Rock sur le trajet du retour avait assisté à une scène qui avait de quoi faire peur à beaucoup de citadins. D’ailleurs, cela était le cas pour lui, mais, sans trop savoir pourquoi, le jeune homme se dirigea d’un pas rapide vers la jeune femme, qu’il pensait être déguisée, et lui prit sa main libre pour la tirer, se mettant à courir, loin de la scène de crime, et ainsi lui venir en aide. Celle-ci, sans doute sous la surprise, au lieu de tenter de résister à l’aide opportune, serra un peu plus la main, pour s’assurer de ne pas la lâcher, et risquer de tomber avec un changement de rythme soudain. Pourtant, s’est ce qu’elle ferait une fois que le duo arriva devant une porte d’immeuble, dans une rue un peu à l’écart. Le salariman, s’arrêta aussi brusquement, se tournant face à la demoiselle, se demandant pourquoi celle-ci avait lâché sa main, bien qu’il se demandait toujours ce qu’il lui passait lui-même par la tête, à s’impliquer dans une affaire qui ne le regardait pas.
La jeune femme s’inclina alors légèrement vers lui, alors qu’elle le remerciait, avant de lui demander de rentrer chez lui, car elle ne voulait pas l’impliquer dans son problème, mettant en avant le fait que l’homme n’était que blessé, et non mort, ce qui pourrait attirer des problèmes à Rock, s’il avait vu son visage. Le jeune homme reprenait son souffle, ayant du mal à suivre, mais finit par répondre.
- Dans ce cas, je crois que s’est trop tard pour ne pas me retrouver impliquer. Car, il faudrait que l’homme soit vraiment arriéré pour ne pas m’avoir remarqué vous ne trouvez pas ?
Dit-il se montrant lui aussi légèrement mal à l’aise, ne se souciant toujours pas du fait que la demoiselle avait des oreilles et une queue de chien, ni même qu’elle était toujours armée. Sans doute un effet de l’adrénaline qui coulait toujours en lui. La jeune femme prit alors la parole pour suggérer qu’elle devrait partir, pour éviter aussi d’attirer plus d’ennuis à son bienfaiteur, qui risquait fort d’en avoir tout de même dans le futur, si l’homme blessé cherchait à se venger.
…..Attendez. …
Commença t il à prononcer, pour tenter d’arrêter la jeune femme, qui lui tourna le dos pour commencer à mettre de la distance entre eux. En effet, il se demandait où cette demoiselle comptait se réfugier, puisqu’errer dans la rue après avoir commit un crime était loin d’être une bonne idée. Celle-ci finit tout de même par s’arrêter et se retourner face à lui, laissant le jeune homme se demander si elle faisait cela pour entendre ce qu’il avait à lui dire ou non. En fait, celle-ci lui posa une nouvelle question pour connaître les raisons de l’aide inopinée, et à priori désintéressé de l’homme, qui aurait au contraire pu appeler les autorités. Rock, monta alors une main derrière la tête, baissant un instant le regard, alors qu’il cherchait une réponse. Quand il releva les yeux pour répondre, la jeune femme s’était de nouveau rapprochée de lui.
- Et bien, j’ai assisté à la scène depuis presque le début. Je sais donc que s’est une légitime défense, mais vu que l’homme n’était pas seul, prouver cela serait difficile. Alors sans trop savoir ce qui m’a réellement poussé à agir, je me suis approché et vous ai emmené loin de la scène, me disant qu’il serait injuste de payer pour un crime qui au final n’en ai pas un…
Dit-il un peu gêné tout de même. En effet, agir de cette façon, plutôt que de témoigner en sa faveur pour dire qu’elle n’avait fait que se défendre n’était pas des plus communs. Mais, il avait agit sous l’impulsion du moment, et cela malgré ses craintes ou des risques qu’il pouvait encourir à présent si quelqu’un l’avait vu, chose dont il ne doutait pas.
- En tout cas, se balader en ville maintenant n’est peut être pas une bonne idée. Je pense que ses petits camarades doivent s’être empressés d’appeler la police, et ceux-ci doivent être sur place. Et s’il vous voit, vous aurez du mal à leur échapper. Si vous n’avez aucun endroit où vous réfugier, pourquoi ne pas monter chez moi pour un moment au moins, le temps que cela se calme dans le quartier ?
Proposa t il, en montrant la porte de la main, pour dire qu’ils étaient devant chez lui. Bien sur, il ne faisait cela que pour aider la jeune femme, mais ne l’obligeait aucunement à accepter non plus.