Quelle merveilleuse journée que je passais aujourd'hui ! Rien de pire ne pouvait arriver. La foule composait des amas de personnes qui discutaient entre elles, de tout et de rien. Allant d'un sujet philosophique à un autre plus abstrait, sur la quesiton de" quel temps fait-il " ? Je marchais sans dire un mot, profitant de la douceur de la journée. Le seul problème était que je devais user des petites ruelles, pourquoi ? Sans doute car je suis une terranide et qu'une terranide en liberté est considérée comme quelque chose d'anormal. Afin de parvenir aux généreux marchands de la ville où l'on pouvait acheter de quoi se substenter, il fallait prendre de nombreuses petites ruelles qui engendraient un long détour épuisant.
Détour certes épuisant mais capital. Je relevais légèrement les oreilles en entendant des bruits de pas. Ma réaction ne se fit pas attendre, je bifurquais rapidement dans une ruelle, accélerant la cadence de mes enjambés, afin de m'éloigner de la source du bruit. Je tournais dans plusieurs rues adjacentes, préférant perdre mon souffle que ma liberté. Au bout de plusieurs minutes à tourner et sprinter dans diverses ruelles, je m'arrêtais, posant une main contre le mur, reprennant doucement mon souffle. Je levais la tête, observant un instant le ciel avant de regarder où je pourrais bien me trouver.
Je poussai un soupir avant de reprendre mon chemin, continuant tout droit, ne faisant pas marche arrière. La fin de la ruelle m'amenna à une bifurcation. Droite, gauche, tout droit ? Quelle direction choisir ? Je regardais chacune des directions tour à tour pensive. Alors que mon regard se posé sur celle de gauche, mon choix se porta sur la droite. Mais en me retourant je me heurta à une masse, à quelque chose ou plutôt à quelqu'un. Perdant l'équilibre, je fis quelques pas en arrière, arrivant à me stabiliser après quelques secondes. Secouant légèrement la tête, je levais mon regard et recula d'un léger pas, baissant la tête et le buste, joignant les mains.
"Pardon de vous avoir percuté"
Certes, c'était un humain mais je me devais de m'excuser, c'était la moindre des choses. Je relevais le visage et le haut du corps, attendant sa réponse. Oui quand on demande pardon, on attend que l'autre l'accepte ou non.