Elle est irréaliste. [pv: Ryuusei Madzuko]

Ryuusei appuya sa tête contre le mur, tout en fumant sa cigarette

- C'est vrai qu'il fait... Je crève de chaud dans ces habits

Sur ses mots, il déboutonna le haut de sa chemise, tout respirant à pleins poumons

- *Humpffff* Je suffoque dans ces fringues... Pourquoi j'aime tant le noir... Sa attire trop la chaleur, je vais finir par mourir là dedans...

Lorsque la jeune fille se tourna vers lui, il leva les yeux pour la fixer

- Oui très bien, je te suis c'est par où ? On sera à l'ombre j'espère sinon je vais finir par bruler... Désolé je parle trop...

Il laissa tomber sa tête, le visage vers sol, il jeta sa cigarette à peine consumée, puis releva la tête en direction de Frig

- Je te suis alors.



HRP Court, et complétement nul, mais je suis un peu bloqué, vu que je ne connais pas le lieu où tu m'enménes, c'est mieux que se soit toi qui fasse le Rp pour nous y conduire

   Frig posa la lanière de son sac sur son épaule.

- C'est par là.

   La jeune femme se dirigea vers la sortie du lycée, puis s'arrêta quelques instants. Étant une vraie buse pour se repérer dans une ville, elle dut se faire un plan dans sa tête avant de se lancer sur le chemin. La ville était bien calme en cette journée de juin. Il n'y avait aucune voiture dans les rues avoisinantes et aucun passant. Tout était vide. Ils commencèrent leur route, longeant d'abord le lycée puis les murs séparant les maisons de la rue.

   En jetant un coup d'œil à son compagnon, Frig remarqua que celui-ci, incommodé par la chaleur naissante du début de journée, avait déboutonné les premiers boutons de sa chemise. Ayant voulu faire de même, elle se retient, trouvant cela inconvenu de sa part. Ils poursuivirent leur marche sur le trottoir, à l'ombre des arbres en feuilles et en fleurs, dont le vert du feuillage ressortait sous le gris monotone des bâtiments urbains ainsi que sous le bleu azuré rayé de blanc du ciel. Quelques points de lumières réussissaient cependant à transpercer le feuillage ici et là de manière irrégulière. Après avoir traversé la chaussée, les murets finirent par être remplacé par un grillage noir, celui d'un parc, où la végétation quasi abondante emprisonnait les barreaux.

   Adelheid reprit une autre cigarette après avoir jeté son dernier mégot dans une poubelle d'un geste distrait. Une fois la fumée inhalée puis recrachée, elle se tourna de nouveau vers Ryuusei.

- Merci.

   L'expression de son visage restait neutre et dure malgré ce qu'elle venait de dire.

- Je te suis reconnaissante d'être arrivé ici. De t'avoir rencontré. Cela faisait longtemps que je n'avait pas parler à un... Elle se retint d'utiliser le terme « être humain » qui était ici tout aussi justement employé. … à quelqu'un d'autre. Et ça fait vraiment du bien.

   Elle recracha derechef la fumée de sa cigarette. Intérieurement, elle espérait que ce sentiment de bien-être après avoir parlé à quelqu'un de choses et d'autres soit partagé.

- Vraiment. Je suis sérieuse. Ceci dit, elle changea brutalement de sujet. D'ailleurs on est presque arrivé...

   Baissant la tête, Frig n'arrivait pas à sourire, pour le moment. Se contentant de guider Ryuusei, elle ne savait plus tellement que lui dire, hormis qu'elle était heureuse de sa présence, ce qui était déjà dit. D'ailleurs elle ne savait pas si elle devait déjà le considérer comme un ami, car elle avait peur que ce soit un peu rapide ou bien que ses sentiments ne soient pas partagés.

   Les deux lycéens tournèrent au coin de la rue et continuèrent quelques mètres plus loin. Ainsi ils se trouvaient devant l'entrée d'un des parc de la ville. Il y entrèrent, poursuivant leur chemin sur un chemin de terre. Ce parc était l'un des plus grand de Seikusu. L'herbe y était verdoyante et bien entretenue, et recouverte d'ombre à des endroits par d'énormes arbres centenaires. Il y avait un lac, en son centre, que les deux jeunes étudiants pouvaient apercevoir de leur position actuelle.

   Frig releva la tête, le visage souriant, comme si elle n'avait rien dit il y a quelques minutes. Elle jeta son mégot dans une poubelle réservée pour, et se tourna de nouveau vers Ryuusei.

- C'est tellement grand, ici... tu voudrais qu'on aille où?

   Il y avait tellement de choix, vu la grandeur des lieux, mais la norvégienne préféra laisser le choix à son « invité », par pure politesse.

Le jeune homme suivait sa camarade, sans dire un mot, jetant quelques coups d'oeil sur les cotés :

- Je pense que... C'est plutôt moi qui devrait te remercier de m'avoir accepter... Enfin, je pense que c'est vite dis, quand tu me connaitras plus, si jamais tu le veux, tu verras que je suis différent des autres personnes... Mais bref...

