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Le Chant du Loup (by Fulgrim - Caira)

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Fulgrim

Terranide

Le Chant du Loup (by Fulgrim - Caira)

jeudi 29 mai 2025, 20:11:10

La forêt hurlait en silence, ses arbres noueux dressés comme des sentinelles dans l’obscurité. La lune, pleine et arrogante, baignait les lieux d’une lueur argentée, révélant les ombres dansantes des feuilles et le scintillement des tatouages runiques sur la peau d’ébène de Fulgrim. Le Loup Tatoué, l’Alpha d’Ébène, gisait contre un tronc moussu, son souffle rauque et irrégulier. Une plaie béante barrait son flanc, là où une lame d’argent avait mordu profondément, laissant une brûlure qui refusait de se refermer, même avec sa régénération lupine. Le sang, noir sous la lumière lunaire, tachait le cuir lacé de son pantalon et gouttait sur la terre humide.

"Maudits chasseurs," grogna-t-il, ses yeux jaunes lançant des éclairs dans l’obscurité. Sa voix, d’ordinaire profonde et envoûtante, était teintée de douleur, mais aussi d’une rage contenue. Il serra sa dague runique dans sa main droite, ses jointures blanchissant sous l’effort. La lame vibrait faiblement, comme si elle percevait le danger qui rôdait encore. Les chasseurs humains, armés de leur fanatisme et de leurs armes impies, l’avaient traqué pendant des heures, croyant pouvoir abattre l’Alpha. Ils avaient échoué, mais pas sans lui arracher un prix.

Fulgrim rejeta la tête en arrière, ses cheveux noirs et sauvages collés à son front par la sueur. Il pouvait sentir la forêt autour de lui, vivante, pulsante, comme une extension de son propre cœur. Les loups hurlaient au loin, leurs voix un écho de sa propre sauvagerie. Mais ce soir, il était seul. Pas de meute. Pas de Lysa pour panser ses plaies avec ses sortilèges félins. Pas d’amants pour le distraire de la douleur avec leurs caresses. Juste lui, la lune, et cette foutue blessure qui le rongeait.

"Pas encore fini, bande de lâches," murmura-t-il, un sourire féroce étirant ses lèvres malgré la souffrance. Il tâtonna dans la poche de sa ceinture et en tira une petite fiole, un mélange d’herbes et de sang de cerf préparé par un herboriste de la dernière cité qu’il avait visitée. Il arracha le bouchon avec ses dents et versa le contenu sur la plaie, grimaçant lorsque la mixture siffla au contact de la chair empoisonnée par l’argent. La douleur était un feu liquide, mais il l’accueillit comme une vieille amante, familière et cruelle.

Il se redressa lentement, s’appuyant sur le tronc, son corps massif tremblant sous l’effort. Ses tatouages semblaient briller plus fort, comme si la lune elle-même lui prêtait sa force. "Vous voulez le Loup ? Venez le chercher." Sa voix résonna, un défi lancé aux ombres. Il savait que les chasseurs n’étaient pas loin. Leur odeur – sueur, métal et peur – flottait encore dans l’air. Mais Fulgrim n’était pas une proie. Il était le prédateur, même blessé, même seul.

Il fit un pas, puis un autre, sa démarche vacillante mais déterminée. La forêt était son domaine, et il connaissait chaque sentier, chaque ruisseau. Il trouverait un refuge, une caverne ou une clairière où il pourrait reprendre des forces. Et quand il serait prêt, il traquerait ceux qui avaient osé le défier. Ils apprendraient ce qu’il en coûtait de s’en prendre à l’Alpha d’Ébène.

Sous la lumière de la lune, Fulgrim avança, sa silhouette massive se fondant dans les ombres, sa dague scintillant comme une promesse de vengeance. La forêt retint son souffle, et le Loup Tatoué marcha, porté par sa rage, sa passion, et une soif inextinguible de liberté.
« Modifié: jeudi 29 mai 2025, 20:30:17 par Fulgrim »

Caira

Terranide

Re : Le Chant du Loup (by Fulgrim - Caira)

Réponse 1 jeudi 29 mai 2025, 22:59:54

Bien que cela soit assez rare depuis mon intégration récente dans ce foutu temple, l'un des supérieurs m'avait confié la mission d'aller cueillir des herbes et des plantes aux propriétés particulières. Certes, celles-ci avaient beau ne pas forcément se trouver juste à côté de la "maison", au moins j'étais seule et à peu près certaine d'être enfin tranquille. Ici, pas de pervers dégueulasses pour venir me casser les noix ou tout simplement devoir être forcée de faire plaisir à un vieux vicelard de merde, qui prend les filles du couvent comme des prostituées. Je laisse ainsi passer ma nouvelle saute d'humeur, tout comme les pensées qui vont avec, au sujet des mœurs plus que douteuses des autres sœurs de l'ordre, pour profiter de ce petit voyage en nature et en solitaire. Au vu de mes talents, ils n'avaient que moi sous la main pour les aider à accomplir cette mission. Parfait, voila quelque chose qui me convenait pour une fois merveilleusement bien. C'est ainsi que je passe tranquillement les deux premiers jours, totalement sereine à avancer de plus en plus profondément au cœur des différents chemins et autres forêts parfois des plus denses. Par chance dans ce genre d'endroit parfois hostiles sous d'autres formes, je n'avais pas fait de rencontres particulières, mis à part deux humains trainards et pas très éveillés, qui trainaient dans un avant-post un peu paumé. J'ai ainsi pu me détendre, appréciant pouvoir observer tranquillement les paysages avec mère nature, loin du bruit et des détraqués mentaux en tous genres. Au fil de mes traversées, j'ai ainsi pu cueillir quelques spécimens, autant pour leur gueule, que pour mon compte plus personnel. Bien que je n'y connaissais pas grand chose en plantes, j'avais appris quelques petites bases assez rudimentaires à ce sujet.

