evig




Blain - Another

E.S.P.er

Re : Ferris wheel ride [pv: Blain]

Réponse 1 dimanche 26 septembre 2010, 16:03:31

"Ambulance n° 54. On nous signale un accident au niveau de la fête foraine au nord de Seikusu. A tous les médecins disponibles et les auxiliaires médicaux, prière de se rendre sur les lieux au plus vite. Je répète..."

Tch, encore du boulot. Je suppose qu'en tant que seul médecin disponible, je vais devoir me farcir la douzaine d'auxiliaires disponibles. Si ils me volent dans les plumes, je les envoie dans les ambulances, qu'ils fassent bien leur boulot ou non. Soit. J'envoie un message par la messagerie radio interne aux ambulanciers. Si c'est à la fête foraine, il va falloir une vingtaine d'ambulances. Et, voyons voir... Je pense qu'on peut prévoir quelques corbillards, aussi. Mais ca, on verra avec les pompes funèbres, à moins que le département de médecine légale ne le veuille.

"Ambulance n° 54. Nous avons plus d'informations sur l'accident. Ce serait une grande roue qui a eu un dysfonctionnement et qui serait tombée."
"Docteur Blain. Bien reçu, nous arrivons dès que possible."
"Doctor Blain ?"

Ah, ca, c'est l'anglais de service. Il est à bord de l'ambulance n° 54, lui ? Je croyais qu'il était infirmier.


"Doctor Blain ! Code blue ! I repeat, code blue !"


Code blue... Des arrêts cardiaques. Quelques auxiliaires sont déjà sur place. Je suppose qu'il est temps que j'y aille aussi. Voyons voir, la fête foraine au nord de Seikusu... Je ne vois pas ou c'est. Je vais demander à un ambulancier de m'y amener. Je pense que je vais aussi emporter mon défibrillateur. Dans le cas d'une Twisted Rosalia, la seule chose qui peut réanimer un patient est un défibrillateur un peu spécial, comme le mien. Si je le mets à puissance maximale et que le les place à un mètre de distance, on voit quand même l'électricité passer, sous forme de petits éclairs bleus. Bon, défibrillateur, trousse de premiers secours, un sac de compresses, trois boites de scalpels, deux boites de forceps, une bassine de métal - oh et puis non, deux, on ne sait jamais - et le matériel à sutures. Je descends donc au parking des ambulances. Je vais voir la première ambulance qui vient. Coup de chance, le chauffeur est Teddy, un vétéran qui connaît toutes les techniques pour faire laisser la place à sa machine et qui connaît le plan de la ville par cœur.

-Teddy, j'ai besoin de tes talents. Tu peux m'emmener jusqu'au nord de Seikusu, tu sais, la foire ? L'anglais a déclaré un code blue. Une grande roue qui est tombée, tu vois le genre.

-Docteur Blain ! C'est rare que vous sortiez de votre bloc opératoire. Allez-y, montez, on y sera vite fait.

-Merci.

Et Teddy, qui démarra sur les chapeaux de roue avant même que j'aie pu m'attacher. On roule donc approximativement à 90 km/h en pleine ville, sirène à fond et klaxon en prime. Si autant de vies n'étaient pas en jeu, la scène pourrait être amusante. Au bout de dix minutes, on arrive sur les lieux, et l'endroit de l'accident est facile à voir. Une grande roue est couchée sur le sol, et une cinquantaine de personnes sont autour, regardant ces incompétents d'auxiliaires faire. Je m'approche de la scène, en faisant force.


-Laissez-moi passer, je suis chirurgien !


Je saute par-dessus la bande habituelle des policiers, le fameux "Keep out", et j'inspecte les lieux. Plusieurs personnes gémissent, d'autres paraissent inconscientes, d'autres sont très visiblement mortes.


-Je... Je crois que je ne serai jamais assez compétent pour traiter toutes ces personnes.


En effet, il y a une cinquantaine de corps encore vivants.
Direction Blain pour le nouveau compte.

Adelheid Friedrich

Avatar

Re : Ferris wheel ride [pv: Blain]

Réponse 2 samedi 02 octobre 2010, 19:02:37

   Haletante, Frig arriva enfin parmi la foule dense. Les forces de l'ordre étaient plutôt rapides, pour une fois ! Ils avaient déjà bouclé le périmètre pour éviter que des civils ne viennent les déranger. Les sirènes résonnaient dans l'air et ces lumières aveuglantes illuminaient les lieux déjà fort bien éclairés. À priori, les ambulances venaient d'arriver afin de sauver les rescapés d'une mort qui aura bien été stupide (et d'une mort certaine pour quelques uns d'entre eux, mais là il sera question de « tenter de les sauver » et non de les sauver).

   La norvégienne regarda autour d'elle. La plupart des gens filmaient la scène avec leur téléphone, d'autres inspectaient les lieux du regard, ne perdant pas une miette de ce spectacle morbide et tristement stupide. Un sentiment de honte l'envahit. Pourquoi personne ne faisait rien ? Tout le monde restait sans rien faire, ici, à regarder les choses se faire, alors qu'on voyait bien que les forces de l'ordre galèreraient à déplacer les décombres sans parler des médecins sur place qui semblaient céder à la panique plus qu'à leur professionnalisme. Cela se voyait que ce genre d'évènement n'était pas courant. Et d'un côté c'était tant mieux.

