une mécanicienne au poste ... ou pas. [Réservé]

Il faisait assez froid ce soir, rien de bien étonnant quand on sait qu'il fait souvent froid quand l'hiver approche. Ainsi au détour d'une rue une ombre circule en silence, laissant derrière elle des nuages de vapeur. C'est en suivant cette ombre que l'on peut aisément constater que cette dernière ne semble pas à l'aise ou plutôt ne semble pas bien connaître les lieux, car à chaque carrefour vient un temps d'hésitation.

Puis la lumière d'un lampadaire dévoile sous notre regard la véritable apparence de ce que nous prenions avant pour une ombre, il s'agit d'une demoiselle, habillé d'un débardeur blanc, d'un jean et d'un sac en pandouillère contenant son matos de mécanicienne, un accoutrement bien léger pour une nuit aussi froide. Elle se frottait les mains contre ces bras, pour se réchauffer un peu.

- Bon dieu ce qui fait froid ... brrr.

Elle se mit à regarder à droite et à gauche, elle n'avait pas de chance, car si la demoiselle aurait une quelconque idée où se trouvait le quartier de la Toussain, elle aurait put utiliser les quelques bidons enflammés pour se réchauffer un peu.

C'est alors qu'elle marque une voiture, elle ne savait pas ce que c'était, mais à l'intérieur on pouvait voir qu'il faisait meilleur, aussi elle entreprit d'examiner cette drôle de chose.

Winry fit d'abord le tour et vit trois serrures, ceux des portière et celui du coffre. Elle fouilla dans son sac et sortie le matériel pour crocheter la serrure, elle tenta plus d'une dizaine de crochetages, mais aucun ne marchèrent, visiblement les serrures de Terra étaient différentes de ceux de la Terre.

- Saleté de serrure à la ... Haaaaa!

Le fessier de la demoiselle atterrit sur le bitume, mais ce ne fut pas ce choc qui ébranla la demoiselle qui regarda le tournevis qui c'était cassé.

- Mon ... tournevis ... tout neuf ...

Après les pleures vint la colère, Winry dépose sont sac, prend la clef anglaise et brise la vitre gauche de la voiture sans autre forme de procès, puis elle saisit la poignée et ouvrit la porte. LA vue du tableau de bord transporta Winry proche de l'extase, en effet elle n'avait rien vu d'aussi beau.

S'en suivit un démontage complet et noté du tableau de bord, laissant place à une invasion de fils coloré, dont le démarreur. Winry saisit son sac et commença à dénuder des fils pour voir ce que la combinaison de tel ou tel fils engendrerait.

Elle eut le droit d'actionner le klaxon, les feux de routes, les feux de détresse et ... l'anti-vol.

Winry se mit à légèrement paniqué, oubliant qu'il suffisait de couper les fils pour que cela s'arrête.

Kalen était de nuit ce jour là, chose qu'elle n'aimait pas vraiment à vrai dire ... En plus il faisait particulièrement froid ce soir, les gens ne sortiraient pas de chez eux, tout serait calme. Et tant mieux car elle n'avait pas envie de sortir vu le temps, mais la situation allait tout de même exiger d'elle une présence sur le terrain.

"Central à toute les équipes disponibles, cambriolage en cours aux coordonnées suivantes, les suspects sont deux ou plus, non armés, mais considérés comme dangereux. La voiture 421 attend des renforts et se trouve sur les lieux."

Comme d'habitude elle répondait parmi deux ou trois autres voix :

"630 bien reçu, je me rend sur les lieux."

Elle enfila son manteau et grimpa rapidement dans son véhicule de patrouille avant de démarrer en trombe tout gyrophares allumés. Les rues défilaient dans son rétroviseur au fur et à mesure qu'elle approchait du lieu du crime, mais à mi-parcours.

"Central à toute les voitures concernées, 421 et 238 ont réglé l'affaire du cambriolage, ils déposent les malfaiteurs au commissariat et ils ont droit à leur soirée au chaud là bas. 630, 539 et 724 vous prenez les patrouilles à partir de maintenant."

