Ce n'est pas ma faute ! [ Pv ]

Personne ne la croyait jamais  ! Elle avait beau crier qu'elle ne l'avait pas voulue, que ce n'était pas sa faute, la belle indigène n'avait pas eu le choix : elle devait subir une sanction qui lui vaudrait cher, surtout auprès de sa mère adoptive. Ils avaient fermés les yeux sur le fait qu'elle prenne l'habitude de grimper sur les toits ou au sommet des arbres. Ils avait acceptés même qu'elle prenne son chat avec elle quand elle n'avait pas cours mais qu'elle restait au lycée pour se prélasser sur l'herbe grasse, et on cautionnait qu'elle se balade pieds nus dans l'établissement. Mais là, c'était trop ! Elle avait eu le malheur d'oser vider des épices dans les plats préparés aux élèves, sous prétexte qu'ils étaient fades, ce qui avait déclenché une crise affreuse de brûlures de gorge et d'étouffements. Elle n'échapperait pas à la punition, et cette fois, sans son chat.

Ainsi, traînant les pieds, abandonnant Bastet à la maison, sur son lit, la jeune fille allait, désespérée, vers une salle de retenue. Elle tenait à la main son sac en bandoulière qui ne contenait qu'un livre de Boris Vian, un bloc note et une trousse, et chacun de ses pas agitait ses nombreux colliers et bracelets. Son visage habituellement souriant affiché une mine désorientée. Elle ne savait pas qu'elle excuse elle servirait à sa mère, quand elle rentrerait enfin. En tout cas, pour le moment, elle était bonne pour - elle regarda son carnet et grimaça - trois heures de retenue. Elle se recoiffa vivement avant d'entrer, un bon vieux réflexe. Et poussa la porte.

Elle entra discrètement, osant doucement, et remarqua qu'il n'y avait personne.

- Puisque c'est ainsi ...

Elle s'installa sur une table, au fond, prés de la fenêtre et du radiateur. Malgré les températures froides, elle gardait des tenues légères : une sorte de sari bariolé était aujourd'hui posé sur sa peau, et ne lui tenait guère chaud. Elle écarta légérement les rideaux, regardant au dehors la neige douce qui tombait, et frissonna en s'imaginant marcher pieds nus dans la neige.

Heine n'avait plus un rond depuis quelques temps, les contrats étaient rares, et les seuls disponibles venaient juste d'être pris. C'était donc avec le porte monnaie vide qu'il commença à errer dans la ville. Il se demandait toujours comment il allait faire, il n'avait pas manger depuis des jours, il n'en pouvait plus ! Il n'avait même pas eu l'idée d'aller dans une autre ville, non, il n'en avait pas vraiment l'envie, une grosse flemme quoi. Mais c'est en " errant " qu'il arriva devant un lycée, et surtout une belle affiche qui disait qu'un poste de Surveillant c'était libéré, ce n'était pas vraiment le genre de Heine ne se prendre un boulot à pleins temps, mais son estomac n'en disait pas autant ! C'est ainsi qu'il alla faire son " entretien d'embauche " qu'il passa avec succès, même si la directrice était inquiète en voyant les deux pistolets que Heine possédait. Et oui, il n'allait pas pouvoir les prendre ! La barbe.

Il avait eu sa journée, ce qui l'énervait un peu, car il avait visiter toute la ville. Mais, il eu un appel venant du lycée disant qu'il allait devoir s'occuper de trois heures de colle, les autres surveillants ne pouvant pas le faire. Par contre, il ne savait même pas qui il allait voir en retenue. Enfin bref, il s'habilla rapidement d'un t-shirt noir puis un simple pantalon de la même couleur, troquant ces bottes renforcé par des simples chaussures, avant de mettre une veste et de partir.. Il alla donc lentement dans le lycée, sous le regard des élèves qui rentraient chez eux, qui devait se demandez ce qu'il fessait ici, le sol étant recouvert par la neige, Heine eu un léger frissons, il n'était pas habillé chaudement, une simple veste et des habits qu'ont devrait porter en été. Mais bon, de toute façon le chien errant ne s'en occuper guère.Il alla lentement dans la salle de retenue, avant d'ouvrir la porte tout aussi doucement