Après cette phrase, il n'ouvrit plus la bouche de toute la route, jusqu'à ce qu'ils arrivent vers un petit chemin en terre.
Le spectacle qui s'offrait à ses yeux est... Magnifique, cette endroit, ce décor, ces arbres magnifiques... Ce lac si... Immense... Tout ça au milieu d'une ville
sale et pollué... Ryuusei resta un instant bouche bée, en effet, lui qui ne sors jamais de sa maison, ou bien de sa chambre, n'avais jamais eu l'occasion de voir un endroit pareil. Le vent qui caressé la pelouse verdoyante, les fleurs des arbres qui tombé au sol comme des flocons de  neige en hiver, les reflets du paysage dans l'eau azur du lac... Tout était... Comment dire... Parfait...
Ryuu secoua rapidement la tête, puis tourna son visage vers Frig... Elle aussi est parf...

- Pardon ?! Oui... Euh... Excuse moi... Je me suis égaré... Si tu veux nous pouvons nous mettre là, sous ces arbres près du lac, on sera abrités du vent et du soleil, et on pourra se rafraichir dans l'eau.

Il pointa du doigt la rive Est du lac, où se trouvaient deux gros arbres fleuris, recouvert au pied par un tapis de fleurs blanches, à a peine cinq mètres du bord de l'eau. Il saisit la main de Frig et l'entraina rapidement avec lui vers l'endroit qu'il avait choisi, bien sûr comme il débordé de joie, il n'avait pas remarqué qu'il venait de saisir la jeune fille par la main, et qu'il courait avec le sourire, chose qui est extrêmement rare chez Ryuusei, vu que pour lui, le contact physique avec une autre personne c'est quelques choses qu'il ne supporte pas, on peut rarement le voir dans état pareil, seulement quand il est débordé d'un profond sentiment de bonheur.
Ils s'arrêtèrent tout deux au pied d'un des deux arbres, Ryuusei lâcha la main d'Adelheid et il jeta son sac au sol. Puis, il s'arrêta net, releva la tête vers la jeune Norvégienne, les joues teintées de rouges :

- Go-gomen... Désolé, j'aurais pas du te toucher excuse-moi... Beklager comme on dis dans ta langue... Il me semble... Pardonne-moi... S'il te plaît... J'ai... J'ai pas vu que j'avais prit ta main, je m'en excuse... Mais j'étais si... Content, que... Pardon Adelheid

   Lorsque Ryuusei s'empara de sa main pour l'entrainer avec lui, Frig laissa échapper un cri de surprise de sa bouche. Elle tenta tant bien que mal de suivre le rythme de son nouvel ami mais qui, à son désavantage, devait mesurer un peu plus d'une tête qu'elle, donc qu'il avait de plus grandes jambes. Heureusement pour elle qu'elle ne soit pas trop mauvaise à la course...

- Hep, attend...!

   Manifestement, le jeune homme n'avait pas remarqué qu'il l'avait prise par la main, dans son élan euphorique. Mais le fait qu'elle puisse le voir sourire et même rire lui réchauffa le cœur. Le sourire aux lèvres aussi, Frig le suivait légèrement derrière lui. La course s'arrêta au pied d'un arbre et Ryuusei lâcha prise puis il se débarrassa de son sac. Elle fit de même avec son sac puis elle se baissa un peu, les mains sur les genoux, pour récupérer de sa course. Son compagnon lui fit part de quelques paroles gênées et qui de ce fait piquait un fard.

- Non non, ce n'est rien...

   Adelheid ne put cacher son sourire. Elle se redressa puis poussa un léger soupir de fatigue.

- Mais n'oublie pas que j'ai de plus petites jambes que toi...

   Un petit rire s'échappa de sa bouche. La norvégienne s'appuya d'une main sur l'arbre et de l'autre enleva ses chaussures qu'elle jeta à côté de son sac. Une fois ça de fait, elle se laissa tomber en arrière dans l'herbe sans se faire mal, étant habituée à le faire souvent.

- Aaah... C'est déjà plus agréable, d'un coup... Elle poussa un soupir décontracté. Puis tant qu'à être bien installée, autant être à l'aise...

   La jeune femme se redressa et d'un geste hâtif enleva ses jambières dans le but de laisser ses jambes respirer. C'est toujours un plaisir de rester pieds nus dans l'herbe, un plaisir simple, mais un plaisir quand même. On pouvait constater sa pâleur presque inquiétante sur ses longues jambes fines et que cette pâleur était pourtant bel et bien naturelle. Frig se rallongea dans l'herbe et plongea son regard dans celui de Ryuusei.

- Dis moi... As-tu quelque chose, un but, un objectif, une personne à laquelle t'accrocher? Ou est-ce que toi aussi, tu erres sans but, de le monde hostile où nous vivons?

   Quand elle disait « aussi », la jeune femme parlait bien d'elle.

Son regard se plongea également dans celui de Frig, il ne savait pas trop quoi répondre, pour lui son but dans la vie... C'était de la vivre comme il le voulait, sans avoir de compte a rendre à qui que ce soit, faire ce qu'il veut, où il veut et surtout quand il veut. C'est bien pour ça qu'il a décider de sortir du lycée pour prendre l'air, et ne pas y retourner avant peut être un bon bout de temps. Les études sont importantes et il le sais, mais il n'a pas besoin d'aller à l'école pour s'instruire, le monde dans lequel il vit lui a déjà appris beaucoup de choses, de plus il sais s'instruire par lui même.