Quant arrive la nuit, je trouve généralement un refuge propre et situé entre deux rochers. Le calme et la nature étaient des éléments très agréables pour moi et j'étais bien moins inquiète d'être ici, même en étant toute seule, que par rapport à n'importe-quelle ville du coin. Bon en vrai, c'est pas je suis asociale, mais c'est juste que j'en ai profondément marre d'être toujours prise pour une conne. Pire encore, quand on veux me forcer à donner mon cul au nom de l'ordre. Sans commentaires... C'est ainsi que je continue mon périple les jours suivants, jusqu'à exactement la nuit du troisième jour, là ou quelque chose d'inattendu et de peu habituel va se produire. Pendant que je me suis installée à proximité d'une rivière pour y dormir, écoutant les bruits nocturnes habituels quand on se couche en pleine nature à cette heure tardive, mes oreilles de louve se sont subitement agitées lorsque j'ai entendu quelque chose d'étrange dans les environs. J'avais les sens suffisamment fins et aiguisés pour deviner que quelqu'un ou que quelque chose était en train de se déplacer. Cela semblait être des bruit de pas... Prudente, je préfère me mouvoir le plus silencieusement possible histoire de ne pas me faire repérer, préférant surtout attendre que la chose passe, plutôt que d'aller la rencontrer direct en tête à tête amoureux, ce que je n'avais pas du tout envie de faire.

Et c'est là que je me suis dis que j'avais bien fait lorsque, curieuse en même temps de savoir qui pouvait bien passer à cette heure tardive en plein dans la nuit ey dans un endroit aussi paumé que la maison où j'habitais quand j'étais gosse, que je vois alors un autre loup. Un "cousin", comme on dit si bien. Mais cependant, c'est en le regardant passer d'un peu plus près, que je remarque que son comportement n'était pas habituel. Le gros loup qui marchait non seulement avec une étrange dague à la main, derrière ses peintures se situant majoritairement au niveau des pectoraux et des épaules, semblait avancer en boitant. Voila qui compliquait la situation...

- C'est quoi ce bordel? Il pouvait pas passer tranquille celui-là, sérieux?...

C'est d'abord un peu agacée par la situation inattendue, que j'ai été un peu rattrapée ma conscience. D'un côté, je n'avais vraiment pas envie d'aller à sa rencontre, au risque qu'il me prenne pour sa proie du soir à baiser sans la moindre retenue, mais de l'autre, sa posture manifestait un besoin de soutien et peut-être d'aide en urgence... C'est après quelques réflexions, que je décide d'aller à sa rencontre. Après tout, malgré son gabarit, il ne pouvait que m'être familier à travers ses attributs lupins. C'est donc prudente, que je me rapproche de lui. Initialement, j'avais prévu de garder la distance entre lui et moi, juste au cas où, mais le sort en a décidé autrement lorsque j'ai marché accidentellement comme une conne sur une branche qui a pas cassé sous l'une de mes pattes. En réponse, le loup qui a entendu sans grande difficulté, regarde dans ma direction et me repère tout naturellement dans la foulée. Pour calmer toute possibles tentatives inamicales ou hostiles de sa part, c'est moi qui lui répond d'entrée de jeu sans attendre.

- Holà mon pote, calme ta joie. Je suis pas là pour te poser des problèmes, mais je te conseille de pas essayer de franchir les limites avec moi.

Je le regarde un instant, attendant d'être certain que le gros ait bien compris la situation, avant de continuer sur ma lancée.

- Tu n'as l'air pas vraiment bien. Je peux peut-être t'aider si tu veux, mais je te préviens tout de suite mon grand, tu essayes de me la faire à l'envers, je te broie ce qu'il te reste de cervelle. Et sois gentil de ne pas essayer de d'imaginer des trucs tordus.

C'était un peu brutale comme entrée, mais il était hors de question que je prenne le moindre risque avec ce gusse sorti tout droit de la forêt en pleine nuit. Déjà que rien ne m'avait initialement obligée à intervenir, à part sans doute mon bon cœur, parfois peut-être...?
« Modifié: lundi 02 juin 2025, 21:32:50 par Caira »
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Fulgrim

Terranide

Re : Le Chant du Loup (by Fulgrim - Caira)

Réponse 2 vendredi 30 mai 2025, 08:42:43

La nuit enveloppe la forêt d’un voile épais, l’air saturé d’humidité et du murmure incessant de la rivière. Fulgrim, le Loup Tatoué, avance en serrant les dents, chaque pas ravivant la douleur aiguë qui déchire ses côtes droites, où une plaie profonde suinte, défiant sa régénération lupine. Le sang poisseux trempe sa peau d’ébène, glissant sous les tatouages argentés qui serpentent sur son torse et ses bras, luisant faiblement sous la lumière lunaire, pulsant au rythme de son cœur erratique. Sa dague runique, crispée dans sa main, vibre doucement, comme un écho de son instinct en alerte. Il grogne intérieurement, furieux de sa faiblesse. Lui, l’Alpha d’Ébène, réduit à boiter comme une proie. Les chasseurs qui l’ont piégé ce soir étaient des experts : lames d’argent, runes de confinement, une embuscade méticuleusement orchestrée. Il en a abattu deux, mais le prix est lourd – du sang, et une vigilance constante pour ne pas s’effondrer. La douleur dans ses côtes est comme une lame qui s’enfonce à chaque inspiration, mais il refuse de céder, porté par une rage brute et une volonté de fer.

Un craquement sec déchire le silence de la forêt. Ses oreilles de loup pivotent, ses yeux jaunes, brillants dans l’obscurité, fouillent les ombres. Une silhouette émerge, et son flair capte une odeur envoûtante : forêt, fougue, et une pointe de méfiance acérée. Une Terranide, une louve. Sa voix claque, franche, mordante, avec une assurance qui force l’attention de Fulgrim. Elle n’a pas l’air de quelqu’un qui se laisse marcher sur les pattes, et cela attise une étincelle d’intérêt en lui, malgré la douleur qui le tenaille. Il s’arrête, son regard perçant fixé sur elle, analysant chaque détail : sa posture prudente, son regard défiant, et cette tenue de prêtresse qui contraste avec son attitude farouche. Elle porte une robe longue mais simple, faite d’un tissu gris-bleu orné de broderies subtiles – des motifs lunaires et des runes discrètes cousues en fil d’argent, qui semblent capter la lumière de la lune. Une large ceinture de cuir noir, ornée d’une boucle en forme de croissant, enserre sa taille, et une cape légère, bordée de fourrure grisâtre, flotte derrière elle, évoquant à la fois une aura sacrée et une liberté sauvage. Cette tenue, bien que marquée par l’esthétique d’un ordre, ne parvient pas à masquer l’énergie brute qui émane d’elle.

