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Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

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Gurdal

Créature

Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

vendredi 24 septembre 2010, 15:22:11

Ah enfin, la ville de Nexus, et ben, c'était pas trop tôt, j'allais enfin pourvoir me payer un petit tonnelet de bière en récompense à mes efforts. Il faut dire que je revenais tout juste d'une mission d'escorte. En effet, un petit noble voulait visiter des nouvelles terres dont il avait fait l'acquisition et qui se trouvait en bordure des terres sauvages. Cela s'était fait tranquillement, rien qu'une petite attaque de brigands qui m'avait permis de ne pas me rouiller, mais rien qui soit vraiment à ma hauteur, autant dire que j'étais un peu sur ma fin. Surtout que le plus dur dans cette affaire avait été de supporter le noble. Je n'avais encore jamais vu quelqu'un aussi orgueilleux et, excusez-moi le terme, aussi chiant. J'avais dû déployer des trésors de patiences pour ne pas lui botter son illustre postérieur vite fait bien fait. Mais bon, il payait bien, alors j'ai pu me retenir.

Tout cela pour dire que j'allais me faire plaisir à l'auberge du Coucher de Lune, j'aime bien cette taverne et ce pour plusieurs raisons. La première est qu'elle est ouverte aux mêmes horaires que celle de mon peuple, en d'autres termes, tout le temps héhéhé. Ensuite, il y a toujours une bonne ambiance, que ce soit par les troubadours qui font leurs numéros ou musique, par les jeux d'argents qui si trouvent, ou tout simplement par les bagarres qui y éclatent de temps en temps. En parlant de bagarre, il y avait malheureusement une équipe de gros bras qui se chargeaient de mettre dehors les membres d'une rixe. D'ailleurs, c'est l'un des membres de cette équipe qui m'adressa en premier le parole lors de mon entré dans l'établissement.


-Et toi le nain, fait pas de conneries comme la dernière fois, je t'ai à l'œil, au moindre problème, je te fous dehors.


Héhéhé, la dernière fois que j'étais venu, j'avais eu un petit accrochage avec un autre client et ça avait fini en bagarre et malheureusement, il y avait eu de la casse.


-Je suis désolé pour la dernière fois, mais l'autre type avait insulté ma race, et cela, je peux pas le laisser passer, et puis, il faut bien que je me maintienne ma forme .

J'avais répondit cela sur le ton de la plaisanterie, mais au vu de la tête du vigile, cela n'avait pas l'air de le faire rire, dommage, il ne devait pas comprendre l'humour nain. Ainsi donc, j'étais maintenant dans la dite auberge et me dirigeais donc vers le comptoir pour commander ma boisson favorite, la bière. Une fois cette dernière servie et malheureusement payée (il n'avait pas oublié de demander l'argent, dommage), je mettais installé à une des nombreuses tables vides de l'auberge pour siroter ma boisson et fumer allégrement. 

Malheureusement ou heureusement, à vous d'en juger, il était dit que je ne pourrais pas finir ma journée tranquillement. J'avais à peine englouti la moitié du contenu de ma chope qu'un groupe de petits bourgeois était venu me chercher des crosses.

-Eh nabot, bouge ton fion de là, mes copains et moi en veut s'installer ici et là, tu nous gênes. En plus, tu enfumes tout le monde avec ta saleté de pipe.

Vous en conviendrez, il m'avait cherché et pourtant, à cela, j'avais aimablement répondu.

-Écoute petit, il y a de la place ailleurs alors ne vient pas me faire chier et puis, que je sache, c'est pas un établissement non fumeur ici alors je fume, si t'es pas content, va voir ailleurs. Ah encore une chose, excuse toi sur-le-champ si tu veux pas que je te botte les fesses et te foute la honte devant tout le monde, je ne suis pas un nabot, je suis un nain.

Alors que je m'entendais à des excuses, c'est une baffe qui me fit perdre ma pipe de la bouche que je reçus. Ainsi donc, ce gamin voulait que je l'humilie devant tout le monde, et bien soit, j'allais le faire. Je descendais donc de mon perchoir et récupérais ma pipe pour la ranger sous les moqueries des bourgeois. Cependant, le gamin m'avait déjà frappé, ce qui voulait dire qu'il voulait un combat et qu'il l'avait déjà commencé. Me relevant lentement, j'avais donc donné un puissant coup de poing dans le bide de mon agresseur avant de sauter sur place pour qu'il se prenne le haut de mon casque dans le menton pendant qu'il se baissait sous le coup de la douleur. Profitant qu'il était maintenant un peu sonné, je passais sur le côté et le poussais en avant tout en lui faisant un croche pattes, mon adversaire s'écrasa donc lourdement sur la table que j'occupais l'instant d'avant. Tout cela n'avait duré qu'une poignée de secondes mais déjà, je me préparais à faire fasse à ses amis. J'avais remarqué que l'honneur et les combats loyaux, les humains ne connaissaient pas trop.

Khaléo

Terranide

Re : Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

Réponse 1 vendredi 24 septembre 2010, 18:49:41

La chaleur et l'évaporation de l'humidité hors du sol, rendait floue l'image d'une silhouette sombre, d'un chevalier noir à l'horizon, on pouvait deviner la poussière s'élevant en étranges volutes, dissimulant chacun de ses pas, un peu hésitants, qui étaient il y a de celà encore plusieurs jours, une marche fière, millitaire et déterminée, rapide et lègère, mais là, ils étaient bien lourds du poids de la fatigue, et de jours de marche, parfois de course à travers la lande.

Et ce foutu soleil tappait, bon sang, Khaléo secouait l'outre en cuir qui autrefois fut remplie au dessus de sa tête, de ses lèvres et sa gorge sèche, quelques gouttes, résidus de la condensation sur les parois internes tombèrent miraculeusement sur sa langue, puis glissèrent jusqu'au fond de sa gorge, humidifiant enfin ses cordes vocales, ce qui le fit tousser, et s'agenouiller par terre, prenant une bonne bouffée de poussière soulevée par sa chute qui annula tout bénéfice qu'avait pu lui procurer ces quelques gouttes d'eau.

Il referma l'outre en jurant, resserrant les lanières de cuir à cet effet et la rattacha à sa ceinture, sa cape munie d'une capuche le protégeait bien sommairement de l'agression de l'astre céleste, en plus de servir de véritable serre retenant la chaleur dans son armure, il serra les dents tout en empoignant fermement ses genoux, et il se releva pour continuer sa route, plaçant sa main au dessus de sa ligne de vue, trouvant enfin les formes floues qui se déclaraient à ses yeux comme un mirage au loin, l'illusion d'une ville.

Les cliquetis métalliques des diverses pièces de son armure rythmaient sa marche, encore un peu et il pourrait prendre un repos bien mérité, quelque part dans cette grande cité, ça faisait longtemps qu'il n'avait plus marché aussi longtemps avec tout son bardas sur le dos, les petits contrats de mercenariats proposés par les villes et villages aux alentours de la capitale, c'était pas mal pour se remettre un peu dans le bain, mais ça ne payait jamais aussi bien que les petits soucis des noblions qui offraient des contrats parfois idiots pour des sommes alléchantes.

L'appat du gain ? Peut être, mais pour des bonnes raisons, la forêt n'offrait pas son pesant de ressources naturelles pendant l'hiver afin qu'il survive, ça le poussait en dehors de son habitat qu'il considérait "naturel", mais jamais sans une forme de conscience, il a déjà été soldat et quoi qu'on en dise il garde certains principes fondamentaux, il analyse toujours un contrat avant de s'engager, mais ça ne l'empêche pas de se faire avoir de temps en temps et d'être utilisé à des fins peu glorieuses, et de celà il s'en mord parfois les griffes.

S'il se retrouve à marcher, c'est également parce qu'on à réussi à lui voler la chariotte et les chevaux qu'il venait de troquer contre la tête de plusieurs bandits sévissant dans les champs et les fermes autour du Nexus, il avait juste cédé à une tentation bien commune aux félins, celle de se prélasser sous l'ombre de la bâche de la chariotte et de s'endormir en laissant le véhicule suivre la route, une bande de voleurs ont eu vite fait de l'attacher pendant son sommeil et de le jeter comme un vulgaire sac de pomme de terre sur la route.

Ca lui avait pris du temps, tout d'abord, beaucoup de temps pour entammer le baillon avec ses dents, faut dire qu'il n'avait pas beaucoup d'espace pour "mâcher" la bouche grande ouverte par ce dernier, mais avec la puissance écrasante de sa mâchoire, et un peu de salive, il eut réussi à ramollir la "chose" puis la déchirer avec ses dents, ensuite vint le temps de trancher le bout de cordage retenant ses chevilles avec ses dents, mais la chariotte avait déjà disparu de l'horizon.

Pour finir le tout il se déboita l'épaule pour se libérer des cordes attachant ses bras, trop serrée autour de son corps au point tel où il avait du mal à respirer.

Bref, après toutes ces péripéties, il n'en demandait pas tant vous vous en doutez bien, le soleil était en train de se coucher, il ferait bientôt nuit et il était enfin aux portes de de la ville mais n'avait pas fière allure, son armure poussièreuse reflettait encore quelque peu l'environnement par tâches noires, huilées de tallum, sinon il était recouvert de poussière grise, terreuse de la tête aux pieds.

A boire... c'était la première chose qui lui traversait l'esprit.

Celà faisait longtemps qu'il n'était plus venu dans cette ville, il avait déjà du mal à se rappeller comment était gouverné cet e,drpot il y a de celà plusieurs siècles, alors ne lui demandez pas s'il connait tel ou tel dirigeant ou homme politique il n'en sait foutre rien et c'est loin d'être dans l'ordre de ses priorités en ce moment...

Boire...

Son armure semblait encore fumer de la chaleur qui à légèrement dilaté son métal en cours de journée, si on écoutait bien on entendait les jointures et le métal de certaines plates articulées travailler de petits -tic-tic-tic-tic- répétitifs et courts, il cuisait la dedans, mais heureusement la fraîcheur de la nuit tombante était en train de le soulager.

Boire !

Et voilà, c'était une fois de trop, il s'approcha de l'abreuvoir à chevaux en face d'une grande bâtisse, et se pencha pour boire dedans, tant pis, jusqu'a y tomber à la renverse, l'eau se mit à s'évaporer doucement autour de lui, comme s'il était une pièce de métal forgée qu'on plongeait dans de l'eau pour la refroidir, il soupira d'aise en se laissant "baigner" quelques temps la dedans.

Bien sûr quelques regards courroucés se portèrent sur lui, c'était là aussi le cadet de ses soucis, il se releva quand il eut envie de se relever, secouant son corps nerveusement et rapidement pour s'essorer, ses pas étaient foutrement discrets maintenant, à chaque fois qu'il posait son pied à terre, le cuir et le tissus trempé s'écrasant exprimait son enthousiasme par quelques "-SPouitCH-" assez ridicules.

Il était temps de trouver un endroit où passer la nuit, et en se retournant sur lui même il se rendit compte qu'il n'était pas tombé dans les rues les plus rassurantes, ni mieux fâmée de cette cité, en fait ça ressemblait plutôt à un coupe-gorge, les maisons en vieux torchis et les ruelles mal entretenues, voir sales ainsi que la mine de ce boucher, là bas qui me fixait d'une mine peu rassurante en faisant sauter sa trancheuse entre ses mains, laissaient à penser que nous nous trouvions dans les sphères sociales les plus basses, et donc pas forcément l'endroit où Khaléo pourrait trouver un contrat qui rapporte plus que la moyenne.

Ayant un peu de mal à s'y retrouver, il s'engouffra dans les dédales de ruelles labyrinthiques de la basse ville, cherchant du regard si l'architecture des habitations évoluait au fil de sa progression, mais avec son sens de l'orientation et sa méconnaissance des lieux, il avait vite fait de perdre son temps et de tourner en rond, voir de carrément se perdre dans cet endroit.

Et Enfin, miracle, il déboucha sur une ruelle qui donnait sur l'auberge et avant qu'il ne fasse complétement noir, Cette auberge, elle avait l'air sympathique de l'extérieur, belle et épaisse charpente en bois, grosse pierre de taille, sur laquelle il pose sa main pour en sentir l'âge sous la paume, parfait...

La main de la créature saisit la poignée, la tournant légèrement avant de la pousser, et les clients présents peuvent maintenant apercevoir une grande silhouette, de plus d'un mètre nonante à vue d'œil, une capuche, noire, bordée de la crinière d'un lion blanc, cache un visage étrange, dont on ne peut pas voir grand chose, car enfoui dans les ténèbres épaisses formées par la capuche, seul, un regard, la lueur d'un regard, fauve, sauvage, dont la pupille est légèrement fendue, et arrondie en son centre, perce, prédateur et méfiant les ombres pour scruter la salle tandis qu'il s'avance lentement, ses épaules et une partie de son torse jusqu'à la taille est recouvert d'une cape,au dessus d'une cuirasse de métal bien abimée par le temps et les nombreux coups d'épée encaissés, la cape repasse au dessus de ses épaules.

Alors qu'il s'approchait du comptoir il entendit quelque chose qui sonnait comme le début d'une rixe :

-Eh nabot, bouge ton fion de là, mes copains et moi on veut s'installer ici et là, tu nous gênes. En plus, tu enfumes tout le monde avec ta saleté de pipe.

suivie d'une réplique cinglante provenant d'un petit être en armure, qui, grâce à une langue qu'il ne gardait pas dans sa poche, gagna instantanément toute sa sympathie dans sa façon de ne pas se laisser "marcher" dessus, malgré sa taille :

-Écoute petit, il y a de la place ailleurs alors ne vient pas me faire chier et puis, que je sache, c'est pas un établissement non fumeur ici alors je fume, si t'es pas content, va voir ailleurs. Ah encore une chose, excuse toi sur-le-champ si tu veux pas que je te botte les fesses et te foute la honte devant tout le monde, je ne suis pas un nabot, je suis un nain.