   Quelques personnes laissaient leur larmes couler dans quelques funestes sanglot, pleurant le sort de leurs proches ou tout simplement choqué par la dureté de l'évènement. Un homme courra vers les lieux du drame mais il se fit intercepter par deux cops dans leur uniforme blanc et bleu marine. En vain il réclama sa femme et ses enfants, réclamations qui se transformaient rapidement en plaintes puis en cris. L'homme se débattait, puis plus loin, une autre femme demanda à voir l'état d'un proche de manière assez brusque. Néanmoins la police japonaise maitrisait cette débandade, rassurant tant bien que mal les civils cherchant à retrouver des disparus.

   Deux ou trois hommes se lancèrent sous cette bande de plastique et s'en allèrent aider à soulever des décombres afin de libérer quelques blessés. Hélas, croyant faire bien, cela n'était pas toujours des plus intelligents à faire. En effet, qu'est-ce qui pourrait bloquer l'hémorragie précédemment bloquée par une pièce de métal, maintenant ? Un médecin ? Sauf que, ils étaient déjà tous occupés, sans parler qu'ils étaient paniqués à un point inimaginable. Ils n'avaient pas le droit à l'erreur, et surtout, ils ne pouvaient pas se permettre de perdre chaque seconde. La pression se faisait trop lourde pour la bleusaille.

   Un des policiers (sûrement le plus haut gradé présent) regarda ses subalternes d'un air désespérés, puis il regarda les médecins en sous-nombre se ruer autours des nombreux corps entre vie et mort. Il s'essuya le front de sa transpiration du revers de la main quand il entendit la remarque du docteur Blain sur le nombre de patient, puis son regard se dirigea vers la foule qui s'était affluée autour d'eux. Les yeux écarquillés, il demanda d'une voix tremblante mais forte :


- Y aurait-il un médecin parmi vous ? Une infirmière, n'importe quoi !

   Sa voix se faisait suppliante, tandis qu'il se caressait la nuque comme pour se rassurer. Adelheid regarda derechef ce qui se passait près d'elle. Personne ne bougeait et elle était sûre qu'ils ne lèveraient pas le petit doigt. Bougeant sa tête de gauche à droite furtivement, la scandinave serra les poings et hésita à aller aider les médecins à sauver quelques vies ce soir. Elle avait quelques bases dans les premiers soins voir même dans les bases de chirurgies. Même si elle n'avait pas beaucoup « opéré », elle avait cependant la théorie et de grandes connaissances quant au fonctionnement du corps humain (qui ne se limitaient pas qu'aux séries dramatico-médicale à la télévision, loin de là, elle avait lu beaucoup de livres à ce sujet, « au cas où »).

   Finalement elle se décida, poussa la foule pour se frayer un chemin jusqu'à cette barrière éphémère. Beaucoup de gens regardèrent la jeune femme qui se trouvait en face d'eux. Personne n'eut cru qu'une gamine pouvait aider. Habillée d'une chemises blanche à manches courtes ainsi que d'un mini-short noir à bretelles (duquel on pouvait voir dépasser les jarretelles noires du porte-jarretelles s'attacher à des bas noirs), la norvégienne s'en foutait de se salir ou quoi d'autre. Ses doc martens venant s'écraser sur quelques pieds de personnes ne voulant pas la laisser passer, Frig arriva enfin au premier rang puis elle se glissa sous le ruban après avoir dégagé la main d'un policier allant se loger sur son épaule pour l'arrêter dans sa foulée.

   La jeune femme aux cheveux blonds platine se dirigea vers l'un des médecins, celui paraissant le plus haut gradé. De plus près, la scène était encore plus effrayante, mais cela ne la refroidissait pas. Elle s'était désignée et elle devait assumer. De plus, elle n'était qu'honorée de pouvoir aider à une bonne cause.


- Que puis-je faire pour aider ?

   Demanda-t-elle hâtivement, avec ce regard sérieux se démarquant bien de son visage enfantin. Sans attendre la réponse du chirurgien, Adelheid ajouta :

- J'ai déjà soigné et opéré clandestinement. Je sais comment... Enfin bref, dites moi ce que j'ai à faire et je le ferais.

   Elle ne voulait pas lui faire perdre son temps, il voulait juste qu'il la croit rapidement.
{ T h è m e } - { F i c h e }

Mens vinteren er stille hvit og mens våren er golden sollys
Den gamle vandreren går mens høsten er blodig rød, evig og evig




Blain - Another

E.S.P.er

Re : Ferris wheel ride [pv: Blain]

Réponse 3 samedi 02 octobre 2010, 21:00:55

Entre deux réflexions sur comment gagner du temps, je vois une jeune femme s'avancer vers moi. Je ne suis pas plus surpris que ca de la voir habillée avec des vêtements assez courts. Après tout, il fait une vingtaine de degrés et elle semble d'origine nordique, au vu de sa peau pâle. De toute façon, homme, femme, enfant, tout le monde peut aider. Cela s'était prouvé avec le chirurgien du département de chirurgie orthopédique, qui, malgré sa carrure, était toujours utile dans les cas de détresse comme ceux-la.

-Que puis-je faire pour aider ?


Elle a un visage d'enfant. Mais son regard semble plein de détermination, chose rare parmi la foule, qui pleurait untel ou untel. Je suis heureux de voir qu'une personne se sent prête à aider.