Il entra lentement, il n'avait rien pris. Mais bon, il devait juste surveillez, on ne lui avait pas donner de devoir à lui faire faire, donc bon, cela devrait bien se passer. Mais c'est vrai que trois heures... c'est long. Il [arriva vers le bureau, avant de s'assoir. Il croisa les bras et son œil fut attiré par quelques choses qui se trouve sur le bureau : Un dossier de la personne qu'il devait surveillez. Il le pris dans ces mains, le feuilletant rapidement, ne retenant que le nom avant de le poser, il n'avait pas vraiment envi de lire pourquoi elle était ici. Il poussa un soupir avant de regarder la jeune femme, qui regardait la neige par la fenêtre. Heine remarqua qu'elle ne l'avait pas remarqué, il se leva donc doucement avant d'aller la voir doucement puis de poser une main sur son épaule, regardant lui aussi par la fenêtre

-" C'est beau, hein ? "

Il remarqua que la jeune femme n'était pas, elle aussi, habillé chaudement. Il était vrai qu'elle ne portait pas des choses qu'ont devrait porter en hiver, surtout quand il neige...

Ishtar sursauta vivement en sentant une main sur son épaule, faisant tinter tout ses bijoux, et une voix lui parler. Elle ne prit pas le temps de supposer la présence d'un fantôme, car déjà elle se retournait pour regarder qui était cet être. Elle sursauta de plus belle, le regardant avec des yeux ébahis et un air presque effarouché. Qui était cet homme ? Elle ne put s'empêcher de déglutir violemment. Il avait une tête de tueur, d'assassin, et n'inspirait guère confiance. Doucement, la jeune fille reprit ses esprits, en comprenant bien malgré elle que cet inconnu était ... le surveillant. Elle eut un petit sourire gêné, honteuse d'avoir ainsi réagi face à lui, et se recoiffa pour garder une certaine contenance et une certaine dignité. Rapidement, elle jeta un nouveau coup d'oeil vers la neige, douce, qui se posait sur le sol.

- Oui, c'est très beau ... J'aime beaucoup marcher pieds nus dedans.

Elle eut un épais sourire, qui montait jusqu'aux oreilles, un de ces habituels sourires, et sortit vivement ses affaires du sac : son Boris Vian, sa trousse et son bloc-notes, les éparpillant sur la table en bois couverte de gribouillages et tailladées. Elle passa sa main sur son sari, pour l'aplatir doucement, ne supportant pas qu'il soit plié ainsi - elle y tenait tout de même !  - et releva les yeux le surveillant.

- Je n'ai pas ... de travail à faire pendant ces quelques heures, bégaya t'elle.

Elle n'osait pas lever les yeux vers lui, ni le fixer. Il semblait si dangereux qu'elle en avait peur. Il avait un air de ... tueur. Elle le sentait, il n'était pas banal et l'intimidait énormément. Elle tapota doucement la table avec ses doigts, ses yeux regardant la neige, encore, comme un éternel spectacle.

Heine fut assez surpris en la voyant sursauté, il eu un léger rire, c'est sur que quand on voit quelqu'un avec de magnifiques yeux d'un rouge sang et des cheveux blancs aussi blanc que la neige qui se trouvait dehors, c'était un choc. Il poussa un léger soupir avant d'entendre qu'elle aimait marcher pieds nus dans la neige. Pratique assez bizarre du point de vue de Heine, vu qu'avec cela on avait rapidement froid. Mais bon, si cela ne la déranger pas, ce n'était pas le problème du chien errant. Il observa les affaires qu'elle venait de mettre sur la table, avant qu'elle ne dise qu'elle n'avait pas de travail pour ces trois heures de retenue. Heine poussa un léger soupir en croisant les bras, il n'avait vraiment pas la tête d'un prof' et surtout, il n'est pas vraiment le type de personne à filer du boulot au gens.

-" Ce n'est pas un problème, ne t'en fait pas, je vais pas te filer du boulot. "

Il poussa un autre soupir avant de remarquer le livre de Boris Vian, un écrivain français qui avait écris beaucoup de Roman, certains avec un pseudonyme ainsi que des recueils de Poèmes en passant par les nouvelles. Rare de trouver des livres étrangers ici, il dit alors

-" Tu aime cette Auteur, Boris Vian ? Je n'ai eu la chance que de lire un de ces ouvrages, l'arrache-cœur, que j'avais emprunter dans une bibliothèque. "

Il l'avait emprunter, ne sachant que faire de ces journées sans contrats et sans chasse aux vampires, lire n'était pas vraiment sa tasse de thé même si ce livre lui avait plus, mélange de poésie, de fantaisie et d'absurdité. Il disait seulement cela pour détendre un peu l'atmosphère, il sentait qu'elle se sentait gêner et il ne voulait pas vraiment qu'elle le soit, vu qu'ils allaient être ensemble pour trois longues heures, il ne voulait pas qu'elles se passent dans une atmosphère pesante où Ishtar a peur de parler, surtout si il reste surveillant ici. Bref, il ferma les yeux, avant de dire