La suite, Khaléo ne la trouva pas drôle du tout, enfin, surtout les premières secondes où ce petit con avait osé porter la main sur un vieux nain à la barbe grisonnante, faisant preuve d'une certaine lâcheté, et la bourgeoisie ambiante s'en donnait à coeur joie pour rigoler de la scène, c'était honteux et lâche de s'en prendre a des personnes âgées, Khaléo avait déjà empoigné le manche de son énorme "poutre" de métal aiguisée, planquée dessous sa cape dans son dos, faisant un premier pas dans leur direction parce qu'il ne venait à personne, apparemment l'idée de lever le petit doigt pour aller l'aider, prêt à jouer de ses épaules pour bousculer ce ramassis de connards et leur donner une leçon.

Leçon, qui venait dors et déjà d'être donnée d'une façon remarquable par l'étonnante manière de se battre du petit bonhomme, c'était agréable de voir qu'il était plus qu'à la hauteur de la teneur de ses propos en retournant la situation, laissant les "spectateurs" sans voix pour quelques secondes, avant de se remettre à rire, mais plus personne n'oserait rire du nain, cette fois.

En mauvais perdants déloyaux que ces humains étaient, ils s'agglutinèrent autour du nain en se saisissant de chaises, de bouteilles cassées sur le comptoir ou des tables, certains sortaient leurs couteaux où même leurs armes, la haine était tenace ici, ils n'avaient pas compris la leçon de vie essentielle à laquelle ils venaient d'être confrontés, Khaléo n'allait pas laisser faire, et sa manière de faire n'avait rien de très subtile, juste efficace en attrapant le pantalon de l'un par derrière au niveau du postérieur, et de l'autre main, il se saisissait des cheveux pour aller assomer de toute sa force l'un d'entre eux contre une des poutres en chêne massive de l'établissement.

Ce qui déclencha une bagarre dans ce coin de la taverne, le prochain fut attrapé par la gorge dans son élan, alors qu'il courrait vers le nain avec sa bouteille brisée, tellement brutalement "stoppé" dans sa course que ses jambes s'élevèrent du sol pour qu'il effectues un "soleil" inversé avant de briser une table avec son dos, aidé de la force pistonnée du bras de la créature qui l'avait "plaqué" sur cette même table à la fin de sa pirouette.

Mais même s'il en choppait l'un, où l'autre à la volée, Khaléo n'était pas capable de tous les empêcher de s'en prendre au nain vu le nombre qu'ils étaient, lui même fut obligé d'esquiver une chaise volant très bas, avant d'assurer sa propre protection désormais, d'un coup de genouillère métallique dans les valseuses d'un type avant d'attraper sa tête pour la percuter deux fois contre la table et le laisser choir au sol.

Un coup de couteau qu'il n'avait pas vu venir, dans son dos, aurait sans doute pu mettre fin à son intervention s'il n'y avait pas, sous sa cape une lame d'une épaisseur qui prenait presque toute la largeur de son dos, la lame du couteau transperça la cape pour se briser contre le plat de son épée, dans la foulée, il n'avait pas eu le temps d'adresser la parole au nain, espérant qu'il ait compris, d'une façon où d'une autre, qu'il était de son coté dans cette histoire.

D'une main plongeant dans l'une de ses pochettes, et afin d'handicaper un peu la progression de leurs agresseurs dans la pièce, il dispersa une petite dizaine de chausses trappes triangulaires à pointes d'acier au sol, chose qui s'avéraient très douloureuses lorsqu'on posait, et écrasait sa semelle dessus, transperçant leurs godasses jusqu'à la plante des pieds.

Mais Khaléo n'était pas en très grande forme après tant de jours de marche, il avait même perdu du poids et la fatigue faisant, ce soir il n'était pas capable de réflexes d'une vivacité exemplaire, se prenant un premier pied de chaise en travers de la gueule, qui l'envoya valdinguer contre une paire d'individus, qui le relançérent aussitôt dans la bagarre en le poussant dans le dos.

Malgré tout ils opposaient une sérieuse résistance et les blessés au sol se retiraient peu à peu pour que le nombre d'intervenants diminue à vue d'oeil.

Alors qu'il était en plein millieur d'une rixe, il s'adressa au tenancier de l'auberge d'une voix haute et claire :

"-Taulier ! Ma gorge est sèche et mes pieds fourbus, et comme je n'suis pas encore dans la dèche sert moi donc un verre de ton cru !"

Tout celà annonçait dors et déjà une soirée haute en couleurs...

Gurdal

Créature

Re : Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

Réponse 2 samedi 25 septembre 2010, 01:37:24

Eh bien, la fin de journée promettait d'être assez marante. Non content de la manière dont j'avais calmé leur copain, les bourgeois m'attaquèrent, certains avec des bouteilles, d'autres avec des chaises. Pour tout dire, ce que craignait le vigile s'était déclenché, une bonne bagarre allait avoir lieu et cela, en partit à cause de moi, mais que voulez-vous, je ne pouvais pas laisser un tel acte impuni, surtout que j'avais prévenu mon adversaire. Me voilà donc au beau milieu d'une bataille générale ou je me retrouvais presque seul contre tous. Je dis presque seul car pour une fois, quelqu'un était venu m'aider, un grand type dont on ne pouvait que voir le regard, regard d'ailleurs qui m'étaient immédiatement malaise. Enfin bon, ce dernier savait se battre vu la manière dont il s'occupa d'un des jeunes gamins qui voulaient me faire la peau. Oui je dis bien vouloir me faire la peau car au moment où j'expédiais un adversaire au tapis, un coup d'épée s'abattit sur mon armure, me touchant au niveau des côtes. Heureusement, mon armure, c'est pas de la noniotte, elle a été forgée par un maître nain et renforcé par la magie. Je n'eus donc qu'à supporter la violence du coup qui s'avérât être bien faible, j'avais par le passé encaissé bien pire. Par contre ma riposte, elle, fut bien violente, attrapant l'homme à l'épée par le col et le haut du pantalon, je le soulevais au-dessus de ma tête et le lançais brutalement sur ces camarades. Cela vous étonne, et pourtant, les nains ne sont pas des faibles, rien que pour vous donner une idée de ma force, mon armure pèse prés de cinquante kilos, elle ne me gêne pourtant pas pour bouger et je la porte presque en permanence. Alors soulever et lançer un type d'une soixantaine de kilo, c'est pas un problème. Pour tout vous dire, je suis capable de porter plus de trois fois mon poids.

Enfin revenons à la baston, baston qui commençait d'ailleurs à finir, malheureusement, tout les bonnes choses ont une fin et cette petite altercation aussi, mes adversaires se faisaient de moins en moins nombreux au fur que je leur brisais les bras, rotules, pieds, nez. Enfin, vous avez bien compris le truc, je vais pas vous énumérer chaque partie du corps. Ainsi donc je finissais mes derniers adversaires en compagnie du type qui m'avait aidé, d'ailleurs, pendant les dernières minutes de combats, nous luttions côte à côte. Mettant nos derniers adversaires au tapis, nous pûmes enfin reprendre nos activités, à savoir, siroter la fin de ma chope pour mon cas, chope qui avait je sais comment réussit à rester indemne, cette dernière ne s'était même pas renversée. Et pour le cas de mon camarade de combat, recevoir un verre du meilleur alcool de l'auberge, il faut dire que pendant la bagarre, il avait réussi à commander sa boisson en réussissant à se faire entendre des serveurs, voilà qui était un bel exploit.

Malheureusement, le destin ne voulait pas que soit encore tranquille, en effet, trois gros-bras armé jusqu'aux dents venaient dans ma direction, d'ailleurs, je reconnue parmi eux celui qui m'avait accueilli lors de mon entrée dans l'auberge. C'est lui qui prit la parole pour me dire sur un ton colérique :

-Le nain, je t'avais prévenu, à la moindre connerie, je te foutais dehors, cependant avant, tu vas payer tous les dégâts que vous avez causé toi et ton ami.

Comme vous conviendriez, je ne contais pas débourser une pièce même de cuivre pour rembourser les dégâts. N'étant pas l'investigateur de cette bagarre, je ne voyais pas pourquoi je devrais payer. Ce que je dis d'ailleurs au type.

-Le con qui a lancé cette baston c'est pas moi, vous n'aurez pas une pièce venant de ma bourse, par contre, vous pouvez demander à ce gamin
(je montrais le petit bourgeois qui m'avait agressé), c'est lui qui a foutu la merde. Moi, je n'ai fait que me défendre et laver mon honneur. Ensuite, si vous en voulez toujours à mon argent, on peut discuter à ma manière, ma hache ne sait pas exprimer depuis un long moment.

Sur ce, je prenais ma chérie dans ma main droite, laissant pour le moment mon bouclier calé dans mon dos. Je ne sais pas si c'est la raison ou la menace, mais les gros bras me laissèrent tranquille, attrapent le jeune bourgeois encore sonné et l'amenant les dieux savent où. Une fois qu'ils furent tous partis, je "rangeais" ma hache et reprenais ma pipe que je fis tourner entre mes doigts, me permettant maintenant de me détendre. Au passage, j'en profitais pour me présenter et remercier le grand type qui m'avais aidé.

- Merci pour votre aide l'ami, c'était une bonne bagarre n'est-ce pas ? Au fait, je me présente, je suis Gurdal du Clan Dankil, officiellement mercenaire. Mais laissez-moi vous offrir une bière en remerciement pour votre aide. Et, à qui ais-je l'honneur ?

Khaléo

Terranide

Re : Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

Réponse 3 samedi 25 septembre 2010, 18:12:24

Un coup donné par ici, un autre encaissé par là, des chaises, des tables qui volent, en avant la farandole, des coups de pieds des coups poings, trois bourres pifs, une chataîgne, un marron et trois pifs qui saignent, dont le mien, j'en suis pas fier, mais quand on donne des coups, il faut s'attendre à en prendre.

Quand bien même, la violence des coups de poing de "l'hybride" restaient malgré sa fatigue physique, légèrement au dessus de la condition physique moyenne "humaine", écrasant des moitiés de "gueule" lorsqu'il percutait une mâchoire, où vidait tout l'air des poumons d'un, ou l'autre malheureux énergumène qui avait eu la bêtise de se mettre dans son chemin, les coups de cette créature étaient parfois assez "vicieux" comme ce coup de boule violemment assénné dans un menton en se relevant d'un coup de pied dans le ventre, une main puissante attrapant les baloches d'un protagoniste pour le soulever du sol et le jeter en arrière, des coups de poings dans le plexus solaire, dans les tempes, assez fort pour que le cerveau percute de lui même les parois intra crâniennes afin de se donner quelques secondes de répit.

Pour une bagarre de ce genre il n'allait pas sortir ses griffes, ça ne serait pas "sport" c'est le genre de rixe où il prend autant son pied à prendre un coup dans la caboche, que d'en rendre un, Haaaaaaaah... ça faisait du bien tiens, et c'est presque dommage que ça soit déjà terminé, sentir la haine des uns, et la colère des autres dans leurs coups, comme autant d'affirmation d'existance...

Mais effectivement toutes les bonnes choses avaient une fin.

Pinçant ses petites narines sous sa capuche, Khaléo pissait un peu le sang, pendant la bagarre le serveur lui avait servi son verre, et lancé dans les mains, le distrayant assez pour qu'il se prenne un coup ou deux, avant qu'il ne boive son verre cul sec et ne l'éclates sur la tête de quelqu'un.

Trois molosses bien armés cette fois marchèrent de concert dans notre direction, la mine peu enjouée voir carrément inhospitalière, les mains posées sur leurs ceintures façon "shériff" dans sa ville, ça devaient être les "sorteurs" et après ce qu'il venait de se passer, ils ne devaient pas nous porter dans leur coeur.

-Le nain, je t'avais prévenu, à la moindre connerie, je te foutais dehors, cependant avant, tu vas payer tous les dégâts que vous avez causé toi et ton ami.

Ah ouais, comme d'habitude... Les agresseurs ayant pris la fuite bien courageusement après s'en être pris à un petit gars et ce à plusieurs ne payeraient rien même s'ils sont responsables, non, c'était toujours aux agressés et aux vainqueurs de payer les pots cassés dans ce genre d'histoire, les seuls pigeons aussi à rester là après la bagarre, croyant pouvoir enfin continuer leur soirée tranquillement.

Khal voulut prendre la parole, avec son language parfois assez chatiè de les envoyer se faire "foutre" si vous me pardonnez l'expression, mais le nain avait plus de talent que lui pour la négoce, et la diplomatie en ce moment, ça devait être profondément inscrit dans le gêne nain de se sortir des embrouilles, pour ne pas avoir à payer un centime, hé hé.

-Le con qui a lancé cette baston c'est pas moi, vous n'aurez pas une pièce venant de ma bourse, par contre, vous pouvez demander à ce gamin (je montrais le petit bourgeois qui m'avait agressé), c'est lui qui a foutu la merde. Moi, je n'ai fait que me défendre et laver mon honneur. Ensuite, si vous en voulez toujours à mon argent, on peut discuter à ma manière, ma hache ne sait pas exprimer depuis un long moment.

intransigeant et, comme on pouvait s'y attendre, très près de sa bourse lorsqu'on lui parlait d'argent, de rembourser, mais là, c'était renforcé par un sentiment d'injustice, lorsqu'il prit sa hache, une bien belle et grande hache qui avait l'air d'avoir déjà beaucoup servi, Khal aimait bien les armes, et celle ci était d'une telle taille qu'on pouvait clairement deviner la force des bras de ce petit mais étonnant gaillard qui la portait avec une certaine facilité, qui prouvait toute l'expertise de ce dernier.

- Merci pour votre aide l'ami, c'était une bonne bagarre n'est-ce pas ? Au fait, je me présente, je suis Gurdal du Clan Dankil, officiellement mercenaire. Mais laissez-moi vous offrir une bière en remerciement pour votre aide. Et, à qui ais-je l'honneur ?