-Je pense que...


Bon, elle me coupe la parole à ce moment pour m'expliquer son cursus. C'est donc une infirmière - ou si ca se trouve, encore mieux, une chirurgienne - clandestine. Tant mieux, elle n'en est que plus expérimentée. Si ca se trouve, elle serait capable de produire le Healing Touch, elle aussi. Bon. Pas de temps à perdre, je lui explique ce que je veux.


-Alors, écoutez-moi bien. Je suppose que ce n'est que des révisions pour vous, mais ca peut toujours être utile. Si il y a des morceaux de verre, ou des choses de ce genre, vous pouvez les extraire avec le forceps et les mettre dans cette bassine.


A ces mots, je lui tends un haricot en métal. Je crois qu'il est neuf, il n'y a aucune trace de vomi. Tant mieux.


-Ensuite, vous cautérisez la plaie à l'aide du gel antibiotique. Il doit y en avoir dans chaque ambulance. Prenez trois pots, ca devrait suffire. Du moins, vu l'état des patients... Ça devrait suffire pour une dizaine de patients. Ensuite, si il y a des traces de brûlures, et bien... Tout dépend de l'état. Si il y a déjà une croûte, retirez-la au scalpel - il y en a aussi dans les ambulances - mais n'oubliez pas, un scalpel pour une incision. Après, vous ajoutez le scalpel aux débris de verre dans la bassine. Ensuite, vous prenez les compresses - bref, tout est dans les ambulances - et vous les appliquez sur la blessure. Ensuite, vous la faites adhérer grâce au gel antibiotique. Si vous n'en avez plus, il y a du sparadrap. Enfin, si ils font un arrêt cardiaque, et bien... Vous savez comment réanimer un corps sans vie. Si ils ne se réveillent pas, prenez un défibrillateur. Si au-dessus de la charge maximale il n'y a toujours pas de pouls, et bien, laissez-tomber et signalez aux assistants qu'il est mort.

Sur ce, je la laisse s'expliquer avec une ambulance pour qu'elle ait du matériel, puis je compte les corps. Alors, corps au total... 2, 4, 6, 8, 10, 15, 20, 25, 35, 45... 47 corps au total. Finalement, je retourne vers elle, et le plus sérieusement du monde, je lui dis ce que je pense de la scène.


-Il y a en tout 47 corps. Je n'ai pas compté les morts. Je vous remercie du fond du cœur pour votre aide. Ah, et au fait ! Si un blessé a des marques étranges qui ne ressemble pas à une brûlure, mais plutôt un énorme bleu noir de jais, ne touchez à rien, éloignez-vous du corps et appelez-moi.

Je m'éloigne de cette jeune fille, en murmurant "Twisted Rosalia... Je sens qu'elle est présente." Avant de me mettre à travailler, je dois hurler un bon coup pour me détendre. Comme d'habitude, ca tombe sur les auxiliaires médicaux.


-Hey, les paramedics ! Vous attendez quoi pour aligner les corps, le déluge ?!

-Mais, c'est que...
-Y'a pas de mais ! Au boulot ! Vous n'êtes pas payés à regarder les victimes crever, bordel !

En m'entendant, Yumi me rejoint. Elle a l'air épuisée. Elle était là depuis un certain temps, apparemment. Elle me jette un regard accusateur, pour souligner le fait que je leur mets trop la pression.


-Ils n'ont jamais vécu une telle situation, Blain, tu le sais bien.
-Oui, et bien cette situation, ils la vivent, maintenant ! Et c'est pas un exercice !
-Je sais, mais bon... Il ne faut pas leur en vouloir.
-Je ne leur en veux pas. Ils n'ont qu'à faire leur boulot. Tu m'as l'air fatiguée, va te reposer, Yumi.


Pendant ce temps, les auxiliaires ont aligné les corps. Il y en a bel et bien 47. Il est temps de passer à l'action.


-Les auxiliaires, vous pouvez aller vous reposer. Je vais finir le boulot. Vous, le civil, venez par là. J'ai quelques instructions.

J'attends que la jeune femme s'approche, et je lui dis ce que j'ai à dire.


-Vous allez commencer par ici. Je vais aller à l'autre bout. Ne vous affolez pas si vous voyez que je fais largement plus vite que vous au traitement, je suis un peu... Spécial. Bonne chance. Et ne vous mettez pas dans tous vos états si vous perdez un patient. C'est normal, avec 47 blessés. Bon, allons-y.


Je cours vers l'autre allée. 47 blessés... Il est temps d'utiliser le Healing Touch. Concentration dextérité... Chaque pointe du pentacle doit toucher un point vital. Imagine l'étoile... Tu as le pouvoir d'agir ! Allez Blain, on y va ! Je commence à voir l'étoile du Healing Touch se dessiner. Ses contours sont flous. Au moins, ca me permettra de travailler bien plus vite. Je commence avec le premier patient. Je tâte son pouls. Il est inconscient, mais vivant. Il est temps de commencer. J'arrache ses vêtements avec précaution. Son torse est gravement touché. plusieurs éclats de verre, un morceau de ferraille, une brûlure et... Mon dieu. Il a un énorme bloc de fer que les auxiliaires n'ont pas retiré. C'est mauvais... !! 
Direction Blain pour le nouveau compte.

