Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

In Irons In The Deepest Of Woods -- Jack, Diamant

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Jack Marston

Humain(e)

  • -
  • Messages: 384


  • FicheChalant

    Description
    Jack est un ancien militaire devenu chasseur de primes. Après avoir un temps servi sur le Masterclass sous les ordres de son frères d'armes Spike Masters, il a décidé de prendre son indépendance et il trace avec optimisme et positivité de primes en galères à travers l'espace et, parfois, les dimensions.

In Irons In The Deepest Of Woods -- Jack, Diamant

vendredi 14 février 2025, 03:45:41

Après son arrivée soudaine et brutale sur Terra, sa rencontre désagréable avec les Tekhanes et sa confrontation très spéciale avec Lloyd, Jack avait enfin retrouvé sa liberté. Aux commandes de Lina, il avait aussi acquis du malicieux Terranide ses premières connaissances sur les failles, connaissances qui lui permettraient désormais de repérer celles-ci et de les sélectionner selon leurs destinations potentielles. Il avait repris son voyage avec la conscience de pouvoir trouver quantité de ces failles sur cette étrange planète, et avec l’assurance de trouver un chemin sûr vers la Base de Nmemnys en prenant son temps.

Volant haut au-dessus des nuages, il tâchait de ne pas se faire repérer et de repérer toute menace potentielle, se tenant aussi à distance des menaces aériennes rôdant à travers le vaste supercontinent de la planète. Il avait repéré des formes de vie spectaculaires faisant écho à d’anciennes légendes de son monde et d’ailleurs, et il se demandait à quel point l’abondance de failles sur ce monde avait contribué à brasser la vie via celui-ci à travers moult espaces et dimensions. Il y en avait pour une vie d’études !

Mais il n’était pas là pour étudier. Il cherchait un chemin vers sa destination, et vers l’endroit qui ressemblait le plus à une maison en-dehors de ses missions actuellement. Il espérait revoir Jessica en y arrivant, et pouvoir passer un peu de temps avec elle avant de repartir, ou avant qu’elle disparaisse, à nouveau, de manière inattendue.

Cependant, une chose que Jack Marston ne savait pas faire était de fermer les yeux face à la terreur et la violence. Ce monde était riche en affrontements et en tragédies. Il l’avait vite compris et en obtenait des témoignages au retour des scans de ses senseurs. Partout, il pouvait trouver des troupes en marche, des affrontements armés, des attaques de monstres et les vestiges de bien d’autres. Ici, la vie coûtait cher, et elle se payait par sa sueur et par son sang. Les gens d’ici devaient être particulièrement rudes. La plupart du temps, les deux camps se défendaient bec et ongles mais, parfois, des massacres avaient clairement été commis.

Et, cette fois, il assistait aux prémisses d’un tel massacre. Son dernier scan lui remontait la présence d’un groupe dispersé en ayant encerclé un autre. Ils étaient armés sommairement, de masses et de filets et d’autres objets contondants et restreintes. Ils semblaient vouloir s’emparer de l’autre groupe, qui n’était doté que de quelques outils semblant destinés à la cueillette. C’est, en tout cas, ce qu’il retirait de la synthèse reçue sur son ordinateur. Et si Jack ne comprenait pas pourquoi ils pourraient vouloir les capturer, son flair lui dit que ça n’avait rien de bon. Il détectait bien des individus armés similaires à ceux qui étaient menacés, et qui se regroupaient lentement. Mais ils étaient loin. Trop loin. Quoi qu’il arrive, le temps que les renforts armés soient sur place, des innocents souffriraient.

Il essaya de détourner le regard, serra les dents… Puis il vira soudainement de bord et piqua du nez vers le sol.

« Putain, Jack, t’es trop con… De quoi tu t’mêles… »

L’éclaireur, empâté mais agile, descendit jusqu’au sol en un éclair et ralentit brutalement, causant un raffut en décélérant équivalent à un violent coup de tonnerre.

Plus loin dans la forêt, Knut Bois-Flotté, fameux esclavagiste de son état, géant maigre et scarifié couvert de maille, notoire pour son usage très délibéré de la trique et de sa bite, sursauta et scruta les bois après ce soudain éclairement d’air. Miraculeux survivant d’un naufrage en pleine tempête, il octroyait sa vie préservée à ses prières à ses dieux, et était un homme très superstitieux. Ce soudain éclair par un ciel si clair l’angoissait soudainement, lui donnait le présage d’une menace surnaturelle. Figé, les yeux écarquillés, il entendait, du bout de l’oreille, ses hommes chuchoter entre eux, et il se trouva en proie à un énième dilemme. Il avait promis à ses soudards la saisie facile d’une bande d’esclaves en fuite de longue date. Personne ne les attendait plus et ils étaient techniquement tout à eux, bons pour revente et pour usage. Ils avaient hâte d’y être. Ils y étaient presque. Et, encore une fois, leur chef s’apprêtait à revenir sur sa parole à cause d’un putain d’augure de shaman en papier. Cette fois, ça ne passerait probablement pas.

« … Chef ? »

« Raaah ça va ! » éructa-t-il en s’efforçant de rester discret, les proies étant proches. « On y va. »

Son second donna le signal. Les soudards s’avancèrent, affirmèrent leur prise sur leurs armes, approchèrent à couvert des Elfes occupés joyeusement et indolemment à leur cueillette hivernale tardive et, en arrivant sur eux, les prirent d’assaut. L’attaque fut brève et violente, déchirante. Les Elfes, en réalisant la situation, étaient déjà faits. Plusieurs avaient été capturés ou assommés par les esclavagistes et ceux qui restaient étaient suspendus aux frondaisons, vulnérables et la cible de frondeurs cherchant à les faire tomber. Les autres cherchèrent, pour certains, à fuir, mais ils étaient encerclés. Il y eut des cris déchirants de désespoir et de terreur, car presque tous les cueilleurs étaient des femmes, et elles savaient quel sort les attendait entre les mains de brutes humaines telles que celles leur mettant la main dessus. Une des Elfes porta sa serpe à sa gorge, mais se fit empêcher de mettre fin à ses jours à la dernière seconde, hurlant de colère et de frustration, en sanglots, tout en se faisant plaquer dans le sol riche d’humus et ficelée par une corde rêche.

Le raid était un succès absolu. Knut n’avait même pas eu à lever la main et il observait la scène avec un certain soulagement. Finalement, tout allait bien.

Tout allait bien.

Puis, un nouveau coup de tonnerre.

Knut se figea après un sursaut violent qui fit craquer ses articulations usées. Ses yeux exorbités virent une silhouette se démarquer de celle d’un arbre. Sombre, caparaçonnée dans une sorte d’armure, elle lui fit l’effet d’un démon vengeur envoyé par les dieux pour quelque méfait commis. Déjà, un de ses hommes avait été foudroyé, la marque fumante, encore chaude de l’impact d’un éclair, marquant sa poitrine. L’esclavagiste trembla et s’ébranla. Ce n’était pas un démon. C’était un dieu !