- Je n'ai personnes, je n'ai plus d'amis, mon père je ne l'ai plus vu depuis... Quelques années, ma mère... Est... Morte en me mettant au monde... Quand aux autres membres de ma famille, comme mes oncles ou mes tantes, mes cousins et mes cousines, et bien... Disons qu'ils n'en ont que le nom... Ils n'ont jamais fait quoi que ce soit pour moi et mon père, mais on s'en est toujours sortit, j'ai toujours était heureux durant mon enfance... Jusqu'à ce que je comprenne quel est vraiment ce monde pourris dans lequel on vie, mais tellement remplis de bonnes choses... Comme cet instinct présent que je vis avec toi, ici dans ce parc... Mais bref... Oublions...

Il s'allongea dans l'herbe, sur le dos, les bras croisés derrière la tête, les yeux vers le ciel, son coeur se mit à se remplir de tristesses, tout comme ses yeux, des images défilés à travers les nuages, des images de lui, de son père et de ses amis d'enfance, des belles choses qu'il a vécu jusqu'à présent, des beauté qu'il a pu voir au cours de sa jeunesse. Une larme pleines de tristesse coula sur sa joue, et tomba le long d'une brindille d'herbe. Puis il tourna sa tête vers Adelheid :

- Et toi ? Perdue aussi dans ce monde ?

En se tournant vers elle, et en lui posant cet question, il espérait qu'elle n'est pas eu un passé douloureux, il cherché également un peu de réconfort dans le regard de la jeune Norvégienne, en espérant que celle-ci capte son message de détresse, il a sentit en elle quelque chose de différent des autres filles, quelques choses qui lui est propre, avec elle il se sentait en confiance, il s'ouvrait à elle, chose qu'il ne fait pas avec d'autres personnes.

   Après que Ryuusei lui ait répondu à sa question, Frig ne regretta pas vraiment de l'avoir posée. Elle était désolée pour lui, et désolée d'avoir ressassé ses mauvais souvenirs dont son interlocuteur ne voulait pas forcément lui faire part.

- Je suis désolée... je... ne savais pas.

   Elle se sentait coupable d'avoir posé cette question. Malgré les apparences, Adelheid est très sensible aux sentiments et aux émotions qu'éprouvent son entourage. Si son entourage est heureux, elle sera de bonne humeur, etc. Ce qui est plutôt rare pour une personne assez associable. Mais peut-être que Frig n'est pas associable, et qu'elle serait juste distraite, à un point qu'elle oublierait qu'il existe des personnes avec de réels sentiments, et non pas que des personnes dénuées de sens et de conscience. Les mauvaises rencontres « traumatisent » toujours, et surtout dans l'enfance.

   Le visage de marbre, elle détourna son regard vers le ciel. Elle croisa les doigts sous sa poitrine, et lorsque son camarade de classe lui renvoya la question, elle ne répondit pas de suite. En réalité, elle ne savait que répondre. On retient souvent le mauvais côté des choses et l'on oublie le bon, que dire?

- Je...

   Le regard toujours rivé dans les nuages, la jeune femme aux cheveux blonds essayait de trier ses souvenirs, d'en déduire si elle était perdue ou pas. Autant commencer par le commencement...

- Mes parents sont des étrangers à mes yeux. Je ne les vois que deux fois par mois à peine et ce depuis toujours. J'ai été élevée par des inconnus que mes parents avaient engagé. Je changeais d'école tous les ans, quand ça n'était pas tout les 6 mois. Je n'avais pas le temps de me faire une vie, j'étais... perdue. Je grandissais, et je déduisais un peu plus chaque jour que les personnes habitant ce monde étaient des êtres égoïstes et ignorants. Les autres ne m'appréciaient pas. J'en savais trop, et ils n'aimaient pas ma façon de voir les choses, car je suis bizarre. Et le fait de voir le monde d'un mauvais œil m'empêcha de créer des liens avec d'autres personnes. Je n'ai jamais vraiment eu d'ami, ni de petit ami, ni même une seule personne à qui parler. Je gardais tout pour moi, c'était dur, mais je vivais.

   La voix tremblante, elle ajouta:

- Et cet ennui, ce vide en moi... Il y a quelques années j'y ai trouvé la solution, du moins une solution provisoire, qui me servira d'échappatoire dans une dizaine d'années... Bref. Je m'accroche, comme je peux. La preuve, je suis ici aujourd'hui. Les belles choses sont toujours éphémères malheureusement. Parce que les vices humains finiront par gâcher les beaux tableaux que j'ai pu me peindre dans mon cœur. Je ne regarde même plus la télé, je ne lis même pas les journaux, j'ignore tout de ce qui se passe, et je ne veux rien savoir.

   Frig se redressa pour serrer ses jambes contre elle et y plonger sa tête, afin de se recueillir.

- Oui, je suis perdue...

   Elle ferma les yeux un instant. Intérieurement elle pensait qu'elle n'arrangeait rien aux choses. Elle détournait la réalité pour pouvoir se sentir mieux, sur le coup... La douleur n'est que plus grande après.

- Je suis vraiment désolée... Je suis nulle pour réconforter... Et j'aurais même pas dû poser cette fichue question...

