Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Jasmine and Rose [pv: Hieronimus Vox]

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Adelheid Friedrich

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Jasmine and Rose [pv: Hieronimus Vox]

lundi 16 août 2010, 21:01:27

   Il suffit d'avoir de bonnes relations pour obtenir ce que l'on veut à Seikusu. Parfois même les meilleurs personnes à qui vous pouvez vous adressez sont les membres de votre famille. Inconsciemment alors elle vous aide à couler plus profond que vous ne l'êtes, mais parfois c'est de toute bonté de cœur.

- J'ai un service à te d'mander.

   Adelheid se retourna vers son frère affalé sur le canapé, survolant les gros titres du journal d'hier. Les poings sur les hanches, elle écouta la proposition de Theodor non sans afficher une pointe d'irritation. Encore une fois la scandinave allait devoir faire un tour à l'hôpital dans le but principal d'obtenir quelques médicaments qu'un des patrons de Théo souhaitait pour les lui donner en main propre dans une rue peu recommandable. Et encore une fois elle allait devoir faire les basses besognes que son frère ne voulait pas faire. Tout en poussant un soupir elle tourna les talons, attrapant une veste et un sac à bandoulière. D'un pas rapide et sûr, Frig se dirigea vers le lieu de travail de ses parents qui devaient se trouver à une bonne heure à la marche. Non, son frère ne s'était même pas daigné l'amener en voiture. (Quoiqu'après mûre réflexion, elle aurait bien put conduire elle-même). Cette heure de marche fut des plus banales, les écouteurs déversant sa tant aimée musique elle marchait sous la lumière des lampadaires éclairant de leur lumière sale le bitume sombre nippon qu'elle détestait presque. Cette route, Adelheid la connaissait par cœur. Toutes les semaines elle passait par là pour aller chercher ses propres médicaments à base d'opioïdes afin d'apaiser cette douleur imaginaire qui la consumait depuis plus d'un an.

   Accoudée sur le comptoir blanc de cet horrible endroit transpirant le liquide désinfectant, Frig tendit une fausse ordonnance en bas de laquelle elle avait imité la signature de ses parents au pharmacien qui s'empressa d'aller chercher sa commande. Il revint quelques instants plus tard, posant un sac plastique sur le muret avant de lui demander une requête dans un anglais presque parfait (oui, l'accent japonais fait toujours des ravages...) :

- Tenez. D'ailleurs j'y pensais, depuis le temps qu'on se voit, on pourrait se tutoyer, non ?

   La norvégienne fixait d'un air incrédule l'employé de l'hôpital. Il la regardait, un sourire aux lèvres et visiblement fier d'avoir enfin réussi à lui poser cette question visant à les rapprocher si ce n'est qu'un peu. Frig n'en revenait absolument pas, vraiment. Elle fut tellement niaise ces derniers mois qu'elle n'avait pas remarqué qu'à chaque fois qu'elle venait chercher ses médicaments cet homme (qui avait visiblement un peu plus d'une vingtaine d'année) la dévorait littéralement du regard.

- Oui bien sûr, hum... Elle baissa son regard sur la petite étiquette accrochée à la blouse du pharmacien. Hitoshi-kun ? D'ailleurs je ne vais pas vous importuner plus longtemps pour ce soir. Comme vous le dites si bien en japonais : Ban ya... Yo bai... Yoi ban... Zut.. Je sais plus ! Passez une bonne soirée !

   La jeune femme s'éloigna, gênée, le gratifiant d'un petit signe de la main en guise d'un au revoir. Elle rangea le sac en plastique contenant toute sa commande dans son propre sac, la voilà qui se dirigeait vers une rue malheureusement connue pour être fréquentée par des dealers en tout genre, voir pire, des assassins, des tueurs en série, des tueurs à gage ou même des violeurs. Cela dit Adelheid était persuadée que la réputation de cette rue devait être dû à un amas de stupides légendes urbaines légèrement exagérée. La preuve, aucun homme ne s'est jeté sur elle à son arrivée pour la tuer ou la violer. Elle observa la ruelle qui était même déserte mais son regard s'arrêta sur une discrète silhouette noire se dessinant contre un mur de briques sombre. Baissant la tête, la norvégienne marcha dans sa direction d'un pas lent et tremblant.

