Premières expériences [pv: Isis]

   Aujourd'hui est une journée un peu spéciale. Aujourd'hui, Abigail décida de laisser son corps à Ceridwen afin de s'entrainer à ce genre de pratique. La déesse se demandait à quel point ses pouvoirs avaient régénérés, et combien de temps elle pourrait « s'extérioriser ». C'était elle qui choisissait qui vivait entre les deux. Abigail se contentait généralement de laisser la Déesse faire. En même temps, elle passait sa vie à la servir.

   Il était tôt, le matin. Le soleil ne s'était pas encore levé et la rosée avait déjà humidifié toute l'herbe du parc. Une bonne heure pour ne point se faire remarquer. En effet chaque parcelle du parc était déserte. C'était étrange. Un lieu si fréquemment visité, se retrouvant vide, comme si un virus avait décimer les humains... il n'y avait plus personne.

   Abigail s'était levée de très bonne heure, toute excitée à l'idée laisser son corps à Ceridwen en public. Elles optèrent pour faire le changement à la maison, afin de ne pas avoir de problèmes de vêtements. Car une fois que la Déesse Mère contrôlait le corps d'Abigail, les vêtements n'étaient pas inclus. Jamais ils ne l'étaient. Voilà une bonne raison pour faire les préparatifs à l'intérieur, et pour trouver une robe qui conviendrait aux exigences de la Déesse. Or, une simple robe blanche lui suffisait. Cette robe moulait ses formes en donnant l'impression que ce corps divin était sculpté dans du marbre. Et bien évidemment, elle ne portait rien en dessous. Cette robe, retenue par de fines bretelles, descendait jusqu'à ses pieds nus, et paraissait flotter au dessus du sol.

   La Déesse marchait dans l'herbe du parc, laissant flotter ses longs cheveux d'argents derrière elle ainsi que sa robe. Sa peau grise, presque blanche, s'illuminait sous le peu de lumière que le soleil tentait de laisser passer au dessus de l'horizon.

- Abigail... Je te jure de te récompenser dans la vie éternelle pour tout ça...

   Ceridwen parlait tout haut, afin de pouvoir entendre sa propre voix. Que cela faisait du bien! Se sentir en vie. Sentir le vent, l'herbe humide, la lumière, la vie! L'immortelle commença a danser au cœur de ce parc vide, à l'abri des regards. Bien sûr, si quelqu'un la voyait, il pourrait se douter qu'elle est loin d'être humaine. Mais bon, ce n'est pas parce que personne nous voit maintenant que personne ne pourra jamais nous voir.

Isis eut un vertige et aussi une sensation d'étouffer, c'était toujours ainsi que se passait le changement de personnalités et jamais autrement, autant dire que la demoiselle avait toujours peurs de ce genre de moment où elle ne savait pas quand elle reviendrait à la raison et surtout dans quel lieu et circonstance. Mais cela passa vite laissant la place à Lilith.

- Hé bien, toujours aussi mal fringuée à ce que je voix, elle n'apprendra jamais à s'habiller convenablement.

Lilith fit un pas, puis au bout de la dixième, elle vit le monde changer et devenir similaire à Tekhos, en moins surprenant mais sur les mêmes bases en moins évoluées.

- Ok ... J'suis où là.

Elle vit une lycéenne devant-elle et ce fut plus que suffisant pour réveiller sa soif insatiable de plaisir. En moins de dix minutes, elle piégea la petite proie dans une culs-de-sac et profita de cette dernière jusqu'à la dernière goutte de sang. Elle avala la dernière gorgée et poussa un soupir de plaisir, dire qu'un corps aussi faible peut procurer tellement de sensation.

- Merci pour le repas.

Lilith laissa le corps mort de la lycéenne, nul doute vers midi, il y aurait une demoiselle qui verrait le cadavre et une enquête aurait lieu, mais ce n'était pas le problème de Lilith, après tous on n'avait pas assez dit à la lycéenne de ne pas sortir la nuit ? La déesse aimait ce nouveau monde, les proies étaient fraiche, savoureuse et pleine d'énergie et leurs vêtements, grrr, c'était le monde parfait pour la chasseuse.

Elle se balada et une odeur perça l'air, une odeur de femme, mais aussi d'autre chose, une odeur qui faisait légèrement mouiller Lilith, aussi voulut-elle changer de forme et y arriva sans le moindre problème.

D'un pas léger, elle suivit l'odeur et vit la déesse, Lilith refréna son envie de la sauter dessus et de la baiser par tous les trous, elle se mit à réfléchir à un moyen de s'approcher sans que la proie ne parte en courant. Puis elle eut une idée diabolique. Elle fit apparaitre un képi de gardien et une lampe torche.