   À deux doigts des larmes, elle se retenait le plus fort qu'elle pouvait afin de ne pas éclater en sanglots. La jeune femme essaya néanmoins de les réconforter, en affichant un mince sourire envers Ryuusei.

- Voyons le bon côté des choses nous sommes deux perdus, maintenant...! Enfin... Au moins, nous ne sommes plus seuls de notre côté, non...?

Comparé à Ryuusei, l'enfance de la jeune fille n'a pas était marrant du tout, comparé à celle de Ryuu qui ne manquais de rien... Sauf... De sa mère... Et des membres de sa famille qui n'ont pas toujours étaient là pour lui durant son adolescence. Son visage devint triste, puis il se tourna vers Frig, la jeune Norvégienne avait mit sa tête entre ses genoux, le garçon savait bien qu'elle retenait ses larmes pour ne pas exploser en sanglots, Ryuu ne savait trop quoi faire, c'est dans ses moments qu'on doit prendre la personne dans ses bras, et lui caresser l'épaule en lui disant " Tout va bien, je suis là, sa va s'arranger" Mais ça serait mentir, car rien ne va, Ryuusei est là certes mais rien ne pourra s'arranger, rien ne pourra colmater les plaies intérieur de Adelheid... Il hésita un instant, et se posa la question " Qu'est ce que j'aimerais qu'on me fasse si j'allais aussi mal hein ?! " Sans hésité il tendis le bras vers la jeune fille, il déposa sa main sur son épaule, et la plaqua doucement contre lui et il lui caressa doucement l'épaule du bout des doigts. Silencieux, il se sentait plus ridicule que autres choses, ne savant trop quoi répondre, il leva les yeux au ciel pour chercher une réponse :

- Nous deux ensembles, je ne sais pas si c'est le bon coté des choses, on a beaucoup souffert pour des raisons qui nous sont propres, et pour se réconforter l'un, l'autre on est pas les meilleurs du monde pas vrai ?! Mais, c'est vrai que... Trouver un peu de réconfort et se dire qu'on est pas le seul à avoir souffert, je me dis que...

Il ne trouva pas les mots pour prolonger sa phrase, sa main avait arrêtée de caresser l'épaule de la jeune fille aux cheveux blonds. C'est la première fois pour lui qu'il doit réconforter une personne, il ne sais pas comment s'y prendre, quoi dire, quoi faire... Il a peur d'enfoncé le clou et que la personne se sente encore plus mal qu'avant, c'est pourquoi il n'a pas continué sa phrase, de peur de rendre Frig encore plus triste, il sait juste que le fait de caresser l'épaule d'une personne et de la prendre contre soit, sa réchauffe le coeur, sa montre à la personne qu'elle n'est pas seule et que quelqu'un est là pour elle, pour partager ses souffrances. Lui qui n'avait jamais eu d'ami à qui parler de ses problèmes, il sais comme c'est dur d'être seul... Ryuu est adorable quand il sent qu'on l'aime... Mais à la moindre déception, il prend la haine... Il manque d'afféction, et personnes... à qui parler de ses problémes.

- Frig... Si tu as besoin... À partir de maintenant... Je serais toujours là pour toi... Sauf si... Tu n'as pas besoin de moi, alors je partirais.

Le bonheur de Frig pour lui c'est une priorité maintenant, en si peu de temps elle : L'a accepter, elle lui a parlée alors qu'elle ne le connaissait pas du tout, elle lui a montré un endroit magnifique, elle c'est ouvert à lui, elle a bien voulut écouter ses problémes et surtout... Elle l'accepte tel qu'il est, même si elle ne le connait pas beaucoup... C'est pourquoi Ryuusei, aimerait vraiment l'aidé, lui apportait quelque chose de beau dans sa vie... Si elle n'a pas besoin de son aide... Alors à quoi bon resté... Si il ne peux rien faire... Être là avec elle sans pouvoir faire quelque chose... Il se sentirait tellement inutile...

   Frig se laissa faire sans broncher. Rares étaient les moments où quelqu'un était là pour la réconforter, la prendre dans ses bras pour lui dire « Je suis là ». Elle se rendait compte qu'elle mettait Ryuusei dans une situation embarrassante, mais elle ne le faisait pas exprès, après tout, c'est une réaction typique humaine comme dirait la jeune femme. Quelque chose que l'on ne contrôle pas, des paroles que l'on dit à voix haute avant de les regretter, des émotions que l'on ne peut pas gérer et des gestes incontrôlés à cause de sentiments qui fleurissent ou fanent en nous.

   Elle laissa poser sa tête contre l'épaule du jeune homme, le visage toujours de marbre malgré ses yeux humides et la peine qu'elle ressentait. À chaque fois qu'elle parlait d'elle-même de cette manière, elle voulait que cette peine disparaisse dans les minutes à venir. Cela la fait se sentir honteuse d'être aussi faible face à elle-même. Mais personne ne peut rien contre ses émotions, après tout.

   En ce moment même, elle ne voulait pas rester seule. Adelheid désirait une présence auprès d'elle à ce moment précis. Pour rien au monde elle n'aurait voulu que Ryuusei parte.

- Tu ne partiras pas, hein...?

   La jeune femme plongea son regard dans celui de son interlocuteur qui pouvais désormais lire l'expression de son visage. Elle avait peur de se retrouver à nouveau seule.

- J'veux que tu restes... C'est tout ce qui importe en ce moment.