« Votten ! Votten ! » brailla-t-il dans sa langue, nom d’un dieu de son cru que lui seul connaissait.

Nul ne comprenait, tandis qu’il tournait les talons et fuyait, instinctivement suivi, la seconde suivante, par plusieurs de ses hommes.

De son côté, Jack vit le géant emmaillé fuir sa ligne de mire et constata la retraite désorganisée. Il remarqua aussi l’hésitation de la plupart des bandits, et l’instinct violent du reste qui se mettait en marche, les brutes tournant leur attention et leurs armes contre lui. Il dirigea instinctivement vers un adversaire faisant tourner une fronde, se préparant à le frapper, et le frappa d’une balle électromagnétique explosive. C’était du gros calibre pour la mission, mais il n’avait pas pris le temps de juger la bonne mesure de la réponse à donner. Il allait faire avec ça, et peut-être compter sur l’effet psychologique pour s’en sortir seul face à la masse. La plupart étaient armés pour le corps-à-corps et lui pouvait enchaîner les coups de loin. Ils s’élançaient très vite, mais il avait la gâchette souple.

BOM ! BOM ! BOM ! BOM ! … BOM!

Chaque coup atteignait un de ces salopards sanguinaires, qui s’écroulait généralement sans plus qu’une plainte étranglée, perdant connaissance sous le choc de l’explosion et de la douleur fulgurante qui les prenait ; sans compter la perte certaine et conséquente de sang. Comme un desperado hollywoodien, Jack éjecta le barillet et en clipsa un autre, rechargea, et enchaîna. Un, deux, trois… Stop ! Les hostiles battaient en retraite. Il en tint un dernier en joue, qui vida sa vessie en pleurnichant, mains vides en l’air, avant de tourner les talons et de fuir à son tour.

Jack baissa son arme en soupirant, soulagé, et contrôla rapidement son état. Tout allait bien.

« C’était inconscient, » se fit-il remarquer.

Mais il ne regrettait rien.

Rangeant son revolver dans son holster, il regarda la silhouette du dernier misérable s’enfonçant dans les fourrés ; et entendit un projectile silencieux le survoler, avant qu’un faisceau ne se plante dans la silhouette qui, dans un cri strident, s’écroula. Un autre projectile le fit taire.

C’était au tour de Jack de se tendre et, écoutant ses environs, il sut que des gens armés se tenaient derrière lui, et qu’ils le tenaient peut-être en joue. Il n’avait pas intérêt à faire le con ou l’intéressant. Ces fourrageurs avaient été sacrément violentés. Ils devaient avoir la haine. Doucement, doigts écartés, il leva à son tour ses mains vides et descendit à genoux, en signe de reddition. C’était sûrement la troupe qu’il avait repéré. Ils avaient été rapides ! Pas assez. Mais bien plus qu’attendu.


Lina
1 - 2 - 3 - 4
--

Diamant

Créature

Re : In Irons In The Deepest Of Woods -- Jack, Diamant

Réponse 1 lundi 24 février 2025, 13:48:58

Ces dernières années les journées étaient souvent paisibles, la vie était douce et souvent sans soucis pour la communauté. Et tout cela grâce à leur liberté qu’ils avaient retrouvés après s’être rebellé contre cette ordure d’humain qui les avait mis en esclavage, ce sale type qui se faisait appeler « maître », ce putain d’esclavagiste qui aujourd’hui jouait enfin au poker avec les verres de terre.

Oui, tout cela était fini et loin derrière eux. Ils avaient pu découvrir ou redécouvrir ce qu'était la vie, avec ses joies et ses peines certes, mais ils purent avoir le plaisir de pouvoir jouir de son existence et vivre chacun enfin leur propre histoire. Le village avait connu malgré tout quelques troubles dans leur tranquillité, ayant dû faire face à quelques visites d’impudents qui leur avaient cherchés querelle, avec les mêmes ambitions que leur défunt maître. Mais, grâce au sang-froid et la solidarité sans faille de la communauté, ils avaient pu se débarrasser à chaque fois de ces envahisseurs, avec parfois de l’aide extérieure qu’ils avaient accueillis en leur sein le temps d’un séjour, souhaitant témoigner de leur gratitude envers ceux qui les avaient aidés lors de ces temps difficiles.

Aujourd’hui malheureusement était un de ces jours où leur tranquillité fut interrompue, étant dans l’urgence de devoir faire face de nouveau à une menace inédite pour la communauté. Une partie des villageois, notamment en grande partie des demoiselles et des elfettes, était partie à la cueillette dans les bois. Hélas, ils furent attaqués par une bande de brigands doublé d’ordures d’esclavagistes, les surprenant en plein de leur travail par surprise !

Des habitants des bois avaient assisté à ce drame, et c’est sans plus tarder qu’ils se mirent en route afin d’aller avertir le village de cela, partant en quête de trouver la sorcière de la communauté pour l’informer de qui se tramait en ce fébrile instant. Bêtes à plumes et à poils déguarpisèrent à toute allure, se lançant dans une course effrénée contre la montre pour arriver le plus rapidement possible à leur destination. Et c’est quand ils arrivèrent à l’entrée du village, venant pinailler, crailler et brailler à tout va qu’ils attirèrent ainsi l’attention des villageois, mais surtout de celle qu’ils cherchaient et comprenait leur langage : la sorcière du village.

Ni une ni deux après leur message délivré auprès de Diamant, celle que recherchaient ces charmantes créatures, que l’elfique sorcière donna l’ordre de rassembler toutes les personnes douées en combat, autant le corps à corps qu’à distance, les femmes comme les hommes, que les manieurs d’armes aux lanceurs de sorts, afin de partir sur le champ s’occuper des attaquants qui s’en prenaient aux leurs en ce moment.

C’est avec hâte et brutesque que la petite troupe avança dans la pénombre des bois, prenant des raccourcis pour arriver plus vite au lieu où se trouvaient leurs compères, le tout guidés par leurs messagers animaux afin de ne pas s’égarer pour ce sauvetage. Une fois arrivée sur place, le bataillon put remarquer que des hommes s’enfuyaient à toute allure et en hurlant, pouvant apercevoir quelques corps par-ci et là sur le sol, sans vie ou à la frontière de la mort pour certains qui se vidaient de leur sang. Mais ils en avaient deux dans leur champs de vision en cet instant : un dernier qui fuyait, qui se fit tirer dessus par l’un des « soldats » qui l’acheva, et un autre qui était de dos face à eux, qui ne semblait pas effrayer les leurs qui s’étaient fait attaqués.

Venant l’encercler de dos sans un bruit, ils braquèrent sur lui leurs armes, épées, glaives, haches, arbalètes, arcs, rayons de sorts et tout autres armes lumineusement magiques en tout genre. Ils n’eurent même pas à prononcer un seul mot que l’inconnu prit au piège se rendit docilement, voulant prouver sûrement qu’il n’était pas une menace pour eux en levant ses mains, étant totalement désarmé, tandis qu’il se mettait à genoux. Pendant ce temps, ceux qui avaient été pris en attaque se dirigèrent soulager vers la troupe de sauvetage, certains et certaines se jetant au cou de leur moitié ou d’un membre de leur famille voire même d’un(e) ami(e), témoignant sa joie de les revoirs et d’être sain et sauf.