L'hybride tenait encore son pif saignant sous sa capuche qui, saignait donc, comme vache qui pisse, il ne voulait pas paraître irrespectueux envers le nain mais il se rendit rapidement vers le comptoir en levant l'index et le majeur, comme pour lui signifier d'attendre deux secondes, là il demanda qu'on lui refile quelques glaçons dans un mouchoir en tissu, après quoi il revint immédiatement auprès de Gurdal.

La voix de la créature, comme à son habitude, était saupoudrée de "Sss" feulés, parfois, de ronronnements très brefs, ou roulements rauques des "Rrr" rallongeant ces deux consonnes, pas toujours parce qu'il s'éfforçait parfois d'essayer de faire disparaître cet "accent" sauvage, et exotique qui caractèrisait sa voix :

"-Ce n'était rien, vraiment... Tiens... un mercenaire... je n'aurai sans doute pas pu le deviner au port de votre armure... ni à votre façon de vous battre..."

Quelques rires étouffés par une toux, et une remontée de liquides dans les canaux lacrymaux qui lui donnèrent l'impression de pleurer, mais ce n'était que le contrecoup des bons bourres pifs qu'il avait reçu en pleine poire.

 "-...Pour être franc avec vous je n'aimais pas l'idée qu'un jeune petit con s'en prenne avec toute sa bande, à un ancien, ensuite, j'adores la perspective d'une bonne bagarre... Mon nom est... Khaléo... Khaléo Coeur de tigre... ancien soldat des Légions du Lion blanc et de la phalange écarlate, mercenaire à mon propre compte aujourd'hui... hmmm... qu'est ce qu'on dit encore dans ces cas là..."

Il n'avait plus réellement l'habitude des politesses, ni courbettes bienséantes de la civilisation, ses prises de paroles se limitant aux contrats qu'il prenait, ou aux rugissements qu'il s'amusait à laisser éclater en pleine forêt, autour de sa tanière pour foutre intentionnellement la pétoche à tous les animaux sur un kilomètre à la ronde, est ce que celà avait fait de lui un inadapté social ? Pas complétement, c'est comme le vélo.

Le grand et solide gaillard gardait sans cesse sa capuche rabaissée sur son visage, le cachant dans les ombres un peu inquiétantes, diluant les traits et les formes de son visage dans les tènebres formées par cette dernière, c'était juste pour cacher sa tronche qui pourrait être jugée comme inadéquate par la plèbe humaine environnante, et éviter simplement une effusion de violence, de mépris et de réactions à vif d'intolérance.

"-Si vous payez la première tournée, je suivrai pour la seconde, je préfererai que nous choisissions un coin tranquille, dans un des coins de la taverne, là bas, le siège en velours rouge avec une belle boiserie vernie qui épouse le coin du mur, derrière une poutre en chêne qui cache ce coin du reste de la taverne, ça m'à l'air parfait."

Ainsi, il pourrait être "caché" pour peut être retirer sa capuche s'il se sentait assez en "confiance" après quelques verres, ça lui délierait encore plus la langue et ça tombait bien, ce soir il avait envie de parler, bien calmé par les coups reçus dans la tronche.

Gurdal

Créature

Re : Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

Réponse 4 dimanche 26 septembre 2010, 18:07:40

A merde, j''avais pas vu que mon camarade pissait le sang par le nez. Et moi qui le questionnait, mais bon, j'étais pour ma part en pleine forme et saigner du nez, eh ben c'était pas près de m'arriver, ce dernier était tellement cassé que l'on pouvait lui appuyer dessus et l'écraser que je ne sentirais rien du tout. Mais bon, après un petit moment où il réclama au serveur des glaçons pour son pif,  il se présenta à son tour. Kaléo Cœur de tigre, un nom qui lui allait comme un gant si on prenait en compte sa manière de parler, plein de feulement et roulage de "r", peut-être était-il un terranide, cela aurait expliqué pourquoi il cachait son visage et tout son corps derrière une cape avec capuche. Il faut dire que les humains considèrent les terranides comme inférieur à eux, je ne suis pas là pour juger mais je trouve cette réaction débile, même s'ils ont quelques trucs d'animaux, ils ne sont pas idiots et sont au même niveau que toutes les autres races dites évolués.

Enfin, revenons à notre histoire, mon nouvel ami me proposa de payer la seconde tournée, comme il voudrait, je n'allais pas dire non à une bonne bière supplémentaire, surtout quand elle était gratuite, il faut dire que ces bières-là ont un meilleur gout, je ne sais dire pourquoi, c'est comme ça, c'est tout. C'est donc après avoir commandé deux bons tonnelets de ma boisson préférée que nous nous installâmes à l'égard des autres personnes, car mon nouvel ami préférait être loin des gens aux regards indiscrets et à l'attitude belliqueuse, donc être dans un endroit tranquille. C'était une sage décision, nous avions déjà eu suffisamment de problèmes et si une autre bagarre éclatait en partie à cause de nous dans le coin, les vigiles allaient surement être moins sympa. Nous nous étions donc installaient à une table en coin de la taverne, en partie dissimulaient par une poutre en chaine qui nous cachait des regards.

 
En attendant que nos tonnelets arrivent, j'ouvrais la conversation avec mon vis à vis, il semblait pas trop à l'aise dans l'art de la parlote, je lui épargnais donc cette épreuve qui est de lancer la discussion.

-Alors mon ami, vous avez dit faire anciennement partie d'une légion. Les légions du Lion blanc c'est bien cela ? J'en ai jamais entendu parler. Mais qu'est-ce qui vous a fait les quitter pour devenir mercenaire ? Mauvaise paye. A moins que ce soit les ordres qui vous convenaient pas trop, déserteur peut-être ? Bah, ne vous inquiétiez pas, si c'est le cas, je ne vous dénoncerais pas. Je n'ai jamais fait l'armé, mais j'ai assez vécu pour savoir comment c'est. D'ailleurs, c'est pour ça que je suis mercenaire depuis toujours, un truc me plait pas, et ben je ne le fais pas.

Pendant ma longue tirade, les tonnelets avaient fini par arriver, payant la somme dûe, je me retournais à nouveau vers mon interlocuteur et lui disais :


-A la vôtre. Vous allez voir, après quelques lampés, vous vous sentirez mieux et votre nez vous laissera tranquille. La bière, c'est le meilleur remède au monde, elle soigne tout.

A la suite de cette phrase, j'éclatais d'un rire tonitruant et prenais une bonne rasade. Y a pas à dire, rien n'est meilleur que la bière.

Khaléo

Terranide

Re : Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

Réponse 5 dimanche 26 septembre 2010, 21:37:46

Le nez de Khaléo, comme le reste de son corps, malheureusement était sujet à régénération charnelle, comme osseuse du à sa tigranthropie latente, c'était plus lent qu'une régénération vu la lègere dissollution de son gênome "tigranthrope" dans son hybridation, qui était loin d'en faire une créature "morte vivante" il était chaud, son coeur palpitait et il vivait bien, donc, il était susceptible de se faire pèter le nez, encore et encore à chaque nouvelle bagarre espacée d'un jour ou deux, mais à force, heh, on s'y habitue.

Khaléo invita donc le nain à marcher jusqu'à cette table dans le fond, le laissant passer, et s'installer en premier par respect et marque de politesse, ou estime même, une fois installés comfortablement, Khaléo se surprit à vouloir s'étendre un peu dans la banquette en faisant crisser, couiner le "cuir" de ce dernier en s'y prélassant quelque peu trop félinement, cherchant la plus comfortable des positions en pétrissant parfois le velours rouge entre ses griffes, avant de se rendre compte de son comportement et de l'écourter brièvement, les mauvaises habitudes ont la vie dure.

-Alors mon ami, vous avez dit faire anciennement partie d'une légion. Les légions du Lion blanc c'est bien cela ? J'en ai jamais entendu parler. Mais qu'est-ce qui vous a fait les quitter pour devenir mercenaire ? Mauvaise paye. A moins que ce soit les ordres qui vous convenaient pas trop, déserteur peut-être ? Bah, ne vous inquiétiez pas, si c'est le cas, je ne vous dénoncerais pas. Je n'ai jamais fait l'armé, mais j'ai assez vécu pour savoir comment c'est. D'ailleurs, c'est pour ça que je suis mercenaire depuis toujours, un truc me plait pas, et ben je ne le fais pas.

Khaléo était ravi qu'il lui pose des questions, il n'avait jamais eu l'occasion de réellement en parler depuis très longtemps, c'est même s'il en avait parlé à qui que ce soit en fait... le nain était fort sympathique et avait quelque chose de chaleureux dans l'expression de son visage, de vieux bonhomme grisonnant, rappellant peut être inconsciemment une figure paternaliste qu'il aurait aimé avoir un jour, en lieu et place de l'horrible père qu'il a eu.

"-En vérité je n'étais qu'un simple mercenaire au départ, dans une bande de jeunes idéalistes qui pensaient pouvoir changer le monde en gagnant sa croûte, de petites rixes régionales en escarmouches locales, nous nous étions constitué une réputation mais nous n'avions encore jusque là, trouvé aucun nom pour notre troupe, nous étions soudés, très loyaux envers les autres... Donc j'ai gravit les échelons au sein de la bande, de par ma propension à toujours m'élancer en première ligne pour protéger mes camarades je... "

Je fut donc interrompu par une serveuse plutôt bien "constituée" qui, fit un clin d'oeil au nain en posant son tonnellet à ses pieds, suivi du mien et de deux verres sur la table, je n'avais malheureusement pas l'expérience de la bière naine, mais je savais qu'on la disait bonne, mais aussi puissante, qu'excellente, je servai donc le verre du nain en premier car il m'avait invité, suivi du mien, tappant le cul de la bière sur le bois pour la faire bien mousser, histoire de se tacher la "moustache" avec le surplus de mousse !

"-...j'ai fini par gagner encore du galon, et après plusieurs années passées à la tête de notre régiment, qui rassemblait de plus en plus d'homme et d'espoirs autour de notre vivier, j'étais vu respecté, et considéré par mes compagnons d'armes comme le chef incontesté de notre bande qui avait pris des proportions d'armées, de légion, il fallut donc lui trouver un nom pour que l'on impose et appuyes notre notoriété, l'un de mes seconds, un de mes plus fidèle compagnon de l'époque qui connaissait ma... ma véritable apparence, m'a conseillé quelque chose qui me correspondait, quelque chose qui fasse assez sauvage pour être craint, et noble pour aspirer à une reconnaissance d'un quelconque bourg, ou d'une province, voir, un pays à notre égard, et peut être nous anoblir pour que mes soldats vivent de paisibles jours et une retraite bien méritée lorsqu'ils ne seraient plus en âge de combattre."

Khaléo but une première gorgée qui faillit bien lui arracher le gosier à dire vrai, il écarquilla bien grand son regard, toussottant brièvement en contractant les muscles régissant les traits de son visage, avant d'enfin se calmer, poser sa bière sur la table et sourciller.

"-C'est pas une boisson pour les tappettes !"

Avant de reprendre une deuxième gorgée bien épicée qui passa mieux, une fois rapidement habitué.

"-J'avais même une armure de parade, pour les négociations de contrats, les négociations diplomatique, c'était vraiment une belle époque... une magnifique époque que je regrettes un peu aujourd'hui, mais je n'ai pas abandonné la Légion du Lion Blanc... nous y étions presque, j'allais être, et toute mon armée, anobli par l'un des plus grand seigneur de cette époque, malheureusement, j'avais oublié un détail important, qui s'avérait être celui de l'adoubement..."

Il rabaissa doucement sa capuche, assez doucement pour ne pas "choquer" son interlocuteur, et montrer son visage particulier, aux traits humains, certes, mais chargé de ce je ne sais quoi de félin, et de différent, en plus de ces cicatrices qui prouvaient qu'il avait traversé un nombre considérable de combats, et d'époques apparemment, son oeil fauve se planta dans le regard du nain, guettant une quelconque réaction, "normale" de peur, il y était habitué de toute façon, ça ne le défroissait plus.

"-Ma différence... celle qui m'a déjà causé bien... bien des soucis pendant mon existence... est une fois de plus venue poser la lourde marque de l'intolérance sur mes épaules, lors de la posée de la couronne de lis il a fallut que je retires mon casque, je vous épargne la réaction des nobles, et des sujets de la cour à mon encontre, mais quand aujourd'hui je lis ce qu'un de mes ancêtres à fait à... une personne qui arborait une différence aussi flagrante que la mienne, je me dis, que c'est peut être un juste retour des choses que ma vie en soit rendue si compliquée... mais... ce jour là, qu'est ce que j'ai pu regretter n'être qu'un simple humain..."

Une autre gorgée interrompit le flot continu de cette histoire, se ralèchant les lèvres supérieures pour faire disparaitre la petite moustache de mousse.

"-Nous fûmes donc chassés du chateau, chassé du pays, exilés, et traqués, quelques uns de mes hommes y laissèrent leur vie pour que nous puissions survivre, après celà, il y eut encore bien d'autres évènements qui menèrent à la mort, au sacrifice pur et simple de la Légion, mais... je ne suis pas sûr d'avoir envie de... de me rappeller tout ce qui s'est passé... car j'ai confié le commandement du reste de ma troupe à mon plus fidèle compagnon et... je ne saurai trouver de mots justes pour définir ce qu'il s'est passé je..."

Khaléo finit son verre rapidement en dépit de la puissance de la boisson et s'en resservit une autre, tendant la main vers la choppe de Gurdal au cas où elle serait vide pour le resservir à son tour.

"-...un peu plus.... peut être un peu plus et je pourrai parler... parler sans que mon psyché en ressente les conséquences... je vous ressert un verre Gurdal ? N'en avez vous pas assez de m'entendre monologuer aussi longtemps, vous savez, si vous voulez me raconter l'histoire de votre peuple, et les péripéties qui vous ont amenés jusqu'ici, votre passé de mercenaire, celà me tient également à coeur d'en savoir plus sur un ancien combattant comme vous."


