C’était la troisième fois qu’un mannequin féminin annulait son engagement sur ce shooting photo pour une marque de vêtement sur toute sa collection de l’année prochaine. La date butoir pour que les images sortent arrivait et ne permettait plus de prendre contact avec des personnages connus et d’engager les discussions sur les termes du contrat.
Le manager avait donc plus le choix. Il fallait recruter d’une manière différente. Il posta une annonce qui allait faire le tour du pays. Les intéressées pourront ainsi postuler et passer un entretien. Ce genre d’entretient était bien différent que pour un travail normal. Il n’y avait pas besoin de compétences particulières. Le tri se faisait souvent sur quelques questions posées par ci et par la tout le long du rendez-vous. L’attitude face à certaines questions. Pourquoi cette demoiselle voulait faire ce shooting. Il était évident que celles qui répondraient qu’elle souhaitait aider sa maman hospitalisée se verra vérifier ses dires. Le manager avait déjà vu d’innombrables personnes lors de sa carrière et il avait entendu toute sorte de connerie. L’autre méthode était plus aléatoire. Il suffisait de tomber sur une personne dans la rue qui pourrait être intéressante et l’aborder. L’entretient se faisait souvent autour d’un café dans ce cas. Les rôles s’inversaient un peu dans cette situation. C’était le manager qui était intéressé et non la personne en premier. Bref, en ce moment c’était son travail.
Il est vrai que cette opportunité était souvent unique. Il y avait une place pour plus de mille postulantes. Les demoiselles sans expériences pouvaient également demander une petite journée de mise en situation afin que voir pour la première fois ce que c’est que de se trouver devant une caméra, un appareil photo. De se familiariser un peu avec l’atmosphère. Il n’était jamais évident de gérer le stress de la première fois donc si ce point pouvait être éviter pour que cela ait l’air plus naturel, tout le monde était gagnant. La marque voulait faire passer toute sa nouvelle collection pour l’année qui vient. Avec l’aide de mannequin en bois, il était également présenté les positions ou les situations que les mannequins vivants devront prendre lors de l’échange. Certaines situations mettaient très clairement les personnages en position de couple ou de vie de famille. D’autres étaient plus isolées. D’autant plus qu’il était demandé si la personne acceptait d’être créditer ou si elle ne le souhaitait pas. Toute cette séance serait transformée en pub pour la télé ainsi qu’en image pour le magazine de la marque. Les vêtements utilisés durant le shooting seront également offerts avec une bonne rémunération.
Le jour J, il fallait se rendre au studio dont l’adresse serait communiquée par mail. Il fallait juste s’annonce à l’accueil pour ensuite être guidé vers le vestiaire et la salle de préparation, sous le nom de loge. Le planning était affiché dans celle-ci. Une longue, très longe pause à midi. Normalement la nourriture était livrée. Mais aujourd’hui, il y avait eu un souci. Seule la nourriture pour les deux mannequins était arrivée. L’équipe devra donc sortir à midi.
Les décors étaient installés. Il n’y avait que le sol qui était vrai pour éviter les retouches difficiles. Il y avait parfois quelques décors selon la saison de l’année. Pour l’été par exemple, c’était du sable avec l’océan. De grands fonds vert étaient dans le fond pour insérer le reste du décor par ordinateur. Le matin, ce fut l’hiver qui a été fait de manière séparée entre les deux mannequins. Puis, avant midi, ils commencèrent celui de l’été ou ils devront travailler ensemble l’atmosphère couple. La demoiselle s’appelait Lynn si Shigetaka avait bien compris. Il serait peut-être temps d’échanger un peu. Il n’avait pas eu l’occasion depuis le début du shooting. Il avait déjà enfilé son short de bain. C’est donc torse nu qu’il venait à elle.
-Hello ! Je suis Shigetaka. Tu es Lynn je présume ? Enchanté. J’espère que tu n’es pas trop stressée.
Il lui adressait alors un sourire pour essayer de la mettre à l’aise. Son manager n’avait pas eu le temps de lui dire d’où elle venait. Mais il n’y avait pas vraiment quelque chose à dire … Elle avait tout ce qu’il fallait pour paraitre dans un magazine sans gêne. On vint alors vers eux pour leur présenter avec des schémas les positions sur une feuille qu’ils pourront prendre.
-Bien, es-tu prête ?
