Le Chat et le.....Feu Follet [PV Aéris]

Le feu follet observait toujours Clara même si sa méfiance diminuait, ses sens étaient toujours en alerte. Cependant, la femme-chat gagnait un peu plus sa confiance à chaque seconde qui passait.

« Non en effet. Et maintenant que tu sembles un peu plus avoir confiance en moi, que dirais tu qu'on se promène un peu toutes les deux dans ce parc ? Puisqu'en plus nous semblons l'avoir que pour nous aujourd'hui, autant en profiter, n'est ce pas ? »

Le sourire ne quittait pas les lèvres de Clara afin certainement de rassurer son interlocutrice ailée. Elle se demanda si ce n’était pas un piège mais elle ne comptait pas s’aventurer dans le parc même s’il était désert. Les bois étaient son domaine, son fief et son refuge. Elle en connaissait chaque coin parfaitement. Aussi, en cas de danger, se serait plus simple pour fuir.

«  D’accord mais pas dans le parc. Je ne sorts jamais des bois et de la forêt. Je ne vais pas dans le monde des humains. Et puis, eux portent toujours des choses sur eux, comme vous. Ça ferait donc bizarre, sans compter mes ailes. Si tu veux te balader, se sera dans les bois ! »

Aëris avait penché la tête sur le côté attendant la réponse de la femme. Son ton était resté neutre même si les mots, eux, avaient valeur d’ultimatum. Ou c’était ça, ou la fée s’en allait mais elle ne s’aventurera pour rien au monde dans un territoire propre aux humains.

« A toi de choisir »

Elle haussa les épaules comme si elle était indifférente à la réponse ce qui, dans un sens, n’était pas faux. Si Clara acceptait, ça lui ferait un peu de compagnie. Si elle refusait, elle repartirait dans sa forêt, sans rien demander d’autre.

Bien que gagnant petit à petit la confiance d'Aéris, Clara pouvait toujours voir qu'elle la craignait toujours un peu. D'ailleurs, les propos que tint la fée en réponse à la démone, et le ton qu'elle employa le montra assez bien. Elle disait cependant que s'il devait y avoir une promenade, cela serait dans les bois, car elle trouvait que le arc en lui même faisait trop humain, et que sa tenue serait pas bien vue, puisqu'elle n'en avait pas tout simplement.

- Si tu le souhaites, je peux retirer mes vêtements, et nous serions ainsi égales sur notre apparence ?

Dit calmement Clara sans trop sourire cette fois pour ne pas paraître trop irrespectueuse, au cas où Aéris penserait que cette suggestion était une moquerie.

- Si tu préfères te promener dans le bois, je n'ai aucune objection. Après tout le but d'une promenade et de se détendre non ? Alors si l'une de nous a une préférence pour un lieu, personnellement je n'en ai pas de particulière, pourquoi ne pas la choisir ?

Répondit-elle avec un sourire cette fois avec un sourire, montrant qu'elle appréciait l'idée. Même si pour elle, la forêt était sans doute incluse dans le parc puisque rien ne séparait vraiment les deux zones.

- En plus, la forêt est en effet plus jolie, et on y sera plus au calme. Sans compter que tu n'attireras pas les regards indiscrets et obscènes des hommes.

Dit elle calmement, se permettant enfin de faire quelques pas en direction d'Aéris, ceux ci furent assez lents pour ne pas la brusquer.

Aëris fut surprise quand Clara lui proposa d’enlever ses propres vêtements. Les humains semblaient tellement attachés à ces morceaux de tissus. Ça elle ne le comprendrait jamais.

« Libre à toi ! Moi, ça ne me dérange pas. C’est naturel. D’ailleurs pourquoi ta race met-elle ce genre de chose ? »

Ayant obtenu le consentement de la jeune femme, elle commença à s’enfoncer dans sa chère forêt. Plus elles avançaient à l’intérieure de l’écrin de verdure, plus le feu-follet se sentait bien. Elle fit même quelques pirouettes comme des petits pas de danse. Elle aimait sa forêt, sa si merveilleuse forêt.

« C’est si agréable ici, si calme et si… dépourvu d’humains ! »

La petite fée lança un rire espiègle. C’était vraiment son paradis, son lieu de vie, son seul amour.