Adelheid Friedrich

Avatar

Re : Ferris wheel ride [pv: Blain]

Réponse 4 dimanche 03 octobre 2010, 17:53:59

   Dans la tête de la jeune femme, cela faisait « pitiépitiépitiépitié ». Ce serait honteux de se faire recaler en public, et surtout, il n'y avait aucune raison à ce qu'elle se fasse recaler puisque quand on a besoin d'aide, on ne néglige rien, absolument rien. Bien rapidement on lui fourni les explications nécessaires quant à ce qu'elle devait faire sur ces lieux tout en lui fournissant le matériel de base nécessaire, ou en lui indiquant où elle pourrait en trouver. Les recommandations ne furent, qu'en effet, de simples révisions. En matière de réanimation, Frig (ou plutôt Freyja) connaissait quelques astuces assez hypotermiques. Bref, trêves de détails complémentaires. Adelheid hocha affirmativement la têtes aux dernières remarque du docteur Blain et s'en alla hâtivement vers l'ambulance chercher ce qu'elle avait besoin. Non sans gêne elle se servit elle-même sous le regard perturbé des ambulanciers qui n'osèrent entraver ses recherches dans le matériel médical. Ils la regardèrent détaler avec ce qu'elle avait besoin sans qu'elle ne leur adressa un simple remerciement. Après tout, ils n'avaient rien fait.

   Frig regarda autour d'elle. Les patients étaient beaucoup nombreux et elle n'était pas apter à juger de qui elle devait s'occuper en premier. Son regard s'échappa quelques dizaines de mètres plus loin, là où les blessés semblaient le plus mal en point. Elle se dirigea vers cette zone avant de se faire intercepter par le docteur Blain qui lui donnent quelques dernières recommandations. Ils s'éloignent l'un de l'autre et la norvégienne enfila une paire de gant en latex qu'elle avait usurpé dans le fourgon de l'ambulance.

   Elle jeta un coup d'œil à son premier patient, un jeune homme dont plusieurs éclats de métal s'étaient logés dans son bras gauche. Ni une, ni deux, elle se saisit de la pince pour commencer à débarrasser l'homme de ces bouts de métal. Il la regardait, totalement paniqué. S'il ne se calmait pas, il allait sombré dans l'inconscience, sans parler du sang qui s'échappait d'une plaie à l'abdomen. Adelheid attrapa une compresse pour faire stopper l'hémorragie. À priori il n'y avait pas de débris à l'intérieur de la plaie, c'était déjà ça. Son patient gémissait, ce qui était normal, vu l'ampleur de sa blessure ouverte.


- Je vais mourir ?! Je vais mourir ?! Dites-moi, je vais mourir ?! Je suis trop jeune pour mourir ! Pitié, pitié, pitiéééé sauvez-moiiiii~

   Sa respiration était saccadée, ses yeux amplis de larmes. S'il continuait à s'énerver autant, son rythme cardiaque allait s'affoler et clac. Frig, assez irritée par ce pessimisme omniprésent, appuya son genou contre la compresse et se mis à cheval sur son patient afin de pouvoir s'occuper de son épaule le temps qu'on puisse venir le transporter. Elle se saisit de la pince et avec une dextérité impressionnante elle débarrassa l'épaule de l'homme des micro décombres non sans lui faire mal, certes, mais elle ne provoquait pas de saignements supplémentaires. Le tout se retrouva rapidement dans la bassine et assez fière d'elle, la norvégienne se tourna vers l'homme.

- Voilà, tout est... HELVETE !

   Jurant un peu trop fort, elle était sur le point de se lever qu'elle aperçu un bout de ferraille dépassant de son crâne d'environ dix centimètres. C'était assez immonde à voir comme ça.

- Surtout, ne bougez pas !

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?! Quelque chose ne va pas ?!

   Demanda l'homme toujours en état de panique. En ce moment, Adelheid aurait tout fait pour l'assommer, bien que cela allait le tuer. Sauf que pour le moment elle restait d'une sérénité exemplaire malgré ce patient assez... dérangeant. À son plus grand soulagement, deux ambulanciers vinrent lui demander s'il devait être opéré sur le champ ou du moins si c'était possible de l'opérer ici.

- Vous ferez mieux de l'emmener, on ne peut rien faire ici, si on lui retire ça il va mourir en quelques minutes d'une hémorragie... Surtout faites attention à sa tête !

   Elle était anxieuse, mais elle ne devait pas l'être, car elle avait encore du pain sur la planche. La scandinave se dirigea maintenant vers une gamine dont la jambe droite était brûlée dans toute sa longueur. La pauvre fillette pleurait en réclamant ses parents, les cherchant du regard en vain. Elle ne pouvait pas se mouvoir à cause de son membre ankylosé par les brûlures qui semblaient assez grave. La peau est noirâtre à certains endroits et on peut noter la présence de quelques cloques. Par réflexe elle enleva donc cette chaine décorative qui était accrochée à sa cheville. Délicatement elle lui enleva sa chaussure puis sa chaussette en prenant soin à ce qu'elle ne colle pas à sa peau. La gamine souffrait, et la plaie fume encore avec cette chaleur. Il n'y avait pas d'eau, rien. Adelheid devait se débrouiller par ses propres moyens. La seule idée qui lui vint en tête était une idée assez folle, certes, mais là elle avait besoin de refroidir la blessure pour ne pas que la brûlure pénètre trop profondément dans le corps et surtout pour éviter le plus de greffe de peau possible. La scandinave appuya ses mains sur la jambe de la petite fille et la regarda d'un air peu sûr.