Gurdal

Créature

Re : Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

Réponse 6 jeudi 30 septembre 2010, 18:42:13

La personne devant moi n'était pas n'importe qui, déjà je me doutais que ce n'était pas une personne lambda. Il était trop bon dans les bagarres pour n'être qu'un humain normal. Ensuite, si ces dire étaient vrai, ce que je pense d'ailleurs, il était en effet exceptionnel. De simple mercenaire, il était devenu chef d'une véritable petite armé rien que grâce à son courage, cela ne pouvait que forcer mon respect. De plus, j'eus l'explication de l'origine du nom de cette légion, Le lion blanc. Ce nom était dû à la différence qu'avait l'homme qui me faisait fasse avec le reste des mortels, cette différence, je pus la remarqué une fois que l'homme baissa sa capuche. Même si je me doutais n'avoir pas à faire à un humain, je ne pus cacher la surprise et l'intérêt qu'il me fit avoir. La suite de son récit me fit par contre moins plaisant à entendre. Il avait dû partir de son groupe et il était arrivé une chose terrible à ce dernier, même s'il ne m'avait pas dit ce que c'était, je pouvais deviner que cela avait été horrible rien qu'à l'expression et les dires de mon ami. Cependant, parler avait l'air de lui avoir fait du bien et je devenais qu'à cause de son apparence, il n'avait pas du souvent confier son histoire.

Faisant signe à mon camarade qu'il pouvait me resservir, (j'avais moi aussi fini ma bière, bien bonne bière d'ailleurs) je lui dis :

- Buvez mon ami, buvez, et attendant que vous soyez près à raconter le reste de votre histoire, je peux bien vous raconter la mienne et celle de mon peuple. Mon histoire n'a rien de bien passionnant comparé à la vôtre. Si je suis actuellement là où je suis, c'est tout simplement parce que je l'ai voulu. J'ai en effet quitté ma famille et mon clan dès mon plus jeune âge, je voulais partir à l'aventure et faire comme les vieux héros de mon clan, tuer des dragons et autres choses dans ces eaux-là. En bref, rapporter gloire et richesse au peuple nain et que mon nom soit gravé dans le marbre et dans l'esprit des générations à venir. 

Je prenais une bonne rasade et me lançais dans un bref résumé de ma vie.

-C'est donc armé de ma hache et d'un sac de voyage contenant quelques provisions que je quittais les miens pour aller terrasser des montres de légende. Effectivement, lors de mes voyages, j'ai bien tué quelques créatures hors normes mais rien de comparables à un grand dragon ou un démon ancien. Un jeune vampire, une vingtaine de loups-garous, beaucoup de brigands et autres racailles. Mon seul véritable exploit fut ma victoire sur une Cockatrice, malheureusement, je n'ai aucune preuve pour appuyer mes dires, le combat fut loin de toute civilisation et je n'avais rien pour transporter les plumes et les griffes de la créature. De plus, je n'étais pas sûr de pouvoir revenir à l'endroit de ma victoire, j'étais dans un sacré état et je pense avoir survécu que grâce à une chance incroyable.

Une nouvelle gorgée et hop, je reprenais mon histoire.

-Malgré tout cela, je n'ai pas perdu l'espoir qu'un jour, une personne entre dans cette auberge ou dans une autre et annonce qu'il a besoin d'homme valeureux pour explorer une cité antique aux mille pièges et gardé par un vampire ou une liche de plus d'un millénaire. Ou alors que cette personne annonce qu'un lointain village est la proie d'un dragon et qu'il faut abattre la bête. En attendant, je vis en remplissant quelques missions de temps en temps. J'ai peut-être l'air d'un ancien combattant, mais j'ai encore au minimum un bon demi-siècle devant moi avant de devoir raccrocher la hache.

Je reprenais encore ma chope que je finis enfin par vider et me resservais de cette sacrée bière qui avait l'air de savoir délier les langues.

-Voilà tout ce que je peux dire sur ma vie, rien de bien exceptionnel n'est-ce pas. Ensuite, si vous le voulez, je peux vous raconter l'histoire de mon illustre clan. Mais j'y pense, vous m'avez dit que vous n'étiez au début qu'un simple mercenaire, qu'est-ce qui vous a poussé à faire ce métier  ? N'avez-vous pas une famille ou un clan de personnes comme vous avec qui vivre sans être repoussé à cause de votre apparence ? 

Khaléo

Terranide

Re : Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

Réponse 7 jeudi 30 septembre 2010, 21:58:54

Khaléo s'empressa donc de resservir ce bon camarade, lui remplissant choppe jusqu'au col, pour la faire glisser le long d'une latte en bois de notre table jusqu'à sa destination, les mains puissantes et calleuses du nain, signe d'une longue vie passée à s'entrainer au maniement la hache et le bouclier, en parlant de mains... il observa les siennes un court instant, sortant légèrement les griffes, en lâchant un triste soupir de nostalgie et de dépit, des mains... des mains qu'il avait... déjà regardées il y a longtemps, lorsqu'il était tout jeune, suivi du reflet de son visage dans un lac... Déjà alors qu'il n'avait peut être... que cinq où six ans... il avait déjà compris qu'il était "différent" son père lui rabachant tous les jours qu'il n'était qu'une immonde et infâme bête, tant de fois qu'il n'y croyait pas toujours, mais lorsqu'il fut bien obligé... d'en faire le constat lui même, de faire la comparaison, entre ses mains... celles de son père... son visage... et le sien...

Bon... ça suffisait, il n'allait tout de même pas fondre en larmes par abus de boisson et de souvenirs douloureux, pourvu qu'il n'aille pas la boisson dépressive, la soirée avait si bien commencé, il se redressa en quittant l'observation presque obsessive de ses mains, clignant plusieurs fois des yeux en fronçant les sourcils pour se rappeller où il en était, tant au niveau de la conversation que du lieu où il se trouvait présentement, le "Buvez mon ami, buvez" du nain lui rappella exactement et rapidement cet état de fait, et le contexte de leur rencontre ainsi que le fil, de leur discution lui remontant dors et déjà au cerveau.

Gurdal avait bien vécu lui aussi, il était parti de chez lui en quête de gloire, en quête de renom, peut être même d'un peu de fortune, mais surtout pour graver son nom dans l'histoire pour de hauts faits d'armes, terrasser des créatures qui n'existaient parfois que dans les légendes et les mythes, suivant les pas de ses ancêtres qui avant lui, avaient mis à mal des liches, des vampires, des dragons... Tiens...

Tiens... donc... des dragons ? En repensant à ce détail, et jetant un coup d'oeil à l'effroyable saloperie de crevure d'épée maudite qu'il avait reposée contre un mur, énorme, longue et épaisse, assurément lourde de par sa taille et sa pointe entrant légèrement dans le plancher sous son propre poids, il se rappella sa légende... Il se souvint qu'un jour pour justement terrasser une bestiole de ce genre, l'un de ses ancêtres avait sacrifié toute sa lignée pour sauver son honneur et que la gloire le porte, s'il n'avait pas réussi à graver son nom dans l'histoire pour qu'on se rapelle de ses conquêtes, Thorodam Ier était bel et bien connu pour être le porteur d'une épée foutrement maudite, fabriquée par les toutes premières générations de nains qui détenaient les bases primordiales, ancestrales, parfois même oubliées d'un savoir faire incomparable dans la confection d'armes.

C'est en se rappellant à sa propre condition maudite, à l'histoire de sa "famille" et à son propre vécu qu'il souffla, à demi mot à l'encontre des joyeuses ambitions, et envies du nain :

"-Parfois... il faut réellement faire très attention à ce que l'on souhaite... il se peut que les conséquences soient plus lourdes qu'on ne l'imagine... Les plus grandes ambitions mènent souvent a la plus terrible des désillusions, ne poursuivez pas de rêves insensés en mettant tout ce que vous possédez où ne possédez pas en péril... Des âmes ayant essayé bien avant nous en sont toujours tourmentées aujourd'hui..."
 
*Pourvu que mon enfoiré de père et le premier de mes ancêtres s'étant payé la tête d'un nain se retournent milles fois dans leurs tombes pour ce qu'ils ont fait... Comment pourrais je jamais apaiser la colère de cette malédiction qui parcours mes veines et cette épée... Pourquoi les enfants doivent toujours... payer...*

Je vidais déjà ma prochaine choppe avant même de me l'avoir servie... a moins que la perception des choses par l'esprit de Khaléo commence à lui faire défaut et qu'il soit déjà en train d'essayer de boire dans une choppe vide, hop, un petit coup sous le tonnelet de bière, et c'était reparti comme à l'an 40 hé hé... Oulà... sa tête commençait à tourner sévèrement...

Le nain attendait réellement l'occasion de... l'occasion de se faire un nom... de prouver sa valeur au combat, il avait raison il fallait faire quelque chose de sa vie, au moins une fois, il fallait essayer d'aller au bout de ses rêves, Khaléo ne l'interrompit pas il était simplement captivé par les récits de ce dernier, en oubliant parfois complétement son existence même dans cette pièce, ou la sensation de la mousse bullante et picotante contre ses lèvres, suspendues à la bière et aux paroles du nain, yeux écarquillés, grand ouvert comme à un gosse à qui on raconte un comte de fée...

Mais voilà que le "voyage" s'interrompit de façon plutôt désastreuse pour Khaléo, il voulait en savoir plus... il voulait en savoir plus sur sa propre "vie" qu'il n'avait pas eu le temps de vivre, sur sa famille, qu'il n'avait pratiquement pas connue, si ce n'est... si ce n'est les horreurs qu'elles lui ont fait subir...

"-Un clan... de personnes comme moi..."

Dit il, suivi d'un bref faux rire en se pinçant la lèvre inférieure sur une tonalité triste voir, dramatique, plissant son front et fronçant les sourcils d'une désolation naissante.

"-Ma famille... hein... d'accord... Attends juste..."

Deux... ce furent deux choppes d'affilée dans le gosier, une terrible descente, rapide, pratiquement deux choppes entières de bière cul sec pour se donner du "courage" il allait en avoir besoin, il allait avoir besoin d'être dans un état second pour arriver à en parler, il ne voulait pas pleurer comme une fillette face à un guerrier de sa trempe, il n'avait pas envie de briser son image, sa "fierté", il fallait qu'il puisse en rire même si c'était grave.

"-Ma p'tain de famille... qu'est ce que je pourrais bien raconter de "bien" sur eux... il va falloir que je transformes tout mon vocabulaire ordurier en quelque chose de moins vulgaire et de "politiquement" correct pour en faire un tableau moins coloré d'insultes... Par quoi je pourrai bien commencer..."

"-Je vais commencer par te dire... permettez moi que je vous tutoies maintenant, par te dire donc, qu'ils étaient "humains" mes "bons" parents... hé hé... et qu'en tant qu'humains, ils étaient loin d'être les plus tolérants et ouverts d'esprits, surtout qu'à l'époque où je suis né, ce qui était "différent" était souvent crucifié ou sacrifié aux dieux en offrande afin d'apaiser le mal et les esprits, on peut dire que j'ai de la chance si ma mère et mon père n'ont pas décidé de me tuer à la naissance, tout simplement."

Khaléo posa son regard dans celui du nain, et ses mains sur la table, essayant de rester bien calme, bien posé et de contrôler ses émotions pendant qu'il parlait :

"-Mais je n'ai pas été aimé par ma famille, loin de là... ma mère avait peur de moi, assez pour ne pas vouloir m'approcher, elle est devenue folle très rapidement après ma naissance, et est morte avant que j'aille le temps de réellement bien la connaître plus que ça, je n'ai jamais croisé que la peur dans ses yeux, avant, et après qu'elle ne perde complétement la raison... elle est morte de dissentrie..."

Ses griffes sortirent légèrement de ses doigts, ses phalanges se crispèrent un peu sur le bois de la table, laissant pénétrer doucement ses griffes dans les fibres du bois.

"-Mon père quant à lui m'a toujours détesté, et donné des noms désagréables, des noms d'oiseaux, il ne m'a jamais appellé par mon nom, je n'étais qu'une bête à ses yeux, un animal domestique qu'on dresse à accomplir les tâches ménagères, les tâches du quotidien, la coupe des arbres, du bois pour l'hiver, ramener l'eau de la rivière pour la porter à ébullition afin de la rendre potable, enfin, toutes ces conneries là, je n'étais bon qu'a passer une putain de serpillère sur le plancher et me prendre des coups de batons , des pieds de chaises et des tables renversées dans la gueule..."

Ses griffes pénètrerent plus encore dans le bois de la table, refermant ses phalanges dessus, phalanges gonflées elles mêmes par sa rage et des veines apparantes à la surface de ses mains, les muscles de sa mâchoire roulaient, à gauche et à droite de son visage, striant le coin de ses joues en rage contenue, intérieure.

"-...Un jour j'en ai eu marre... aucune instruction de sa part... de la haine, uniquement de la haine en grande réserve pour moi... du rejet... il allait me tuer... un jour il allait me tuer... et il me le répétait assez souvent... il... il allait me tuer... je n'ai fait que de me défendre... tu comprends ? C'était lui... C'était lui où moi... Et a force de me traiter comme une bête... ce soir là j'en suis devenue une... je n'ai jamais demandé celà... mais il à réussi à faire de moi ce qu'il redoutait le plus que je deviennes, et je... je..."

Le bois crissait, s'écrasait, martyrisé sous la poigne de ses paluches fortes et griffures, presqu'au point de rupture du bord, et du cerclage de la table.

"-...Je l'ai tué, ouais... C'est ça... je l'ai tué... je l'ai tué je n'avais pas le choix, il m'avait déjà planté son épée dans la joue... c'était moi ou lui ce soir là... je l'ai tué... tu comprends ? Mon père..."