   Elle détourna le regard pour le poser sur ses pieds.

- Je suis désolée, je ne voulais pas te mettre dans une situation embarrassante... Je sais que tu es un type bien, je te le dis franchement. Mais sache que je ne sois pas la plus recommandable des personnes que tu puisses rencontrer ici...

   Pour ne pas paraître hypocrite, elle cita ce dernier détail. Bien sûr, Frig n'aurait jamais dissimulé ses défauts pour ne pas le faire partir, car une bonne relation se base sur la sincérité de l'autre et non sur le mensonge. Si Ryuusei voulait partir, qu'il parte, mais elle voulait vraiment qu'il reste avec elle, même si elle ne s'opposerait pas à son choix, car chacun à son droit de libre arbitre et obliger quelqu'un à faire quelque chose contre son gré est totalement déplacé selon la norvégienne.

   La jeune femme se leva pour se diriger plus près du lac. Devant le bord de celui-ci, elle hésita à y mouiller ses pieds et c'est après quelques réflexions intérieures qu'elle entra du pied droit dans le lac avant de s'y engouffrer jusqu'à un peu au-dessus des genoux. Sa peau, sous l'eau, avait l'air de celle d'un cadavre vu la pâleur qu'elle intensifiait. Frig resta droite, les bras tendus le long du corps, dos à Ryuusei et la tête baissée vers ses pieds immergés dans l'eau.

- Je te rassure, je ne tente aucune tentative suicidaire, je me rafraichis un peu.

   Dit-elle d'une voix assez sonore pour que le jeune homme puisse l'entendre. Sa voix était un peu plus détendue qu'il y a quelques minutes plus tôt, c'était déjà une bonne chose.

En si peu de temps, la situation a totalement changé, les voilà un peu plus proche l'un de l'autre, elle ne voulait donc pas laisser Ryuusei partir, elle voulais qu'il reste... A t'il réussi à se rendre enfin utile pour quelqu'un ? Peut être...

- Non, je ne partirais pas... Je te le promet, je resterais avec toi tant que tu en auras envie, et besoin.

La phrase qui sortit de la bouche de Frig, fit sourire Ryuu, en effet, elle n'est peut être pas la plus recommandable comme elle dis, mais le jeune homme l'a choisit elle, et pas une autres, c'est qu'il a ressentit une envie ou un besoin de vouloir se rapprocher d'elle. Si elle crois que Ryuusei est lui aussi une personne fréquentable elle se trompe

- Pourquoi tu dis ça ? Je ne suis pas un type bien loin de là ! Tu ne me connais pas encore, j'ai des faces cachées moi aussi, et je ne suis pas une personne recommandable pour toi non plus dans ce cas ! De toutes façons, j'ai envie de te connaitre plus, et je pense pas que tu es quelqu'un de mauvais, ou qui serait capable de m'attirer des ennuis Frig... Si je t'ai reg.... regardé toi... C'est parce que... Je...

Comme d'habitude il n'osais pas finir sa phrase, se débarrassé de cette chose qui lui pèse sur le coeur depuis qu'ils se sont rencontrés, se sentiments qui lui procure une drôle de sensation à chaque fois qu'il plonge son regard azur dans les yeux noirs de la jeune Norvégienne. La voyant s'approcher du lac, il tendit la main vers elle en essayant de la retenir, pensant qu'elle allait faire quelque chose d'idiot :

- Non ne...

Il n'eus pas le temps de finir sa phrase, lorsque la jeune fille le rassura sur ses intentions. La voyant pataugé dans l'eau, il ôta ses chaussures ainsi que ses chaussettes, puis releva son pantalon jusqu'au genoux laissant apparaître ses jambes fines et rasées, tout en s'avançant vers le lac. Il trempa la pointe de son orteil pour examiner la température de l'eau

- Fraîche !

Puis il y déposa son pied droit, ainsi que le gauche, s'avançant doucement dans l'eau, il tenta de rejoindre Frig, lorsque son pied buta dans quelque chose, et le fit tombé la tête la première dans l'eau. Il se mit à se dandiner dans l'eau, pour tenter de se remettre sur pied, puis il se tourna vers Adelheid, les bras écartés, la tête baissés :

- Et merde... J'ai deux pieds gauches...

Puis il releva la tête vers Frig, avec un large sourire sur ses lèvres.

   Tout le monde a un côté de personnalité que les autres ignorent, sans exception. On cache toujours ce qui est le plus mal en nous afin de ne pas faire fuir les autres. Adelheid ne dirait rien à son sujet tant qu'on ne le lui demanderait pas, et quand on le lui demanderait, elle ferait preuve de la plus grande objectivité, allant même jusqu'à être cruelle avec soi-même.

   Toujours en plan à quelques mètres du bord, Frig leva la tête vers le ciel ensoleillé de cette matinée. Elle porta sa main en visière afin de ne pas se faire éblouir par l'astre solaire lors de sa contemplation des minces filets blancs rayant l'azur. Sans se retourner, elle savait que Ryuusei venait d'entrer dans l'eau grâce au délicat son aquatique. Elle ne se retourna pas, toujours les pensées perdues dans les nuages. L'entendant se plaindre au sujet de la température de l'eau, la jeune femme ne put se retenir de répondre:

- Oh non, elle est très bonne, crois-moi!