- Ne bouge pas, d'accord ? Tout ira bien.

   Sa voix se faisait réconfortante, et après une maigre réponse de sa patiente, Frig ferma les yeux et laissa une autre personne prendre sa place. Ses doigts se refroidirent de plusieurs dizaine de degrés et la malade gémit tantôt de douleur tantôt de soulagement. Ce n'était pas agréable, certes, mais seule Freyja pouvait calmer ces brûlures avant qu'elle ne puisse arriver à l'hôpital. Quelques longues dizaines de secondes s'écoulèrent, des vies se perdaient, mais c'était le courant inévitable des choses. La brûlure calmée, Freyja repassa à Frig. Se saisissant du scalpel, elle se débarrassa des croûtes superflues au scalpel avant de jeter le tout dans la bassine faite pour. Furtivement elle nettoya les diverses plaies avant de les recouvrir de gel et de les tamponner avec une compresse imbibée de produit désinfectant. Délicatement, la doctoresse d'un soir posa les pansements sur les zones les plus atteintes avant de se diriger vers un autre blessé.

   Elle se fit à nouveau intercepté par le docteur Blain qui avait de nouvelles instructions. Tous les corps étaient à présent dégagés, prêt pour la plupart à être « opéré ». Quarante-sept... C'était un sacré nombre, sans parler de ceux qui avaient pu déjà quitter les lieux (vivant ou non). Les choses sérieuses commençaient vraiment. Adelheid enleva ses gants pour en enfiler de propres, les précédents étant couverts de débris cutané. Voilà le tour du premier patient. Ce fut bien « rapide », juste quelques bouts de métal, de verre et de plastique. La difficulté principale fut la zone où ils se trouvaient. Frig se posa une question. Est-ce que ces fragments peuvent atteindre son cœur malgré la cage thoracique ? Pas le temps de réfléchir, elle enleva les débris et mit une compresse pour éviter tout saignement supplémentaire. Hop, le second patient. Il était inconscient, mais il y avait un pouls. Néanmoins, son pouls était faible et il était aux portes de la mort. Un massage cardiaque était à l'ordre du jour (enfin... du soir). La jeune femme s'exécuta, mais les hématomes au niveau du crâne étaient trop importants. S'il devait se réveiller, se serait en fauteuil roulant, souffrant d'amnésie. Rapidement il trouva la mort entre les mains de Frig qui se sentait découragée. Sa première mort... L'effet de sentir une vie s'échapper de ses mains... C'était assez horrible quand on en n'a pas vraiment l'habitude. Son cœur battait à toute vitesse, elle se mettait à trembler. Elle leva brusquement la tête et la situation la frappa de plein fouet. De plus, elle se souvint des paroles du docteur Blain. « Et ne vous mettez pas dans tous vos états si vous perdez un patient. C'est normal, avec 47 blessés. ». Elle secoua la tête pour chasser les mauvaises pensées de sa tête puis elle jeta un coup d'œil à son coéquipier. Dieu, il s'était déjà occupé du double de ce qu'elle avait fait ! Se pinçant les lèvres, Frig se remit au travail non sans ce pincement au cœur et cette peur de l'échec.
{ T h è m e } - { F i c h e }

Mens vinteren er stille hvit og mens våren er golden sollys
Den gamle vandreren går mens høsten er blodig rød, evig og evig




Blain - Another

E.S.P.er

Re : Ferris wheel ride [pv: Blain]

Réponse 5 dimanche 03 octobre 2010, 19:45:05

La blessure de ce premier patient est décidément trop importante. Je vais confier ca aux auxiliaires.

-Hey, les paramedics ! J'ai un colis pour vous ! Vous allez avoir besoin d'un bon forceps. Voire une bonne pince de forgeron.

Sur ce, je laisse deux ambulanciers transporter le corps pendant que je fais la transfusion et que je place le masque à oxygène. Au suivant. Celui-la a l'air moins blessé.

"Beginning..."

Beginning ? Je me mets à entendre des voix ?! Ca me rappelle quelque chose, mais quoi...

"Beginning... salia..."


Je ne comprends pas ! Pourquoi je me mets à entendre une voix de jeune fille qui me parle de commencement et de "salia" ?

"Rosalia... Beginning..."


ROSALIA ?! Voilà qui change la donne ! La voix que j'entends... C'est celle de Rosalia, la porteuse mère du T-Virus, morte assassinée ! Pas de temps à perdre. Le patient commence déjà à cracher son sang par la bouche. Ce sera le nez dans quelques minutes, suivi des yeux, et enfin des oreilles, puis ce sera la fin. Concentration... Dextérité... Chaque pointe du pentacle doit atteindre un point vital ! Imaginer l'étoile, sentir le pouvoir affluer... Et le libérer ! C'est parti, j'arrache ses vêtements sans plus de ménagement. Si je prends mon temps, il va en mourir. En effet, ce que l'on appelle à Resurgam la "Black Bruise" est présente. 


-INFIRMIERS ! Seringues et réactifs au virus Rosalia !