« Héhé, c’est comme ça qu’on accueille un cousin dans ces bois, ma belle ? T’as du feu, j’aime ça. » Un rictus amusé étire les lèvres de Fulgrim, dévoilant ses canines malgré la douleur qui pulse dans ses côtes. Il se redresse, sa carrure massive vacillant légèrement, et s’appuie contre un tronc pour masquer sa faiblesse. Sa voix, grave et rauque, teintée d’une pointe d’ironie, résonne dans la clairière. Il lève une main, paume ouverte, pour apaiser toute hostilité, sa dague runique toujours serrée dans l’autre, vibrant faiblement comme pour refléter son état d’alerte. « Détends-toi, je suis pas en état de jouer au méchant loup ce soir. Pas avec ce merdier. » Il désigne ses côtes ensanglantées d’un mouvement du menton, le sang luisant sur sa peau d’obsidienne.

Ses yeux jaunes ne la quittent pas, détaillant chaque nuance de sa présence : la façon dont elle se tient, prête à bondir, la lueur de défi dans son regard, et cette tenue de prêtresse qui semble presque ironique sur une louve aussi indomptée. Elle n’a rien de docile, et cela lui plaît, même s’il reste sur ses gardes. La douleur dans ses côtes le transperce à chaque mouvement, mais il force un ton assuré, presque provocant, pour ne pas trahir sa vulnérabilité. « T’as l’œil vif, dis donc. Ouais, je suis dans la merde. Des chasseurs m’ont bien amoché – lames d’argent, runes, tout le grand jeu. » Il grimace, un éclair de douleur traversant son visage, mais il ne détourne pas le regard, ses yeux ancrés dans les siens. « Si t’es du genre à filer un coup de patte à un loup en galère, je cracherais pas dessus. Mais… » Ses yeux se plissent, une lueur sauvage y dansant, mélange de méfiance et de défi. « Si t’as dans l’idée de me la faire à l’envers, je te promets que j’ai encore assez de jus pour te le faire regretter, ma grande. »

Un silence lourd s’installe, chargé de tension. Fulgrim jauge sa réaction, son sourire charmeur masquant à peine la méfiance qui l’habite. Cette louve l’intrigue profondément. Son franc-parler, son énergie brute, et cette aura de défi qui semble défier les conventions de sa tenue de prêtresse résonnent avec ses propres instincts. Mais il n’est pas assez insensé pour baisser sa garde, pas avec une blessure aussi grave, pas dans un monde où la trahison rôde dans chaque ombre. Pourtant, une étincelle s’allume en lui, un mélange de curiosité et de désir de tester ses limites. Il veut savoir qui elle est, ce qu’elle cache sous cette armure de sarcasme et de tissu sacré.

Il penche la tête, ses cheveux noirs cascadant sur une épaule, son ton glissant vers quelque chose de plus bas, presque séducteur malgré la douleur qui le tenaille. « Alors, louve, t’es qui ? Une vagabonde comme moi, ou une de ces âmes pieuses qui se planquent dans des temples pour jouer les saintes ? T’as pas la tête à réciter des prières, si je peux me permettre. » Une toux rauque lui échappe, la douleur dans ses côtes le rattrapant, mais il garde ses yeux rivés sur elle, guettant le moindre signe, prêt à voir si elle sera une alliée… ou une tempête de plus à affronter.

La nuit semble retenir son souffle, le murmure de la rivière devenant un fond sonore à peine perceptible face à la tension entre les deux loups. Fulgrim, malgré la douleur qui le ronge, sent une chaleur familière monter en lui – celle du défi, de la séduction, du jeu. Cette louve, avec son regard acéré et son attitude indomptable, est un mystère qu’il brûle de percer. Mais la plaie à ses côtes, suintante et brûlante, lui rappelle qu’il n’est pas en position de force. Chaque mouvement est un effort, chaque inspiration un combat. Les tatouages argentés sur sa peau semblent pulser plus fort, comme si la lune elle-même l’exhortait à tenir bon. Il sait que les chasseurs pourraient encore être à ses trousses, et cette rencontre inattendue pourrait être une bénédiction… ou une malédiction.

Il observe la louve avec une intensité accrue, notant la façon dont sa cape flotte légèrement au gré du vent nocturne, les runes argentées de sa robe scintillant comme des étoiles miniatures. Elle est une contradiction fascinante : une prêtresse, peut-être, mais avec l’âme d’une guerrière, d’une rebelle. Ses propres instincts lupins s’agitent, partagés entre méfiance et une attirance qu’il ne peut nier. Il se redresse légèrement, malgré la douleur, pour afficher une assurance qu’il ne ressent qu’à moitié. Sa main libre effleure le collier d’os à son cou, un réflexe inconscient, un souvenir de sa mère qui le ramène à sa propre humanité, même dans cet instant de vulnérabilité.

« Alors, ma belle, tu vas me laisser crever ici ou quoi ? » Son ton est taquin, mais ses yeux trahissent une urgence contenue. Il tousse à nouveau, le sang gouttant sur le sol, et il s’appuie plus lourdement contre l’arbre, sa respiration devenant plus laborieuse. « Je te promets, je suis plus drôle en vie qu’en cadavre. Et puis, on dirait que t’as des choses à raconter, toi. Une louve comme toi, avec une tenue pareille… y’a une histoire là-dessous, non ? » Il force un sourire, provocateur, mais ses yeux restent vigilants, scrutant chaque mouvement de la louve, prêt à réagir si elle décide de passer à l’action – pour l’aider, ou pour l’achever.

Caira

Terranide

Re : Le Chant du Loup (by Fulgrim - Caira)

Réponse 3 lundi 02 juin 2025, 22:52:14

Il me regarde, on s'observe et comment dire... ça devient... bizarre... D'abord un brin insolent, avec sa voix profondément grave et gutturale à réveiller des potentiels morts, qui auraient jadis été maudits et oubliés de tous dans ces forêts perdues, je continue de l'écouter avec grande attention. Apparemment, il semblait avoir été pris pour cible par des chasseurs en embuscade. J'en étais pas certaine, mais je crois bien que je devinais facilement le profil des mecs, un mélange certain entre des prêtres ou des exorcistes dans le même genre. Putain, voila qui n'arrange pas le problème... S'il faut, certains de ces crétins appartiennent déjà à l'ordre religieux. C'en est même certain tellement il est répandu partout... Sans baisser ma garde, je continue de l'écouter avec curiosité, non sans afficher une pointe d'agacement lorsqu'il essaie de vouloir paraitre drôle en remettant en cause mes profonds engagements intérieurs et ce malgré les problèmes que me créait le temple à l'heure actuel.