-" Je m'appelle Heine. Heine Rammsteiner. Vu qu'on va être ensemble pour trois longues heures, je peut connaitre ton prénoms ? "

Ishtar eut un sourire rassuré en entendant les paroles de l’homme. Il ne semblait finalement pas si dangereux, et elle commençait même à lui trouver un air sympathique. Mais elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’il faisait de sa vie. Elle ne l’avait jamais vue ici, il ne devait pas être vraiment fait pour être surveillant. Il avait une carrure de chasseur, de traqueur, presque. Un homme mystérieux, qui disparaît sans laisser de traces, abandonnant femmes éplorées et cadavres … Elle cligna violemment des yeux, chassant ces pensées malsaines de son esprit. Après tout, elle se moquait bien de ce qu’il pouvait faire ! C’était sa vie à lui, pas la sienne. Elle se contenta donc d’hocher la tête en l’entendant parler de Boris Vian, un sourire tendre sur les lèvres. Elle adorait cet auteur, elle en était folle, dingue. Ses livres étaient exquis, de vraies surprises envoûtantes.

Elle s’humecta les lèvres.

-   Je me nomme Ishtar. C’est le nom d’une déesse égyptienne, rajouta t’elle avec un sourire fier.

Elle eut un grand sourire à son intention, et commença à siffloter un petit air, remuant la tête en faisant tinter ses bijoux qui s’entrechoquaient, et bougeant ses bras pour mimer une sorte de petite danse orientale. Elle cessa brusquement, un peu gênée, le rouge lui montant aux joues, et fixa l’homme. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se poser des questions à propos de lui, de sa réelle personnalité, de qui il était vraiment … elle voulait se mettre des baffes, se sentant curieuse, mais la curiosité lui dévorant le cœur, elle ne pus s’empêcher de lui poser la question qu’elle avait en tête.

-   Mais vous … C’est quoi votre métier, à la base ?

Une lueur de curiosité brillait dans son regard.

Heine se gratta l'arrière de la tête, voyant une réponse positive de la jeune femme il eu un léger sourire, il n'avait lu qu'un seul de ces livres, donc il ne pouvait connaitre l'étendue du talent de cette auteur, peut être en lira il d'autre si il fait un détour dans une bibliothèque ? Il avait, de toute façon, tout son temps pour cela et n'avait pas besoin d'aller dans la bibliothèque dans la minute, surtout qu'il devait la garder en Retenue pendant ces trois longues heures, c'était vraiment long, trois heures, mine de rien.

Son nom est donc Ishtar ? Ce nom lui collait bien, c'est vrai que bizarrement, chaque nom colle bien à la personne qui le porte, même si il est assez difficile de savoir qu'elle nom va avec quelle personne, quand on connais le nom de quelqu'un on se dit toujours qui lui va bien, et bizarrement on ne se demande jamais pourquoi. Il eu un léger rire en la voyant imiter une petite danse orientale, mais non un rire moqueur. Elle était assez amusante comme personne.

-" Déjà tutoie moi, j'suis pas quelqu'un de 35 ans non plus... Mon métier ?... "

Il ne se voyait pas dire " Alors, je chasse des vampires et je tue pleins de gens juste pour avoir de l'argent et vivre. Sinon, il fait froid hein ? " Mais il était difficile de lui dire un mensonge, surtout d'en trouver un potable en moins d'une minute. Il ne savait pas vraiment qu'elle métier lui allait le mieux, surtout qu'il n'a fait qu'un travail dans sa vie, si on ne compte pas les petits boulots qui n'en sont pas vraiment. Il poussa un léger soupir, croisant ces bras avant de dire

-" Mon métier à la base ?... Alors, j'étais coureur. Ouais, je fessait des courses... Voilà. "

Ishtar ouvrit de grands yeux, et un petit sourire naquit sur ses fines lèvres. Elle eut un petit rire amusé, et se décida à s'asseoir sur sa table - mine de rien, assise sur une chaise, elle le trouvait très grand et inquiétant - non sans cesser de le fixer. Elle clignait des paupières, doucement, amusée, le regardant comme s'il était un tableau psychédélique auquel on cherche une signification, puis finalement fourra sa main dans la poche de son manteau, extirpant une petite bourse brodée. Elle plongea sa main dedans, et en sortit un pendentif au bout duquel était accroché une petite pierre pâle, à l'aspect nacré. Elle l'attrapa entre ses doigts fins, et le mit au niveau du visage de l'homme. Elle l'agita un instant, et la pierre se mit à briller plus que d'habitude. Elle reprit au creux de sa main cette pierre, et lui jeta un regard assez sérieux, avec une mine un peu attristée.