Alors que les deux jeunes femmes commençaient enfin à marcher en direction des bois, côte à côte, Aéris fut surprise de la question de la jeune femme, qui proposait d’ôter ses vêtements, si cela pouvait rendre celle-ci plus à l’aise. D’ailleurs elle lui répondit de faire ce qu’elle voulait au final avant de demander pourquoi les humains se sentaient obliger de porter des vêtements

- Principalement pour se protéger des intempéries, je dirai. D’ailleurs quand on remonte aux premiers hommes, ceux-ci ne s’enquiquinait pas avec des breloques ou n’essayait pas de faire passer leur apparence au premier plan. Et quand l’un d’entre eux fait quelque chose, les autres finissent par suivre tôt ou tard.

Répondit-elle alors que la forêt était plus ombragée du fait que les feuilles des arbres diminuaient la puissance des rayons du soleil. Clara sourit en voyant la jeune fée tournait sur elle-même, presque comme si la demoiselle à ses côtés n’était pas la. Celle-ci fit alors un commentaire comme quoi le lieu était agréable, calme et dépourvu d’humains. Clara sourit, se demandant, si Aéris ne pouvait pas les laisser de côtés ceux-ci dans ce genre de moment. En effet, quel intérêt de toujours tout ramener à eux à tout moment.

- En effet, il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, sans pour autant que la forêt bloque les brises agréables.

Dit la jeune femme en levant les yeux vers la cime des arbres. Puis, les tournants vers le paysage en lui-même. Si à certains endroits la forêt semblait dégager entre chaque arbre, à d’autre, les buissons et autres plantes la rendait plus dense.

- Y vivre doit être agréable, mais comment fais tu pour ne pas t’y ennuyer ?

Demanda alors Clara, regardant de nouveau le Feu Follet, ne pouvant pas s’empêcher de regarder brièvement son corps, avant de regarder son visage enjoué. Ben oui, Aéris, avait un corps tout de même attirant, même si certains dirait qu’elle n’a pas de formes, ce n’était pas ce qui importait le plus la jeune femme.

Elles s’enfonçaient de plus en plus dans la forêt originelle du feu-follet. La nature environnante apaisait de plus en plus la petite fée allant jusqu’à la rendre joyeuse. Malgré les siècles, elle s’émerveillait toujours de la beauté de la flore et de la faune. Le vert et le marron étaient les couleurs dominantes de la forêt mais aucun vert ne se ressemblait, ni aucun marron d’ailleurs.

Il y avait le vert pâle des jeunes feuilles, le vert-bleuté des aiguilles de sapin, le vert un peu soutenu de l’herbe… Sans compter les autres touches de couleurs des fleurs, des lichens et tout autre chose qui se trouvaient dans les bois, son domaine, son royaume.

« Y vivre doit être agréable, mais comment fais tu pour ne pas t’y ennuyer ? »

Aëris haussa les épaules. S’ennuyer ? Encore une préoccupation humaine. Les hommes se blasaient de tout si facilement.

« Je l’ignore. La forêt est changeante. Il y a toujours quelque chose à faire ou à voir. Les hommes se désintéressent si rapidement de tout. Ce n’est pas mon cas, ni celui de mon peuple, nous trouvons toujours un intérêt à quelque chose – elle sourit, taquine – Et puis, je passe une grande partie de mon temps à embêter les humains et ça prend beaucoup de temps »

Un rire cristallin s’échappa de ses lèvres. Elles arrivèrent jusqu’à la rivière qui traversait la forêt. Le son de l’eau résonnait comme une douce mélodie. Aëris se pencha sur le cours d’eau et but un peu d’eau avec sa main.

« Humm… C’est bon. Elle est toute fraîche ! – elle se tourna vers Clara – Tu devrais essayer ! »

Si de loin une forêt ne laissait voir que deux teintes de couleurs, une fois à l'intérieur, on percevait davantage les nuances de vert et de marrons. Que se soit lié à la nature même de la plante où aux rayons du soleil, les bois étaient pleins de couleurs différentes, surtout qu'en plus de la végétation, et des fleurs pouvant colorer ce lieu, les petits animaux et insectes jouaient aussi ce rôle, ce qui donnait un tableau plutôt agréable à fréquenter. Surtout que ce que l'on ne pouvait pas percevoir autrement qu'en se promenant dedans, était l'odeur que celle ci pouvait laisser porter par l'air. Celle ci pouvait être emplie d'humidité ou au contraire sèche, voir fruitée ou parfumée, selon les saisons ou le temps qui s'abattait sur elle.