Constatant que certains avaient été malmener par le désordre dans leurs cheveux, l’aspect de leurs vêtements ou les bleus sur leurs bras ou marque de gifle au visage, Diamant soupira d’agacement par le nez, commençant à marcher pour tourner autour de l’individu qu’ils venaient d’arrêter, allant jusqu’à se mettre face à lui et le regarder de toute sa hauteur pendant qu’il était agenouillé au sol.

« Ne lui faites pas de mal Dame Diamant ! »

« Oui ! Ils nous a sauvés ! »

« C’est exact ! Il est arrivé à notre secours et il a chassé ces vauriens ! »

Soufflant d’amusement par le nez, l’elfe à la peau de porcelaine et à la longue chevelure de neige lui descendant jusqu’aux mollets jeta un regard impassible en haussant légèrement un sourcil en regardant l’homme à genoux au sol, docile comme un agneau et qui n’avait pas encore pipé un seul mot.

« C’est vrai tout cela ? »

Demanda l’elfique demoiselle toute de noir vêtue, avec une voix au timbre si doux qui ne manqua surement pas de rappeler celui d’une demoiselle que l’étranger avait rencontré lors de ses voyages, mais dont l’intonation était bien plus sec et moins sympathique, malgré son visage de marbre qui ne laissa pas transparaître ses émotions.

« Dieu ne joue pas aux dés… Il parait qu’il est plutôt joueur d'échecs… Donc, si on se base sur cette logique, le hasard n’hésite pas et tout est dû à un plan bien orchestré… » penchant doucement sa tête en le regardant, Diamant croisa les bras en haussant un sourcil, poursuivant avec une intonation de voix moqueuse « Comment es-tu donc arrivé jusqu’ici humain ? »

Venant s’accroupir pour être à la même hauteur que leur prisonnier on pouvait dire, la belle sorcière ne le quitta pas un instant du regard, le regardant face à face, tête à même hauteur que la sienne, poursuivant d’une voix inquisitrice sans changer d’expression.

« Je pense qu’un petit interrogatoire s’impose… Tu ne verras pas d'inconvénient à nous suivre bien gentiment n’est-ce pas ? »

Après cette question, et peu importe la réponse et les explications que cet homme qui venait de sauver les siens lui donna, Diamant fait un signe de tête et de la main aux siens, les invitant à se mettre en marche pour retourner au village. L’elfique sorcière fit signe également à quatre gaillards de venir encercler leur « invité de fortune », des types bien costauds et baraqués dans le lot, trois d'entre eux étaient armés et un étant un lanceur de sorts.

Une fois tout bien orchestré, la belle demoiselle olympienne jeta un dernier regard à cet étranger, avant de le laisser en compagnie des quatres gaillards qui allait l’escorter jusqu’à leur village, avec qui il pourra taper la causette s’il le souhaite, histoire de ne pas rendre trop pesant cette invitation forcée faite par la sorcière. Quant à elle, elle se dirigea en avant de la marche, passant près des personnes qui avaient été attaqués afin d’en savoir un peu plus sur l’attaque et comment cet homme qu’ils ramenaient chez eux les avaient aidés, tout en venant s’enquérir des possibles blessures qu’ils avaient afin de les informer des soins à faire pour soigner tout ça une fois arrivé chez eux.
« Modifié: lundi 24 février 2025, 13:56:22 par Diamant »

Jack Marston

Humain(e)

  • -
  • Messages: 384


  • FicheChalant

    Description
    Jack est un ancien militaire devenu chasseur de primes. Après avoir un temps servi sur le Masterclass sous les ordres de son frères d'armes Spike Masters, il a décidé de prendre son indépendance et il trace avec optimisme et positivité de primes en galères à travers l'espace et, parfois, les dimensions.

Re : In Irons In The Deepest Of Woods -- Jack, Diamant

Réponse 2 samedi 01 mars 2025, 05:04:08

Quand quelqu’un vint lui tourner autour et se poster devant lui, Jack baissa les yeux, et les garda baissés. Il avait déjà été dans ce genre de situations et il avait toujours appliqué les enseignements très simples que l’armée lui avait inculqué : on baisse le regard, on se tient bien, on se tait et, si on doit parler, on donne son identité. Ça l’avait aidé. Bien sûr, il n’y a pas de miracle. Il ne savait pas combien de temps il avait passé aux mains des Tekhanes, mais elles avaient réussi à le faire parler, et plus encore. Il n’avait pas fait le fier. Qu’est-ce qui l’attendait, ici ? Est-ce que tout le monde torturait les étrangers, sur Terra ? Le peu qu’il savait de cette planète ne le rassurait pas et ne le poussait pas à l’optimisme, mais il fut légèrement soulagé d’entendre des gens prendre sa défense ; ou du moins réclamer qu’on ne l’exécute pas sommairement.

De la personne qui lui faisait face, Jack ne voyait que des bottes, élégantes, et les pointes de cheveux blancs, fins, qui devaient être d’une longueur exceptionnelle ; à moins qu’elle soit bien différente de ce qu’il pense. Lorsqu’elle parla, il crut identifier une femme, d’après cette douceur qui, l’espace d’une seconde, le ramena dans un flash sur Terre et dans le lit de Rubis Starling. Mais la sévérité sous-jacente lui permit de faire la différence, et il devinait qu’il valait mieux ne pas faire son charmeur malicieux devant celle-là. Évoquant une théorie prédéterministe basée sur un dogme religieux valant ce qu’il valait, elle laissa entendre que sa présence n’était pas fortuite. Il ne la contredit pas. Mais il ne répondit pas non plus, opposant le silence à ses paroles comme à ses questions. Il pouvait l’irriter ainsi, mais il ne risquait pas de dire quelque chose qui l’enragerait. Sa voix transmettait une dangerosité qu’il ne voulait pas titiller.

Lorsqu’elle s’accroupit, il l’aperçut davantage, remarquant sa peau blanche comme la neige et jusqu’à une lèvre inférieure maquillée de carmin au-dessus de son menton. Il ne put s’empêcher de l’évaluer comme étant une femme d’une beauté singulièrement stupéfiante, à la féminité d’autant marquée qu’elle était d’une finesse extrême. Mais son appréciation fut vite coupée par l’idée d’un « interrogatoire ». Et voilà, on y est, songea-t-il, sans répondre ni rechigner à l’idée de les suivre. Il n’avait pas le choix.

Quand elle s’écarta, il ne bougea pas plus qu’il n’avait bougé jusque là, à genoux, jambes ouvertes, les mains jointes doigts croisés derrière la tête. Mais il fut vite mis en branle par des gens venus se charger de lui. Un coup de pied modéré dans le flanc le fit sursauter, et il tourna la tête dans la direction de la molle agression. Un grand type à la peau d’un gris sombre, avec des yeux jaunes, des oreilles et des cornes de mouton, habillé comme un paysan et portant à son épaule un énorme fléau, dont la chaîne reposait sur celle-ci.