- Comme je t'ai dis, je pourrais t'aider, mais à la seule condition que tu apprennes à te taire quand il faut. Sache que je ne te connais pas et que tu ne me connais pas. La seule chose que je retiens de toi en ce moment-même, c'est que tu es blessé et que tu sembles avoir besoin d'aide. Concentrons-nous sur ça. Le reste n'a pas d'importance pour l'instant. Quant à savoir à ce que valent mes convictions, ça n'est pas ton problème. Ne me reparle plus de ça si tu as vraiment envie que je t'aide.

Toujours sur mes gardes, je commence à me rapprocher doucement de ce grand décérébré arrogant au pelage presque aussi brillant que le mien, par cette nuit de pleine lune. Okay, j'admets que la situation aurait presque pu en être amusante, si je n'étais pas d'abord convaincue du réel bienfondé des intentions de ce grand loup, un peu trop bavard à mon gout. Cela dit, au vu de sa blessure et de son récit assez cohérent, j'en jugeais qu'il devait probablement dire la vérité. Aussi, je lui demande de me suivre et de partir nous trouver une planque quelque part pour nous mettre en sécurité, le temps que j'examine en détail la propriété exacte de sa blessure et que je réfléchisse à la suite de ce drôle de programme nocturne improvisé.

- En effet, tu serais certainement plus drôle en restant en vie, à condition seulement que tu écoutes bien ce que je vais te dire et que tu suives toutes mes instructions à la lettre. C'est à prendre ou à laisser, mon grand.

Tout en ne le quittant pas des yeux, je commence à reculer vers la clairière, tout en l'invitant à me suivre. Optant pour momentanément garder une distance de sécurité entre lui et moi, c'est arrivé en quelques enjambées lupines au niveau de mes affaires que je ramasse sans attendre, tout en observant avec vigilance autour de moi. Pas d'autres bruits suspects dans les environs pour le moment et avec un peu de chances, nous pourrions trouver des rochers suffisamment intéressants pour nous y cacher, en remontant un peu plus en amont. Sur le chemin, je ne dis rien. Je ne parle pas. Pas que je n'étais pas curieuse de lui poser un peu plus de questions à son sujet, mais parce que je voulais être certaine d'entendre tous les bruits inhabituels, principalement ceux ayant un rapport avec ces éventuels chasseurs de merde. C'est tout en marchant sous la lune, longeant la rivière qui coulait de façon discontinu, comme insensible à toute épreuve du temps, que nous finissons rapidement par trouver ce que j'étais venu chercher. Lorsque je vais pour m'abriter derrière trois grands rochers qui se succèdent l'un à la suite de l'autre, je demande au drôle de loup de bien vouloir poser sa dague avant d'entrer à ma suite.

- Okay très cher "cousin". Pose gentiment ta dague par terre. Tu m'excuseras, mais je ne peux pas faire confiance à un mec que je viens tout juste de rencontrer en pleine forêt, en pleine nuit et surtout en même pas une demi-heure de temps. De toutes façons, t'as pas trop le choix la boule de poils grise sur deux pattes.

C'est tentant de faire un trait d'humour malgré la méfiance que je lui portais toujours, que j'attendais qu'il s'exécute. Et c'est pile à ce moment-là, que je vois ce qui ressemble au loin à des lumières étranges qui se déplacent vers notre direction, au niveau de la forêt...

- Putain! Il y a des lumières là-bas au loin! C'est sûrement tes potes qui sont venus te chercher. Visiblement, ils t'ont toujours à la trace, le gros poilu...

Mes yeux s'écarquillent, lorsque je repère d'étranges lumières qui émanent à travers de différente couleurs qui virevoltent et qui parfois vacillent, en plus de ce qui semble s'apparenter à une torche magique éclairant faiblement la zone où ils se trouvent. J'ignorais s'ils nous avaient repérés ou pas, mais j'étais quasiment certaine qu'ils nous suivaient de très près. Je connaissais les spécimens, pour savoir bien assez qu'ils ne lâcheraient pas aussi facilement que ça le morceau.

- Hé... Changement de plan l'ami, il va falloir qu'on les neutralise. Mais attention...

A la fois prudente et assurée, je m'avance davantage vers le cousin nocturne, continuant de lui exposer la situation.

- Les neutraliser, ça ne veut pas dire les tuer. Ce que tu as fait avant notre rencontre ne me regarde pas. Mais seulement, en tant que sœur appartenant à l'ordre religieux immaculé, tu dois comprendre que j'ai fais vœu de ne point tuer, même mes pires ennemis. Cela veut dire aussi que tu ne peux tuer qui que ce soit en étant accompagné de ma présence, sinon tu deviens toi-même un potentiel ennemi de l'ordre, tu suis? Ne discute pas le pourquoi du comment, ce n'est pas moi qui ait fait les règles. Autre problème de taille, je ne serai guère étonné que l'un de tes poursuivants appartienne au même ordre que le mien.

Regardant au loin le groupe qui se rapproche, je continue d'observer les environs tout en lui demandant s'il avait un éventuel plan d'approche.

- Bon. Je ne suis pas une maitresse en stratégie des plan d'assaut. Alors si tu as une idée pour les approcher et les neutraliser sans bavures, je suis okay pour t'écouter. Aussi...

Face à l'urgence, je décide de faire l'impensable en me déshabillant juste à côté de l'autre loup. Ho je ne le faisais pas pour ses beaux yeux, encore moins par arrière pensée, mais parce que si l'un d'eux appartenait à vraiment à l'ordre et reconnaissait à travers mes vêtements, il était certain que j'allais avoir de très très gros problèmes par la suite.

- Et l'ami, n'essaie pas d'imaginer des trucs. J'ai juste pas envie que l'un d'eux reconnaisse mes vêtements, juste au cas où. Alors j'espère que tu commences enfin à comprendre mes philosophies.