   Il se rapprochait d'elle doucement, mais la norvégienne n'y prêta pas réellement attention jusqu'à ce qu'un bruit significatif d'une personne venant de tomber à l'eau sonna dans les environs. Elle se retourna, les yeux écarquillés, sans retenir un « oups... » tout droit venue de sa bouche. Voyant la victime se relever, trempée, elle ne put en revanche se retenir de rire. C'était juste un rire amusé, et non un rire moqueur.

- Bravo, j'applaudis ta performance!

   Ce qu'elle fit une fois sa phrase terminée. La jeune femme se rapprocha de son interlocuteur par de petites enjambées dans l'eau et tentant de calmer son rire, elle réussit à dire:

- Hum... Désolée...! Ça va, tu ne t'es pas fait mal au moins...?

   Frig leva la tête en la direction du jeune homme afin de le gratifier d'un sourire. Mais, une idée plus tentante lui vint en tête. Elle posa ses mains sur les épaules de son interlocuteur et afficha un air plus sérieux sur son visage.

- Attends, recule.

   L'air impassible, elle le fit reculer de quelques pas afin qu'il y est moins de profondeur. D'un geste habile et brusque elle appuya assez fort sur ses épaules afin que Ryuusei se retrouve de nouveau dans l'eau, mais à faible profondeur pour ne pas qu'il se retrouve la tête sous l'eau. Or, elle ne s'attendait pas à se faire attirer dans sa chute et la jeune femme finit à califourchon sur son camarade contre son gré, se retrouvant presque aussi trempée que lui, les mains toujours sur ses épaules. Elle oublia momentanément ses problèmes et elle éclata d'un rire joyeux qui du résonner dans une bonne partie du secteur. C'est entre deux rires qu'elle réussi à dire:

- Je suis... je suis désolée! Mais... mais c'était vraiment trop tentant...!

   Délicatement Frig se releva et tendit une main à Ryuusei pour l'aider de nouveau à se lever.

Ha, la garce, Ryuu ne s'attendait pas du tout à ça, mais bon pour lui être mouillé ce n'est pas grave du tout, Frig a ris, elle à l'air heureuse et c'est tout ce qui compte. Le jeune homme fixa la main de sa camarade avec un sourire moqueur, puis il leva les yeux vers elle :

- La vengeance est un plat

Il saisis doucement la petite main d'Adelheid, tout en la regardant dans le blanc des yeux, et d'un seul il l'a tira vers lui afin de la faire tombé dans l'eau en criant :

- Qui se mange chaud !

Il se mit à rire, lorsque la jeune fille tomba de nouveau sur lui à califourchon, il posa ses coudes au sol, reculant la tête, les yeux écarquillés. Ses joues se teintèrent de rouges, et il ravala un grand coup sa salive, ce genre de situation est des plus embarrassante, car de une sa vengeance n'a pas marché, mais deux, la jeune fille se retrouva de nouveau sur lui  :

- Euh... Oups ?!

Un petit sourire amusé se dessina sur ses lèvres, lorsqu'il se releva et en aidant la jeune Norvégienne à faire de même. Il sortit de l'eau sur la pointe de pied, et se mit à courir sous l'arbre où ils s'étaient installer. Il déposa sa chemise au soleil, par terre afin de la faire séchée le plus rapidement possible, il essaya de se coiffé tant bien que mal, mettant sa frange sur le coté.

- Qu'est ce que je suis idiot moi, il caille maintenant, et j'ai pas d'habits de rechange *glaglagla*

Il se coucha dans l'herbe, bien au soleil, lui qui crevé de chaud il n'y a pas dix minutes, voilà qu'il crève de froid et cherche la chaleur du soleil. Les yeux au ciel, et le sourire au lèvre, cette journée s'annonce des plus belles et des plus marrantes, heureusement sa ne fait que commencé, en espérant qu'ils vont trouvés d'autres choses à faire ensemble. Ryuu n'avait pas envie que ce moment se termine, il voulais presque revivre ce jour à l'infini si il le pouvait.

[ Plutôt court, désolé ]

   En écoutant son camarade, Frig n'eut le temps de réfléchir à ce qu'il comptait faire. Lorsque Ryuusei attrapa sa main pour l'amener vers lui, elle ne put retenir un cri de surprise et elle tomba de nouveau sur lui, se retrouvant encore à califourchon dessus. Elle pouvait lire la gêne dans le regard de son interlocuteur face à cette situation.

   Les deux lycéens se relevèrent pour sortir de l'eau. L'eau étant plutôt fraiche, les deux protagonistes commencèrent donc à avoir froid à l'extérieur de l'eau. Ryuusei se débarrassa de sa chemise afin de la faire sécher au soleil. Quant à Adelheid, elle le regarda faire et cela lui donna envie de faire la même chose. Elle défit les agrafes de son bustier avec soin avant de le poser à ses pieds. Ensuite, elle déboutonna sa chemise qui rejoignit le bustier à ses pieds. Vint enfin le tour de la jupe qu'elle laissa glisser le long de ses jambes blanches. Une fois ceci fait, elle attrapa ses vêtements ainsi que la chemise de Ryuusei pour essayer de les faire tenir sur une branche d'arbre au soleil pour les faire sécher plus vite, les bras tendus et sur la pointe des pieds.