« An seu lèèève, » commanda-t-il d’un ton traînant.

Jack déglutit discrètement, sépara ses mains et se leva. Il avisa les quatre personnes l’encadrant, aux origines diverses, mais tous anthropomorphes : l’étrange créature grise cornue, un Elfe, un Nain et un humain. Tous étaient puissants physiquement, et on comptait bien l’empêcher de filer ou de se révolter. Ne les voyant pas tenter de l’attacher, l’étranger se fit pointer la direction du cortège qui s’éloignait, blessés portés par les valides, et il hocha la tête et avança en suivant le pas.

« D’un pas preste, » intima l’Elfe. « Nos compagnons sont des gens fiers et occupés. »

« Les Elfes ont de belles foulées, » rétorqua le Nain d’une voix gutturale, « mais tout le monde peut les suivre. Occupe-toi de tes pas, Alarion. »

« Ton verbiage vulgaire glisse sur moi, Garren, » rétorqua le fameux Alarion à ce Garren, hautainement.

« On se calme, » tonna l’humain d’un ton las. « Vous voulez avoir l’air de vauriens ? »

Et il se sentit obligé de se tourner vers Jack pour préciser :

« Nous sommes très disciplinés. »

« Morten se cââlmer, » traîna le dernier à ce Morten. « Mêêlbôôh casser vos têêtes. »

A partir de là, tout le monde se tut et marcha. Du moins, jusqu’à ce qu’une petite Elfe arrive à leur niveau et se mette à suivre en trottant et en dévisageant Jack, avec de grands yeux curieux et un sourire innocent.

« T’es bizarre. Tu viens de chez les dames bizarres ? »

Jack l’observa. Il voulait répondre à l’enfant, ne pas la faire se sentir rejetée, et il balaya les alentours du regard. Personne ne s’opposant au contact, il réfléchit et, songeant qu’elle faisait référence aux Tekhanes, il hésita et finit par secouer la tête. Il en venait, techniquement, mais il ne venait pas de Tekhos.

« Moi je suis Arlawein, » continua la petite sans plus de cérémonie. « J’ai tout vu ! J’étais bien cachée, » commenta-t-elle d’un air mutin, fière d’elle.

Difficile d’imaginer comment cette petite pouvait se sentir si normale après avoir dû se cacher d’une bande de soudards et avoir des gens frappés, violentés, agressés, abattus violemment. Mais cette planète avait ses luttes terribles et qui sait ce qu’elle avait pu voir, ou ce qu’elle trouvait normal, ce que ses contes racontaient.

« T’es fort ! Tu les as montrés avec ta baguette et BOUM ! BOUM ! BOUM !! BOUUUM !!! »

La petite Arlawein s’emballait et sautait en trottant en agitant les bras en ronds et en s’exclamant de plus en plus fort.

« Le grand moche tout maigre il a fait BOBEUNE BOBEUNE et il a bien détalé ! »

Elle éclata de rire et son vacarme finit par faire réagir. Une Elfe, peut-être sa mère, se détacha du groupe pour venir l’attraper, mais elle se jeta sur Jack, lui attrapant la jambe et s’y agrippant fermement quelques secondes, provoquant l’arrêt total du groupe comme de celle venue la chercher.

« Merci, » dit la petite avec tendresse avant de s’écarter et de finalement rejoindre la dame, qui l’emporta avec un regard à la fois reconnaissant et inquiet.

Jack avait été bouleversé par cette intervention, mais Mêêlbôôh le poussa et ils reprirent la marche, rattrapant le groupe. Le récit de la petite avait résonné et avait été échangé à travers le cortège, si bien qu’à l’arrivée au village, les événements de la courte bataille se répandant auprès de tous et jusqu’aux oreilles de Diamant.

Une fois arrivés, pourtant, Jack n’eut pas l’occasion de profiter de sa réputation. Les gardes désignés le conduisirent sur un autre chemin et l’amenèrent jusqu’à une petite cahute en marge de la communauté. Lorsqu’ils retirèrent la lourde chaîne tenant son épaisse porte en bois massif et ouvrirent cette dernière, il découvrit un espace en terre battue, avec une paillasse, aveugle. Une cellule, jugea Jack avant d’y entrer, comprenant bien l’idée. Mais, avant de fermer, l’Elfe Alarion le suivit et, avec une moue dédaigneuse, eut recours à la magie. Devant les yeux incrédules de Jack, il invoqua la puissance des arcanes et produisit une boule de lumière blanche de nulle part, qu’il fit filer sous les mandrins de la charpente.

Le mage s’éclipsa sans un regard ni un mot avant que le prisonnier puisse le remercier, et le Nain lui jeta un regard circonspect avant de fermer brutalement la porte. Jack put entendre la chaîne être remise en place et soupira, contemplant sa demeure avant d’aller s’asseoir sur la paillasse, plus engageante que la terre battue et, selon toute vraisemblance, propre ! On ne l’avait pas désarmé, ni même défait de ses possessions, ignorant peut-être son véritable potentiel. A moins qu’ils se considèrent plus forts que lui ? Il venait d’assister à l’emploi d’une authentique magie, ou d’une technologie assez avancée pour en avoir l’air, et il évalua sa position avec relativisme, se convainquant d’attendre et de voir comment tourneraient les choses. Il finit par s’allonger, mains derrière la tête, et de contempler la charpente en se perdant dans divers raisonnements pour essayer de ne pas psychoter sur ce qui pourrait bien lui arriver.
--

Diamant

Créature

Re : In Irons In The Deepest Of Woods -- Jack, Diamant

Réponse 3 jeudi 13 mars 2025, 19:02:41

Une fois que le cortège fut enfin arrivé au village, le « prisonnier »fut  mit en « cellule » en attendant son interrogatoire. Quant à Diamant, elle se hâta sans tarder à aider les personnes qui avaient besoin de soins plus élaborés que de simples pansements et désinfectants, venant à user de sa magie de soin si nécessaire quand les potions et autres soins ne suffisaient donc point.

L’elfique sorcière passa un petit moment à s’occuper de tout ce beau monde, deux bonnes petites heures environ. Peut-être même un peu plus, si on comptait le temps où elle avait fait un tour dans tout le village, allant visiter chaque membres qui avait était victime de l’embuscade, voulant s’assurer que tout allait bien et que les blessés avaient pu faire les soins nécessaires qu’elle leur avait recommandés durant leur chemin du retour.

Bien entendu, les exploits du prisonnier vantés et contés par la petite Arlawein étaient parvenus jusqu’aux oreilles de la belle demoiselle lunaire, qui  avait écouté tout cela avec le plus grand intérêt. Mais la belle elfe n’était pas intervenue et n’avait pas réagi une seule fois à tout cela, se contentant seulement d’écouter en silence et recueillir au passage quelques informations, permettant ainsi de faire jaillir quelques questionnements dans sa jolie caboche, qui lui servira sûrement pour l’interrogatoire.