- C'toi la gamine dont l'aut' blond m'avait parlé ?

- La gamine...?

   Frig prononçait ces mots non sans y ajouter une pointe d'indignation. Voyons, elle allait atteindre la majorité dans trois mois, elle n'était plus une enfant, bon sang !

- Ouais bon s'toi, fait pas ta mijaurée. T'as c'qu'il m'faut ?

   Elle ouvra son sac et tendit le sac en plastique à l'étrange inconnu à l'accent japonais des campagnes.

- 'Ci bien, p'tite blonde. J'paierais un supplément à ton frangin pour la peine.

- Trop aimable.

   Visiblement irritée, la scandinave était sur le point de tourner les talons quand une question vint soudainement en elle.

- Hum... Excusez-moi... Vous vous y connaissez en... médicaments ?

- Ah ça oui ma p'tite !

   Adelheid n'était pas très convaincue, mais qui ne tente rien n'a rien. Donc elle parla de ses problèmes de constantes douleurs à cet étranger, espérant mais pas trop qu'il lui trouve un bon quelque chose contre ses maux.

- Corticoïdes ?

- Déjà essayé.

- Morphine ?

- Je suis en plein dedans, si l'on peut dire...

- Héroïne ?

- Ça laisse des marques.

- J'vois ! Madame est difficile !

- Mademoiselle.

- S'pareil !

- C'est dommage que vous ne voulez pas y mettre un peu du votre, ajouta-t-elle avec un air faussement aguicheur. J'étais prête à payer pour avoir de bons renseignements... Tant pis ! Fit-elle en tournant les talons.

- NON ! Attend ! J'ai quelque chose qui peux t'intéresser... Enfin quelqu'un...

   L'étranger passa quelques bonnes minutes à situer à la jeune femme un bar à quelques rues d'ici. Là-bas, disait-on, se trouvait un homme. Du moins, il se trouvait souvent dans ce club, c'est ce qu'il avait entendu dire.

- … Et ils laissent rentrer que le gra...

- Ça ira...

- Eh oh, me cou...

- Ça ira j'ai dit...

   S'il continuait à insister il allait avoir le droit à une représentation privée de Freyja. Et ô combien personne ne désire une représentation privée de celle-ci. De toute façon Frig avait maintenant les informations qu'elle souhaitait, et dès demain elle agirait.



   À chaque pas de la norvégienne les passants se retournaient pour l'observer quand ce n'était pas pour la dévisager. Beaucoup d'entre eux s'échangèrent des remarques et quelque fois des petits sourires en coin. Mais Adelheid n'en avait que faire des problèmes des autres, elle en avait déjà bien assez elle-même. D'un autre côté, il est rare de voir des personnes habillées de la sorte, même si ce soir son excentricité n'avait pas atteint son paroxysme. Ce soir elle portait un manteau rouge en velours, attaché par trois boutons noirs. Sa veste, lui arrivant aux genoux, laissaient voir ses jambes fines habillées de bas noirs à rayures verticales. De plus, elle portait des bottes noires très élégantes par ailleurs, lui  arrivant juste au-dessous des genoux. Ses affaires résidant dans ses poches, son seul et unique accompagnatrice ce soir était une canne noire avec un pommeau d'argent sculptée. Non, ça n'était pas une canne. C'était SA canne, la seule qu'elle possédait, la seule qu'elle aimait, malgré sa simplicité. Ce soir devait être un grand soir, puisqu'elle s'était coiffée. Et oui, incroyable. Ses cheveux étaient retenus en arrière par quelques broches ornées de roses et de perles rouges décorant ses cheveux blonds platine. Une cascade d'anglaises toutes aussi claires tombaient dans son dos, s'ondulant à chaque mouvement de leur propriétaire. Une légère touche de maquillage sur les yeux, le rouge aux lèvres, la voilà devant ce fameux club dont l'entrée était éclairée par quelques néons blafards dans cette sombre rue plongée au milieu des quartiers les plus riches de la ville. Bien sûr la prestance de la jeune femme eut raison des muscles du videur qui la laissait rentrer après de brèves politesses.