Auprès de moi, voix faible, gargouillis. La victime tente de parler. Je lui fais cracher son sang en le faisant se relever doucement, et j'écoute ce qu'il a à me dire. Qu'il salope ma blouse, je m'en fous, j'ai tout mon temps et je paye pas le pressing de mes habits de travail.


-Docteur... Vais-je... Mourir ?


Il me regarde faiblement, il est en train de partir. Dommage, celui-là était assez calme. Remarque, il n'est pas encore mort. On peut toujours le sauver. C'est maintenant ou jamais.


-Vous n'allez pas partir. Vous pourrez remarcher, vous allez vivre, je vous le promets. Non, je vous l'ordonne !


Sur ce, je demande aux infirmiers de me lancer les fioles et les seringues, ca ira plus vite. Chose dite, chose faite. Je les rattrape au vol, et je teste le réactif. La Black Bruise devient verte, c'est signe que je dois utiliser la fiole verte. Je charge donc une pleine seringue de sédatif, que j'injecte au cœur de la Black Bruise. Elle se rétracte, petit à petit. Je mets une deuxième injection, et elle finit par disparaître. Je traite ensuite les blessures superficielles, et j'en ai fini. Décidément, ce job est épuisant. Et je n'ai même pas fait usage de mon don. Juste d'un réactif et de deux doses de sédatifs.

"Rosalia... Beginning..."


Beginning... NON !

-ALLEZ-VOUS EN ! VITE ! LE VIRUS ROSALIA EST DE RETOUR !


J'ai hurlé cela à plein poumons. Les ambulances se sont closes, les patients ont écarquillé les yeux, certains ont même voulu se relever. Quant à la foule, elle commence à s'en aller. La plupart en courant. Stupide humanité qui pense à sa vie plutôt qu'à autre chose. Je n'ose même pas tourner la tête pour voir si ma partenaire d'opération est toujours là ou non.
Direction Blain pour le nouveau compte.

Adelheid Friedrich

Avatar

Re : Ferris wheel ride [pv: Blain]

Réponse 6 dimanche 03 octobre 2010, 20:52:27

   Le troisième blessé... À peine Adelheid l'eut approché qu'elle le sentait déjà partir.

- Un défibrillateur, vite !

   Si tôt dit, si tôt fait, on lui fournit rapidement un défibrillateur automatique. La jeune femme débarrassa tous les vêtements recouvrait l'hémisphère nord du corps de la victime puis plaça judicieusement les deux électrodes : la première sur la poitrine, à droite, et l'autre sous l'aisselle gauche. Quelle joie, les défibrillateurs automatique !

- Préparation du choc en cours...

- Mais reculez-vous, bon sang !

   Grogna Frig aux infirmiers l'ayant assisté. L'appareil commença à produire quelques sons, il était manifestement en train de « charger ». La poitrine de l'homme se souleva brusquement accompagné du bruit du défibrillateur.

   Pas de réponse.


- Choc délivré, veuillez continuer le massage cardiaque.

- Søren !

   La jeune femme plaça ses mains sur la poitrine de son patient et appuya violemment pour tenter de faire battre ce cœur au bord de la mort.

- Préparation du choc en cours...

   Elle se recula à nouveau, regardant ce corps recevoir ce nouveau choc. Toujours rien.

- Choc délivré, veuillez continuer le massage cardiaque.

   Encore une fois, elle posa ses mains sur sa poitrine. Déterminée, elle forçait beaucoup plus que précédemment allant presque jusqu'à frapper le patient qui n'en avait pas tant demander.

- Ikkje... Ikkje...

   Se répétait-elle, les dents serrées, avec acharnement pour elle tout en continuant à tenter de faire rebattre ce cœur visiblement... non mort. Le blessé se mit à tousser, expulsant ses muqueuses en crachant sur le côté. Adelheid indiqua à quelqu'un d'autre de s'occuper de lui, il n'était plus en danger.

   Elle était sur le point de s'occuper de la quatrième patiente quand la foule commença à s'agiter. Quelques personnes se mirent à prendre leurs jambes à leur cou, parfois en criant. Frig leva la tête et regarda ce qui se passait autour d'elle. Elle entendit le docteur Blain hurler de manière à ce que tout le monde en ces lieux l'entendent clairement. Cela lui donnait froid dans le dos, sans parler de la panique qui commençait à l'envahir. La scandinave ne savait comment réagir. Devait-elle partir, laisser le chirurgien à son sort, sachant qu'elle ne le révérait sûrement plus jamais ? Jamais... C'était dans ses codes. Elle ne pouvait pas abandonner quelqu'un à qui elle avait promis de donner un coup de main. Furtivement, elle se dirigea vers Blain, le cœur battant à cent à l'heure. Quatre / cinq mètres les séparaient à peine qu'elle se mit à demander non sans dissimuler son anxiété :


- Que se passe-t-il ? C'est... c'est quoi tout ce bordel ?