Une fois son devoir « d’infirmière » terminée, l’elfe se mit en quête d’aller rendre visite à leur prisonnier, espérant que les gars n’en avaient pas profité pour le « taquiner » durant son absence. Alors qu’elle longeait les ruelles du village, la mystérieuse mais douce sorcière rencontra sur son chemin la petite fan du sauveur de la troupe qui fut envoyée en forêt pour la récolte, la regardant joyeusement sautiller et continuer à vanter ses exploits à qui voulait bien l’entendre, notamment son petit groupe d’amis qui étaient tous sans voix.

« Tu es une vraie conteuse à en devenir ma petite Arlawein. »

« Dame Diamant ! » s’exclama joyeusement la petite demoiselle, venant à sa rencontre en sautillant gaiement avant d’attraper un pan de sa robe « Comment il va ? Vous ne lui avez pas fait de mal hein ? »

Soufflant d’amusement par le nez, le visage impassible de Diamant afficha un doux sourire amusé mais attendri, venant poser une main dans la chevelure de la fillette et caressant tendrement ses cheveux d’ébènes.

« Aucun mal ne lui sera fait, n’ai craintes petiote. »

« C’est vrai ? Vous le promettez ? »

Demanda d’une petite voix la jeune Arlawein, faisant une petite moue inquiète en tirant sur le tissu en velours de la robe de l’elfique sorcière, la regardant avec un regard de chien battue. Soufflant de nouveau d’amusement par le nez, la lunaire demoiselle s’abaissa légèrement pour faire face à la petite fille, caressant une dernière fois sa douce chevelure en hochant doucement de la tête.

« Je te le promet Arlawein. Aller, retourne donc jouer avec tes amis et moi je vais aller voir comment va ce prisonnier que tu aimes tant. »

À ces mots, la petite demoiselle afficha un beau sourire et retourna vivement vers son groupe d’amis, repartant pour une nouvelle tournée d’éloges envers cet homme dont Diamant regrettait déjà sa promesse le concernant. Elle n’avait pas eu le cœur de refuser cela à la fillette, ayant été touchée par son attachement envers leur prisonnier, pouvant voir cette douceur et naïveté de l’enfance encore présente dans le cœur de cette jeune enfant, chose qui n’était déjà plus présente dans le sien à son âge. Donc forcément, elle avait été attendrie face à cela. Mais l’elfe espérait sincèrement qu’elle n’aurait pas à briser cette promesse ou la contourner, si malheureusement il s’avérait que l’homme qu’ils retenaient dans sa petite cellule de fortune représenterait un potentiel danger.

L’elfique demoiselle tout de noir vêtue reprit son chemin, se dirigeant d’un pas gracieux mais empressé vers la sortie du village. Une fois cela fait, elle alla vers la cahute légèrement mise en retrait de leur havre de paix, salua d'un signe de la tête les gardes qui étaient devant et leur fit comprendre de déguerpir.

« Mais Diamant… Tu es sûre que ? »

« Cela pourrait être dangereux… Et s’il… »

« … Soyez gentils et allez voir ailleurs si j’y suis… Je m’en occupe. Et si j’ai besoin d’aide, je serais vous faire signe… »

« Mais… »

« Il suffit ! Veuillez prendre congé, merci. »

Voyant qu’il était impossible de discuter avec l’elfe, les gardes se regardèrent un peu intrigués, puis, ne voulant pas agacer une de leurs dirigeantes, quittèrent les lieux et cessèrent leur garde. Laissant donc seule la belle sorcière comme elle l’avait demandé, même s’ils étaient inquiets pour elle.

Une fois seule, Diamant fit un mouvement de main et leva les divers verrous qui bloquèrent la porte, venant se saisir de la poignet de celle-ci avant d’ouvrir la portière et entrer dans la cellule de fortune de leur prisonnier. Et à l’intérieur, la belle elfe à la longue chevelure de neige reporta son regard vers leur « invité », le regardant avec un air impassible, comme toujours. Puis, faisant quelques pas avant de se poser contre un mur, les bras croisés ainsi que les jambes, l’elfique sorcière s’adressa au brun non loin d’elle, une voix toujours douce mais plus apaisée contrairement à quelques heures plus tôt dans les bois lors de leur première rencontre.

« Écoute, je ne peux pas te dire que je te fais confiance mais… Il y a ici un tas de gens qui croient en toi et chantent même tes louanges donc… Disons que grâce à eux, je t’accorde le bénéfice du doute… Raconte-moi ce qui s’est passé, comment tu es arrivé ici, comment tu as sauvé les miens et… Pourquoi as-tu fait ça humain ? »

Jack Marston

Humain(e)

  • -
  • Messages: 384


  • FicheChalant

    Description
    Jack est un ancien militaire devenu chasseur de primes. Après avoir un temps servi sur le Masterclass sous les ordres de son frères d'armes Spike Masters, il a décidé de prendre son indépendance et il trace avec optimisme et positivité de primes en galères à travers l'espace et, parfois, les dimensions.

Re : In Irons In The Deepest Of Woods -- Jack, Diamant

Réponse 4 jeudi 01 mai 2025, 07:51:10

Jack était ainsi resté allongé un moment. Sans quoi que ce soit de mieux à faire et s’étant résolu, pour le moment, à l’idée d’attendre et de voir ce qui lui était réservé, croyant que ses actes parleraient pour lui et lui vaudraient un jugement favorable, il avait fixé la charpente et cette orbe arcanique en son centre et, lorsqu’il avait senti ses yeux fatiguer face à la lumière, il les avait fermés, tendant l’oreille, laissant son ouïe explorer un peu plus loin que ce que sa vision pouvait lui permettre dans ces conditions. En méditant, il restait en alerte et captait les discussions molles de ceux qui étaient en train de monter la garde devant la masure. C’est lorsqu’une nouvelle voie, légère, douce comme la soie, mais stricte, intervint pour les faire taire, qu’il rouvrit les yeux, basculant le visage vers la porte.

Il ne pouvait pas comprendre les mots étouffés, mais il avait deviné que quelque chose se passait, et il sentait qu’il était concerné. Lorsque les chaînes commencèrent à cliqueter, il en eut le coeur net et, réfléchissant à la manière dont il devait se présenter, il se redressa finalement, mais il resta assis sur la paillasse, face à la porte, ne voulant donner l’impression de se préparer à courir vers la liberté.

Comme il n’était pas plongé dans le noir, l’ouverture de la porte et le soleil ne l’éblouirent pas, et il vit distinctement la silhouette fine et sensuelle dans le cadre de la porte avant qu’elle n’entre pour qu’il en voie les détails. Il reconnut instantanément celle qu’il avait identifié comme la cheffe de la troupe, une figure d’autorité dans la communauté, et il garda le silence en la regardant faire comme elle s’adossait, bras et jambes croisés, au mur près de la porte. Malgré ce qu’elle disait, elle affectait une attitude très fermée, mais il ne se laissa pas décourager par ce détail. Elle avait l’air surtout très prudente et désireuse de ne pas se laisser influencer par l’enthousiasme populaire qu’il avait l’air de recevoir. Même si la remarque le fit sourire, il l’effaça vite pour se montrer déférent, répondant immédiatement, à la fin de ses questions, par ce qui le frappait comme l’évidence même, et sur un ton qui ne laissait aucun doute quant à sa sincérité.

