Ma reprise de conscience se fit on ne peut plus lentement, d'abord, je dus m'extirper des méandres du sommeil, sommeil qui avait été chez moi peuplé de cauchemars plus horribles les un que les autres. Et quels cauchemars, mon imagination avait mêlé les pires situations que j'avais vécu avec des suppositions qui étaient tout sauf plaisante sur le futur. Et une fois la conscience acquise, je devais lutter pour ne pas retourner dans mon monde onirique peuplé d'humiliations et de tortures. Heureusement, cette lutte fut relativement de courte durée. Maintenant complètement réveillé, je dus affronter le rappel des évènements récents. Et quels évènements, je m'en apercevais maintenant, j'avais littéralement pété un câble. Jamais encore je n'avais perdu ainsi la maîtrise de moi-même, me rebeller aussi ouvertement et attaquer pour rien Law, voilà une chose que je n'aurais jamais faite dans mon état normal. Comment j'allais pouvoir rattraper ça, c'était une bonne question à laquelle j'allais m'atteler à répondre. Cependant, avant cela, je contais faire un rapide tour de ma situation.
Bougeant doucement ma tête, je pus remarquer avec surprise qu'elle ne me faisait pas mal, un miracle quand on considérait comment Law l'avait maltraité. Au sujet de mes membres, il n'y avait rien à signaler hormis que mes bras étaient immobilisées par des chaînes qui retenaient mes poignets, ces derniers commençant d'ailleurs à s'engourdir. Pour le reste, eh bien, je devinais être enchaîné sur le ventre à un lit ce qui ne laissait rien présager de bon sur la suite des évènements. Surtout que j'avais les yeux bandés, d'ailleurs, je ne comprenais pas pourquoi. Dans ma position, je m'avérais déjà être totalement impuissante. Alors pourquoi cette précaution supplémentaire, peut-être que mon tortionnaire voulait faire grandir ma peur et mon appréhension à me privant de la vue. D'ailleurs, mon bandeau devait bien être mis car je ne distinguais même pas la moindre source de lumière, pourtant mon odorat me rapportait l'odeur de cire fondu, il y devait donc avoir des bougies en nombre suffisant pour parfumer la pièce. Mais plus que l'absence de lumière, c'est l'absence de bruit qui m'inquiéta, pas un chuchotement, pas un bruit de pas feutré, même pas le bruit de conversation lointaine.
Quittant, l'aspect extérieur, je me penchais vers l'aspect intérieur de mon être, et le constat n'était pas fameux. J'étais énervée contre moi-même. Même si je voulais tuer Law et m'échapper, car cette constante n'avait à rien changer, je voulais réellement me venger, je n'avais pas à perdre mon sang-froid comme ça. Dans ma situation, je ne pouvais pas me permettre de laisser passer mes émotions véritables. Ce que je devais faire maintenant était bien simple, d'abords, établir une liste des priorités à laquelle ne pas déroger sous aucun prétexte. En premier m'échapper, cela était ma priorité absolue, ensuite me venger, cela pouvait attendre, j'étaie encore jeune et Law ne paraissait pas trop vieux non plus, de plus, je voulais mettre toutes les chances de mon côté au moment d'accomplir ma juste vengeance. Le seul problème, c'est que pour me libérer, dans ma situation actuelle, j'avais besoin d'une aide extérieure qui n'allait surement pas venir de si tôt, ici pas de prince charmant pour venir me délivrer et je n'avais pas d'amis suffisant puissant et malin pour d'abord me retrouver et ensuite me venir en aide. Autant dire que j'étais dans une merde noire. Mon seul recourt était donc de plaire à Law, même si cela m'allait être dur, je n'avais pas le choix, j'espérais quand lui plaisant, il me laisse de plus en plus de liberté et le moment venu, je puisse lui fausser compagnie. Autant dire qu'après ce que je venais de faire, tout cela me prendrait au mieux un an, mais avais-je le choix, malheureusement non.
Reportant mon attention sur mon environnement, j'essayais de capter un bruit qui m'avait auparavant échappé. Malheureusement, j'avais beau me concentrer, il n'y avait que le silence qui me répondait. Cependant, il y avait bien un moyen de voir si quelqu'un était là, tout simplement en le demandant. C'est donc d'une voie assurait et n'ayant pas la moindre trace de peur que je demandais :
-Il y a quelqu'un. Law, vous êtes là ?