En tout cas, Aéris semblait enfin redevenir plus gaie, et souriante, parlant même d'un air amusé des humains. Aux yeux de Clara, on aurait presque pu penser que la jeune fée était revenue au stade de l'enfance. Celle ci prit cependant le temps de répondre à la jeune femme se promenant avec elle, expliquant qu'elle ne s'ennuyait pas parce que la forêt était changeante, et offrait chaque jour un nouveau  visage. Elle se demandait d'ailleurs pourquoi les humains se lassaient si vite de ce qui les entourait. Avant de surenchérir sur ses occupations, qui étaient d'embêter les humains, faisant de nouveaux sourire Clara.

- Vu ta rancœur, tu dois leur jouer de sacré tour, non ?...J'espère que tu ne comptes pas m'en jouer un hein ?

Répondit-elle sur un ton montrant aisément qu'elle n'exprimait pas un moment une crainte ou qu'elle doutait de ce que lui réservait Aéris. Celle ci n'aurait donc pas vraiment de raisons de perdre sa bonne humeur, surtout que Clara continuait de marcher derrière elle, puisque le Feu Follet gambadait toujours gaiement.

Les deux femmes étaient alors arrivées sur l'une des rives d'une rivière dont l'écoulement de l'eau laissait entendre un bruit comme si une berceuse était en train de se jouer. Aéris se pencha alors pour y boire, avant de laisser un commentaire s'échapper sur la fraîcheur de l'eau, avant de suggérer à Clara de l'imiter. Celle ci vint alors se placer à ses côtés et s'accroupir. A partir de là, elle joint ses mans pour former une cuillère et alla chercher de l'eau avant de la monter à sa bouche et la boire lentement.

- Tu as raison, elle est fraîche, et on voit bien à sa transparence et son goût qu'elle est pure. Cela fait un bien fou.

Dit elle, se penchant de nouveau en avant pour en prendre une deuxième cuillérée, mais elle glissa et partie en avant, parvenant tout juste à se retourner, en tentant d'éviter la chute pour se retrouver finalement assise dans la rivière, sa robe aux deux tiers mouillées, que se soit parce qu'elle était dans l'eau ou avait subi les éclaboussures. Ce qui n'empêcha pas Clara de rire de la situation.

L’humaine vint à son tour s’agenouiller près du cours d’eau et, mettant sa main en coupe, s’abreuva tout comme le feu follet.

« Tu as raison, elle est fraîche, et on voit bien à sa transparence et son goût qu'elle est pure. Cela fait un bien fou »

Aëris se tourna vers elle et approuva d’un signe de tête.

« Oui, en effet, l’eau est extrêmement pure par ici. C’est un peu grâce à nous. Mon peuple fait tout ce qui est possible pour préserver la nature et sa pureté »

Le feu-follet était très fière des petites actions qu’elle et les siens pouvaient faire pour préserver la forêt et toutes ses créatures végétales ou animales.

Un cri la sortit de sa rêverie. Elle vit alors Clara glisser et se retrouver les fesses dans l’eau. Sa robe était totalement trempée. La petite fée éclata de rire devant le spectacle plus que comique que la jeune femme lui offrait.

« Tu n’as visiblement pas besoin de moi pour te jouer un mauvais tour »

Elle se tenait le ventre avec un de ses bras et de l’autre, elle pointait du doigt l’infortunée qui se retrouvait trempée. Elle était toujours morte de rire.

« Tu arrives à te jouer des tours toute seule si tous les humains faisaient comme toi, je m’amuserai bien davantage »

Au bout d’un moment, elle réussit à se reprendre suffisamment pour aller aider Clara. Elle lui tendit la main pour l’aider à se relever.

« Prend ma main. Je suis dans un jour de grande bonté ! »

Aëris se pencha pour tirer la jeune femme hors de l’eau.

Aéris répondit à Clara que s'était en partie grâce à elle, et aux siens que l'eau était si pure, et la jeune femme en fut étonnée, et se tourna vers elle, alors que la jeune fée faisant la fière. Le sourire moqueur que la démone afficha alors la causa à sa perte, puisqu'elle glissa alors dans la rivière pour se retrouver complètement mouillée. Et le pire, était que le Feu Follet riait, et se moquait d'elle oralement à présent. Bon, Clara ne pouvait pas non plus lui en vouloir, puisqu'elle riait elle même de sa gaffe

- Mais tu te moques de moi ma parole!