Lilith partie de l'entrée du parc et approcha de l'endroit où Ceridwen se trouvait et une fois à bonne porté, elle braqua la torche sur le visage de la déesse en criant.

- Qui êtes-vous et que faites-vous ici ?

Lilith avait aussi transformé les cordes vocale pour avoir une voix d'homme.

   Ceridwen cessa sa danse et regarda l'homme de ses yeux verts émeraudes. Elle l'examina de la tête aux pieds afin de découvrir qu'il il pouvait bien être. Physiquement, il était humain. Mais l'aura trahissait tout. Une aura divine le dénonçait comme si un panneau géant avec des lettres lumineuses « Je suis un Dieu! » se trouvait au dessus de sa tête. Voilà que les choses allaient devenir intéressantes! Très intéressantes!

(- Qui est-ce...?
- J'ai bien l'impression qu'une aura divine hante les lieux.
- Cela veut dire que...
- Oui, alors soit attentive à cette scène, cela n'arrivera pas très souvent.
- Bien, maîtresse.)

   Cet homme osa interrompre la Déesse Mère! Mais ce brin d'audace la fit sourire. Presque personne ne savait qui elle était. C'était une déesse oubliée, de temps immémoriaux. Et ils eurent le culot d'oublier la belle et terrible Ceridwen! Mais cela n'allait pas se passer comme ça. Elle reviendrait, et retrouverait son honneur d'antan.

   Ceridwen poussa un soupir. Qu'est-ce que cette entité divine faisait dans cet accoutrement? Un peu de subtilité, voyons: lui aussi il veut s'amuser! Les dieux ont aussi des envies, aussi fortes soient-elles, et peu importe leur diversité!

- Je suis Ceridwen, l'Enchanteresse, protectrice du Royaume des Morts et des Vivants.

   Elle haussa la voix pour que Lilith puisse entendre mot pour mot de ce qu'elle disait. Il y avait une pointe d'orgueil dans cette phrase, afin d'attiser la curiosité de l'inconnu. Se laissant prendre au piège, elle finit par ajouter:

- Depuis quand c'est interdit de se balader en ces lieux? Je ne fais rien de mal... voyons...

   Ceridwen croisa ses bras, mettant toujours en valeur sa poitrine, guettant toute réaction. Intérieurement, Abigail resta sans voix par rapport aux propos que la Déesse avait tenu. Mais à quoi jouait-elle?

Lilith aimait cette situation, celui où l'on ne sait pas si la proie va partir en courant ou au contraire tenir tête. Lilith et Isis ne sachant pas qu'elles étaient toute les deux une déesse ne pouvait pas savoir que l'aura de Ceridwen, bien que dissimulé, était le signe d'appartenance aux divinités.

Devant jouer le rôle à la perfection, elle fit mine de ne pas réagi quand la demoiselle se présenta. se retenant vraiment, ce n'était pas facile quand on a une belle proie qui ne semble pas se douter des envies de Lilith, cette dernière reprit son rôle pour ne pas perdre en crédibilité, qui sais sans doute arrivera-t-elle à berner sa futur victime. Aussi elle s'approcha de Ceridwen toujours en braquant sa torche allumé dans les yeux de la déesse pour avoir un avantage.

- Si c'est pour vous moquer de moi mademoiselle Ceridwen sachez que je peut appeler la police à tout moment et un psychiatre dans votre cas. Le fait de se balader n'est pas un soucis, mais imaginée deux seconde que j'ai été un violeur, vous ne seriez pas là à me faire la discutions.

Lilith continuait d'approcher, elle avait deux but en tête, le premier faire sortir des gong la proie pour qu'elle attaque et à ce moment là profiter, car son oeil avisée avait largement vue que la déesse n'était vêtue que d'une robe et donc facile à violer, sans compter qu'à cette heure, personne ne passait.

* Comment vais-je t'accueillir, tu es bête d'être allé à un endroit où tout ce qui t'entoure peut devenir un danger. Commençons un peu ma jolie.*

La demoiselle marmonna une formule pour que à dix mètre derrière Ceridwen l'herbe pousse et deviennent des tentacule végétales se dirigeant tous doucement vers la proie.

- Mon nom  est Alfred Maëstro, étudiant qui fait le boulot de gardien du parc depuis 2 ans. Si vous voulez je peut vous reconduire vers la sotie sans avoir à utiliser la force, en  temps normale je vous aurait laissée faire votre ... danse. Mais depuis peu on nous a signalé une hausse de violeur dans les parages et il serait dommage qu'une belle fleur comme vous fanent aussi rapidement.

Lilith se plaisait à jouer la comédie, même si cela commençait à la serre au niveau du pantalons, il faut dire que la miss n'était pas habituée à prendre une forme masculines, préférant les bêtes.