   Ayant maintenant acquis son « passe », Adelheid pénétra dans le vestibule tout en un bois dont elle ne saurait nommer le nom. Elle ne se débarrassa pas de ses affaires, ayant jugé qu'elle n'en aurait pas pour longtemps. Entrant maintenant dans le club lui-même, la jeune femme resta d'abord quelques temps debout pour scruter l'état des lieux. L'endroit était plutôt agréable, certes, si l'on omet la fumée venant polluée presque toute la moitié supérieur de l'atmosphère (fait sûrement rattraper par la musique produite par le quartet présent sur la scène). La scandinave jeta un dernier coup d'œil à la salle avant de se diriger vers le comptoir de bois foncé.


- Dites, pourriez-vous m'indiquer où je pourrais trouver un certain Alci ?

   Sans un mot l'homme lui indiqua une table dans une zone reculée du club. Frig ne se fit pas priée pour s'y diriger, après de minces remerciements. Cependant elle était tracassée d'aller voir un spécialiste en personne pour se genre de problème, surement un côté de sa timidité passée qui refaisait surface quelques temps. Doucement donc elle s'approcha de la table, serrant sa canne de ses deux mains pâles. Manifestement ce Alci n'avait pas remarqué son arrivée, ce fut pourquoi ces quelques paroles s'échappèrent de ses lèvres dans un japonais fluide mais une pointe d'accent scandinave était perceptible :

- Excusez-moi, Monsieur, vous êtes bien le dénommé Alci ? Demanda-t-elle avec une pointe d'hésitation dans la voix. J'aurais besoin de... Comment dire... Vos services.
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Hieronimus Vox

Humain(e)

Re : Jasmine and Rose [pv: Hieronimus Vox]

Réponse 1 mardi 17 août 2010, 03:20:02

Il avait presque commencer à prendre des habitudes. Cela faisait à peine une dizaine de jours qu'il était dans la la ville, mais en cherchant à se fondre dans la masse afin de passer inaperçue, il s'est vite tissé un réseau de connaissance dans le milieu underground noctambule. Un peu à cheval sur la loi, il était Alci, ou "hakase" (docteur). Un terme un peu...générique, comme il dirait. Il était pas du genre à s'occuper des extractions de balles à la petite semaine. En fait, il tirait profit de sa connaissance des plantes et des drogues (au sens médical du terme) pour concocter des palliatifs au drogues dure, en particulier la coke et l'héroïne.
Comme à son habitude, il joue sur les deux tableaux: D'un coté il permettais à de nombreux junkies de décrocher de leur dope, mais d'un autre, faut avouer que c'était un sacré marché ou il n'avait aucune concurrence.

Il savait fort bien que cela ne pourrait durer qu'un temps, puisqu'à un moment donné, les dealers du coin allaient commencer à se plaindre, aller voir leur grossistes, puis ceux-là vont rameuter une petite armée et...enfin, la routine, quoi. Et ça...pas question. Mais pour l'heure, c'était un bon moyen de constituer un petit trésor de guerre.
Quelqu'un à dire guerre ? Nooon, mais non, voyons, c'est une expression !... Ou pas...
En fait, du point de vue de Hiéronimus, il y avait quelque chose qui ne collait pas ici. Il ne savait pas quoi ni de quel façon ca allait arriver, mais ce dont il était sur, c'est qu'il devait s'attendre au pire. A partir de là, pour lui, cela signifiait se placer sur une défensive continuelle et se ménager autant de ligne de fuite que possible en prévision de cet hypothétique moment.