"630 bien reçut !"

Cela ne l'enchantait pas vraiment mais elle devait prendre une patrouille, et alors quelle passait devant le centre commercial elle remarqua quelque chose d'étrange. Une des voitures allumait et éteignait tout ses équipements les uns après les autres, de plus une des vitres semblait brisée.

Tout à coup ce fut l'alarme qui se déclencha et Kalen était suffisamment proche pour distinguer une personne. Elle se gara juste derrière et avança vers le poste de conduite, la main posée sur la crosse de son arme de service, on ne sait jamais. Elle vit alors une jeune fille complétement paniquée emmêlée dans les câbles du véhicule et s'adressa à elle d'une voix autoritaire.

"Bonsoir mademoiselle, police nationale. Je suppose que vous avez une très bonne explication à tout ce raffut? Dans le cas contraire je devrais vous embarquer."

Elle savait déjà quelle allait l'embarquer, mais elle aimait entendre les excuses invraisemblables qu'on lui sortait parfois, ça faisait rire les collègues. Elle s'écarta et montra du doigt le capot de la voiture.

"En tout cas vous allez m'expliquer tout cela à l'extérieur du véhicule, sortez mademoiselle et présentez moi vos papiers d'identité."

Si la jeune fille n'obtempérait pas immédiatement elle serait contrainte de la sortir de force et elle n'en avait pas vraiment envie à ce moment là.

Winry boudait, car elle n'arrivait pas à bien comprendre le fonctionnement de ce qu'elle ne savait pas être une voiture. Elle réussit à couper les fils et sursauta à la demande de la policière, elle dévisagea d'un air un peu enfantin Kalen, car il faut dire que les forces de l'ordre dans Nexus sont plus équipé d'armure que de vêtement moulant le corps et laissant voir un magnifique 9mm sur le côté.

- Police national ?

Elle resta un moment à regarder l'uniforme, pour Winry la police national était une guilde de Nexus, comme il y en avait partout sur Terra. Elle sortie du sac, qu'elle avait mit sur le siège passager, un jolie canif bien aiguisé, luisant au rayon de la lune, la policière pouvait aisément voir qu'un coup de cette arme blanche pouvait occasionner pas mal de dégâts. Mais la mécanicienne coupe simplement les fils qu'elle avait connecté et ceux qui l'empêchait de sortir.

Elle prit son sac et sortie de la voiture en entendant la demoiselle désigner l'engin motorisé sous le terme de véhicule, aussi elle laissa un long bruit d'admiration sortir de sa bouche.

- Alors c'est un véhicule, vous devez en savoir beaucoup dessus, ça sert à quoi ?

Puis la demoiselle se souvenu que Kalen avait demandé des papiers d'identités, aussi elle fouilla dans son sac et sortie un sauf conduit avec le tampons de Nexus, ce qui n'avait rien à voir avec une carte d'identité, on ne pouvait voir que son nom, son prénom, son âge, sa race et son lieu de résidence, qui n'existait pas sur Terre.

- Voilà, vous pouvez vérifier au près des gardes je l'ai fait tamponner il y a moins d'une semaine.

Si il y a bien une chose à ne surtout pas faire devant un officier de police terrien, c'est bien sortir une arme. Vivant dans une société plus pacifique que celle de Terra ils ont souvent bien plus de mal à accepter qu'on brandisse tel instrument sous leur yeux sans réagir. C'est pourquoi à peine la jeune fille fut elle en dehors de la voiture elle fut brutalement poussée contre le capot par la policière. Cette dernière lui criait de poser ses mains dessus et d'écarter les jambes, chose qui pourrait être mal perçue par un étranger.

Après l'avoir forcée à se mettre dans la position désirée, les mains de la policière firent des gestes répétés mainte et mainte fois, ceux de la fouille corporelle. Bien sur le canif fut mis en sécurité avant que la policière ne passe les menottes à la jeune femme.