Laissa alors échapper la jeune femme, amis toujours sur un ton amusé, et non celui du reproche. Surtout que voir Aéris s'amusait autant était bien plus agréable, et la rendait d'autant plus jolie, que ce à quoi, elle avait eu droit quand la jeune fée était apparue sous ses yeux. Celle ci finit par se calme et venir tendre une main pour aider Clara à sortir de l'eau, reprenant la parole, comme quoi elle était dans un jour de bonté. Cela fit alors naître une plaisanterie à Clara qui attrapa la main qu'on lui offrait, mais au lieu de se laisser hisser sur la berge, elle tira pour entraîner la jeune femme vers elle, jusqu'au "Splash" de la chute dans l'eau que Clara amorti du mieux qu'elle pu, avec son propre corps, pour ne pas que la jeune fée se masse mal, où s'abîme une elle. Mais, elle était à présent tout aussi mouillée qu'elle.

- Tu la trouve suffisamment fraîche à ton goût ?

Dit Clara un sourire aux lèvres, contente de sa blague. l faut dire que cela avait été assez aisé, car elle était plus grande que son homologue et avait donc un peu plus de forces. Si bien qu'à présent, les deux femmes étaient dans la rivière, Aéris sur Clara, leur visages à quelques centimètres l'un de l'autre. En tout cas, la jeune femme semblait aimer la fraîcheur que l'eau lui apportait, et ne se rendait pas compte, que malgré les teintes foncées de ses vêtements, ceux ci laissaient à présent voir son corps au travers, alors que l'eau coulait toujours de celui d'Aéris.

Clara attrapa sa main et Aëris commença à tirer la jeune femme mais celle-ci, au lieu de se laisser faire, tira dans le sens contraire entraînant le feu follet dans l’eau. Elle n’eut aucun mal à y arriver vu le poids plume qu’était la petite fée. Malgré le fait qu’elle atterrit sur la jeune femme en noir, l’eau gicla sur elle de manière importante. Aëris se retrouva alors complètement trempée, y compris ses ailes si fragiles.

« Tu la trouve suffisamment fraîche à ton goût ? »

La petite fée avait un peu de mal à retrouver ses esprits. D’habitude, c’était elle qui jouait des tours, on en lui en avait jamais fait encore ou en tout cas pas de la part d’un humain. Elle ouvrit les yeux et vit qu’elle se retrouvait sur Clara, leurs visages tout proche l’un de l’autre.

Sans autre forme de procès, Aëris s’assit à califourchon sur elle et se mit à secouer ses ailes pour les débarrasser de l’eau. Malgré la situation burlesque et le fait qu’elle s’était fait avoir, elle ne s’était pas départie de son sourire.

« On peut dire que tu m’as bien eu ! Tu pourras te targuer d’être la première à y arriver. Mes félicitations ! »

Elle attrapa ses cheveux et les tordit pour les débarrasser de l’eau qui les alourdissait. En relevant ses bras pour rassembler ses cheveux, elle ne fit que mettre sa poitrine menue en avant dont les tétons pointaient à cause de l’eau froide. Sa peau s’était constellé de petits points que l’on appelait chair de poule. Elle poursuivait son pseudo séchage toujours assise sur Clara qui trempait dans l’eau. Volontairement ou non, elle ne bougeait pas offrant toute sa personne au regard de la jeune femme.

Clara avait réussi à attirer Aéris à elle, et la jeune fée se retrouvait à présent tout aussi mouillée que son homologue. A la seule différence que celle ci se retrouvait dessous, et donc bien plus dans la rivière que la demoiselle, qui n'avait à proprement parler que ses jambes en contact direct avec l'eau. Ses bras se retrouvaient en effet sur les épaules de la métamorphe, alors que leurs visages ne se situaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Cependant, quand Clara demanda à sa camarade, si l'eau était à son goût, un sourire amusé aux lèvres, celle ci ne répondit pas.

Aéris se contenta de se relever, restant assise, à califourchon sur Clara, l'empêchant donc de faire de même. Etait ce intentionnel ou pas ? La démone se dit que cela devait l'être en partie, puisqu'elle s'essorait tranquillement, un sourire aux lèvres. La jeune femme dans la rivière ne s'en plaignit de toute façon aucunement, puisqu'elle avait une vue superbe sur le corps du Feu Follet. Celle ci prit alors la parole pour dire que s'était bien la première fois qu'on la piégeait de la sorte, et même piégeait tout court.