« C’était la bonne chose à faire. »

La question l’avait visiblement heurté, comme si mettre en doute cette évidence avait revenu à l’insulter. En vérité, elle avait tant frotté ses valeurs les plus profondes qu’il s’était presque senti insulté, en vérité, et poussé à rectifier les choses, à souligner la sacralité de cette évidence. Mais, redescendant vite de ce coup de sang assez sage, il se racla la gorge et s’appliqua à répondre au reste de manière plus calme.

« Je m’appelle Jack et je viens de… d’ailleurs. C’est compliqué. Une faille m’a amené ici, sur ce monde, et j’ai atterri sur le territoire de Tekhos, où ou m’a emprisonné une première fois. On a fini par me laisser partir, et j’en ai appris assez pour trouver une faille qui me ramènera chez moi. Je la cherche depuis. Pour ça, j’ai un aéronef, c’est une machine volante, » expliqua-t-il en mimant vaguement des ailes, « et il peut… voir beaucoup de choses. »

Il marqua une petite pause et se tourna légèrement sur son séant pour faire face à Diamant.

« L’aéronef m’a averti d’un danger et j’ai vite compris que les tiens allaient être attaqués. J’en ai vus d’autres se battre, de là-haut, mais je ne pouvais pas laisser des cueilleurs quasiment démunis être massacrés par des types armés jusqu’aux dents. Alors, je me suis posé, j’ai pris mon arme et j’ai couru jusqu’à la clairière. Quand je suis arrivé, j’ai ouvert le feu. »

Après une hésitation, les mains grandes ouvertes, il fit des gestes très lents pour récupérer le revolver à son côté et le montrer, le tenant à bout de doigts et de côté pour que l’Elfe puisse le voir dans son ensemble.

« Les… Tekhanes ont ce genre de technologie, et vous savez apparemment faire de la… magie ? Mais je ne sais pas si vous connaissez, alors je vais essayer d’expliquer. Mon arme est, simplement, un canon, un tube, avec un marteau au bout. »

Il montrait chaque pièce en parlant.

« J’active ce marteau en pressant la détente. Il tape à l’arrière d’une cartouche et produit une étincelle. Elle active un réactif explosif qui propulse une balle hors du canon de l’autre côté. Tenez, je vais vous montrer. »

Il ouvrit la chambre d’un geste lent, mais assuré, et en sortit une balle qui restait là après le combat, la lançant vers son interrogatrice pour lui permettre de l’examiner.

« La balle est d’un type particulier. Elle pénètre la cible avec une pointe particulièrement solide, et explose une fraction de seconde après. Pas de panique, elle est inactive en l’état. Je disais donc… Ça fait beaucoup de bruit, ça fait de gros trous, c’est sale. Normalement, je n’utilise pas ça sur les gens, mais je n’ai pas pris le temps de vérifier et… tant mieux, ça les a surpris et ça leur a flanqué la frousse. Ceux qui n’ont pas décampé se sont tous tournés vers moi et, de là, le tour était joué. Vous êtes arrivés et vous m’avez embarqué. »

Il avait déjà posé le revolver au sol et il haussa les épaules en concluant ainsi. Il n’y avait rien de plus à dire pour lui répondre. Il pensait avoir déjà fourni une belle réponse en l’état et, profitant d’un bref silence, il ajouta une question :

« Comment ils vont ? Ceux qui ont été frappés ? Et les autres ? »
--

Diamant

Créature

Re : In Irons In The Deepest Of Woods -- Jack, Diamant

Réponse 5 dimanche 08 juin 2025, 19:44:49

Bien installée contre le mur, l’elfique sorcière n’avait pas bougé d’un pouce, ou presque. Tout en écoutant l’humain qu’elle était venue interroger, elle jouait autant de ses longues jambes que de ses bras fins, les croissants et décroissants, alternant ainsi chacun de ses membres pour éviter tout engourdissement. C’est d’un calme olympien que Diamant écouta donc cet homme, apprenant qu’il se nommait Jack, qu’il n’était pas d’ici et qu’il y était arrivé à cause d’une faille temporelle. Sans un mot, elle l’écouta attentivement, hochant de temps en temps la tête, l’écoutant avec la plus grande attention malgré son air impassible.

Les explications du séduisant brun venu d’ailleurs lui paraissaient cohérentes, le pourquoi du comment il était intervenu pour aider les siens, venant même à la toucher intérieurement par cette décision si chevaleresque, même si elle n’en montrait rien bien entendu, gardant toujours son visage presque inexpressif. Sauf à un très bref moment, où elle se mit à esquisser un léger et discret sourire amusé, lorsqu’il vint lui expliquer le fonctionnement de l’arme qu’il utilisait, le tout dans un calme et avec un grand sérieux qu’elle trouvait aussi amusant que touchant d’ailleurs.

Après que Jack ait répondu à l’ensemble de ses questions, la belle demoiselle lunaire brisa enfin le silence. Reprenant la parole, la voix douce de l’elfe devait vraiment être déstabilisante pour ce cher Jack, car elle était identique à celle de sa jolie compagne terrienne le temps d’une nuit qui répondait au doux nom de Rubis. Mais le timbre de voix était tout de même différent, celui de Diamant étant plus calme et sérieux, alors que celui de l’albinos était plus jovial et empli de tendresse. D’ailleurs, même sa façon de se tenir ou d’être était différente, restant distante et bien adossée contre son mur pour le moment.

« Je te remercie d’avoir été coopératif, Jack, puis, merci d’avoir développé tes réponses ainsi qu’explications, c’est fort aimable. »

Inclinant légèrement la tête, la séduisante sorcière fit une respectueuse et sincère révérence au beau prisonnier, avant de reprendre avec toujours autant de sérieux et calme.

« Toutes mes gratitudes d’avoir sauvé les miens, et navrée pour le traitement… Mais comme tu l’as dit un peu plus tôt auparavant, c’était la bonne chose à faire. En tout cas, milles mercis d’être intervenus Jack. »

Et là, durant un bref instant, tout en refaisant un léger hochement de tête en guise de remerciements, Diamant adressa un très léger et doux sourire à Jack, venant contraster avec ce visage de marbre qu’elle semblait arborait en permanence. Puis, elle reprit ensuite dans un léger rire, son regard plongeant dans celui de son prisonnier.

