C’était par une magnifique journée ensoleillé que le dénommé Yasumasa entreprit d’allé se pavaner dans la Ville-Etat de Nexus. Le ventre aussi vide que sa bourse faite en peau séchée de biche il était hors de question pour lui de se prêter aux joies du shopping. Comme d’accoutumance, il se contenterait de faire du lèche vitrine, fantasmant sur ce que proposaient les étalages des marchands en présence. C’était une certaine forme de sadisme qu’il s’infligeait à lui-même et qui lui rappelait Ô combien il avait perpétuellement l’estomac dans les talons. Las de cette situation les véritables intentions de cette énergumène en ce jour étaient autrement moins louables. En effet, les yeux rivés sur les marchandises, le clochard qui avait atteint la place du marché voilà quelques minutes plus tôt se trouvait au beau milieu de la populace réunit en masse à l’occasion du marché du cochon, guettant le moment le plus propice à un vol de nourriture. Pour se faire, il fallait déjà trouver un moyen de distraire un marchand, ce qui n’était pas chose facile quand vous étiez vêtu d’insalubres haillons et affublé d’un visage peu commode, on avait tendance à se méfier généralement de vous. Heureusement pour vous, lorsque vous étiez aussi peu gâté par la nature physiquement parlant, vous vous rattrapiez par l’intelligence. Se définissant comme passé maître dans l’art subtil de la diversion, c’est non sans une once de confiance en vous que vous vous approchiez sans rechigner du marchand auquel une de ses marchandises attisait votre convoitise. Pointant de l’index la direction opposé au marchand vous vous écriez :
« Holà marchand ! Regarde derrière toi !! Y’a un éléphant rose ! »
Bien entendu, le marchand ne se retourna point alors que vous aviez eu l’audace de lui subtiliser un fruit, croyant qu’il avait été berné. Dans de pareille circonstance et sujet aux regards effarés de la foule qui ne croyait pas jusqu’ici pouvoir trouver plus con que le bouffon du roi, le clochard s’élança dans une course folle tout en tenant fermement entre ses doigts écharpés, le fruit défendu. Nul doute qu’au moment précis, il aurait dut se retourner pour constater qu’il n’était pas poursuivi mais le destin en voulu autrement puisque sa course effrénée ne prit fin qu’au bout de dix minutes. Pensant qu’il avait de loin semé ses poursuivants, c’est après avoir repris son souffle qu’il se décida à contempler qu’il avait dérobé et qui se trouvait être un vulgaire citron auquel il était allergique. L’homme prit alors une mine blasée à la vue du fruit. Encore heureux qu’il n’eut pas croqué dedans car dans le cas échéant son allergie lui aurait fait se gonfler de manière disproportionnées ses lèvres et ses joues.
Pensant aux éventuelles répercussions qu’entrainerait l’ingurgitation de ce fruit, Yasumasa se fit par mégarde bousculer par une passante. Le choc fut si violent qu’il croqua par inadvertance à pleine dent le dit fruit. L’aigreur du jus de citron lui émoustilla les babines alors que ses lèvres et joues viraient au rouge. Les yeux du sdf fixèrent en premier lieu la petite rouquine qui l’avait bousculé avant que celle-ci ne disparaisse de son champ de vision quelques secondes plus tard.
« Hu ?! !!!!!»
S’écria alors le clochard à qui, sons sang ne fit qu’un tour tellement que son niveau de rage avait atteint son paroxysme. Les lèvres aussi bouffies que ne l’étaient ses joues il ressemblait à un monstre. L’entité de son corps crispé faisait se dessiner des veines à divers endroits de son anatomie. La chaleur de cette journée n’arrangeait en rien l’état d’ébullition où se trouvait notre héros puisque bien vite, celui-ci s’élança à la poursuite de la jeune fille pour lui faire part de son mécontentement :
« BFFORDFFEL DFFE MERDE V’AI LES BFFOULES ! »
S’arrêtant dans son élan, il demanda aux passants en présence s’ils avaient vu la fameuse fautive qui avait eut l’impudence de faire manger un citron à notre clochard décidément très remonté. Et parmi les réponses évasives de quelques badauds, une se fit plus précise que les autres. Elle avait été attrapée et emmené dans une tour de guet situé à quelques pas d’ici.
N’écoutant que son courage… euh non en fait, que sa rage, le super clodo pénétra dans la tour de garde après avoir au préalable démontée la porte principale. Le regard furibond, c’est en brandissant son poing du clodo qu’il réduisit quelques apôtres de dieu au silence. Son objectif était déjà bien tracé. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de l’arrêter mais il se battait avec tant d’animosité que la scène en devenait burlesque. De la gicle et des molars fusèrent des quatre coins de la tour alors que notre homme peinait à trouver son chemin, il y parvint cependant après quelques minutes d’exploration. Il démonta une nouvelle fois une porte à l’aide d’un « Furious Kick du Clochard » et parmi la fumée des décombres, la jeune femme put apercevoir en face d’elle un hommevachementpascontent.
« P’tffain, Regffarde c’que tu mff’as Vais ! »