- Mais mon but n'était pas de pouvoir m'en vanter, mais juste m'amuser.

Dit Clara d'un ton montrant son amusement, alors qu'elle sentait le courant de l'eau sur son corps, ses vêtements depuis longtemps trempées ne servant plus de protections à celui ci. Son regard ne quittait plus les formes de sa compagne en tout cas avant qu'elle ne se redresse, faisant glisser Aéris de son ventre à ses cuisses.

- Tu sembles avoir froid, nous devrions peut être nous sécher sur la berge, tu ne penses pas ? Tu risquerais aussi moins de mouiller de nouveau tes ailes

Dit alors Clara, alors que dans cette position, leur poitrine était en contact, malgré le tissu servant encore de barrière. La jeune femme posa d'ailleurs une main de façon délicate sur le bras d'Aéris, qui essorait toujours ses cheveux, pour lui montrer qu'elle avait la chair de poules. D'ailleurs, Clara aussi l'avait, car il fallait avouer que l'eau fraiche au printemps ne laissait pas une sensation de chaud, mais de froid quand on en sortait.

La remarque sur les ailes allait peut être lui attiré un regard froid, puisqu'après tout, elle était responsable de cet état. Mais, son comportement montrait aussi qu'elle n'était pas non plus indifférente à l'état de santé d'Aéris, bien au contraire. Si bien, qu'elle commença à caresser, dans le but de sécher la peau de la jeune femme, sur les parties du buste de la jeune fée étant hors de l'eau. Elle évitait souvent la poitrine naissante de la jeune femme, ou l'effleurait tout juste pour éviter que celle ci ne se fasse des idées sur ce que voulait vraiment Clara, même si on ne pouvait nier que cette envie grimpait de plus en plus en elle, à force de contempler le corps dénudé du Feu Follet.

- De plus, se serait bête d'attraper froid, tu ne penses pas ? Après, il existe plusieurs façon de faire pour se réchauffer.

« Eh… doucement ! »

La fée s’exclama alors que Clara se redressait la faisant glisser sur ses cuisses.

« Fait attention ou je vais encore me retrouver dans l’eau ! »

Les deux femmes étaient maintenant toutes proches mais Aëris ne s’en préoccupait guère. Elle pensait surtout à se sécher et notamment ses ailes qui étaient assez fragiles.

« Tu sembles avoir froid, nous devrions peut être nous sécher sur la berge, tu ne penses pas ? Tu risquerais aussi moins de mouiller de nouveau tes ailes »

Avec des gestes doux, la brunette se mit à débarrasser le corps du feu-follet de l’eau qui la recouvrait. C’était gentil de sa part même si Aëris trouvait cela inutile. Elle pouvait se sécher seule. Elle haussa les épaules et laissa Clara continuer son « essuyage ».

« De plus, se serait bête d'attraper froid, tu ne penses pas ? Après, il existe plusieurs façon de faire pour se réchauffer »

La petite fée réfléchit. Se réchauffer n’était pas compliqué pour elle par contre c’était certainement différent pour l’humaine. Etant donné que cette dernière c’était donnée la peine de la sécher ou au moins d’essayer, elle pouvait l’aider à se réchauffer aussi.

« Pour moi, je n’ai pas de mal à me réchauffer – elle sauta alors sur ses pieds, se remettant debout – Par contre toi, t’es bien trempée – elle rit à nouveau – et c’est toi qui risques de prendre froid »

Aëris tourna le dos à la polymorphe et se mit à grimper sur la berge dévoilant ainsi son fessier légèrement arrondi. Une fois les pieds dans l’herbe, elle se retourna vers Clara et lui tendit à nouveau la main.

« Allez viens ! Evite de me remettre à l’eau par contre ! »

Son visage se ferma alors montrant bien qu’elle n’apprécierait pas du tout de se retrouver encore une fois les fesses dans l’eau.

« Tu n’auras qu’à enlever tes vêtements et je te réchaufferai. Ça je sais le faire sans problème ! »

Elle comptait se servir de ses pouvoirs pour aider à la jeune femme à se réchauffer et à ne pas tomber malade. C’était bizarre, d’habitude elle ne se serait jamais mise à aider un humain mais là, vu que la femme n’était qu’à moitié humaine, elle faisait un effort. Elle refusait de s’avouer qu’elle trouvait Clara sympathique et gentille car c’était aberrant pour la petite fée qu’un humain puisse être gentil.