Seigneur, me foutre à poil devant un mec que je ne connais pas et dans une telle situation, ça relève vraiment de l'improbable à toute épreuve. Mais bon, je compte sur toi pour me pardonner, car tu as compris qu'il y a urgence, dis-je en murmurant un verset de prières au passage.
« Modifié: mercredi 04 juin 2025, 19:16:27 par Caira »
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Fulgrim

Terranide

Re : Le Chant du Loup (by Fulgrim - Caira)

Réponse 4 lundi 02 juin 2025, 23:52:15

La nuit est une étreinte pesante, l’humidité collant à la peau de Fulgrim, le Loup Tatoué, tandis que le murmure de la rivière berce la forêt endormie. Chaque pas est une torture, la douleur aiguë dans ses côtes droites pulsant comme une lame qui s’enfonce plus profondément à chaque inspiration. La plaie suinte, le sang poisseux maculant sa peau d’ébène, glissant sous les tatouages argentés qui ornent son torse et ses bras, luisant faiblement sous la lune pleine. Les runes semblent vibrer, comme si la lune elle-même amplifiait son instinct de survie. Sa dague runique, serrée dans son poing, émet un bourdonnement subtil, un avertissement constant. Il grogne intérieurement, sa fureur contenue par la nécessité de rester alerte. Lui, l’Alpha d’Ébène, réduit à claudiquer comme une proie traquée. Les chasseurs qui l’ont piégé ce soir étaient des professionnels : lames d’argent, runes de confinement, une embuscade vicieuse. Il en a éliminé deux, mais le coût est lourd – du sang, et une faiblesse qu’il refuse d’admettre. La douleur le tenaille, mais son regard reste acéré, ses sens lupins en alerte maximale.

La louve face à lui est une énigme fascinante. Sa voix, franche et mordante, tranche l’air comme une lame, et son attitude – un mélange de méfiance et de défi – attise une étincelle en lui, malgré la douleur. Sa tenue de prêtresse, une robe gris-bleu ornée de runes lunaires cousues en fil d’argent, une ceinture de cuir noir à boucle de croissant et une cape bordée de fourrure grisâtre, semble presque ironique sur une créature aussi indomptée. Elle n’a rien de la piété docile qu’on associe aux ordres religieux ; elle est sauvage, vibrante, et cela le trouble autant que ça l’intrigue. Ses mots, secs et autoritaires, le ramènent à la réalité. Elle propose de l’aider, mais à ses conditions, et son ton ne tolère aucune discussion. Fulgrim l’observe, ses yeux jaunes scrutant chaque détail : sa posture prête à bondir, la lueur farouche dans son regard, et cette énergie brute qui semble défier les conventions de son ordre. Elle le guide vers la clairière, et il la suit, boitant, sa main crispée sur sa dague, méfiant mais curieux.

Le silence s’installe entre eux tandis qu’ils longent la rivière, l’eau scintillant sous la lune comme un miroir brisé. Fulgrim, malgré la douleur, ne peut s’empêcher de noter la grâce féline de ses mouvements, la façon dont sa cape flotte dans la brise nocturne. Elle ne parle pas, et lui non plus, ses oreilles aux aguets captant le moindre bruit suspect. Les chasseurs sont peut-être encore là, tapis dans l’ombre, et cette louve, bien qu’intrigante, reste une inconnue. Lorsqu’elle s’arrête près de trois grands rochers formant un abri naturel, elle lui ordonne de poser sa dague. Son ton, mi-sérieux, mi-taquin, arrache à Fulgrim un sourire en coin, malgré la situation. Puis, ses yeux s’écarquillent lorsqu’elle mentionne des lumières au loin – des lueurs colorées, vacillantes, accompagnées d’une torche magique. Les chasseurs. Son sang se glace, mais il sent aussi une montée d’adrénaline. Elle propose de les neutraliser sans tuer, invoquant les règles de son ordre, et il doit retenir un grognement d’agacement. Puis, à sa stupeur, elle commence à se déshabiller, ses vêtements de prêtresse tombant au sol pour éviter d’être reconnue. Fulgrim hausse un sourcil, un éclat amusé dans le regard, mais il se ressaisit vite, conscient de l’urgence.

« Héhé, ma belle, t’es pleine de surprises, toi. » Sa voix grave, teintée d’une ironie provocante, résonne dans l’air, mais ses yeux jaunes restent sérieux, scrutant les lumières au loin. Il s’appuie contre un rocher, la douleur dans ses côtes le faisant grimacer, mais il garde une posture assurée, son charisme intact malgré sa blessure. « D’accord, je pose la dague. Mais seulement parce que t’as l’air de savoir ce que tu fais… et que je suis pas en état de jouer les héros. » Il pose lentement sa dague runique sur le sol, la lame scintillant sous la lune, mais il garde une main près de sa ceinture, prêt à réagir. Son regard glisse brièvement sur elle, notant sa silhouette maintenant dépouillée de ses vêtements, mais il se concentre rapidement sur la menace qui approche.

« Ces lumières, ouais, c’est eux. Des salauds avec des runes et des lames d’argent. Et t’as raison, y’en a peut-être un de ton ordre là-dedans. Ça complique les choses. » Il tousse, une main pressée contre ses côtes ensanglantées, le sang gouttant sur le sol. Ses tatouages semblent pulser plus fort, comme si la lune amplifiait sa rage. Il jauge la louve, impressionné par son sang-froid, mais toujours méfiant. Elle a beau parler de vœux et de non-violence, il sent en elle une férocité qui pourrait rivaliser avec la sienne. Son déshabillage, bien que pragmatique, ne fait qu’ajouter à l’étrangeté de la situation, et il doit se retenir de faire un commentaire salace pour détendre l’atmosphère.

« Un plan, hein ? » Il penche la tête, ses cheveux noirs tombant sur une épaule, un sourire rusé étirant ses lèvres malgré la douleur. « On peut pas les tuer, d’accord, je respecte tes règles… pour l’instant. Mais ces types, ils sont pas là pour discuter théologie. Ils sont équipés, organisés, et ils me veulent mort. Peut-être toi aussi, s’ils te relient à moi. » Il marque une pause, ses yeux scrutant les lueurs qui se rapprochent, calculant mentalement la distance. Sa main effleure le collier d’os à son cou, un tic nerveux, puis il reprend, son ton plus sérieux. « On va les attirer dans un piège. Ces rochers, c’est parfait pour une embuscade. On se sépare : toi, tu les distrais avec ta… disons, ta présence. Sans tes fringues, ils vont pas tout de suite capter que t’es de leur ordre. Moi, je contourne par la gauche, je me planque dans l’ombre. Je suis blessé, mais je peux encore frapper fort si je prends l’un d’eux par surprise. On les assomme, on les désarme, et on les attache. Pas de sang, comme tu veux. »

Il la fixe, guettant sa réaction, ses yeux jaunes brillant d’une lueur à la fois sauvage et calculatrice. La douleur dans ses côtes est un rappel constant de sa vulnérabilité, mais l’idée de combattre aux côtés de cette louve – si elle accepte – ravive une flamme en lui. Elle est différente, imprévisible, et ça l’attire autant que ça le rend prudent. « Et pour tes vêtements… » Un sourire narquois éclaire son visage, malgré la gravité de la situation. « T’inquiète, je vais pas imaginer des trucs. Enfin, pas trop. Mais je dois dire, t’as du cran de te mettre à poil comme ça en pleine forêt. Respect. Alors, t’es partante pour le plan, ou t’as une meilleure idée, prêtresse ? » Il tousse à nouveau, la douleur le rattrapant, mais il reste focalisé sur elle, prêt à agir, son instinct lupin vibrant sous la lumière de la lune.