   La norvégienne essuya quelques gouttes de sang perlant sa joue du revers de sa main. Sa chemise aussi était tâchée, mais qu'importe, c'était une chemise foutue pour une poignée de vies sauvées. Elle attendait les instructions de son coéquipier, debout entre cadavres et mi-morts, décidée à ne pas lui faire fausse route.
{ T h è m e } - { F i c h e }

Mens vinteren er stille hvit og mens våren er golden sollys
Den gamle vandreren går mens høsten er blodig rød, evig og evig




Blain - Another

E.S.P.er

Re : Ferris wheel ride [pv: Blain]

Réponse 7 dimanche 03 octobre 2010, 21:40:42

Déjà seize patients... Je n'en peux plus. Les dix derniers que j'ai traité étaient tous infectés de la Rosalia. Ce qui signifie que tout Seikusu est en grand danger. En particulier ce quartier. J'entends des pas derrière moi pendant que j'utilise mon propre défibrillateur, défibrillateur manuel mais à très forte puissance. L'habituel bruit de chargement, faisant penser à un flash d'appareil photo après usage, et la décharge d'électricité traversant le corps. Mon patient est reparti.

-Merde... A ce train la, je vais devoir laisser la place au dieu...


Les bruits de pas s'arrêtent. Je finis mon patient grâce à une double injection de sédatif, je le mets du côté des sauvés, transfusion et masque à oxygène, et je vais voir ce qu'on me veut. C'est la civile. Fort heureusement, elle est restée la.


-Que se passe-t-il ? C'est... c'est quoi tout ce bordel ?

-Tout ce bordel, comme vous dites, est une maladie encore plus nocive et incurable que le cancer. Je suis l'un des seuls chirurgiens à pouvoir en découdre avec son stade final. Elle est placée en secret défense, mais vous l'avez vue, donc vous avez le droit de savoir. Il y a dix-neuf ans de cela, une puissante bio-attaque a été programmée à partir du sang d'une porteuse d'un virus extrêmement puissant. Je... J'en ai été tenu pour responsable, pour certaines raisons que je n'expliquerai pas ici. Bref, elle crée des marques noires nommées Black Bruises, et les victimes commencent à cracher leur sang. Par voie orale, puis par voie nasale, et enfin... Par les yeux et les oreilles.

La civile essuie du sang qu'elle avait sur son visage. Elle en a aussi sur sa chemise. Dommage, elle était bien. Mais je sais que s'il y a eu contact avec du sang de Rosalia, elle va être infectée elle aussi. Avec Rosalia, mieux vaut guérir que prévenir. Car prévenir ne sert à rien.

-Neither sadness nor sorrow... Ces mots furent les derniers de la porteuse, nommée Rosalia. Sachez que si je n'avais pas été là, ce n'aurait plus été une simple opération, mais le combat d'un guerrier. Pas de répit, pas de failles. Ce que vous allez voir, vous devez le garder pour vous. Même les autorités ne sont pas au courant.


Je la regarde tranquillement, mais en logique, elle devrait sentir dans mon regard que la situation est grave. Qu'il est temps d'en finir. Par tous les moyens. Même ceux qui ne sont pas censés exister.


-C'est un secret.


Nouveau regard lourd. Je me tourne ensuite vers le tas de blessés ou de cadavres. Je laisse le dieu qui cohabite dans mon corps prendre le relais. Mes yeux deviennent verts émeraude, comme l'étaient ceux de l'ancien Blain. Je me sens disparaître peu à peu, dans une sorte de léthargie étrange...
 

*
*  *

Le gamin a décidé d'en découdre une bonne fois pour toutes avec le T-Virus. Et bien, allons-y. Il me suffit de retirer ces gants inutiles, de cibler la zone que je veux avec mes mains, et de prononcer l'injonction. Je retire donc les gants en latex du gamin, je recule de plusieurs pas, histoire d'avoir tous les corps dans le creux que forment mes pouces, mes index et mes majeurs réunis, et je prononce deux mots.


-Curae Rosalia.

Un halo bleuâtre sort de l'espace entre mes deux mains et vient englober la ligne. Soudain, une trentaine de roses bleues s'élevèrent dans le ciel, s'évaporant doucement.


-Laissons cette maladie... Passer au-delà de ce monde.

Exténué, je rends le contrôle du corps au gamin. Il est temps pour moi de me retirer.


*
*  *

Ah, je sens que je reviens peu à peu à moi. L'atmosphère est bien moins lourde, l'état des patients en général s'est stabilisé, et je n'ai plus mes gants. Je suis très fatigué, aussi. Et j'ai besoin d'amour. Ce sont les six premières choses auxquelles j'ai pensé en revenant à moi. Je finis de traiter la trentaine de patients. Fort heureusement, ce n'était que des blessures superficielles. Je reviens donc, la ou était la civile, et je la gratifie d'un sourire fatigué.


-Vous savez, vous pourriez venir travailler à Resurgam. C'est du très bon boulot.


Je regarde les ambulances. Je leur fais un signe de main, pour leur dire d'embarquer les patients. Quant à moi, je vais rentrer à pied. Mais avant, j'ai à traiter avec la civile.


-Dites-moi, quel est votre nom ? Et, sans vouloir être indiscret, d'où tenez vous ces compétences à la chirurgie ?


Puis, fatigué, je m'assieds sur une caisse en métal qui contient un défibrillateur. Je continue de la regarder, puis quelque chose me choque. L'apparition d'une Black Bruise sur la joue de ma coéquipière.


"BLAIN ! Au boulot !"


*
*  *

On dirait bien que le dieu a refait la même opération sur ma partenaire. La Black Bruise a disparu et je suis encore plus fatigué.


-Au fait, tout ce que vous avez vu est confidentiel, n'oubliez jamais cela.


Après ces mots, je m'allonge sur la caisse, épuisé.
Direction Blain pour le nouveau compte.