- Voilà, comme ça, ça séchera mieux! Moi non plus je n'ai pas d'habits de rechange...

   Toujours debout, Frig se passa une main dans les cheveux pour se recoiffer à la va-vite. Le sourire aux lèvres, elle ajouta:

- Après tout, c'est toi qui a commencé à faire trempette dans le lac!

   Elle croisa les bras. Sur le coup, Ryuusei ne devait pas s'attendre à ce qu'elle se retrouve en sous-vêtements devant lui, mais Frig voulait pouvoir sécher aussi et sachant qu'elle n'est vraiment pas le genre de fille pudique, elle s'est déshabillée volontiers. Encore pour une fois, elle n'arborait qu'un ensemble simple, noir, un soutien-gorge et un shorty. La jeune femme vint s'assoir en tailleur dans une zone plus à l'ombre, à un mètre de Ryuusei.

- Il n'y a plus à attendre que ça sèche...

   Se rappelant qu'elle n'était pas seule et qu'elle faisait face à une personne qu'elle ne connaissait que depuis le début de matinée, la norvégienne jugea plus aimable de s'excuser auprès de son camarade, car il n'était sûrement pas habiter à la voir si peu vêtue. Elle était même plus gênée pour lui que pour elle-même.

- Ah, hum... Désolée... mais moi aussi j'ai envie de sécher un peu...

   Adelheid se demandait comment le jeune homme pouvait avoir aussi froid par une telle chaleur, même après s'être baigné. Mais elle n'était pas vraiment frileuse, car sa peau est naturellement froide, mais pas glacée.

La voyant se mettre en sous-vêtements, Ryuu ne put s'empêcher de la regarder de la tête au pied, son corps était blanc comme la neige, mais tellement beau, ses formes étaient harmonieuses. Bouche bée, ne savant que faire, comment réagir, lui qui n'avait pas osé enlever son pantalon pour ne pas apparaître en caleçon devant elle... Voilà qu'elle ne se gêne pas pour se mettre en petite tenue devant lui...

- Non... Ce n'est pas grave, je pensé que tu étais pudique, donc je ne pas osé enlever mon pantalon, mais apparemment cela ne te gêne pas donc, je vais faire de même, afin de bien faire sécher mon pantalon... Même si j'ai un peu froid.

Il se releva, puis il enleva la boucle de sa ceinture, et laissa tombé son pantalon le long de ses jambes et il l'accrocha tant bien que mal à la branche, puis d'une main il essayé d'écarter de son corps le tissu mouillé du caleçon afin qu'on ne puisse pas distinguer de forme. Puis il s'asseya au soleil afin de sécher totalement, puis il lui vint une idée farfelue, il se leva discrètement, puis s'approcha de Frig :

- En fait... On étaient bien dans l'eau non ?

Le sourire aux lèvres, il attrapa Frig dans ses bras, comme le marié porte sa femme pour passer le seuil de sa maison, et il s'enfonca doucement dans l'eau du lac, tout en la fixant dans les yeux, et il l'a jeta ( En toutes délicatesses ), et se mit à éclater de rire.

- Haha je t'ai eu euh !

Il tira la langue à Frig, et s'avança vers elle, lorsque de nouveau, il s'emmêla les pieds et fit un plat mémorable sur la surface de l'eau :

- *Plouf* Aïe ! *Bloup* Je suis vraiment trop maladroit... C'est le petit Jesus qui a du sûrement voulut me punir de t'avoir mis à l'eau encore une fois... Mais on est tellement bien ici... Enfin moi, avec toi... ici c'est... C'est bisarre tu ne trouves pas ? On se connait à peine, enfin depuis ce matin, et on partage déjà des moments agréable ensemble... Tu... Enfin tu t'es mise en sous-vêtements devant moi alors que je suis presque un inconnu... Tu t'es ouverte à moi... On c'est retrouvé cote à cote en classe, en arrivant tu es la première fille sur qui j'ai posé mon regard... Tu es celle qui m'a le plus plu et maintenant nous sommes ici ensemble... C'est bisarre... J'ai l'impression de te connaître depuis toujours, comme si... Je me sent à l'aise avec toi... Je suis totalement différent des autres jours... Je ne ressent plus l'envie de m'isoler quand tu es là... Je... Je ne sais pas pourquoi...

Il baissa la tête, honte d'avoir dis ce qu'il ressentait, il sortit de l'eau puis vint s'asseoir dos à l'arbre. Il ne savait pas comment lui dire qu'elle l'attirait beaucoup, et qu'il aimerais que lui et elle... Mais Ryuu n'est pas fait pour être avec quelqu'un, il n'a jamais eu personnes dans sa vie, il n'a jamais fait l'amour à une fille qu'il aimait, alors qui a déjà 18 ans, il n'a jamais avoué une attirance physique ou autres à fille avant... Elle... Avant Adelheid, c'était un jeune homme, seul triste et renfermé, mais depuis ce matin... Depuis leur rencontre, elle a sur lui un effet plus que positif.

