Bon, Mary-Lou n’avait pas eu à trop lutter pour dissuader le jeune homme de quitter son entrepôt crade et glauque pour l’hôtel, c’était déjà ça de pris. Quant à payer la chambre, encore une fois il se montra complaisant et accepta de se plier à ses désirs. Finalement, on était en droit de supposer qui manipulait qui. Onishiru ou Lou. Quoique dans un cas, et c’était peut-être ça le pire, le marionnettiste ne se rendait absolument pas compte de ses actes alors que dans l’autre, non seulement il en était conscient mais en plus il cherchait clairement à ce que ça soit néfaste pour la marionnette. Il était donc préférable que ce fut Mary-Lou, douce ignorante, qui manipulât Onishiru plutôt que le contraire. Du reste, ça n’était plus tellement important à partir du moment où tous les deux prenaient du plaisir. Et à voir leur baiser échangé, c’était le cas.
La rouquine ne put s’empêcher de sourire au commentaire du jeune homme. C’était vrai quelque part, mais tant que ça passait, où était le problème ?
Lou laissa sa tête aller contre la porte quand les lèvres de l’Homoncule glissèrent dans la peau de son cou et les bras de la rouquine s’enroulèrent autour de lui, un dans son dos, l’autre dont la main partit se glisser dans ses cheveux pour presser sa tête contre elle avec douceur. Quant à sa jambe, elle ne se fit pas prier pour enserrer sa taille. Idem pour la deuxième qui assura la prise de Mary-Lou sur Onishiru après une petite impulsion de cette dernière, envoyant la seconde jambe rejoindre la première. Le transport jusqu’au lit se fit sans encombres et c’est égale à elle-même que l’étudiante atterrit sur le lit aux draps propres et frais du lit de l’hotel.
Ses grands yeux grenats dévisagèrent Onishiru pendant qu’il ôtait sa veste avec malice et le nez de la jeune femme se plissa légèrement à sa question.
- J’ai connu plus romantique, mais c’est déjà mieux que le réduis où tu m’as emmenée…
Elle ne lui disait pas carrément que son magasin était immonde, ça aurait pu le vexer. Toujours relativiser. Alors que le haut de sa robe lui était ôté, elle se félicita de l’avoir choisie, cette robe, plutôt qu’une autre puisque le soutient-gorge était intégré. Aussi, quand l’Homoncule abaissa les bretelles et le reste, il tomba nez à seins, déjà nus et offerts. Il pu donc s’attaquer à ses orbes de chair sans s’embarrasser de détails. Par contre, pour le dessous, elle portait des culottes en coton blanc Mary-Lou quand même.
Les caresses buccales du jeune homme atteignirent leur objectif. Du moins concernant la jeune femme. Ses joues n’étaient plus roses mais rouges, ses pupilles dilatées et son regard fiévreux. Il avait su attiser son désir. Qu’en était-il de celui de l’Homoncule ?
- Onishiru… Vas-y doucement s’il te plaît… C’est ma première fois.
C’était vrai sans être vrai. D’une certaine manière, peu importe quand elle le ferait, ça serait toujours sa première fois. Advienne que pourra…