Mais en cet instant précis, il était aux abonnés absents.
Le Blue Note. Un nom carrément ringard pour un club de jazz...autant appeler le premier cabaret à la manque du village d'à coté le Moulin Rouge. C'était du moins ce que s'était pensé Hiéro en rentrant la première fois. Et pourtant. Une fois passé la vilaine porte en métal et le hall en chêne massif, on pénètrait dans un véritable temple du jazz. La passion du propriétaire s'affichait partout. Le culte qu'il vouait à cette musique en avait fait un érudit du jazz. Et le résultat était cette vaste salle de 400m² parsemée de colonnes fines. Des boiseries apparentes partout et des cuirs épais sur les chaises répandaient un odeur rassurante de cire. Les grands noms du jazz trônaient sur les murs. On y voyait même des artistes renommés contemporains...puis certaines, et pas des moindres avaient l'air signées. Et elles l'étaient, par le modèle lui-même, et c'est là qu'on comprend que le petit club miteux est en fait réputé dans le milieux du jazz du monde entier depuis environ 5 ans, amoureux qu'il sont de l'acoustique de la salle.
A 5 mètres au dessus, quatre grands ventilateurs brassaient tant bien que mal l'air que tentait  de recycler péniblement deux filtres.
L'éclairage était laissé à la discrétion des clients. Chacune des tables avait sa propre source lumineuse ainsi que la commande pour en contrôler l'intensité. En dehors de ça, l'unique source de lumière était la scène. Et cette scène vibrait à cet instant d'une intensité presque magique. L'instant de l'émulation totale pendant lequel les quatre musiciens n'en forment plus qu'un et créent quelque chose qui les dépasse eux-mêmes.

Et à l'autre bout de la salle, Hiéronimus. Plongé dans l'obscurité, les yeux mi-clos, dodelinant de la tête tandis que ses doigts suivaient frénétiquement le rythme rapide et syncopé de la musique.
Il avait découvert l'endroit le premier soir par le bottin, tout simplement. Et depuis, chaque soir, il est là, à la même table, buvant le même bourbon et fumant les mêmes cigarettes indiennes.
C'est son moment à lui, sa pose, c'est là qu'il rechargeait ses batteries.
C'est en pleine montée de la contrebasse que parla la demoiselle. Pour Hiéro, cela lui avait semblait avoir l'effet d'une armure qui se casserai la binette parterre en plein milieu d'une église. Il se figea et lentement ouvrit les yeux sur la vague silhouette informe que l'obscurité lui permettait de voir. D'un geste il augmenta un peu l'intensité de trois spot montés chacun sur une tige orientable, révélant le haut de sa tête et sa chevelure, puis se reculant lentement, deux prunelles se détachèrent et en leur milieux des iris d'un vert vif et des pupilles incisives comme des têtes d'épingles. Il discerna le manteau d'une couleur fort à son goût, des bottes, une canne et "un très joli minois", se pensa t-il sur le moment. Mais elle avait interrompu son moment. Oui, mais il allait pas la laisser prendre racine, non mais quand même..et ainsi il se livra à ce débat intérieur débile avec une mine blasé durant une dizaine de secondes.

Finalement, il soupira et son regard s'éclaira d'un vivacité nouvelle. D'un geste ample de la main il désigna le siège en face du sien, tandis que lui-même se levait comme la politesse l'exige. Derrière la jeune femme, un serveur se tenait prêt au cas ou elle s'assoit, afin de lui pousser la chaise. Terminant son geste, il posa lentement son regard dans celui de la pâle demoiselle et dit en français "Ça dépend qui le demande et pourquoi". Sans attendre, il enchaina la même phrase en gallois, anglais et hongrois, chaque traduction étant d'un bonheur très variable.



« Modifié: mardi 17 août 2010, 10:41:20 par Hieronimus Vox »

Adelheid Friedrich

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Re : Jasmine and Rose [pv: Hieronimus Vox]

Réponse 2 mercredi 18 août 2010, 13:13:46

   La jeune femme se cramponnait de plus en plus à sa canne après ses dires légèrement hésitants. Sa plus grande crainte étant de se faire envoyer sur les roses de manière monumentale par cet homme visiblement distingué. De plus il n'avait pas l'air de se soucier d'elle, à la limite de l'ignorance. Puis se silence entre les deux protagonistes fut brisé par un soupir venant de l'inconnu. Adelheid ne savait pas trop comment le prendre, si c'était une marque d'ennui, d'agacement, ou seulement un soupir comme ça, comme l'on fait pour couper un moment de blanc. L'homme lui désigna la chaise d'en face, c'était déjà un bon début. Elle jeta un coup d'œil derrière elle, un employé se chargeait déjà de la recevoir. Décidément, le service était rapide, ici ! Bien sûr, avant de s'installer sur cette chaise en cuir, en face de cet étranger, elle lui accorda un mince hochement de tête par pure politesse, puisque lui aussi faisait preuve de bonnes manières.

