« Sortir... nuit... Frig? … faen... 'ai trop bu... bas les pattes… mgnh... MA sœur... et meeerde... putain de piercing de merde... fatigué... 'ai envie de dormir... enlever mes chaussures... »
Theodor ouvrit les yeux. Encore un rêve totalement dénué de sens. Ouais, comme d'habitude, ça en devient limite chiant. Le blond se redressa sur son lit et s'étira, histoire de se détendre les muscles du dos. Quel goût désagréable il avait dans sa bouche pâteuse, cela lui donnait la nausée. La veille, lui et sa sœur était à une soirée dans un bar dark ambiant de la ville. C'était assez rare d'en trouver, des bars comme ça, alors dès que t'en trouve un... tu gardes l'adresse! Enfin bref, Théo s'était pris une bonne cuite en compagnie de sa sœur adorée. Son majeur le faisait toujours souffrir. En effet, hier soir, quelqu'un a essayé d'approcher Frig de trop près. Sauf que, Théo, déteste ça par dessus tout. Donc, le frère protecteur à assener une droite à l'étranger, qui portait malencontreusement un piercing à la lèvre. Theodor ne dit rien au sujet de sa main qui lançait, c'était un peu useless.
Le norvégien se leva et enfila un vieux jean, toujours sans motivation. Des bruits retentirent dans la pièce d'à côté, qui s'avérait être la chambre de sa sœur. Ces bruits, comme il le savait bien, était les même complaintes de sa sœur sur la technologie. Lui-même avait la même opinion sur la technologie actuelle: c'est bien beau, mais qu'est-ce que parfois ça peut être chiant! Le blond se gratta machinalement le cou et se dirigea en dehors de sa chambre, toujours à moitié vêtu. Avec sa démarche absolument pas délicate, il se posta devant la porte de l'autre chambre, et frappa plusieurs fois le bois du poing.
Après quelques temps de réaction, la porte s'ouvrit et Theodor ne se gêna pas pour rentrer dans la chambre de sa petite sœur. Il se laissa tomber sur le lit confortable et observa sa Frig, qui avait portés ses mains sur ses hanches, signe de mécontentement. Elle aussi était toujours à moitié habillée, toujours cette flemme de faire les choses complètement. Quand Théo remarqua que sa sœur était toute ouïe pour lui, il finit par la congratuler:
« Quel vocabulaire, franchement, je n'aurais pas fait mieux. Des fois je me demande où tu apprends toutes ces expressions... Tu sais que ça ne fait pas très féminin de parler comme une camionneuse? Au moins, côté sous-vêtements, tu te rattrapes. »
Laissant échapper son regard sur les portes-jarretelles de sa petite sœur, Theodor sentait les reproches arriver. Tant mieux, il était d'humeur à la taquiner.
« Je ne savais pas que nos ancêtres vikings aimaient avoir des barres de fer dans la langue! Ça t'es déjà arrivé de l'avaler? »
Le blond conclu son interrogatoire par cette question:
« Et pourquoi tu m'attires que des problèmes quand on sort, hein? N'empêche, je lui ai foutu une sacrée droite, il doit toujours s'en souvenir... »
Un sourire apparu sur ses lèvres en un rictus orgueilleux.