- Tu mens.

Elle accentua sa moue boudeuse et triste, lui jetant un regard déçu, tandis que sa pierre restait sagement enfouie au creux de la paume de sa main, bien au chaud.

- Tu ne me fais pas confiance ?

Sa voix était teintée d'innocence, presque de naïveté. Elle remua un peu ses orteils, pour les réveiller, et se frotta les bras. Elle baissa les yeux, un instant, puis les releva vers lui. Elle était acharnée, et voulais à tout prix connaître la vérité, et rien que la vérité. Quitte à ce qu'il lui mette une gifle en la traitant de sale gamine. Quitte à ce qu'il lui dise quelque chose d'atroce. Cet homme lui était sympathique, et elle voulait savoir qui il était vraiment.

Heine se recula légèrement en la voyant s'assoir sur la table, les bras toujours croisés avant de s'adosser au mur. Il suivit des yeux sa main partir dans une poche de son manteau avant de sortir une petite bourse. Elle ouvra alors l'objet avant de sortir un pendentif. Un magnifique pendentif où était accroché une pierre pâle. Heine écarquilla légèrement les yeux en la voyant mettre ce bijoux devant son visage avant de l'agiter un instant. La pierre brilla avant qu'elle ne l'enfouisse dans le creux de sa main. Heine poussa un nouveau soupir, il n'avait aucune réponse à donner. Il ferma les yeux, avant de se gratter l'arrière de la tête. Il ne pouvait continuer à lui mentir de la sorte, mais il ne pouvait aussi lui dire la vérité. C'était une situation assez... gênante. Il ré-ouvrit lentement les yeux, avant de la regarder. Elle afficher une mine assez boudeuse, ce qui le fit légèrement rire.

-" Et bien... "

Ce n'était pas vraiment qu'il ne lui fessait pas confiance, il ne pensait pas qu'elle travaillait sous couverture pour une mafia du coin ou une autre connerie dans le genre. Mais il ne se voit pas dire une telle chose, surtout à une... enfant ? Elle devait avoir 15 ans, tout au plus, ce n'est pas vraiment l'âge où on peut dire qu'on est tueur en série. Mais bon, quelque chose dans le regard de Ishtar lui disait qu'il pouvait lui dire, même si il était mieux de le faire de façon détourner.

-" J'étais un mercenaire. On me donnez des cibles, et j'obéissais aux ordres. C'est tout. "

Il accentua le " j'étais " pour bien montrez qu'il ne l'était plus. Un autre mensonge, mais au moins qu'elle pense qu'elle a arrêter ce genre de choses, le meurtre et tout sa. Il poussa un autre soupir, avant de regarder par la fenêtre et la neige blanche, avant de regarder à nouveau Ishtar puis de lui faire un léger sourire en disant

-" Voilà. Contente ? "

Le visage d'Ishtar se fendit d'un grand sourire, tandis que, assise sur la table, elle balançait ses pieds d’avant en arrière, les yeux pétillants. Woah, elle ne se serait pas doutée que celui qui la surveillait soit ainsi ! Elle eut un petit rire, nerveux, tandis qu’elle rangeait adroitement sa pierre dans sa bourse. Un meurtrier. Elle était toute excitée à l’idée qu’elle puisse avoir, devant elle, un homme si … Brrr ! Elle frissonna légèrement. C’était clair, quand on le voyait. Il sentait le sang, la crainte, la peur aussi. Son aura était tellement étrange … Elle se racla la gorge, toussant légèrement, son poing bagué devant sa bouche.

-   J’avoue que oui, je suis contente !

Son sourire devint plus grand encore. Ce n’était pas une journée de perdue, non, loin de là ! Elle poussa un doux soupir, tandis qu’elle se recoiffait.

-   Là, j’ai un bel homme mystérieux, étrange devant moi. Alors, oui, évidemment, je suis contente ! Ma journée n’est pas perdue !

Elle remballa doucement son sourire, faisant tinter ses bijoux. Ah, elle ressemblait tant à une jeune enfant, une petite égyptienne hésitante et perdue dans la jungle de la vie. Elle était vraiment étrange. Un corps d’enfant mais une aura des plus … mûres ! Pourtant, elle l’était peu. Trop insouciante, trop épicurienne pour vraiment découvrir le sens des responsabilités. Elle leva sa main sur le front de Heine, et lui fit une petite pichenette sur le front.

- Je vous envie d’avoir une vie palpitante, soupira t’elle.