   Leurs regards ne se quittèrent pas. Elle n'en avait pas l'air mais Frig était déterminée ce soir-là, et elle ne comptait pas se défiler aussi facilement. Aussi, il lui fallait, à moins de se montrer impolie, expliquer la raison de son intrusion à la table de ce pauvre homme qui n'avait rien demandé. La jeune femme se pencha légèrement en avant, les deux mains posées sur le bord de la table, dans le but de ne pas trop se faire entendre des tables à côtés, bien qu'éloignées. C'était toujours embarrassant de parler de ce genre de problèmes, alors si tout le monde devait les entendre, bonjour la gêne. Discrètement elle se racla la gorge avant de s'exprimer à voix basse mais assez audible pour son interlocuteur.

- On m'aurait parlé de vos activités plus ou moins illégales en matière de... mmh... « médecine ».

   La scandinave marqua une pause, fixant toujours l'hypothétique toubib de ses yeux d'obsidienne.

- Je souhaitais donc vous faire part de mes soucis en ce qui concerne les... opiacés.

   Cette dernière phrase était prononcée d'une manière moins sûre, comme si sa gorge se bloquait à ce mot si fatidique. Adelheid pensait avoir été un peu trop vite mais elle ne comptait pas prendre son temps. Oui, elle était impatiente, mais sa raison reprit le dessus quelques moments.

- Excusez-moi de vous déranger à un tel moment, je sais que c'est tout à fait déplacé de ma part d'intervenir de la sorte. Hélas je suis un peu pressée alors c'est pour ça que je vais droit au but.

   Tant bien que mal la norvégienne maintenant son regard dans celui de son interlocuteur. En tout cas, elle ne semblait pas d'humeur à marchander ou quoique ce soit.
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Hieronimus Vox

Humain(e)

Re : Jasmine and Rose [pv: Hieronimus Vox]

Réponse 3 mercredi 18 août 2010, 16:29:42

Bizarrement, elle ne détonnait pas plus que ça dans le décor. Très gracieusement, elle s'était assise en hochant poliment la tête au serveur zélé et soutenait son regard sans ciller. La pâleur de sa peau avait l'air naturelle...sans doute une nordique, observa t-il mentalement.
Deux gaijin qui se rencontrent dans une banale ville moyenne du Japon...combien de chances pouvait-il y avoir que cela arrive ?
"Vraiment bizarre cette endoit..."
Elle avait répondu en anglais, ce qui soulagea Hiéronimus du fardeau de parler japonais. Non pas qu'il n'aime pas cette langue, bien au contraire: Il la respecte trop pour la massacrer en publique.
Il avait donc à faire à une jeune femme bien éduquée et cultivée, semblerait-il. Il continuait de l'analyser silencieusement, étudiant sa façon de poser ses coudes sur le rebord de la table, de s'avancer et de parler avec l'intonation parfaite pour être à la fois comprise de son interlocuteur et discrète. Il y avait pourtant bien de la tension, comme un désagrément. Elle ne devait sans doute pas avoir l'habitude de ce genre de démarche. Mais son attitude était pleine d'une volonté vivifiante, rafraichissante.

Il l'écouta essayer d'être aussi concise que précise et sourit intérieurement. Tous faisaient l'erreur...mais c'était normal. Chacun, lors de sa première visite, avait cru que Hiéronimus n'était qu'un dealer un peu étrange (à supposer qu'il y en est des normaux).
Une fois qu'elle eut fini, il tira une dernière bouffée au parfum d'eucalyptus et écrasa sa cigarette. Il héla un serveur avant de se pencher à son tour en avant et parla d'une voix grave et basse, dans un anglais scolaire mais de bonne qualité:

"Ne vous excusez pas, vous ne pouviez pas savoir. Par contre, pour ce qui concerne vos...soucis, je vous suggère de vous détendre et de vous installer confortablement, on risque d'en avoir pour un petit moment."