Caira

Terranide

Re : Le Chant du Loup (by Fulgrim - Caira)

Réponse 5 mercredi 04 juin 2025, 20:32:46

Parfait. Le gros loup semble accepter sa position. C'est d'ailleurs quand il pose sa dague au sol et que je prends ensuite un peu plus de temps pour mieux l'observer sous la lune éclairée, que je vois plus en détail la gravité de sa blessure, raison pour laquelle nous ne devons vraiment pas trainer. Et c'est maintenant entièrement nue, pensant que j'aurai peut-être dut prendre un éventuel vêtement de réserve avec moi, que le cousin émet des craintes quant à leurs intentions hostiles face au nôtres. Mais je ne répondais pas. J'avais déjà entendu bien assez de ce genre de discours par le passé. Les ordres étaient les ordres et il était hors de questions que je remette en cause tout ce qui s'oppose aux règles dictée par le créateur, surtout lorsqu'il s'agit d'un point aussi sensible que celui qui concernait la vie et la mort. Maintenant, que ferais-je réellement si je me trouvais en danger de mort imminente?...

- Okay. Ton plan a l'air de tenir la route. Simple, efficace, ça me va.

C'est après l'avoir bien écouté exposer son plan qui consistait à les attirer à l'endroit où nous étions en ce moment, avec le grand poilu posé en embuscade et moi pour faire l'appât, que je me range à son idée. Lorsque je me mets à les observer de nouveau au loin, pendant qu'ils continuent de se rapprocher aussi lentement que sûrement, mes oreilles bougent face au commentaire qu'il me fait dans la foulée, au sujet de ma tenue d’Eve de tous poils. Je réponds direct, mais sans lâcher du regard nos amis.

- Ouais mais s'allier pour un combat, ça ne veut pas dire faire copain-copain pour autant. Alors reste concentré et garde juste tes paluches là où il faut. Quant à savoir si ce que je fais est facile ou non, là n'est pas la question. J'agirais toujours au nom de la bien pensée et de la foi. Il vaut largement mieux que le monde entier me voit dans cette "tenue", plutôt que je trahisse la confiance que me porte dieu, même si je commence à sérieusement douter de la réelle foi que certains portent chez nous. Mais ça, c'est encore une autre histoire.

Restant concentrée, je profite d'un instant pour mieux cacher mes affaires avant leur arrivée et remonter ensuite au sommet du rocher. Et plus nous attendons, plus il était facile de confirmer qu'ils semblaient exactement savoir où il se trouvait le grand poilu. Pas de façon directe, mais ils suivaient ses traces comme un chasseur piste une proie blessée, certainement aidés avec des détections magiques plutôt efficaces.

- Bon. Tiens toi prêt le gros, je vais les attirer. De toutes façons, ils viendront à toi dans tous les cas, alors autant aller au plus direct. Plus vite nous les neutralisons, au plus vite je pourrais regarder tranquillement ta blessure qui n'a pas l'air d'être jolie à voir.

A cet instant, je commence à incanter la magie de la lumière, me mettant à irradier d'un halo lumineux, tout en restant perchée au sommet du rocher où j'étais. Il ne fallut pas attendre bien longtemps, pour que leurs mouvements parfaitement organisés s'arrêtent nets. Un instant de plus et les voila qui courent comme des ahuris dans ma direction, sortant de la foret. Les voila ainsi à s'engager dans la plaine, la lune révélant un peu plus leurs apparences et qui confirmait qu'il s'agissait bel et bien d’inquisiteurs. Leurs tenues à la fois prêtées pour les combats, avait quelque chose de vaguement "sacrée". Une chance que j'avais pensé à enlever ma toge avant... C'est alors que je me tourne légèrement vers mon grand protecteur de la soirée, prête à lui donner le signal d'envoi.

- Héros de la nuit, ça va être l'heure pour toi de briller encore une fois sous la lune argentée de minuit. N'oublie juste pas ce que je t'ai dis juste avant. Pas de bavures, sinon je serai dans l'obligation de t'abandonner à ton sort, n'ayant plus aucun autre choix que prier pour ton salut.

C'est tout en le mettant en garde, que les colorés en costume de soirée se rapprochent de moi. Un festival étrange de couleurs à la fois sombres et curieusement étincelantes en même temps, où se mêlaient dans l'air des résidus aux colorations diverses et variées. En d'autres circonstances, c'aurait pu en être réellement plaisant à regarder. Et puis, quand ils se retrouvent à moins de cent mètres de notre position, l'un d'eux semble dégainer une puissante épée magique flamboyante de couleur bleutée. Okay, ça n'avait vraiment pas l'air d'être des petits rigolos... Et quand ils continuent encore de se rapprocher tout en courant, je peux à présent entendre clairement ce qu'ils disent. Grâce à mon ouïe fine et du peu de distance qu'il restait entre eux et nous, je pouvais les voir se donner mutuellement des ordres pour se coordonner et passer en stratégie de dispersion. Voila qui allait être un peu plus compliqué que prévu...

- Ils sont presque à notre portée et ils sont en train de se disperser sciemment tout autour de nous. Il va falloir la jouer serré avec ces cons...