Il relâcha la table une fois qu'il l'eut dit, il pensait qu'il serait partit dans une colère monstrueuse, qu'il aurait retourné toute la taverne sans dessus dessous pour en avoir parlé, mais non... L'alcool aidant il était parvenu à contrôler cette immense rage, immémoriale, venue du fond d'âges inconnus, il n'aurait jamais pu en parler aussi "calmement" s'il n'était pas dans un état second, la simple évocation de sa famille l'aurait probablement déjà envoyé au royaume des morts.

"-...Je l'ai mangé... Et... et c'était bon... j'étais... j'étais soulagé... je ne sais pas si je devrais dire ça... mais c'était comme... comme une délivrance... c'est comme si j'avais absorbé la force... l'expérience... de mon père dans mes veines..."

Il vait un sourire un peu fou, il rapprocha ses mains de son visage tremblant de nervosité, ses doigts palpèrent ses propres traits pour les faire disparaitre dans le refermement de ses doigts, progressifs.

"-Je ne suis peut être qu'un monstre après tout... était ce mal... ça fait si longtemps maintenant... j'étais trop jeune pour me rendre compte de ce que je faisais... le lendemain je l'ai regretté... même aujourd'hui je n'arrives pas à me pardonner..."

En larmes... oui... silencieuses derrière la paroi protectrice que représentaient ses mains, honteux, se cachant du monde, comme toujours... comme tout sa vie, si ce n'était pas un casque... c'était une capuche... une cagoule... ses mains même... un voile... il y eut un silence... un long silence de mort pendant lequel, il retint plusieurs sanglots, évitant qu'ils ne secouent sa cage thoracique, se retenant, réprimant celà très bien, quand les larmes ne venaient plus, il put enfin dégager son visage et se resservir une bière, encore une oui, et de resservir son ami.

"-Je n'ai jamais rencontré qui que ce soit qui soit réellement "comme" moi, pour faire partie d'un clan... ma seule vraie famille à été celle que m'a offerte les champs de bataille, l'union de frères d'armes qui sont soudés face à l'ennemi, face à la mort, c'est l'unique vérité, celle qui confronte tout un chacun à un destin funeste qu'on n'espère ni pour nous, ni pour l'autre, c'est l'armée, et le mercenariat qui m'a "éduqué" sous une armure... sous une bannière, on est tous les mêmes, et on fait chacun très attention à l'autre... c'est pour cette raison, pour protéger les autres et prouver que je n'étais pas un monstre... probablement que je me jettais toujours le premier dans le combat... en terrasser le plus possible avant que mes compagnons n'entrent dans la mêlée... la raison de toutes ces cicatrices..."

La choppe de Khaléo resta à moitié pleine, où à moitié vide sur la table... il en avait sûrement encore BEAUCOUP à raconter... peut être trop... mais s'arrêtait là pour laisser le temps à Gurdal d'assimiller... de comprendre... même d'avoir peur où de s'en aller après de telles révélations, il ne l'empêcherait pas de partir... après tout, qui ne serait pas effrayé face à une créature qui à bouffé son père...

"-Je n'ai rien d'aussi merveilleux à raconter que vous Gurdal... si j'ai "quitté" ma famille... c'est plus pour lui échapper qu'autre chose... J'ai toutefois admiré la vie de soldat, et en suis devenu un, trainé plus que le raisonnable ma carcasse sur les champs de bataille... afin de me prouver quelque chose... mais ma différence m'a toujours rattrapé, quoi que je fasse, ou que j'aille."

Gurdal

Créature

Re : Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

Réponse 8 mercredi 06 octobre 2010, 02:55:41

Je regrettais, oh oui, je regrettais grandement d'avoir questionné mon camarade sur sa famille. Mais comment aurais-je pus deviner qu'il n'était pas né de personne comme lui. Ses parents étaient humains et lui était tout sauf humain, comment cela était-il possible, je n'osais pas lui poser la question. Il ne fallait pas être un devin ou un savant pour voir que le pauvre Khaléo avait vécue une vie plus que pourrie et qu'évoquer sa famille et sa vie passée lui faisait du mal. Et moi qui lui raconter que je cherchais gloire et fortune, j'avais maintenant honte de moi, lui ne cherchait sûrement qu'à vivre une vie normale et tranquille. Alors non, je n'avais pas peur de lui, pour dire vrai, j'avais pitié de lui, j'avais pitié de cet être à qui la vie n'avait fait aucun cadeau.

Et maintenant je ne savais que dire. Je n'allais pas continuer de lui raconter des merveilles alors que lui se prenait pour un monstre et n'avait vécu que des malheurs. Repoussé par son père et sa mère, je ne comprenais pas comment une telle chose était possible, enfin bon, déjà, je pouvais quant même faire une chose. Mon ami était en pleine déprime et cela était en partie ma faute, je pouvais tenté de lui remonter un peu le moral. Et pour cela, pas de mais non, mais non, tu es quelqu'un de bien et tout va aller mieux. J'allais lui dire ce que je pensais sur lui et ce que je pensais être la vérité.

Je prenais donc une de ces mains griffues qui auraient fait trembler l'humain normal lambda et disais :    

-Mon ami, je vais pas te mentir, bouffer son père, je pense que je ne l'aurais jamais fait. Par contre, le tuer pour sauver ma peau, ça oui. Écoute, on choisit pas ses parents et sa vie, je suis désolé pour toi mais t'es tombé sur le mauvais numéro. Et je te rassure, tu n'es pas un monstre, tu dis que tu fonçais en première ligne ligne pour protéger tés camarades, c'est pas ce que font les monstres. Et puis un monstre ne serait pas allé défendre un nain lors du bagarre de bar. C'est pas parce que tu as une apparence différente que t'es forcement un monstre. Tu veux que je te dise, pour moi un monstre, c'est celui qui tue des enfants pour le plaisir ou qui bats à mort son gosse. Franchement je pense pas que tu sois comme cela. 

Je faisais une pause pour me resservir à boire, parler donne soif et en plus, je commençais à me répéter, je pense que Kaléo avait compris ma pensée dès mes premières paroles, mais bon, il avait fallu que j'appuie sur mes dires, je suis comme ça. D'ailleurs, je reprenais la parole :

-Écoute camarade, on va arrêter de ressasser les mauvais souvenirs et on se raconte des blagues et autres conneries comme deux bons vieux ivrognes que nous sommes. Et comme je lance le truc, je vais te raconter une blague de mon peuple. Alors c'est l'histoire de Gardam le manchot, un jour donc, Gardam voulut prouver aux autres nains que même manchot, il pouvais transporter quatre tonnelets de bières en même temps, criant donc dans la taverne où il se trouvait, il ...


Et je continuais ainsi pendant une bonne demi-heure, enchaînant blague sur blague et chope de bière sur chope de bière, mettant de temps en temps quelques bourdes et situations gênantes de ma propre vie. J'essayais par cette manière de changer les idées de Khaléo, il n'était sûrement pas là pour broyer du noir et personnellement, je ne connais pas de meilleur moyen de remonter le moral d'une personne.


-Et je parle, je parle, mais peut-être que je t'ennuie avec mes histoires. Et puis, si tu as toi aussi des anecdotes et autres truc à raconter, n'hésite pas, je parle beaucoup, mais je sais aussi écouter.

Khaléo

Terranide

Re : Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

Réponse 9 mercredi 06 octobre 2010, 17:11:05

Le nain prit une des mains de Khaléo, il en fut surpris parce que c'est pas le genre de choses auxquelles il est habitué, donc dans un premier temps, sa main recula, méfiante, rétractant ses doigts vers sa propre paume, avant de rétracter légèrement ses griffes et, oser, avec prudence toutefois, la lui céder, sa main avait une forme humaine, bien que, quelques zones musculeuses, un peu plus épaisses de ses phalanges rappellent indubitablement la puissance musculaire des "pattes" d'un tigre, elles n'en restaient pas moins des "mains", un pouce, quatres autres doigts.

Donc il la lui céda finallement, comme un animal qu'on apprivoise, mais il se sentait déjà en confiance depuis un moment avec le nain, après autant de pintes, il le pouvait sans mal ni réactions auto défensives.

Les paroles du nain lui semblaient justes, et elles sortaient droit du coeur, pour lui, il n'avait rien d'un monstre, il avait envie d'y croire... il avait envie de l'écouter, même pour une créature ayant traversé autant d'époques, il lui lui était encore possible d'espérer et d'être touché, c'était l'une de ses faiblesses, il se la connaissait bien, il lui arrivait encore, bien que difficillement, de faire confiance, espérant qu'il ne se joue pas simplement de ses sentiments en sachant que c'est quelque chose qui le touche, et le blesse profondément, il sentait presque une forme d'estime et de reconnaissance dans les paroles du nain, un peu de pitié dans la note aussi, mais ça ne l'offusquait pas, toutes ces choses prouvaient qu'il était simplement sincère.

Il fit une pause pour reprendre à boire mais il avait une descente plus "facile" que celle de Khaléo, qui en était déjà... Il comptait sur ses doigts... six... sept... huit bières, enfin il compta un doigt en double parce sa vision était à ce point troublée que ses membres se multipliaient de façon étrange...

"-Je penses que... que je vais arrêter là, autrement je  -hips- roulerais sous les tables..."

Il agitait son index en cercles devant son visage, louchant pour le suivre du regard, le passant lentement de la droite à la gauche de son visage.

"-Parce que... -hips- ça... ça commences... à drôlement bien suffire ! "

-Écoute camarade, on va arrêter de ressasser les mauvais souvenirs et on se raconte des blagues et autres conneries comme deux bons vieux ivrognes que nous sommes. Et comme je lance le truc, je vais te raconter une blague de mon peuple. Alors c'est l'histoire de Gardam le manchot, un jour donc, Gardam voulut prouver aux autres nains que même manchot, il pouvais transporter quatre tonnelets de bières en même temps, criant donc dans la taverne où il se trouvait, il ...

Gurdal avait fait bon choix en choisissant de diriger la conversation sur quelque chose de moins négatif, moins dépressif on allait pas passer la soirée à refaire un passé immuable, qui de toute façon, était passé, essayons de... de passer à autre chose... de tourner un peu la page pour ce soir.

"- J'avais jamais entendu un truc aussi drôle et stupide à la fois que l'histoire de ce nain manchot et pourtant j'en ai entendu des histoires à la con mais celle là elle les dépassent toutes je crois..."

"-Un jour un couple de marchand s'est perdu pas loin de ma tanière dans la forêt, je fais toujours très gaffe quand des intrus se pointent aux limites de mon territoire, je les observe pendant un moment, et ils ramassaient des cerises puis je les ai entendu dire :

- Chérie... les cerises, on les cueille avec la queue ?
- Non... pour toi se sera plus facile avec les mains..."


Khaléo se met à rire tout seul de sa blague idiote pendant quelques secondes où il faillit presque s'étouffer.

"-Et j'en ai une autre... attends... attends que je me reprennes... juste deux secondes.."

"-Tu sais... comment on dit "Pédéraste" en language nain ? non ? Tu sais pas toi qui est nain ?"

"-Allez... un petit effort quoi ! C'est pas compliqué en plus..."

"-Elfe."


Se remet à rire bêtement mais si fort qu'il en est tordu contre le bord de la table, laissant sa joue s'y écraser, il en pleures, ça doit sûrement être la bière qui le met dans cet état là, mais malgré ses pleurs de rire il continue, affalé sur la table :

"Un jour... un Nain entre dans une grande auberge et demande le prix d'une chambre à l'aubergiste :

- Premier étage, 30 Pièces d'or
- Deuxième étage, 20 Pièces d'or
- Troisième étage, 10 Pièces d'or

"Et le nain réponds, évidement très près de ses sous :

- Désolé mais votre auberge ne comporte pas assez d'étages pour moi !"


Sur ces quelques mots l'aubergiste se tourne vers nous en hochant de la tête, dépité des âneries que se racontent les deux idiots, à vois un peu trop forte à son goût, il râle et se met à essuyer si fort ses verres qu'il en casse un.

"-Tiens... Pour essayer de... redevenir sérieux deux minutes... en parlant de nain capable de faire des trucs incroyables avec peu de moyens... je.. je possèdes une épée qui a été forgée par de très anciens nains, voir peut être même par les tous premiers nains ayant quitté leurs terres natales et ayant été pour la première fois aperçus dans le monde, je vais la chercher..."

Khaléo se lèves, s'assurant de son équilibre avant d'aller empoigner le manche de son épée, et laisser racler la lourde lame contre le plancher de l'auberge, ce qui produit un son désagréable, sourd et répercuté de tout son poids dans les lattes tremblantes du plancher épais en chêne, et qui attires évidemment l'attention de l'aubergiste :

"-Putain je l'ai ciré y a a peine une semaine tu vas me faire des rayures dans le sol avec ta monstruosité là ! Soulèves là quand tu la déplaces merde ! A moins que ça ne soit qu'une arme pour dissuader qui que ce soit de te défier... ouais, c'est ça en fait t'es pas capable de la soulever, c'est juste pour l'esbrouffe histoire qu'on aille peur de toi... personne n'est assez fort, ou même assez débile pour porter une énorme pelle à tarte."

Khaléo fait signe de se taire a l'aubergiste en pincant plusieurs fois ses doigts entre eux en signe de "clouage" de bec, terminant par un bras d'honneur.

"-Oh c'est bon hein fermes là deux secondes tu vois pas qu'on est en pleine discution moi et mon compagnon ? Regardes je vais pas l'abimer plus longtemps ton plancher de mes deux là..."

Il souleva la lame du sol, avec une aisance pouvant être qualifiée de surhumaine, bien qu'avec l'alcool qu'il avait ingurgité, lorsqu'il la dressa il perdit un peu l'équilibre, la laissant finalement choir au sol, pointe de lame figée entre deux lattes pour la coincer, et , l'ériger entre sa place, et celle de Gurdal, pouvant aisément lire les inscriptions en vieux norrois le long du corps large de la lame, inscriptions racontant l'histoire de la lame maudite.