Elle prit ensuite le temps de consulter ses soit disant papiers, qui ne signifiait d'ailleurs absolument rien pour elle. Elle ouvrit la porte arrière de sa voiture de patrouille, força la mécanicienne à monter à bord, puis attacha sa ceinture à sa place avant de monter à son tour.

Elle alluma alors la radio pour signaler l'incident :

"Central ici 630, j'ai une jeune fille sans papiers qui essayait de voler une voiture près du centre commercial. Surement une bleue vu le nombre de fils qu'elle a sortit du tableau de bord sans réussir à la démarrer. Elle a également sortit un couteau devant moi, donc je lui ait passé les menottes, faites gaffe je vous l'amène."

"630 ici central, bien reçut on attend le colis, beau boulot."

Une fois son rapport terminé elle mis à son tour sa ceinture et entama la discution tandis que la voiture démarrait.

"Je ne comprends pas, pourquoi dépecer une voiture lorsque l'on y connait rien? Tu devais te douter que tu allais finir au poste non? Et puis c'était quoi ces papiers? Je n'en ai jamais vu de comme ça, et pourtant j'en ai vu des conneries aux contrôles d'identité. Oh, tu m'écoute?"

La jeune fille semblait ailleurs, comme subjuguée par quelque chose à la grande surprise de l'officier qui s'attendait plutôt à quelqu'un d'angoissé par son sort. Décidément plus ça allait, plus ils ramassaient des gens bizarres.

Elle n'avait pas réagit à le remarque de la policière pour la bonne et simple raison que la mécanicienne ne savait pas ce que c'était qu'un capot, elle l'apprit très vite. Bien sur la demoiselle offrit de la résistance, c'était pour elle une agression et la fouille la rendit toute rouge, c'est pas tout les jours qu'une personne la tripotait avec insistance.

Avec de la chance, Winry vit la policière prendre son sac, chose normale car il servirait de pièce à conviction lors du futur interrogatoire.

Mais malgré la peur de se faire violenté, elle était avant tout attirée par deux choses, la première ce fut les menottes et la seconde, la ceinture de sécurité, deux chose qui était nouveaux et dont le magnifique son de la mécanique rendit toute chose la demoiselle.

Winry se mit à bouger et découvrit rapidement que la ceinture se bloquait quand on bougeait rapidement, mais que si on gesticulait doucement, il n'y avait aucune résistance. Quant aux menottes, elle savait qu'elle ne pourrait le démonter et analyser sa fonction qu'une fois débarrassé d'eux.

- Dîtes c'est quoi ces deux truc, de nouveaux objets pour les exécutés.

Sur Terra la peine de mort n'était pas abolit, donc il était normale de le dire avec autant de légèreté. Cela pouvait aussi nuire davantage à la demoiselle qui serait prit pour une de ses folles pensant que la peine de mort aurait du resté effectif sur Terre.

La pauvre policière et les personnes aux postes allaient en baver juste pour savoir si elle est bête ou complètement défoncé aux drogues. Winry continuait de gesticuler et réussit, on ne sait comment, à détacher sa ceinture et elle parut encore plus aux anges en entendant le mécanisme libère la ceinture.

- C'est encore mieux que les système à ressort que j'ai conçus ...

La policière c'était-elle rendue compte que la "voleuse" c'était libérer de la ceinture de sécurité, dans tous les cas elle sera au courant lors du prochain coup de frein, car elle était en train de regarde le mécanisme et un coup de patin pourrait facilement frapper sa tête conter la cage séparant le coins conducteurs et la banquette arrière.

Elle n'eut même pas le temps de démarrer qu'elle entendit un "clic" sonore provenant de derrière, elle ne savait pas comment mais la jeune fille s'était libérée de la ceinture de sécurité. Elle prit tout d'abord cela pour un problème technique et sortit de la voiture pour aller remettre sa ceinture à la jeune fille, et oui Kalen est une policière consciencieuse.