« Quant à ton arme, oui, on connait ce genre de technologies. Certains des miens en possèdent même, étant plus à l’aise avec ce type d’arme qu’avec une épée ou un arc. Quant à ton interrogation sur la possibilité qu’on puisse faire de la magie, je te le confirme, nous faisons usage de la magie, mais tout le monde ne sait pas l’utiliser ou ne peut pas l’utiliser. »

Gardant son sourire au visage pour le moment, ce qui lui conférait une aura plus sympathique et chaleureuse, l’elfique sorcière releva son regard quelques instants vers l’orbe arcanique. Et, d’un mouvement de tête, elle fit tournoyer l’orbe sur elle-même lentement, avant de faire un nouveau mouvement de tête et la faire descendre, la faisant tourner dans toute la pièce lentement un petit moment. Cela semblait amusait la belle dame à la longue chevelure de neige, qui ria légèrement un court instant, avant de souffler doucement d’amusement en regardant l’orbe tournoyait et tourner en rond dans la petite cahute, venant ensuite relever son regard en l’air, faisant retourner le petit objet lumineux mystérieux au centre de la charpente.

Après ce petit instant d’amusement mais aussi de démonstration de magie improvisée, le calme reprit sa place dans la cellule. Mais le silence ne resta pas installé trop longtemps, les interrogations du séduisant brun venant briser le silence et perturber les émotions intérieures de Diamant, qui ne pouvait s'empêcher de le trouver vraiment attentionné et prévenant envers ceux qu’il avait sauvés.

« Ils vont bien, et cela grâce à ton aide, je t’en remercie. » penchant doucement la tête en le regardant, venant croiser et recroiser une nouvelle fois ses jambes ainsi que ses bras, Diamant reprit « Les blessés ont été soignés et bandés, ceux qui ont eu peur ont été rassurés, et ils ont tous retrouvés ceux qui les attendaient. Quant à ceux qui ignoraient ce qui s’était passé, grâce à ta petite fan numéro 1 qui chante tes louanges dans tout le village, ils sont au courant à présent ! »

Dit-elle d’une voix douce au timbre amusé, regardant Jack en haussant doucement un sourcil, avant que l’impassibilité reprenne place sur son joli minois de porcelaine. Puis, l’elfique sorcière se redressa du mur, décroissant ses belles gambettes interminables, mais gardant toujours ses bras croisés. Puis, elle se mit à se mouvoir, s’avançant à pas assurés vers cet homme d’une autre contrée, venant s’accroupir face à lui une fois proche de lui.

« Bon… Je ne peux pas te laisser repartir, du moins pour l’instant, navrée… Cela créerait quelques escandes avec ceux pour le moment qui ne te font pas confiance, et qui ne t’accorde même pas le bénéfice du doute… Donc, je vais devoir te garder quelques jours, j’en suis navrée… »

Toujours face à lui accroupie, son regard ancré dans le sien et son visage figé comme une statue, elle poursuivit avec calme mais douceur dans sa voix. Puis, venant décroiser ses bras et levant un doigt en l’air, voulant attirer son attention et atténuer sa colère, du moins s’il en avait face à cette décision qui pouvait lui paraître injuste.

« Mais, j’ai une proposition à te faire : passer ta captivité parminous, dans le village, sous ma surveillance et ma responsabilité. Tu seras à l’air libre, tu pourras être libre de tes mouvements, enfin presque, tu devras participer aux diverses tâches du village, je suis sûre qu’on trouvera des choses qui devraient te plaire et t’occuper. Puis, tu pourras côtoyer les villageois. En revanche, tu ne pourras pas sortir du village, cela te sera interdit et il y aura un sortilège pour t’en empêcher de toute manière. Cela sera plus agréable de passer ton séjour dehors, puis, ça permettra aux villageois qui n’ont pas confiance en toi pour le moment d’apprendre à te connaître et de t’apprécier. »

Une fois le discours de sa proposition terminée, la belle sorcière lunaire aux prunelles opalescentes laissa Jack digérer toutes ces informations. Et tout en le laissant réfléchir, elle resta accroupie face à lui, le regardant sans quitter son regard, attendant patiemment un moment. Puis, après quelques minutes, elle osa briser le silence, penchant doucement la tête en haussant un sourcil, venant ajouter un peu de vie sur son visage de glace, prenant une voix légèrement intriguée mais toujours douce.

« Alors Jack ? Qu’en penses-tu ? Cela te plairait d’être dehors ? Ou préfères-tu rester ici peut-être ? »

Jack Marston

Humain(e)

  • -
  • Messages: 384


  • FicheChalant

    Description
    Jack est un ancien militaire devenu chasseur de primes. Après avoir un temps servi sur le Masterclass sous les ordres de son frères d'armes Spike Masters, il a décidé de prendre son indépendance et il trace avec optimisme et positivité de primes en galères à travers l'espace et, parfois, les dimensions.

Re : In Irons In The Deepest Of Woods -- Jack, Diamant

Réponse 6 samedi 12 juillet 2025, 00:44:33

Jack ne savait pas trop à quoi s’attendre. Ce monde était si étrange qu’il ne s’attendait pas nécessairement à faire face au genre de justice auquel il était plus accoutumé. Il ne pouvait que se conforter dans l’idée qu’il avait bien agi et qu’il pouvait se défendre par sa hauteur morale jusqu’à son dernier souffle. Mais il ne savait rien, en vérité. Et s’il avait commis une erreur terrible et impardonnable ? Il n’en savait rien et ne pouvait que s’en remettre à ces villageois. Un élément rassurant était le sentiment distinct qu’il avait d’être face à des gens ne sachant en fait pas vraiment quoi faire de lui. C’était à la fois inquiétant et rassurant. Inquiétant parce qu’on pouvait se débarrasser très vite d’un problème en le supprimant, rassurant parce qu’ils étaient probablement des gens bien cherchant à faire face à une situation inhabituelle.

Et, à son grand soulagement, même si réservé, sa démarche avait semblé bonne, et ses espoirs bien placés. L’Elfe n’avait pas l’air mauvaise, plus préoccupée, désabusée par ce qu’elle avait pu vivre et prudente quant à ce que l’inconnu qu’il était pouvait cacher et amener dans son petit village isolé. Ils ne devaient pas avoir de contacts avec l’extérieur très souvent et, à en voir ce qu’il s’était passé aujourd’hui, ici comme ailleurs, durant son survol, il se disait que ces contacts devaient rarement être positifs.

Ce monde était décidément étrange. Toute une gamme de races, de technologies, de compétences et de mutations semblaient avoir cour ici. C’était comme si des éléments des quatre coins de l’univers avaient été apportés là et mélangés depuis toujours ; un peu comme lui. Même dans ce petit village des plus ruraux et folkloriques, quelques armes à feu, et qui savait quel genre d’engins évolués, avaient quand même leur place. Il était étrange pour lui de se dire que Diamant avait connaissance de cette technologie mais ne l’avait pas généralisée au maximum pour la défense des siens. Pour autant que Jack le sache, les populations moins développées entrant en contact avec des menaces plus développées qu’elles s’appropriaient rapidement les armes de ces dernières pour leur survie. Pourtant, sur toute cette planète, un patchwork hétéroclite semblait être la règle jusqu’au plus petit dénominateur commun.