Le redressement de Clara avait visiblement été trop brusque pour Aéris qui ne tarda pas à se plaindre de peur de se voir mouiller de nouveau. Mais, malgré ses craintes contre les humains, la jeune Fée ne refusa pas l'aide de sa camarade, sur qui elle était perchée, pour retirer l'eau. Ainsi, malgré un léger haussement d'épaule de sa part, Clara pu apprécier le contact de la peau douce de sa partenaire, sans doute rendue encore plus douce par l'humidité présente sur son corps.

Lorsqu'elle reprit la parole se fut pour répondre à sa compagne, qui serait surprise d'apprendre que le Feu Follet était apte à se réchauffer d'elle même. D'ailleurs, elle sortie de l'étreinte de sa partenaire pour se relever d'un bon et se tourner vers Clara, lui disant que vu son état, s'était elle qui risquait d'attraper froid. Certes, il allait falloir qu'elle mette ses vêtements à sécher, ce qui pouvait prendre un certains temps, durant lequel, les deux demoiselles seraient à égalités.

Une fois de dos, Clara ne bougea pas dans l'immédiat, trop absorbée par les formes du fessier d'Aéris qui s'offrait à sa vue, alors qu'elle sortait de la rivière.  Elle commença à se redresser seulement quand la demoiselle se tourna pour lui tendre la main et l'aider à sortir à son tour, son corps alourdi par les vêtements trempés.

- Je n'y comptais pas t'inquiètes pas. Et puis les blagues les plus courtes sont les meilleures non ?

Répondit Clara en arrivant devant Aéris, ruisselante des pieds à la tête. Peu après, elle se dévêtit, suite à la proposition de la jeune fée de l'aider à se sécher, ce qui l'intriguait quand même assez, mais était contente de voir qu'A&ris semblait enfin avoir confiance en elle.

- Puis je savoir comment tu comptes me sécher, et me réchauffer ?

Dit elle, en levant les yeux vers la jeune femme, se trouvant à présent totalement nue devant la petite Feu Follet, car oui Aéris, même en taille humaine était plus petite que Clara. Elle avait aussi des formes moins prononcées, mais qui restaient tout de même désirables. Et si Clara n'avait pas énoncé l'idée qu'elle avait eu pour se réchauffer, dans le but de ne pas braquer Aéris contre elle, celle ci pensait bien entendu aux deux corps humains s'étreignant et partageant la chaleur pour éviter qu'ils attrapent froid.

La polymorphe s’extirpa à son tour de l’eau, aidée par Aëris. La pauvre dégoulinait. L’eau s’accrochait d’autant plus à elle qu’elle était retenue par ses vêtements qui s’en étaient gorgés. Elle finit d’ailleurs par s’en débarrasser. Les deux jeunes femmes se trouvaient maintenant à égalité au niveau vestimentaire, elles étaient nues.

Clara exprima sa curiosité. Elle n’avait aucune idée de la manière dont le feu-follet comptait s’y prendre ce qui amusa beaucoup le dit feu-follet qui ria à nouveau devant l’air interrogateur de sa compagne.

La petite fée attrapa la main de la jeune femme et s’agenouilla au sol, obligeant presque Clara à en faire de même. Elles se retrouvèrent à genoux toutes les deux, face-à-face. Leurs genoux se touchaient. Aëris ferma les yeux et se concentra. Bientôt son corps se mit à briller d’une lumière pâle et blanchâtre, semblable à la lumière de la lune. La petite fée rouvrit alors les yeux et prit l’autre main de son homologue. Le rayonnement s’amplifia et finit par englober les deux femmes.

Le feu-follet se servait de son pouvoir. Celui-là même qui lui permettait de se passer de vêtements. Elle avait la possibilité de l’amplifier et de communiquer de la chaleur à d’autres êtres vivants comme Clara. Cette dernière pouvait ressentir la douce chaleur d’Aëris l’entourer et la réchauffer. L’eau disparut de leurs corps qui se réchauffaient sous l’action de pouvoir de la fée.

« Alors, ça va mieux non ? »

Le sourire n’avait toujours pas quitté les lèvres de la fée. C’était la première fois qu’elle se servait de son pouvoir pour un être humain. Décidément, c’était la journée des premières fois.