La voiture démarra fit quelques mètres avant que Kalen n'entende un autre "clic", elle soupira se gara en freinant lentement pour ne pas la blesser et sortit du véhicule pour la remettre à nouveau. Elle redémarra fit dix autres mètres avant d'entendre un "clic" ... Ses doigts se crispèrent sur le volant tandis quelle grommelait quelque chose d'incompréhensible. Puis elle sortit à nouveau du véhicule pour la lui remettre, vérifiant au passage que sa ceinture n'avait aucun problème.

Pour la quatrième fois, Kalen redémarra fit quelques mètres et "clic", sauf que cette fois elle avait vue la jeune fille gigoter dans tout les sens pour se défaire de sa ceinture dans le retro. Elle pilla un coup sec, suffisamment pour que sa suspecte se cogne mais pas suffisamment pour quelle ait vraiment mal et se mit à gueuler :

"C'EST UNE CEINTURE DE SÉCURITÉ !!! ET COMME SON NOM L'INDIQUE ELLE SERT A TE PROTÉGER ALORS SI TU NE VEUX PAS VOYAGER DANS LE COFFRE TU TE TIENS TRANQUILLE !!!"

Elle sortit une dernière fois de la voiture pour la lui remettre, de toute façon elles n'étaient plus très loin du commissariat. A quelques mètres de celui-ci Kalen entendit un nouveau "clic" et soupira, attendant avec impatience de se débarrasser de ce colis gênant. Lorsqu'une de ses collègue ouvrit la porte de sa voiture pour récupérer la jeune fille, elle eut le malheur de faire remarquer :

"Tiens tu n'attache plus tes suspectes maintenant?"

Inutile de décrire le regard assassin que Kalen porta à sa collègue, qui ne comprit pas bien sur. Quoi qu'il en soit elle allait devoir l'interroger après en espérant ne pas avoir trop envie de la frapper.

Winry eut le droit à sa première engueulade sur Terre et aussi à sa première leçon : Ne pas jouer avec les nerfs d'une policière, alors que l'on a pas sa ceinture de sécurité d'attachée. La demoiselle tremblait légèrement, c'est normal pour quelqu'un qui n'a jamais connut les voitures.

On pouvait voir dans ces yeux deux chose, la première, c'est qu'elle allait faire une crasse à Kalen, Winry supporte mal que l'on s'amuse avec elle, la deuxième chose c'est que la voiture semblait d'un coup l'intéresser davantage, il y avait là l'utilisation de terme comme "coffre" qui lui était parfaitement inconnu, ce qui avait la manie de l'interpeller et de développer une certaine curiosité chez elle.

Aussi malgré la réflexion sur la ceinture elle continua à jouer avec, cherchant à comprendre la raison du blocage de la ceinture, puis la balade se termina et une autre policière prit en charge la demoiselle, au grand soulagement de Kalen qui devait avoir épuisée son crédit de patience por toute l'année avec la mécanicienne.

Cette dernière fut mis en cellule, ça au moins elle connaissait, car des barreaux de métal elle pouvait en faire autant qu'elle voulait à condition d'avoir le matos nécessaire, aussi elle se fit silencieuse ... pendant une minute, s'en suivit une questionnement régulier des agents de polices pour savoir quand est-ce qu'elle récupèrerait son sac avec son matérielle et sortie des décrets de Nexus, choses qui n'existaient pas sur Terre, certains policiers se demandèrent même s'il ne manquait pas des cases dans la tête du suspect.

Puis on la fit sortir de la cellule, certains se mire à faire des réflexions comme quoi ils allaient pouvoir enfin avoir la paix.

Winry fut amenée dans la salle d'interrogatoire où l'on la posa sans douceur sur une chaise, les menottes attachées à sa chaise, c'était le prix à payer pour les avoirs saoulés pendant un certain temps.

La mécanicienne vit son sac et fit sauter sa chaise par petit saut pour atteindre son sac, dans le but de dégoter un truc pour se libérer de ces menottes un peu trop serré.