"-Est ce que par hazard... tu... tu aurais déjà entendu parler de "ça" ? Cet objet me cause bien des soucis... et... je dois l'avouer... c'est un fardeau que ma famille porte depuis bien trop longtemps... Je me demandes... si... enfin... c'est peut être trop demander pour une première rencontre..."

Si Gurdal pouvait lire l'inscription il se rendrait compte de la malédiction, qui, justement fut lancée sur la lignée de l'hybride, par un nain, espérant que celà ne change pas son comportement à son égard, après tout, on ne pouvait pas imputer la faute de ses ancêtres sur son dos, quelque part il nourrissait légèrement l'espoir qu'il puisse apporter quelques réponses, voir, un début de piste pour se débarrasser de la malédiction.






 

Gurdal

Créature

Re : Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

Réponse 10 samedi 09 octobre 2010, 01:13:14

J'avais fait le bon choix et alors que la soirée commençait par aller vers la déprime, elle s'orienta finalement vers des blagues débiles et quelques histoires pathétiques. Cependant, après tout cela, mon ami me demanda d'inspecter son épée qui aurait été crée par les premiers nains. Une épée crée par mes ancêtres, voilà qui ne pouvait que m'intéresser car même si je suis un guerrier, je suis aussi un forgeron, certes pas aussi douer que le meilleur des nains, mais meilleur que le meilleur des humains. C'est donc avec une certaine impatience que j'attendais de voir cette lame et quelle lame, de toute évidence, elle n'avait pas été forgée par des nains pour des nains, déjà les gens de mon peuple préfèrent les bonnes haches, mais surtout, c'était une arme pour un colosse, une claymore qui ne pouvait être manier que par un surhomme. 

Une fois, l'arme érigeait entre Kaléo et moi, je me levais enfin de mon siège et m'approchait de cette poutre de métal. Déjà, au premier coup d'œil, je pus voir que c'était un travail de véritable maître forgeron, largement meilleur que moi. Rallumant ma pipe, je commençais à faire le tour de cette arme, déjà un constat supplémentaire rapide m'arriva, je ne connaissais même pas la moité des matériaux qui avaient été utilisés pour créer cette épée. Cependant, je m'écriais d'un coup.

-Bordel de dieu, de mille tonnelets de bières renversés, c'est de la lave du dragon, l'un des seul métal capable de transpercer le cuir d'un dragon millénaire, on le dit indestructible, je n'en ai vu que des dessins et entendu que des descriptions, si je m'entendais à voir un truc pareil.   
   
-Et le nain, je crois que ce que tu as vu, c'est un peu trop de bière, un métal capable de tuer un dragon, tu crois que c'est le premier pecnot du coin qui va avoir une lame pareille, je crois que t'as un peu trop forcé sur l'alcool.


Je n'accordais aucun regard et aucune attention aux paroles de l'aubergiste, même bourré, j'étais sur de reconnaitre un métal aussi rare et légendaire chez les miens, même si je n'avais eu que de vagues descriptions. Je reportais donc mon attention sur l'épée, quelle autre chose incroyable avait-elle ? Il y avait plusieurs inscriptions sur la lame, malheureusement, je ne pus lire ce qu'elle disait, la langue dans laquelle elles étaient rédigées mettait inconnu. Je me tournais vers Khaléo :

-Faudra que tu me traduises ça si tu peux, je comprens rien à ce qui est écrit, mais attend, c'est quoi ça. Par la barbe de mon ancêtre Gildedon le mal taillé, c'est un caractère runique ça, un symbole de magie si je ne me trompe pas, par contre, je ne le reconnais pas. Humm


Je rentrais dans une profonde réflexion, cette épée magique avait été faite par des nains, cela était sûr. Par contre, elle n'avait pas été construite pour une personne de mon peuple. Hum, des légendes sur des épées construites pour des rois ou autres foisonnaient dans mon peuple. Pourtant, aucune sur une épée avec de telle proportion me vint en tête, pourtant, les légendes de mon peuple, cela me connait, j'en connais presque autant qu'un barde nain, c'est pour dire.

-Khaléo, tu m'intriques avec cette épée, raconte-moi tout sur cette dernière, je veux en savoir plus.

Sur mon visage, on pouvait maintenant voir un sérieux et un intérêt qui détonnaient par rapport à l'air joyeux et joueur que j'avais quelques minutes plus tout. Et pour cause, j'avais devant moi une épée légendaire et donc, pour moi, son porteur devait être une personne de légende passé, actuelle, ou bien future. Et pour quelqu'un qui veux entrer dans la légende, côtoyer du légendaire et très important. D'ailleurs, Un frisson me parcourait l'échine, je sentais, inconsciemment, que la rencontre que j'attendais depuis fort longtemps venait d'avoir lieu. 

Khaléo

Terranide

Re : Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

Réponse 11 samedi 09 octobre 2010, 16:02:21

-Bordel de dieu, de mille tonnelets de bières renversés, c'est de la lave du dragon, l'un des seul métal capable de transpercer le cuir d'un dragon millénaire, on le dit indestructible, je n'en ai vu que des dessins et entendu que des descriptions, si je m'entendais à voir un truc pareil.

Les jurons expressifs de mon compagnon de table prêtèrent Khaléo à sourire, reconnaissant bien là la marque de fabrique de vieux briscards dans leur genre, sa surprise ainsi que son exclamation soudaine ne pouvait qu'expliquer une bonne connaissance de la chose, Khaléo était soulagé que celà lui dise quelque chose, nourrissant un faible espoir, celui qu'il puisse l'aider, il pourrait très probablement s'emballer, monter dans son enthousiasme après les premières paroles du nain, mais ça serait douloureux de se créer de faux espoirs.

"-Alors, c'est vrai ? Vous la connaissez ? Vous en avez déjà entendu parler ?"

Il était absorbé par les inscriptions dans un vieux dialecte norrois sur la lame, sur les quelques runes gravées dans son métal, il se lissait la barbe entre les doigts en plissant un regard sérieux sur cet objet qu'il semblait vouloir transpercer du regard pour en connaître les secrets.

-Faudra que tu me traduises ça si tu peux, je comprens rien à ce qui est écrit, mais attend, c'est quoi ça. Par la barbe de mon ancêtre Gildedon le mal taillé, c'est un caractère runique ça, un symbole de magie si je ne me trompe pas, par contre, je ne le reconnais pas. Humm

"-Je ne connais pas la traduction exacte de ces écrits que je ne sais moi même pas lire, mais mon père m'a raconté son histoire en me la lisant pour m'effrayer étant enfant... je vous prierai de pardonner mes ancêtres quand je vous aurait dévoilé la vérité, je n'ai absolument rien contre les nains... si vous voulez je peux vous la comter..."

Khaléo s'éclaircit la gorge, avec un verre d'eau cette fois, exit la bière s'il ne voulait pas finir par terre, c'est donc un petit instant de silence, après lequel il posa les coudes sur la table, rassemblant ses mains devant son visage, refermant ses phalanges les unes dans les autres pour soutenir son menton sur leur sommet.

Citer
Passée dans sa famille de générations en générations, portant une lourde malédiction dont l'histoire remonte à des âges immémoriaux, une épée effroyable, implaccable bout de métal hurlant, criant sa lourde plainte lorsqu'elle est brandie et maniée, une large "poutre" de métal aiguisée aux formes d'une épée conventionnelle mais aux proportions démesurées, avait étée forgée de la main des plus anciens des nains.

Et c'est dans un norrois très ancien, gravé dans la matière du corps central de l'épée sur toute sa hauteur qu'était inscrite son histoire, l'histoire de Thorodam Ier du nom et de son royaume terrorisé par un dragon :

Dans un endroit du monde où il fait si froid que la vie semble impossible, de grands villages, des fortifications et un chateau, semblaient se dresser et s'opposer aux éléments, à un énorme glacier, qui débordait sur les murailles de la cité, il était difficille de vivre dans ce royaume, seuls les êtres aux organismes robustes vivaient jusqu'à l'âge fatidique, et déjà considéré comme "vieux" à l'époque, de quarante ans.

Quarante ans... c'était justement l'âge du roi Thorodam à cette époque, régnant d'une poigne de fer couverte de ce que l'on appellait, la glace éternelle dans ces contrées reculées... Un glace si dure, si compacte, que même les cristaux de glace étaient si tenaces et purs, qu'ils mettaient réellement plusieurs jours à fondre même sous un soleil de plomb.

Thorodam était donc là, sur son thrône, arborant fièrement ses différentes parties d'harnois recouvertes de bris de glace incrustée, cassant parfois pour tomber sur le sol pendant qu'il respirait, et sa cape en épaisse fourrure polaire, renforcée d'une armature en maille, autour de sa silhouette, une aura floue se dessinnait, blanche comme la neige, qui n'était que la manifestation de la différence de température entre son propre corps, et l'armure recouverte de glace.

La salle du trone était elle même glacée au niveau des pilliers de soutient des hautes voutes, de la base jusqu'a la moitié de leur hauteur, le froid dans la région n'avait jamais été aussi intense que depuis ces dix dernières années, dix années durant lesquelles un dragon de cristaux blancs terrorisait les villageois, les paysans et les esclaves.

Bien sûr, il avait essayé de s'en débarraser toutes ces années, combien de volontaires... de mercenaires... de soldats étaient tombés en essayant... Tous pris dans la glace du souffle de cette sale bête... Ceux qui étaient assez chanceux pour revenir avec un bras, ou une jambe morte gelée, racontaient que leurs armes n'avait jamais su percer le "cuir" épais du dragon, l'un d'eux était revenu avec une lance, la lance d'un soldat mort, qui avait réussi à empaler la bête quand elle lui fondit dessus depuis les cieux, mais la blessure du monstre fut aussi superficielle qu'une aiguille enfoncée dans un pied, par contre... elle fournissait une donnée essentielle.

La lance était marquée, marquée par la profondeur de la cuirasse, du cuir de cette horreur, sur la pointe, figurait un peu de sang cristalisé, ressemblant à une rose de cristal rouge, la profondeur de la blessure et l'épaisseur du derme du dragon avait été estimée à une couche de six cuirs de taureaux superposées... Six cuirs de taureaux...

Aucune arme qu'ils possédaient n'était capable de pénétrer sa cuirasse assez profondément pour causer de réels dommages aux organes de ce monstre... C'est pourquoi Thorodam réclamma qu'on lui amène tous les artisans forgerons du royaumes, maîtres de ferronnerie et ingénieurs, ne faisant confiance qu'a son peuple pour venir à bout de "leurs" problème.

Des lames a l'apparence aussi farfelues qu'innéficaces furent inventées, les meilleures d'entre elles avaient tout de même réussi à percer jusqu'à trois couches avec la force de l'un de ses meilleurs guerriers, avant que la lame ne se brise, où que le manche ne se torde sous l'impact, rien... rien n'était ni assez solide, ni assez tranchant pour venir à bout d'une telle épaisseur.

Même les catapultes, les trébuchets et ballistes de l'époque fesaient très pâle figure d'armes anti aériennes dans un âge où il était encore très rare de subir des attaques de ce genre, de toute manière.

Les semaines passent... les mois même, et le dragon semble narguer le roi en gelant les quatres tours de son chateau, ainsi que les escaliers d'accès extérieurs, aux dépendances, ne laissant à la cour que la salle du throne pour vivre, et se rassembler, une lente, et harcelante oppression, qui ridiculisait l'autorité, et le pouvoir du roi jour après jour.

Ravalant quelque peu sa fierté, il envoya des messagers, des missives, aux quatres coins du monde, pour demander l'aide d'autres forgerons, d'autres ingénieurs, demandant la plus grande des discrétions à ses sujets sur cette affaire, par delà ses frontières et même les océans.

De nombreux charlatants, et beaux parleurs essayant de vendre des grigris, des potions "anti dragon" en quête d'un profit facile, prenant le roi pour le dernier des imbéciles eurent la tête tranchée tandis que leurs yeux servit à nourrir les corbeaux quand ces dernières furent empalées à l'entrée du chateau, comme un avertissement à ceux qui osaient essayer, la tête du roi, se payer.

Las... Las et désespéré... Le roi croulait sous les tracts, les plaintes, de son propre peuple qui s'accumulaient de jours en jours autour même de son thrône, des missives cachetées, encore scellées de cire, laissées à l'abbandon par terre car il savait dors et déjà quel genre de message elles comportaient, Thorodam vit un jour entrer une petite créature... et jamais... Jamais de sa vie il n'avait vu chose aussi ridicule et faible à ses yeux.

Un vieux nain... une belle barbe blanche à reflets grisonnants, d'épais sourcils sur un visage marqué par les années, tassait sa pipe en avançant lentement jusqu'au centre de la salle du thrône, posant le manche d'une masse au sol, tandis qu'il tenait la tête du marteau en main, exactement comme une canne pour s'aider à marcher, les courtisans, et courtisannes, les sujets du roi, la cour, en somme, se mit à pavoiser, à laisser échapper quelques rires mal retenus, en toute moquerie pour l'individu, ça jazzait dans tous les coins.

Thorodam du haut de son trône haussa un sourcil tout en arquant l'autre, tappottant ses doigts sur un des crânes en métal bleuté-givré qui composait la fin des accoudoirs de son thrône, il passa son regard des pieds à la tête de la petite créature, se relevant pour accentuer l'effet de "hauteur" avec laquelle il observait la petite chose du haut de son thrône, avant de se rassoir, l'air blasé en soupirant, un sourire moqueur sur le visage tandis que le ton n'était pas plus flatteur pour le forgeron :

"-Est ce donc celà qu'on m'envoies ? Est ce donc tout ? Quelle genre de production, a quel genre d'armes... miniatures... devrais je m'attendre à recevoir, d'une telle créature ? Es tu bien conscient, que c'est d'un dragon que nous parlons ? Tu n'es pas plus haut qu'un tonnelet de bière, une demie portion, un avorton... Es tu uniquement là pour en rajouter à l'affront de ce dragon ?"