C'est à ce moment-là que je quitte le sommet du rocher, le dos légèrement vouté, en position de combat. Et c'est aussi au même instant, que je me rends bel et bien compte pourquoi lui et moi étions tous les deux de la même espèce. Mes instincts de chasseurs semblaient ressurgir dans cet endroit. Restés apparemment plus forts que tout, ils étaient gravés au plus profond de mes gênes. Ou plutôt de nos gênes, à travers la meute salutaire que nous formons tous les deux. C'était à la fois vibrant et curieux comme sensation et pourtant, elle était loin de m'être si étrangère que cela.
« Modifié: lundi 09 juin 2025, 18:07:02 par Caira »
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Fulgrim

Terranide

Re : Le Chant du Loup (by Fulgrim - Caira)

Réponse 6 mercredi 04 juin 2025, 21:29:29

Sous le clair de lune argenté, Fulgrim, l’Alpha d’Ébène, se tapit dans l’ombre d’un rocher, ses muscles sculptés tendus comme des cordes prêtes à rompre. La douleur de sa blessure au pectoral pulse à chaque battement de son cœur, mais ses yeux jaunes, luisants comme des braises dans l’obscurité, restent rivés sur la silhouette nue de sa compagne perchée au sommet du rocher. Son halo de lumière éclate dans la nuit, un défi flamboyant qui attire les inquisiteurs comme des papillons vers une flamme. Les tatouages runiques argentés de Fulgrim scintillent faiblement sur sa peau d’ébène, réagissant à l’adrénaline qui coule dans ses veines, mélange enivrant de désir primal et d’instinct de chasse. Il grogne doucement, ses crocs effleurant ses lèvres, tandis que la stratégie audacieuse de la louve s’impose à lui. Faire l’appât ? Elle joue son rôle à la perfection, et il ne peut s’empêcher d’admirer son audace, même si son sermon sur la foi et la vertu lui arrache un sourire narquois.

Concentré, moi ? murmure-t-il d’une voix grave, teintée d’un amusement sauvage, tout en ajustant sa position dans l’ombre. Mes pattes savent exactement où elles doivent être, crois-moi. Mais si tu veux prêcher la vertu tout en dansant nue sous la lune, je ne vais pas t’en empêcher. C’est un sacré spectacle.

Les inquisiteurs approchent, leurs armures scintillant d’une aura sacrée, leurs armes dégainées vibrant de magie. Fulgrim, accroupi près de sa dague runique abandonnée au sol, observe leurs mouvements avec une précision lupine. Leur stratégie de dispersion ne lui échappe pas : ils savent qu’il est là, tapi, blessé mais dangereux. La douleur de sa blessure le ralentit, mais son esprit reste affûté, prêt à bondir. Les paroles de la louve, son avertissement sur les “bavures” et son titre de “héros de la nuit”, lui arrachent un ricanement profond, un son qui résonne dans sa poitrine comme un grondement de tonnerre. Elle est sérieuse, mais il voit dans ses yeux la même flamme qui brûle en lui. Ils sont de la même trempe, deux loups unis par l’instinct et la meute, prêts à affronter l’ennemi.

Les inquisiteurs, désormais à moins de cent mètres, se dispersent sciemment, leurs ordres criés dans la nuit parvenant aux oreilles fines de Fulgrim. L’un d’eux brandit une épée flamboyante d’un bleu éclatant, et Fulgrim sent ses poils se hérisser. Ce ne sont pas des amateurs. La louve, dos voûté en position de combat, descend du rocher, son propre instinct de chasseur éveillé. Fulgrim perçoit ce lien primal qui les unit, cette sauvagerie gravée dans leurs gènes, vibrant dans l’air comme une promesse de violence et de triomphe. Il se redresse légèrement, ses muscles roulant sous sa peau, prêt à bondir au signal.

Joue serré, petite louve, murmure-t-il pour lui-même, un sourire féroce étirant ses lèvres. Ils viennent pour nous, mais c’est nous qui les chasserons ce soir.

Ses yeux jaunes suivent chaque mouvement des inquisiteurs, calculant, attendant le moment parfait pour frapper. La lune, témoin silencieux, éclaire la plaine, et Fulgrim, le Loup Tatoué, se prépare à danser sa danse de mort et de passion, prêt à protéger sa meute et à prouver une fois de plus pourquoi il est l’Alpha.

Caira

Terranide

Re : Le Chant du Loup (by Fulgrim - Caira)

Réponse 7 lundi 09 juin 2025, 19:11:13

En temps normal, j'aurai de nouveau commenté sur ses ardeurs à peine déguisées, mais je n'avais plus le temps de m'en préoccuper. La bande de rigolos était maintenant tout près de nous et à mon avis, il étaient probablement venus dans l'idée de nous tailler en pièces. Curieuses convictions venant de la part d'individus qui semblaient agir selon leurs propres règles, défiant les propres lois des commandements du seigneur... Et quand nos regards se croisent, presque primitifs et surtout intenses, j'entends des bruits de pas provenant de l'intersection de l'un des angles du grand rocher où j'étais. Encore par instinct, ou peut-être par stratégie d'attaque, je m'accroupis, prête à surprendre cet ahuri et à lui sauter dessus, non sans une légère envie intérieure de vouloir le tailler en pièce. Je réprime cette pensée une seconde avant mon assaut. Et lorsque l'imbécile avec son long manteau noir et son chapeau étrange sur la tête se trouve à ma portée, je lui bondis direct dessus. Un puissant coup de patte le surprend et je profite de son inattention pour sauter par dessus-lui et étendre ma chevelure blanche argentée, sous cette nuit de mille feux d'étoiles. Une fois agrippé au cou, je réatterris derrière-lui et je le propulse au loin.

- Va donc voir ailleurs si j'y suis, toquard.

Le bonhomme roule au sol et comme je m'y attendais, il ne perd pas de temps pour se relever et pointer sur moi l'arbalète qu'il avait réussi  garder en mains. Quand le carreau magique étrange fuse dans ma direction, je l'esquive avec facilité. Et c'est là que celui-ci dévie d'un seul coup de sa trajectoire initiale et se plante net dans mon épaule. Ce qui me surprend et m'occasionne une vive douleur.

- Quoi??? Mais qu'est-ce que c'est cette diablerie?

Le mec en face qui ne dit rien et qui émet un soupir de satisfaction comme un demeuré, sort une autre flèche. Alors que j'étais prête à réagir, je vois du sang qui était en train de couler. Mais surtout, cette lueur étrange qui pulsait là où était plantée cette maudite flèche...

Je profite de l'instant où le demeuré en costume sombre se réarme, pour me précipiter vers lui. Pile lorsqu'il me pointe et tire une nouvelle flèche magique, je balaie celle-ci d'un revers avec ma longue chevelure qui s'étend, faisant apparaitre deux dagues de lumièr dans mes mains. Exploitant l'ouverture que je venais de faire, c'est avec les crocs serrés et le regard rempli d'adrénaline que je lui saute dessus, prête à trouver un endroit où je pourrais le blesser, mais sans le tuer. A cet instant, une étrange explosion lumineuse retentit, ce qui me propulse de plusieurs mètres plus loin.