Adelheid Friedrich

Avatar

Re : Ferris wheel ride [pv: Blain]

Réponse 8 lundi 04 octobre 2010, 22:07:55

   La situation prenait une tournure assez suprasensible. Pourtant, le chirurgien gardait ce même air grave en expliquant à son associée la situation actuelle. Pour elle, l'idée qu'un virus puisse envahir la ville de Seikusu toute entière lui paraissait étrange, voir même impensable, impossible. Hélas, Adelheid devait se résoudre à le croire. En ces temps de crises, il n'avait aucune raison de nier la vérité, sans parler de son regard pesant accompagnant ses dires. Il lui fit maintenant promettre de garder ce qui allait se passer pour elle. La scandinave battit des cils d'incompréhension avant de froncer les sourcils. Mais... pourquoi ? Pourquoi cela était tant confidentiel ?

   La réponse lui sauta bien rapidement aux yeux. Comme une tache d'encre sur une feuille vierge. On eut dit que le docteur Blain n'était plus le même, ses yeux ayant virés au vert émeraude. Pour une personne qui n'était pas « habituée » à ce genre de phénomène, cela pouvait être impressionnant. Bien sûr que Frig fut surprise de cette réaction assez peu commune d'un homme un tant soit peu normal face à une situation aussi grave. Sauf que cette homme n'était pas un tant soit peu normal, et que Frig ne fut pas plus surprise « que ça ». Connaissant l'existence d'étranges entités en ce monde, tout était possible. Absolument tout.

   Impuissante face à cet étrange spectacle, la norvégienne observait le tout avec des yeux ronds. Son regard se posa sur Blain, avec une certaine attention et mégarde. La scène dépassait sans conteste du surnaturel. Quelque chose de divin crépitait dans l'air, de l'énergie divine... Un soupçon de magie, même plus. Certaines personnes peuvent sentir les choses hors du commun des mortels, en particulier celles qui s'élève au delà de ce commun. Frig en faisait parti, parfois contre son gré.

   Assez rapidement cette étrange manifestation se termina, le chirurgien revenant à son « aspect normal ». Ils s'occupèrent maintenant des derniers blessés en date, sans se préoccuper de cette potentielle pandémie. Ce fut long et fastidieux. Adelheid commençait à fatiguer mais la vitalité de son jeune âge luttait à tout rompre contre. Et ça y est... enfin... C'était terminé. Une sensation de fierté l'envahit, c'était plutôt rare. Le docteur Blain la rejoint, la félicitant pour ses services. Il la questionna maintenant sur son identité. La jeune femme n'eut le temps de répondre qu'il s'assit, et... cette nouvelle scène se passa à nouveau. Comme il y a quelques longs moments. Ses yeux redevinrent verts émeraude, puis elle sentit quelque chose en moins en elle. Ou sur elle. Par réflexe elle porta une main à sa joue, la caressant doucement du bout des doigts. Clignant des yeux, elle put voir son interlocuteur revenir à lui, encore plus fatigué qu'il y a quelques instants.

   Frig s'assit en tailleur sur une autre caisse de métal, se balançant légèrement d'avant en arrière. Que cela faisait du bien de pouvoir enfin s'assoir un peu sans être pour autant en train « d'opérer »... Ses yeux couleur charbon se posèrent sur Blain. Eh bien, il a l'air bien jeune pour être chirurgien !


- Ne vous inquiétez pas, je ne dirais rien.

   Dit-elle d'une voix sereine, calme, presque douce. Son regard restait encore tout à fait sérieux. C'était un peu comme le retour de choc des évènements, comme quand vous réalisez enfin que quelque chose de grave s'est passé avec la tenace impression que tout cela n'était qu'un rêve. Maintenant qu'ils ne pouvaient plus être coupé, il était temps de revenir aux questions du docteur et aux présentations.

- Je m'appelle Adelheid. Elle hésita avant de continuer. Adelheid Friedrich.

   Et oui, comme les deux chefs de service en neurochirurgie mutés il y a presque un an dans la préfecture de Kyoto. Ils avaient sûrement dû travailler à Seikusu, mais leur spécialisation faisait qu'ils travaillaient beaucoup dans les hôpitaux et cliniques aux alentours. De plus, un nom étranger tel que le leur ne passait pas inaperçu.

- J'ai appris le peu que je sais en médecine dans les livres et par mon frère... Son travail est assez particulier et il n'est pas rare de le voir blessé plus ou moins gravement... Puis avec un peu de logique et de persévérance, on apprend très rapidement. Cependant je ne souhaite pas consacrer ma vie à une carrière dans la médecine. Les études sont trop longues et fastidieuses. Je ne suis pas faite pour ce genre de travail.

   Bien sûr que Frig omit le fait qu'elle n'était encore qu'une lycéenne. Cela n'avait pas grande importance. La jeune femme s'étira pour se détendre les muscles du dos avant de demander à son tour :

- Et vous, vous m'avez l'air bien jeune pour être chirurgien. Pourrais-je avoir l'honneur de savoir qui vous êtes ?

   Le ton de sa voix était toujours aussi sérieux.
{ T h è m e } - { F i c h e }

Mens vinteren er stille hvit og mens våren er golden sollys
Den gamle vandreren går mens høsten er blodig rød, evig og evig





Répondre
Tags :