Puis il sortit un petit calepin et un crayon attaché par une ficelle de la poche intérieur de sa redingote posée sur le dossier d'une chaise à coté de lui en poursuivant: "Il faut avant tout que vous compreniez que les substituts que je fabrique sont uniques. Chacun est composé uniquement pour la personne à laquelle il est destiné et en fonction d'elle. Du coup, vous comprendrez qu'il me faille un certain nombre d'information sur vous."

Il travaillait toujours de façon très professionnelle. Certainement plus que bon nombre de docteurs diplômés. Pourtant, il avait bien conscience qu'il ne l'était pas. Il avait sa partie et il la connaissait bien, c'est tout. Si quelqu'un venait le voir c'est que sa dépendance avait pris des proportions inquiétantes, même à ses yeux. Il lui fallait connaitre ces raisons, savoir pourquoi la personnes en était arrivée là et comment. Mais aussi quelle substance il avait l'habitude d'utiliser, afin de savoir avec quel produit elle avait été coupée.
Tout pour lui permettre de créer LA potion, celle qui fera effet à la première fois et lui offrira à coup sûr ce qu'il recherche, quoique ce fut. Le revers de la médaille: la dépendance psychologique et le prix.

Mais avant qu'il ne commence, le serveur arriva, ce qui rappela à Hiérominus que les présentations n'avaient pas encore été faites.
Légèrement confus, il se leva et s'inclina cérémonieusement: "Pardonnez mon inconvenance, Alcibiade Valdéroc, mademoiselle, pour vous servir."
A coté d'eux, le serveur à la mine fermée bien que son regard fut quelque peu sceptique, regardait la scène, attendant patiemment la commande.


 

Adelheid Friedrich

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Re : Jasmine and Rose [pv: Hieronimus Vox]

Réponse 4 jeudi 19 août 2010, 22:52:16

   As espected, l'homme qui lui tenait tête interpella un serveur afin qu'il puisse prendre leur commande. Adelheid profita de ce court instant pour observer le lieu qui l'entourait. La clientèle était plutôt discrète dans leur façon de s'exprimer. On pouvait voir ici un public discret, raffiné. Ça n'était pas plus mal. De temps à autre quelques rires légers étaient perceptibles mais ils étaient couvert par la douce musique produite par ce quartet de professionnels. Bien rapidement la jeune femme redévia son regard dans celui d'Alcibiade d'une manière toute aussi professionnelle, comme si elle avait fait ça toute sa vie. La norvégienne écoutait chacune de ses paroles comme l'Oracle, étant prête à tout pour mettre fin à ce rythme de vie qui ne lui correspondait plus. Elle pinça les lèvres quand on lui parla de notion de temps. Certes par son âge elle en avait en réserve, mais hélas l'empressement diminuait largement ce délai. Ses yeux se fixèrent le calepin, étant d'une bonne foie incroyable et d'une naïveté hors du commun, Frig pouvait tout lui raconter et répondre à toutes ses questions. Diplômé ou non, il restait un toubib, enfin... Oui, peut-être, elle ne connaissait rien encore de ses activités actuelles.

   Avant qu'ils ne commencent l'interrogatoire, Alcibiade en revint aux présentations qu'ils avaient malencontreusement oublié lors de leur rencontre. Poliment la scandinave fit un bref hochement de tête à défaut de pouvoir faire une révérence.


- Adelheid Friedrich. Enchantée.

   Répondit-elle sobrement, d'un ton aimable et poli. Ainsi elle se tourna vers le serveur, habillé de l'uniforme local impeccable et sans aucune imperfection.


- Une absinthe, s'il-vous-plait.

   Ajouta-t-elle d'une voix douce, presque lointaine. Son timbre de voix se rapprochait facilement des sopranos, certes, mais elle en était étrangement différente. Cependant on ne peut entendre que « sa vraie voix » lorsqu'elle parle son idiome maternel, ce qui est plutôt rare en public, surtout au Japon. Une fois que son hôte prit sa commande, derechef la scandinave se tourna vers son interlocuteur initial, toujours avec ce regard profond et sincère.

- Allez-y, je vous écoute.

   Adelheid était prête à répondre à n'importe laquelle de ses questions. Finalement elle posa sa canne pour pouvoir poser pleinement ses coudes sur la table, croisant ses doigts de manière à cacher le bas de son visage.
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