- Merde!

Lorsque je suis au sol, je vois le foutu inquisiteur de mes deux qui me pointe du doigt, avec des résidus magiques qui tournoient. Quand je me relève avec un léger gout de sang dans la bouche, il se met à tracer un cercle magique avec celui-ci. Pas le temps d'attendre, je passe cette fois-ci sur la défensive, utilisant mes cheveux comme bouclier, prête à recevoir tout ce qu'il me lancerait. Tandis que je me rapproche, je vois le cercle magique tournoyant se mettre à bouger. Tentant de feindre une attaque au profit d'un contournement subtil, lorsque je parviens à passer dans son dos, je plante l'une de mes lames irradiantes en plein dans sa jambe. Quand il se met à crier de douleur, j'enchaine direct l'assaut avec la seconde dague que j'ai en main, vison son bras. Lorsque la lame s'écrase contre le cercle que cet abruti à réussi à intercepter, celle-ci, tout comme mon autre lame, disparait de mes mains. Un annulateur magique... Sans attendre, l'humain lourdement expérimenté et clairement préparé à ce genre de confrontations, sort lui-même une dague magique et m'attaque avec sans attendre. Quand je l'esquive tout en me baissant, celle-ci laisse un résidu filaire magique étrange qui flotte dans l'air. Et alors que j'allais réagir, le résidu s'amplifie. Le temps que je lui envoie un coup de pattes bien placé dans les côtes, la chose étrange fond sur moi et me cloue au sol. J'allais me relever immédiatement pour conte-attaquer face à ses sorcelleries inspirées des plus mauvais contes de fées pour enfants, quand je réalise que je suis immobilisée dans l'herbe.

- Bordel de merde! Mais c'est quoi tout ce délire?

Dans l'impossibilité de me dépêtrer, le maudit inquisiteur reprend son arbalète en main. Pendant qu'il replace un carreau magique mais de couleur différente de celles d'avant, je remarque que plus je tentais de bouger et plus que m'enlaçait dans cet étrange fil magique qui ne faisait que toujours s'allonger et s'enrouler autour de moi!.Je venais de me faire avoir comme une débutante...
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Fulgrim

Terranide

Re : Le Chant du Loup (by Fulgrim - Caira)

Réponse 8 dimanche 15 juin 2025, 12:58:07

Sous la lumière argentée de la lune, Fulgrim, l’Alpha d’Ébène, se tient tapi dans l’ombre d’un rocher, ses muscles sculptés frémissant d’une énergie contenue. Ses tatouages runiques scintillent faiblement sur sa peau d’ébène, pulsant au rythme de son cœur, tandis que la douleur de sa blessure au pectoral le rappelle à l’urgence de la situation. Ses yeux jaunes, luisants comme des flammes dans l’obscurité, suivent chaque mouvement de sa compagne, perchée nue sur le rocher, son halo de lumière défiant les cieux et attirant les inquisiteurs. La louve se bat avec une grâce sauvage, ses cheveux argentés virevoltant sous les étoiles, mais le carreau magique planté dans son épaule et les fils enchantés qui l’entravent font grogner Fulgrim, un son grave et primal. Ces chasseurs sont rusés, leur magie vicieuse, mais l’Alpha refuse de céder à la violence létale. Ce soir, il suivra l’avertissement de la louve : pas de bavures, seulement des coups pour neutraliser.

— Touche encore à ma meute, et tu dormiras longtemps, vermine, gronde-t-il, sa voix résonnant comme un roulement de tonnerre dans la plaine.

D’un bond fluide, Fulgrim surgit de l’ombre, sa dague runique laissée au sol pour respecter le code de la louve. Ses mouvements sont rapides, précis, malgré la douleur qui pulse dans sa poitrine. L’inquisiteur au manteau noir, occupé à recharger son arbalète, ne voit pas venir le colosse d’ébène. Fulgrim feinte à gauche, puis pivote, son poing massif s’abattant sur la tempe de l’homme avec une force calculée. L’inquisiteur s’effondre, sonné, son arme glissant dans l’herbe. Fulgrim ramasse l’arbalète d’un geste vif et la brise d’un coup sec contre le rocher, réduisant la menace sans verser de sang.

Mais un second inquisiteur émerge de l’obscurité, son épée flamboyante bleutée illuminant la nuit. Fulgrim esquive le premier coup, sentant la chaleur de la magie frôler sa peau. La louve, toujours entravée par les fils magiques, lutte pour se libérer, et l’Alpha sent l’urgence monter en lui. Il ne tuera pas, mais il ne laissera pas ces fanatiques blesser davantage sa compagne. Ses tatouages s’illuminent, comme si la lune elle-même guidait ses mouvements.

— Tiens bon, petite louve ! lance-t-il, sa voix rauque mais vibrante d’une détermination farouche. Je vais te sortir de là, et ces chiens vont apprendre à rester à leur place !

Fulgrim charge le second inquisiteur, esquivant un nouveau coup d’épée avec une agilité lupine. Il attrape le poignet de l’homme, le tordant juste assez pour lui faire lâcher son arme, puis lui assène un coup précis à la nuque. L’inquisiteur s’écroule, inconscient, son épée s’éteignant dans l’herbe. Sans perdre un instant, Fulgrim bondit vers la louve, ses griffes lacérant les fils magiques avec précaution, libérant sa compagne sans lui infliger de nouvelles blessures. Il l’attrape par le bras, la relevant avec une force douce mais ferme, son regard plongeant dans le sien, intense et protecteur.

— Reste avec moi, murmure-t-il, un sourire sauvage aux lèvres. On les met hors jeu ensemble, comme une meute. Leur magie ne nous arrêtera pas.

Les inquisiteurs restants se regroupent, leurs cercles magiques commençant à s’illuminer à nouveau, mais Fulgrim est déjà en mouvement, sa compagne à ses côtés. Sous la lune, ils ne sont pas des proies, mais des prédateurs maîtrisant leur force. Fulgrim esquive un nouveau sortilège, attrapant un troisième inquisiteur par le col pour lui asséner un coup mesuré au menton, l’envoyant dans l’inconscience. Avec la louve, ils forment un duo implacable, neutralisant leurs adversaires avec des frappes précises, sans jamais franchir la ligne qu’elle a tracée. La plaine résonne de leurs mouvements synchronisés, une danse de puissance et de retenue sous le regard argenté de la lune.


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