   Frig ne s'attendait pas à ce que le simple fait de se mettre en sous-vêtements fit faire la même chose à son camarade. Elle le regarda faire, les joues légèrement roses. Se mettant dos à Ryuusei, celui-ci pouvait voir les tatouages dans le bas du dos de la jeune femme, en forme d'ouïes de violons qui suivaient la courbe de sa taille de manière harmonieuse. Les yeux rivés sur l'eau, elle s'étira et une fois que ses muscles furent entièrement détendus, elle croisa les bras, toujours sans quitter des yeux l'eau. Ses pensées se perdaient dans sa contemplation, des pensées bien floues bien banales, telles que « tiens, je mange quoi ce soir? » ou bien « demain, j'ai quoi de prévu? ». Inattentive à ce qui l'entoure, Frig ne remarqua pas Ryuusei se glisser derrière elle avant de la porter et de l'amener en direction du lac.

- Qu'est-ce que tu... oh... nei nei nei, je ne suis pas d'accord!

   Mais, sortie de ses rêveries, Adelheid avait bien compris qu'il comptait la mettre à l'eau. Une fois à l'eau, elle émergea sa tête de l'eau en poussant une longue inspiration pour retrouver son souffle. Vexée de s'être faite avoir aussi facilement, elle plongea la moitié inférieure de son visage dans l'eau, assénant gentiment le jeune homme d'un regard empli de mécontentement. Lorsqu'il arriva le même sort à Ryuusei, son regard affichait en plus de la satisfaction.

   Néanmoins, lorsque le jeune homme commença à se lamenter de sa maladresse, le discours qu'il porta ensuite marqua la norvégienne. Même s'il ne l'avouait pas directement, elle comprit facilement qu'il éprouvait des sentiments très forts à son égard, c'était évident. Or, elle ne savait comment réagir face à de tels propos, et encore moins lorsque son interlocuteur sortit de l'eau pour rejoindre l'ombre d'un arbre. Frig resta dans l'eau quelques minutes, histoire de réfléchir, savoir que faire, mais absolument rien ne lui venait à l'esprit. Finalement, elle se décida à se lever et à aller le rejoindre. D'un geste machinal elle remit sa frange en place, mais laissant malgré tout les cheveux près de son visage coller à celui-ci. Des gouttes d'eau perlaient son corps d'albâtre comme la rosée.

   Adelheid se mis à genoux en face de Ryuusei de manière à ce qu'ils soient face à face. Elle s'approcha de lui, s'appuyant par terre du bras gauche et l'autre main allant se poser doucement sur la joue du jeune homme, le forçant à la plonger son regard d'azur dans son regard d'encre. Son visage était impassible, mais ses joues légèrement rouge la trahissaient.

- Dis le. Ça te délivrera la conscience. Dis le une bonne fois pour toute.

   Son regard commençait à se faire suppliant. L'attente était trop longue et chaque seconde de silence paraissait pour une éternité à ses yeux.

Il leva le visage vers Frig, les joues teintées de rouges, ses yeux plongés dans ceux de la jeune Norvégienne. Le dire ? Mais quoi éxactement ? Ryuusei ne sait pas vraiment ce qu'il ressent pour elle, est-ce de l'amour ? De l'amitié ? Ou quelque chose de bien plus fort que tout ça ? Il voulais lui dire, mais il ne trouvé les mots, ne sachant trop quoi dire, il fuit du regard les yeux perlées d'Adelheid :

- Te dire quoi... Je viens de tout te dire, je ne sais pas quoi te dire d'autres... Tu voudrais que je te dises tout en deux mots comme " Je t'aime " ? Mais, c'est peut être trop rapide pour te dire ça, je ne sais pas ce que c'est, c'est bisarre... C'est comme... Comme ci je voulais être ton ami, mais encore plus que ça... Je... J'aimerais te dire que je t'aime, même si le mot n'est pas exact... Mais pour que sa donne suite à quelque chose il faut que se soit réciproque, or je doute que tu... Et puis quand bien même, je ne veux pas te forcé à tombé amoureuse de moi en te disant des belles paroles... Et puis on se connait que depuis ce matin, j'ai l'air ridicule à te dire ce genre de choses le premier jour...

Son regard se posa de nouveau sur la jeune fille... Ses yeux, ses lèvres... Son nez... Elle est si... Différente, si belle... Son  charme est... Ryuusei a bien eu un coup de foudre pour elle, autant par ce qu'elle dégage que pour son look et son physique particulier qui font son charme et sa différence. Les yeux du jeunes homme fixés les lèvres de Frig, puis il ferma les yeux en approchant son visage de celui de sa camarade, lorsque que leurs lèvres se frolèrent, Ryuu ouvrit brusquement les yeux et recula sa tête. Dévorant d'envie de l'embrasser, il ne savait ni comment embrasser ni si la jeune Norvégienne le laisserait faire. Ses joues se mirent à rougir de plus belle, puis il tourna son visage sur le coté :

- Pardon, je me suis encore montré ridicule...

Sa main gauche vint se posée sur celle de Frig qui se trouvait sur sa joue, puis il  tourna de nouveau son visage vers la jeune fille :

- Si je te disais que... Je ressentais quelque chose de fort pour toi... Est-ce que sa serait réciproque ?! Est-ce qu'on se connait assez pour pouvoir faire quelque chose ensemble ?! Tu dois savoir toi... Moi je n'ai jamais eu de petite amie... Je ne sais pas comment sa se passe... Comment faire... Ni comment réagir...