La vie suivait son cours pour Katerina, déambulant tranquillement d'une rue à une autre, se rendant d'échoppe en échoppe afin de demander des nouvelles d'amis, de parents d'amis, etc. Une journée tout à fait anodine. Ne se doutant de rien, elle continua sa petite ballade au milieu de ces petites maisons de campagne plutôt modeste.
Soudain, un coup de feu retenti, suivit d'un cri surpris de foule. Cela sentait les ennuis à plein nez. Katerina, poussant un gémissement pitoyable, s'immobilisa dans la rue en tremblant. D'ici, elle put entendre:
« Votre attention villageoises, a présent votre village est sous la protection de Jessie Wild. »
Intriguée, la jeune femme décida de se glisser, toujours en tremblant, dans une petite ruelle afin de mieux voir le « spectacle ». Décidément, il y a vraiment des personnes bizarres qui passent par ici... En plus, c'est pour troubler la paisibilité d'un petit village de campagne... Katerina se demandait toujours pourquoi tout le monde cherchait des noises à tout le monde, sur Terra. Se serait plus simple si tout le monde s'entendait bien! Hélas, une mentalité si puérile n'a pas sa place dans un monde où reigne la loi du plus fort.
Une fois arrivée au bout de la ruelle qui débouchait sur la place, ainsi sur cette étrange événement, Katerina décida de ne plus bouger.
« Je vais vous demander a tous votre coopération et vous pourrez reprendre vos activités dès que possible ! Je veux que d'ici une demi heure vous ayez collecté deux cents pieces d'or ! Pour chaque pièces d'or manquant au total je brulerais une maison, pour chaque dizaine de pièces d'or manquant au total je descendrait l'un d'entre vous ! Si vous tenez un temps soit peu a votre vie vous viderez vos bas de laines et mettrez tout ça en commun. Si je ne possède même pas la moitiée du total que j'ai demandé je rase ce village. »
La jeune femme ne put retenir un gémissement de panique. N'habitant pas ici, elle n'avait pas d'argent sur elle, si ce n'est de la petite monnaie lui servait à se payer un verre de jus de fruits à la taverne. Mais le pire pour elle, c'était que cette dame allait tuer des innocents. Katerina, trop émotive, commençait à en avoir les larmes aux yeux.
« Et je vous déconseille d'envoyer quiconque chercher de l'aide ! La première personne a sortir de ce village sera abattue sur le champ ! Et je tuerais un villageois supplémentaire pour toute personne supplémentaire a suivre son exemple, est ce que c'est clair ? Soyez intelligentes mesdames et nous pourrons faire tout ça sans effusions de sang. »
Il n'y avait aucun échappatoire. Aucun moyen de fuir, il fallait faire ce que la femme blonde demandait. Certaines femmes restaient débout à fixer leur ennemie, tandis que d'autres avait déjà laissé tomber ce qu'elles portaient afin de retourner les fonds de tiroir pour sauver leur peau. Dans la panique, Katerina chercha quelques visages familiers pouvant la rassurer. Elle aperçu une vielle dame qu'elle côtoyait dans son enfance, et lui demandait ce qu'il fallait faire dans son dialecte slave.
« Psssh! Chto my doljny delaʹ, gja Antonovitch? »
La vieille, d'un air sombre, tourna la tête vers elle. Cela se voyait, elle mourrait de peur.
« Ya pokidayu etot gorod, detka. »
Hélas, la vieille femme avait décidée de partir, malgré les indications de l'étrange dame vêtue de noir. Elle bouscula Yekaterina et s'enfuit en courant dans la ruelle.
« Madaaam! Pojaluïsta! Vernis, ili vy umrete! »
Malgré ses appels, la vieille ne fit pas demi-tour. Katerina tentant de l'interpeller, des pleurs faisant trembler sa voix. La jeune femme savait qu'elle se ferait tuer, car personne ne ment. Chaque menace est réelle, et il faut toutes les prendre en compte. Pour Katerina, le bluff n'existe pas. Tout est réel.
D'un air hébété, la jeune femme sortit du coin de mur qui lui servait de cachette. Bien qu'elle mourrait de trouille, elle allait lui donner le peu qu'elle avait d'argent, soit quelques minables pièces d'argents. Traversant la foule paniquée, elle se dirigea vers le stand totalement détruit par Jessie.
« S'il vous plait, Madame! » Katerina tendit sa main où reposait quelques pièces métalliques. « Je n'ai que ça à vous offrrrirrr! Laissez notrrre village trrranquille! »
Avec sa voix tremblante et ses yeux humides, elle n'était pas très... convaincante. Mais ce qu'elle voulait, c'était vivre tranquillement, c'est tout.