Aéris sembla des plus amusé par la remarque de Clara, qui cherchait à savoir comment sa camarade allait bien pouvoir procédé pour la sécher et la réchauffer. Cependant, elle n'y répondit pas, et se contenta d'agir pour montrer par les gestes, plutôt que par la voix, ce qu'elle allait faire. Ainsi, une des mains de sa camarade fut puise, puis la seconde, alors qu'elles durent se mettre à genoux, articulations, contre articulations. Ce qui eut de quoi étonner Clara, alors que le Feu Follet entrait en action.

C'est alors que la magie opéra, quand une lueur proche de la couleur lunaire, entoura la demoiselle avant de se répandre sur les deux jeunes femmes. Clara qui en fut presque éblouit, ressentit alors la chaleur émise sécher son corps, sans avoir ce que pouvait devenir l'eau, et elle s'en fichait bien. La sensation était agréable, et elle sourit, laissant ce bien être l'envahir. Cela prit fin cependant, où elle ne savait pas, si s'était le cas ou non, puisque la sensation persistait, alors qu'Aéris, souriante, prenait la parole pour lui demander comment elle avait ressenti cela.

- Oui, beaucoup mieux. Et en plus s'était très agréable merci.

Dit-elle, rouvrant les yeux pour voir la jeune fée, contente d'elle, et il y avait de quoi. Clara se mit en tête de la remercier, sans pour autant qu'elle ne quitte, ni le contact des genoux, ni des mains de sa camarades. Cependant, elle se pencha alors vers l'avant, rapprochant les deux visages des demoiselles, avant qu'elle ne dépose une tendre bise sur la joue de sa compagne.

- S'était pour te remercier de ton attention.

Murmura t elle à l'oreille de sa camarade, qui ne manquerait sans doute pas d'être surprise par le geste de Clara. Celle ci avait une nouvelle fois apprécié la douceur de la peau d'Aéris, et bien qu'elle irait bien plus loin, ne voulait pas brusquer les choses, pour ne pas terrifier la jeune Fée. Elle voulait donc que si elle poussait plus loin leur relation, cela soit de son propre chef qu'elle avait prit cette décision, et cela même si s'était facile pour Clara de l'inciter à continuer par ses pouvoirs. Mais, une fois l'acte fait, Aéris risquait d'avoir plus de craintes encore vis à vis des humains, ce que Clara se fichait royalement, mais, elle ne voulait pas que la jeune fée lui en veuille, à elle, Qui sait ce que l'avenir pourrait réserver cependant ?

Aëris n’aurait pas su expliquer pourquoi mais elle était contente que Clara se soit réchauffée et qu’elle se sente bien. Son  sourire ne s’effaça donc pas. Quand elle vit la jeune femme se pencher vers elle, instinctivement elle se recula un peu mais l’autre ne l’agressa et déposa un baiser sur sa joue, prenant au dépourvue le feu-follet.

« S'était pour te remercier de ton attention »

La petite fée resta interdite et les yeux ronds. Elle alla poser sa main sur sa joue comme pour s’assurer de ce qui venait de se passer. Ce genre de démonstration ne lui était pas du tout habituel. Les feux-follets n’avaient que peu de contacts physiques entre eux étant donné que leur forme humaine n’était qu’une adaptation à leur environnement. Ils ne se comportaient pas comme des humains car ils n’en étaient pas.

« Euh… merci… »

C’était vraiment étrange cette coutume. Pourquoi aller poser sa bouche sur la joue d’une autre personne ? Quel intérêt ? Malgré cela la petite fée du reconnaître que ce n’était pas désagréable et même bien au contraire. Ce qu’elle ressentait était bien étrange car même si les siens n’adoptaient pas les comportements humains, une fois dans leur forme humaine, leur corps avait les mêmes réactions que ceux des êtres humains.

Aëris sentit une douce chaleur dans son ventre. C’était bizarre comme sensation et elle sentait que c’était du au baiser que Clara lui avait donné. Malgré son âge, elle restait encore très enfantine dans ses réactions. Alors quoi de mieux que pour vérifier un fait, que de le refaire. La fée se pencha donc vers la jeune femme et posa sa bouche sur ses lèvres avant de se reculer. Elle réfléchit quelques secondes avant de sourire à Clara.

« C’est vrai que c’est pas désagréable ! »

Elle éclata à nouveau de rire comme une petite fille mais la chaleur naissante en elle ne s’était pas dissipée.