La cour qui se retenait bien mal jusque là, se mit à rire toute entière, se moquant du nain, mais ce dernier resta stoïque, droit et fier, malgré l'affront... malgré l'irrespect, blessant son honneur, dont il venait d'être témoin, les rires s'amenuisaient, mais ne cessaient pas, malgré la main levée, autoritaire, à plusieurs reprises du roi qui réclamait le silence, Le nain se saisit de sa masse, en inversa enfin le coté percutant, avec le manche dans sa main, ne s'en servant donc plus comme d'une canne.

La masse était finement ouvragée, une belle pièce d'orfévrerie, bien usée mais encore très fonctionnelle, et il en fit l'étonnante démonstration, en percutant simplement le dessus de sa masse, d'un coup sec qui n'avait pas l'air très puissant, contre le sol gelé de cette pièce...

...le son provoqué par la percution se répandit dans tous les arcs, dans toutes les voûtes du chateau, comme si le tonnerre lui même s'était abattu dans le chateau, et avait parcouru toutes les salles, ceci fit enfin taire les sujets, mais ce qui suivit ensuite, les effraya tout bonnement, la glace "éternelle" qui avait pris les pieds des colonnes de la pièce durant des années, se mit à se fissurer, s'écailler, et, se briser, jusqu'a ce que des fissures même craquèlent la surface des hauts et massifs pilliers, jusqu'a ce que convergent les fissures au plafond, au centre de ce dernier.

Des gravats du plafond tombèrent précisément en face des pieds du Roi médusé, et du maître forgeron, celui ci bourra bien sa pipe, avant d'en prendre une bouffée et de cracher quelques ronds de fumées qui encerclèrent la tête de thorodam avant de se dissiper dans le froid de la pièce, il tourna ensuite les talons, marchant comme il était venu, canne en main vers la sortie du chateau, s'arrêtant avant de sortir pour répliquer.

Il lui affirma, qu'il allait forger la tueuse de "dragon", -tirant une bouffée sur sa pipe entre deux phrases- mais qu'en contrepartie de l'inhospitalité et la moquerie du roi à son égard et de celui de son peuple, il le maudirait, lui, et, toute sa lignée, à travers l'épée qu'il allait lui forger, il prévint, d'un doigt, fermement dirigé vers le visage du roi, que chaque nuit, les âmes des êtres passés au fil de la lame qu'il lui forgerait, reviendraient le hanter.

Le roi sourcilla, il ne croyait pas aux balivernes du "nain" bien qu'il ait réussit à immiscer le doute en lui, il se remit à rire, un peu jaune, de son "avertissement", mais désespéré, et aux abois pour sauver son royaume, il finit par accepter, après tout, pourquoi pas finalement, il en était réduit à accepter n'importe quelle aide, aussi ridicule fut elle à ses yeux.

Le nain se retourna lentement à nouveau, jaugeant la taille et la force physique du roi d'un regard expert en la matière, lui demandant de se lever, et de se tourner, malgré un certain âge, le roi était encore grand et très fort, alors il tapota sa pipe sur son genoux, laissant tomber un peu de cendres au sol, négligemment, puis tourna les talons et sortit du château pour aller se mettre au travail, rejoindre ses six frères, tous ingénieurs, tous forgerons, qui avaient spécialement fait le voyage pour cette mission.

Jours et nuit, pendant de longues semaines, furent apportés les métaux les plus précieux, mais aussi, quelques uns des plus maudits, pour créer le mélange le plus souple, mais également, le plus tranchant aussi pour la partie de la lame, elle fut construite en plusieurs parties, le corps de lame, sensé pouvoir légèrement plier sous l'effort, malgré son poids et sa taille conséquente, et toujours revenir dans sa position, un autre alliage fut utilisé, pour le tranchant, mordu et, fondu dans le corps de la lame, d'un métal beaucoup plus clair, plus dense et résistant, le manche aussi était solidement enfoncé et scellé dans plus de trois quart de la longueur du corps de lame, assurant que rien ne pourrait casser son métal également.

La lame était prête, le nain accompagné de six de ses frères ingénieurs, revinrent finalement au château, portant un énorme coffre, un grand sarcophage d'acier trempé, refermé par d'énormes chaînes, et soulevé par six poignées fixées dessus, ils posèrent donc celui ci au centre de la salle du throne, ouvrant le couvercle pour le laisser tomber au sol d'un fracas qui fit sursauter l'assemblée de nobles et de seigneurs, la lame... était enfin face au roi.

voici l'arme, qui mettra fin au dragon, lança le nain, bourrant sa pipe avant de l'allumer et de plisser le regard, un regard de défi, dans celui du roi.

En défi d'aller en empoigner le manche, mais, le roi eut le temps pendant plusieurs semaines, d'avoir finalement peur, peur de la malédiction que le nain à enfermé dans cette lame, et c'est donc pourquoi il demanda à l'un de ses meilleurs guerriers de s'en saisir, le nain arrêta le guerrier d'un geste de la main, s'interposant devant le sarcophage, avant de prendre la parole.

Il demanda au roi d'avoir le courage de ses moqueries, et d'avoir plus d'acte que de bouche, ce qu'il ne dit pas au roi, par contre, c'est que s'il ne prenait pas lui même la lame de ses mains, liée à son sang, et qu'il laissait un autre la toucher en premier, la malédiction, alors, serait réellement enclenchée, il fit ceci pour tester le courage du roi, mais, ce dernier le déçut à nouveau, prouvant qu'il n'avait aucune confiance en son peuple, et ordonna au guerrier de poursuivre son geste.

Le plafond céleste s'assombrit et un éclair fendit le ciel, au même moment où les mains de l'homme toucha le manche de l'épée encore enfermée dans son "sarcophage" d'acier, il ne put même pas la soulever, elle ne bougeait pas d'un millimètre, pourtant, il aurait du être assez fort, pour savoir l'incliner.

Le roi, demanda, à ses plus fidèles serviteur, de la lever, mais aucun n'y parvint, même les plus grands, les plus musclés des gaillards, même à plusieurs, elle ne bougea pas.

Les nains se mirent à rire cette fois, c'était leur tour, ils se regardèrent entre eux, hochant de la tête avant de laisser le plus vieux d'entre eux s'exprimer, pour lui dire, que la lame n'obéirait qu'a son sang... et au sang de son sang qu'elle serait pour toujours liée au destin de tous ses descendants.

Résigné, dépité, et sachant que cela voulait dire qu'il devrait affronter lui même la bête dehors, il s'approcha enfin de l'épée, et, empoigna fermement la lame, avant de ressentir son corps parcouru d'une sensation étrange, qui lui donna instantanément la chair de poule.

La légende de la lame était déjà en train de naître dans les discutions des nobles et de la cour, le roi sortit avec son armée, pour tester si la lame allait tenir ses promesses, le dragon tournait autour du château, encore et toujours pour narguer le seigneur, il lui fit signe d'approcher, du menton et des yeux, la bête s'exécuta, et atterrit auprès de lui, une lueur guerrière luisait dans les yeux du roi, et cela fit presque rire la bête, qui s'attardait, trop sûre d'elle, a vouloir attaquer, savourant un peu trop longuement ce moment, un peu trop, la lame entra dans la panse du dragon, si facilement... si tranchante... ce qui fit sortir des trombes de neige et de glace, crachées par le dragon vers le ciel, le roi remonta le manche, et le bout de l'énorme lame jusqu'au cœur, et la créature tomba, simplement, comme ça, au sol, la lame procurait au roi, une espèce de deuxième jeunesse et elle ne lui paraissait pas aussi lourde que sa taille ne le laissait paraître.

il en oublia presque la malédiction, et, fit couvrir le nain d'or lui demandant s'il voulait faire partie de la cour en tant que héros, le nain accepta, mais, pour une seule raison, voir la tête du roi, lorsqu'il s'apercevrait un jour de la malédiction, et avec un peu de chance, recevoir des excuses, afin qu'il lui accorde le pardon.

Le roi pris de l'ivresse de la victoire sur la bête, entreprit de conquérir les autres royaumes frontaliers, et réussi à étendre son royaume sur un nombre incalculable d'hectares, participant, lui même, aux combats, avant qu'un soir, revenant au château, lors d'une nuit, il ne commence à les entendre...

...La voix des morts, plaintive, horrible, qu'il avait tranché de cette lame, il reconnut les visages putréfiés, en se réveillant, des spectres l'entourant, les connaissant bien pour les avoir pourfendus la veille, parfois, il y a des semains, ou des mois, des coins de la pièce, et dans les ombres, les revenants émergeaient, en surnombre, il alluma une chandelle, et, pouf, ils disparurent aussitôt, mais, il n'avait pas rêvé, ils les avait bien vu, les damnés et les déchus, revenir lui crier leur désespoir et leur jalousie de le voir encore en vie.

Lorsqu'il éteint à nouveau la chandelle, les damnés de la terre entrèrent dans le sol pour s'énquérir de posséder des corps inertes, et de ramener à la non vie des poupées d'os et de chair putréfiées, l'armée des morts, autour du chateau était en train de se lever, dans la nuit le roi du faire face, du combattre à nouveau tous ces soldats qu'il avait déjà terrassés, mais qui, chaque nuit, l'obligeaient à recommencer, au point qu'un jour il en devint simplement fou, il fit enfermer, et torturer le nain pour qu'il annule la malédiction, mais il tint jusqu'a son dernier soupir.

N'ayant pas obtenu satisfaction, il essaya de se débarrasser de la lame de bien différentes façons, l'exorcisme, les désenchanteurs, la jeter dans la lave, puis dans un volcan, et pour finir, même au millieu de l'océan... Rien... Rien n'était capable de venir à bout de cette lame, car aussi maudite qu'effrayante, elle réapparaissait toujours aux cotés de son possesseur, à minuit tappantes, peu importe le lieu où son maître se trouvait, peu importe qu'elle soit détruite, ou fondue, elle se rematérialisait a ses pieds, quelle ne fut pas sa stupeur, et l'horreur exprimée par son regard la première fois qu'il s'en rendit compte, pris d'une crise de panique ou il faillit bien s'étouffer.

Il est aussi écrit, que lorsque le premier millénaire de cette ère fut achevée, quand la 1000 ème année prit fin, et que l'alignement des planètes formèrent une éclipse précoce, année qui annonçait les quarante cinq ans de Thorodam, il disparut du jour au lendemain, laissant juste l'épée couverte de son sang derrière lui, et quelques cendres au sol, les rumeurs les plus folles allèrent bon train dans le chateau et le royaume évidemment, l'une d'entre elles racontait qu'en plus d'être maudite, elle emmenerait son possesseur en enfer, qu'elle était la porte s'ouvrant sur les enfers, aidée par la puissance d'une éclipse solaire, qu'elle tuait son maître tous les milles ans, ou encore, qu'elle finissait par dévorer son âme, offrant son détenteur en pâture aux démons.
 
C'est ainsi que la lame fut léguée de père en fils, parfois en fille, pour parvenir jusqu'aux mains de Khaléo peu après la mort de son père, il apprit seul que, la lame une fois plongée dans la lumière pendant la nuit, emprisonnait les âmes dans sa lame, grouillant dans sa propre ombre pour pouvoir en sortir.

Certains spécialistes où grands historiens ayant posé les yeux dessus et entendu parler de sa légende pensaient à tort qu'il s'agissait de balmung, d'autres, pensent qu'il s'agit également à tort, de Tyrfying le fléau des Byrnies, à cause de la similitude de quelques détails concernant sa malédiction, bien que Tyrfying ne soit pas une lame à deux mains, et n'ait jamais été capable, d'absorber les âmes pour les réveiller en pleine nuit, afin qu'elles essayent de se venger de son porteur, quelques fous pensent qu'il s'agit aussi de la "guillotinne en Alliage de Bolvanger", mais ceux là aussi se trompent...

... C'est encore bien plus ancien... mystérieux, mais surtout, bien plus mauvais...

Après la longueur du récit, durant laquelle il ne s'était jamais arrêté, il avait posé le regard a quelques reprises sur celui du nain, surtout lorsqu'il déclara que son ancêtre s'était moqué, et avait déshonnoré ce grand ancêtre, ce maître qui, probablement fut l'un des premiers nains, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une honte, une gêne millénaire, celle qu'avait fait tomber son ancêtre sur sa lignée.







Gurdal

Créature

Re : Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

Réponse 12 dimanche 10 octobre 2010, 02:41:20

-Ah d'accord.

Voilà les seules paroles qui sortirent de ma bouche après ma demande à Khaléo. Pendant tout son long monologue, je n'avais pas dit un mot. Seul mes sourcils s'étaient froncés à l'évocation du non respect dont avait fait par le Roi Thorodam sur le Maître forgeron mage nain. D'ailleurs, l'idée que l'on puisse torturer un tel nain me révolta. Mais bon, cela c'était passé il y a fort longtemps et il ne servait à rien de s'énerver. Par contre, je trouvais la malédiction du Nain trop dure. Maudire le Roi et sa cour aurait été juste, et encore, ils n'avaient fait que se moquer de lui, par contre, maudire toute une ligné .... Actuellement, aucun nain n'aurait fait cela, enfin, aucun nain de mon clan, même pour l'honneur. En tout cas, je venais d'apprendre une nouvelle légende sur mon peuple et malheureusement, elle n'était pas joyeuse. Je me servais donc une dernière chope pour finir mon tonnelet, tirais une bonne bouffé de tabac sur ma pipe et prenais enfin la parole.


-Mon ami, je suis désolé que la faute d'un de tes ancêtres retombe sur toi. Et crois moi, j'ai honte de ce nain qui a puni des enfants qui ni sont pour rien dans cette histoire. Il avait beau être un maître dans son art, il n'avait pas à faire ça.

Je tirais une autre bouffé et reprenais :

-Je suis désolé mais ton histoire ne me dit rien, par contre je pense pourvoir t'aider, attend voir.

Je me penchais vers le pied de ma chaise et commençais à fouiller dans mon sac qui me servait plus de débarras qu'autre chose.


- Ah la voilà : dis-je en étendant une carte sur la table, écartant au passage les chopes sur le côté.

Si dans ma vie, j'étais fier d'une chose, c'était bien cette carte, et pour cause, c'est moi qui l'ai faite et sans me vanter, je pense qu'il n'y en n'a pas de plus complète et de plus détaillé au monde. C'est que pendant ma longue vie, j'avais voyagé et en 200 ans, on peut en voir du pays. Je me penchais donc sur cette carte et avec mes doigts, je commençais à prendre des mesures et grommeler.


-Alors hum, voyons voir. Si je ne me trompe pas, cela fait bien un bon mois de voyage, si l'on ne s'arrête et ne traine pas en chemin.

Je relevais la tête et regardais Le lion Blanc.

-Dit Khaléo, tu as quelque chose de prévue pour les quelques mois à venir, aller voir une amante ou un truc comme cela. Parce que je te propose quelque chose, je vais pas te mentir, ta lame dépasse de loin mes seules connaissances, par contre, je connais quelqu'un qui peu peut-être en savoir plus et nous aider, d'ailleurs, je pense même en connaitre plusieurs. Après je te garantis rien et on risque de faire le voyage pour des choux. Et avant que tu dises oui, je te préviens, on va en Ordalie du feu, je sais pas si tu connais mais pour faire simple, on va traverser tout l'état de Nexus, passé par les terres sauvages et les landes dévastés, traverser vite fait bien fait l'Empire d'Ashnard, tout cela pour aller voir une bande de joyeux nains.

Je tirais la dernière bouffé de tabac et vidais d'un trait ma chope.

-Alors, ça te dit ? A une chose, si tu dis oui, ne t'inquiète pas pour le financement, je m'occupe de tout.

Oui, vous ne rêvez pas, un nain se chargeait de tout payer, mais bon, l'appel de l'aventure se faisait sentir et même si je ne connaissais Khaléo que depuis quelques heures, j'étais sûr qu'il était la personne que j'attendais depuis si longtemps. Cela valait bien quelques pièces non ?

Khaléo

Terranide

Re : Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

Réponse 13 dimanche 10 octobre 2010, 18:38:25

Khaléo retroussa légèrement le nez à l'odeur de tabac brûlé, allumé par le nain, c'était une réaction normale de sa part, il était assez sensible aux odeurs souffrées de ce genre, que sa nature trouvait assez désagréable, même si, lui, appréciait l'odeur de fumée se répandant dans un pièce, ses réactions dictées par sa véritable nature étaient celles de l'irritation de ses facultés olfactives.

-Mon ami, je suis désolé que la faute d'un de tes ancêtres retombe sur toi. Et crois moi, j'ai honte de ce nain qui a puni des enfants qui ni sont pour rien dans cette histoire. Il avait beau être un maître dans son art, il n'avait pas à faire ça.

"-Ce nain à tout de même prévenu mon ancêtre qui, par deux fois, à défié ses avertissements, ce n'est pas comme s'il ne lui avait pas prédit ce qu'il risquait de lui arriver... Il aurait du saisir cette seconde chance pour rétablir l'équilibre... Mais au lieu de celà il l'a gâchée."

Je suis désolé mais ton histoire ne me dit rien, par contre je pense pourvoir t'aider, attend voir.

Khaléo se pencha en même temps que le nain pour suivre des yeux le triffouillage, les recherches archéologiques dans le fond de son sac, pendant plusieurs minutes, on aurait du un sac sans fond tant on pouvait entendre un nombre incroyable d'objets divers s'entrechoquant entre eux sous la fouille de ses mains.

- Ah la voilà !

Wow... wow wow... tout simplement "woaw"... ce qu'il venait de sortir là, c'était une belle grande carte faite main, dans un très beau cuir tanné, un peu craquelée sur les bords par le temps, une belle, authentique, carte artisanale, faite à l'ancienne, elle était belle, elle sentait bon le cuir, et Khaléo passa doucement sa main dessus pour en ressentir l'âge, les aspérités du cuir bien lissé par la main experte du nain, c'était du véritable travail de professionnel, une minutie et un savoir faire inégalable, et en plus c'était fourni de détails, de dessins bien précis du relief, des cours d'eaux, des chaines montagneuses, une représentation des différents climats des régions par rajout de couche de neige, de terre séchée et aride à d'autres endroits...

"-Nom d'une bouse acide de Troll des montagnes... Vous l'avez faite vous même ?! Mais Gurdal... Vous savez ce que représente une carte d'une telle précision ? Vous pourriez vous faire une fortune en la publiant !"

...il y avait une énorme légende en bas, avec plein de symboles qui voulaient dire tout un tas de choses, mais ce qui frappa le plus Khaléo, ce furent toutes ces petites tavernes  et auberges dessinées un peu partout sur la carte, avec trois évaluations sur quatre niveaux :

-Le prix, représenté par des pièces d'or, allant donc de 1 à 4 pièces d'or pour une auberge bon marché, ou chère.

-La bière, truc le plus important apparemment pour gurdal, puisque les choppes étaient plus grandes que les pièces de monnaie dans la légende, d'1 à 4 choppes pour une qualité de boisson, et de restauration exemplaire, ou nullissime.

-Et finalement, des petits lits, pour le comfort.

Le résultat de ses trois données était exprimé en petites étoiles, dessinées à coté des auberges, et il en avait fait des tavernes et des auberges dans sa vie, partout sur la carte en fait, ainsi que des points d'extractions, de mines, de villes... enfin c'était presque effrayant celà montrait réellement qu'il avait roulé sa bosse partout dans le monde pratiquement.

"-Mais j'imagine que cette carte est comme un trésor pour vous... c'est inestimable... inestimable la somme de travail qu'il y a dans ce chef d'oeuvre..."

Gurdal se mit à calculer la distance qui nous séparait de son village natal, comptant les écartements de ses doigts utilisés comme un "compas" sur la surface de la carte, ça semblait approximatif mais il en avait l'habitude.

-Alors hum, voyons voir. Si je ne me trompe pas, cela fait bien un bon mois de voyage, si l'on ne s'arrête et ne traine pas en chemin.

Khaléo en resta bouche bée quelques instants, observant encore les mouvements des mains du nain, se rappellant comment il s'était précipité pour proposer son aide et pousser tout sur la table pour y dérouler sa carte... se repassant plusieurs fois la scène en tête, rosissant presque de gêne.

"-Je... je ne sais pas quoi dire... Vraiment Gurdal... je ne m'attendais pas à ce que vous soyez si enthousiaste, pardonnez moi, je n'ai pas l'habitude qu'on me file un coup d'main d'aussi bon coeur..."

D'après le nain, ce long voyage n'allait pas être de la tarte, Khaléo se doutait qu'ils allaient rencontrer des emmerdes sur la route, des pillards, des bandits, des Wendigos, des orcs, peut être même des abominations démoniaques, il faudrait aussi qu'il les protège de sa propre malédiction, de la malédiction de l'épée... ils allaient... avoir besoin d'un chariot, d'une caravanne ou quelque chose de ce genre, quelque chose de solide, une petite forteresse blindée sur roue.

-Alors, ça te dit ? A une chose, si tu dis oui, ne t'inquiète pas pour le financement, je m'occupe de tout.


Khaléo s'en frottait les mains, tout ça lui semblait terriblement excitant, ça faisait longtemps qu'il ne s'était plus lancé dans une telle aventure, le goût du risque ravivait quelque peu la flamme sauvage dans ses yeux, un léger sourire écartant un peu ses lèvres.

"-Ca tombes bien je n'avais pas grand chose à faire ces derniers temps, je n'ai pas développé d'attaches, ici où là, nous pouvons aller où vous le souhaitez Gurdal, le temps n'est pas un problème en compagnie d'un si bon camarade ! Ca me gênes si vous payez tous les frais... Je trouverai un moyen de vous le rendre.

Khaléo essaya de se relever du siège, mais il était bien trop "pompette" pour tenir en équilibre pour l'instant, se rasseyant aussi rapidement qu'il n'avait essayé de se relever, son bardas était lourd, et, fatigué, ennivré, il n'était plus capable de le supporter, il commença donc à détacher quelques pièces d'armure, ses épaulières de vieux métal foncé et abimé, sa cuirasse noire aux reflets huilés, tallums, hachurée de coup de tailles, pointée par queqlues coups d'estoc, il la laissa retomber au sol comme ses épaulières, se mettant à l'aise en étendant ses jambes sous la table, retirant également sa cape / capuche.

"-Mais pour l'heure... je crois... que nous ferions mieux de "passer" la nuit avant de vouloir entammer les "festivités" demain matin nous aurons l'esprit plus clair, il nous faudra penser alors, aux provisions, aux chevaux que nous allons louer, aux armes... aux outils que nous allons emporter..."

Il ouvrit grand la bouche sans qu'aucun son ne sorte, avant qu'on ne puisse se rendre compte, à l'extension de son corps, qu'il était en train de "bailler" en étirant ses bras, affichant par la même occasion, de ses bandages déconfits après avoir retiré ses pièces d'armures, certaines partie de ses bras, avant bras, parcourus eux aussi de nombreuses et énigmatiques cicatrices.

"-Gurdal... Celà faisait bien longtemps... Oui... Bien longtemps... même si je ne devrais pas être aussi enthousiaste, me garder de me faire de faux espoirs mais... Bien longtemps que je n'avais pas eu un tel sourire, et foi en quelqu'un... Même si tout celà ne nous mène à rien... je pense que je ne regretterai pas avoir fait votre connaissance."

Gurdal

Créature

Re : Un coup à boire, un coup dans ta poire [Pv Khaléo]

Réponse 14 lundi 11 octobre 2010, 18:43:39

Que de compliment sur ma carte, il faut dire qu'effectivement, j'y avais passé du temps. Et encore, celle là n'était qu'une copie de l'originale, cette dernière était maintenant trop abimée pour être vraiment bien utilisé. De cette carte, il existait une copie, copie qui se trouvait d'ailleurs chez moi. Comprenais-moi, comme le disais Khaléo, cette carte était pour moi inestimable, alors imaginez qu'elle prenne feu ou autres désagréments, il m'en fallait bien un double en sécurité. 

-Fortune, fortune, crois-moi, je suis suffisamment riche comme cela et si je cours les routes, c'est pour ne pas me rouiller.

Quand enfin il accepta mon offre, avec un surplus d'émotion qui me gêna un peu, je ne pus qu'offrir un petit sourire. Il me remerciait comme si je lui offrais les lunes sur un plateau d'argent avec en prime la meilleure bière au monde. Mais si j'offrais mon aide, c'est que j'y trouvais mon compte et il ne faut pas croire que je fais cela par gentillesse ou altruisme, je suis un nain, pas une tapette aux oreilles pointus qui ne supporte pas l'alcool et qui aide toute personne sans avoir de retour.


-Ne me remercie pas Khaléo, si je te propose cela, c'est certes pour t'aider, mais aussi que tout cela peut m'apporter ce que souhaite le plus au monde, l'occasion de rentrer dans une légende. Tu as, sans contestation possible, une épée légendaire, dont l'histoire remonte sans doute à des âges immémoriaux. Tu es un porteur de cette épée, tu es donc, à petite ou grande échelle, une personne rattachée à cette légende. Alors certes, c'est une légende sombre et noire, mais j'ai l'espoir de lui donner une fin heureuse et de faire de cette épée une épée non pas maudite, mais "bénite". Une épée qui puisse être un jour manié par une personne juste et forte, peut-être toi qui sais, ou bien un de tes descendant. Je veux juste qu'un jour quelqu'un puisse dire : Tu vois, sans le nain Gurdal le vaillant, tout cela n'aurait pas été possible ou alors : Tu vois, c'est grâce à Gurdal le brave que je suis là.

J'avais, pour une fois, parlé avec émotion mais que voulais vous, cette envie était ma raison de vivre et j'avais passé près de deux siècles à attendre une occasion pareille. Enfin mon compagnon commença à se mettre plus à l'aise, avouant par la même occasion avoir sommeil.

Et bien mon ami, je vais donc te laisser prendre une chambre dans cet établissement, je t'aurais bien invité chez moi mais j'ai aucun lit adapté à ta taille, c'est que je ne reçois pas d'invité en tant normal. On se voit donc demain matin, un peu de temps après le levé de soleil, ici même, cela te va ou as-tu un autre endroit à proposer ?

Pendant qu'il me donnait sa réponse, je commençais à ranger ma carte et me préparai à partir, rangeant ma pipe dans une poche de mon sac après l'avoir vidé de ses cendres et chargeant ma hache sur mon épaule.


-Je te souhaite une bonne nuit et décuve bien surtout, c'est que demain, nous aurons une journée chargée.

Sur ces bonnes paroles, je sortais de l'auberge et me dirigeais vers mon chez moi. C'est après une bonne demi-heure de marche que je fus enfin devant la porte de mon habitation. Et quelle habitation, ma demeure était en fait une forge abandonnée que j'avais acheté pour une bouchée de pain et que j'avais remis en état moi-même. Il faut dire que je n'enchaînais plus mission sur mission et donc, par la force des choses, je mettais trouvé cet endroit et j'y exerçais mon activité préférée après la baston. C'est que j'en avais gagné de l'argent en vendant les armes que je forgeais entre deux missions. J'ouvrais donc la porte de ma forge après avoir fouillé dans mon sac pour trouver cette foutue clef, une fois à l'intérieur et la porte refermée, je montais à l'étage où se trouvait ma chambre. Et enfin, quand j'eus finis d'enlever mon armure, je m'installais dans mon cher lit pour ce qui serait sans doute ma dernière nuit confortable avant un long moment.


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