L’évocation de la petit Arlawein et de ses récits le fit sourire, autant que de savoir les cueilleurs sains et saufs dans l’ensemble. La conclusion ne lui fit cependant guère plaisir, l’idée de devoir rester enfermé alors même que ses actions étaient jugées bonnes et dignes, sous prétexte que certains ne lui faisaient pas encore confiance, le révoltant. Il savait qu’il ne pouvait rien y faire et il contint son évident déplaisir, écoutant l’alternative proposée par l’Elfe en serrant les dents. Il pensait à son vaisseau coincé, vulnérable, dans une clairière non loin, et au temps qu’il perdait encore. Il n’était pas certain de vouloir participer à une communauté qui le condamnait à la servitude choisie le temps de se mettre d’accord.

« La Justice ne devrait pas être une affaire de politique, » observa-t-il froidement.

Le chasseur de primes n’était peut-être pas réputé pour sa culture, mais il n’était pas bête, et ses principes étaient clairs. Quand la Justice était laissée à l’opinion, les choses tournaient vite mal. Dans un sens, donner le pouvoir à l’opinion était délétère. Mais c’était un débat qu’il ne pourrait mener, et il n’en avait pas envie. Il n’était pas là pour juger ces gens, mais pour les convaincre de lui faire confiance et de le laisser repartir. C’était, visiblement, sa seule option. Dans un soupir, il désarma en se relâchant, résigné :

« Bien. Je m’en remettrai à ta gouverne. Je n’ai pas le choix, de toute façon. Mais, si je dois passer un certain temps ici, j’aimerais au moins connaître le nom de mon agent de probation. »
--

Diamant

Créature

Re : In Irons In The Deepest Of Woods -- Jack, Diamant

Réponse 7 mardi 15 juillet 2025, 16:03:27

En entendant la réponse de ce cher Jack, Diamant ne put s’empêcher d’esquisser un léger sourire compatissant et navré, comprenant bien qu’il soit révolté par ce verdict qui n’était peut-être pas le plus juste à ses yeux vu de l’extérieur. Mais, de l’intérieur, de son regard à elle, c’était sûrement le choix le plus approprié à faire, afin de lui permettre de ne pas rester enfermé ici le temps que les villageois lui fassent tous confiance. Sachant que le fait de le libérer sous liberté conditionnelle risquait de ne pas être apprécié de la part de ces derniers, mais en tant que cheffe de village, l’elfique sorcière était prête à en payer les conséquences, car une partie de la communauté avait foi en cet homme qui les avait sauvé ou avait sauvé des êtres chers. Si on lui avait dit qu’un jour elle aurait été prête à avoir des soucis à cause d’un humain, elle aurait ri au nez du fou qu’il lui aurait annoncé la chose !

Tandis qu’elle restait face à lui, accroupie et un genoux au sol, la lunaire demoiselle haussa légèrement un sourcil en entendant le beau brun soupirer, l’écoutant résigné reprendre la parole et donc approuvé son verdict. Et quand il vint lui demander à connaître l’identité de son garde-fou, la belle elfe hocha légèrement la tête en esquissant un très doux sourire, donnant un peu de vie à ce visage si pâle et impassible qu’elle arborait en quasi permanence.

« Diamant, je me prénomme Diamant. »

Répondit-elle tout simplement, fermant ses yeux aux prunelles blanchâtres en gardant toujours son léger sourire, tout en se relevant en faisant un mouvement de tête en arrière, venant ainsi épousseter par ce simple geste sa longue chevelure de neige après qu’elle ait touché le sol terreux. Puis Diamant rouvra lentement ses mirettes, plongeant son regard dans celui de Jack, son calme olympien de nouveau au visage, avant de pivoter légèrement sur elle-même et se diriger vers la porte de cette prison de fortune.

Une fois devant, tandis que l’elfique blanchette tout de noir vêtue leva la main en l’air en faisant quelques gestes rapides et graciles de ses doigts, déverouillant des verrous magiques et sortilèges posés là pour empêcher quiconque de s’enfuir du petit bâtiment, elle reprit la parole d’une voix douce et posée.

« Quand nous serons sortis d’ici, je te proposerais de faire un petit tour du village, afin que tu puisses rencontrer ceux que tu as aidés. Je pense que cela leur fera plaisir, ainsi qu’à toi je suppose. » puis en faisant un léger mouvement de tête pour finir la levée de tous le sorts, venant poser sa main sur la poignet de la porte, elle poursuivit sur le même ton « On rencontrera sûrement des gens qui ne t’apprécient pas ou ne te font pas encore confiance, mais tu ne crains rien tant que l’on est ensemble… »

La sorcière tourna la poignet, ouvrant ainsi la porte après ses mots, tournant légèrement sa tête sur le côté pour jeter un regard en arrière vers son invité et prisonnier, ou prisonnier et invité, peu importe. Et lorsqu’elle croisa son regard, elle esquissa un léger sourire en faisant un petit signe de tête pour l’inviter à s’approcher d’elle, soufflant d’amusement par le nez tout en poursuivant avec douceur.

« Puis, grâce à ce petit tour, tu pourras voir un peu aussi ce qui se fait dans le village, histoire d’avoir des idées des tâches dans lesquelles tu voudrais bien nous aider pendant ton séjour. Et après cela, je te proposerais de séjourner chez moi comme tu seras sous ma garde. Ce qui nous amènera une fois rentrée après ce tour, à te poser un tatouage magique temporaire sur le corps, un peu comme un pacte, pour formaliser le fait que tu seras sous ma responsabilité et que tu t’engages à ne pas nuire à la communauté en me donnant ta parole. »

Après ses mots, Diamant sorta la première de la petite prison, suivit de Jack, fermant simplement la porte derrière eux, avant de se mettre en route ensemble vers le village, permettant ainsi à cet hôte d’un nouveau genre de découvrir tout ce qui se fait au coeur de cette charmante communauté tout en y rencontrant autant ses fans que ses haters.

Jack Marston

Humain(e)

  • -
  • Messages: 384


  • FicheChalant

    Description
    Jack est un ancien militaire devenu chasseur de primes. Après avoir un temps servi sur le Masterclass sous les ordres de son frères d'armes Spike Masters, il a décidé de prendre son indépendance et il trace avec optimisme et positivité de primes en galères à travers l'espace et, parfois, les dimensions.

Re : In Irons In The Deepest Of Woods -- Jack, Diamant

Réponse 8 mardi 19 août 2025, 04:43:06

Pour la première fois, l’impassibilité froide de l’Elfe s’effaça pour que s’anime à ses lèvres un léger sourire tandis qu’elle se présentait à lui. L’appréciait-elle davantage, ou avait-elle un goût prononcé pour ce genre de charme qu’on lui prêtait toujours sans qu’il s’en arme ? Jack n’en savait rien mais, en lui, l’inquiétude entourant la figure de la cheffe se dissipa largement sous l’effet de cette réaction foncièrement honnête.

« Diamant, » répéta-t-il.

Il l’observa, frappé par la grâce naturelle de ses gestes. Telle une danseuse étoile, elle agissait avec souplesse et précision, que ce soit dans ses mouvements communs ou dans la manière qu’elle eut de couper un à un les effets arcaniques les entourant. Elle lui proposa une sortie et une visite de la communauté, et le chasseur de primes perdu, inquiet pour son vaisseau solitaire et abandonné, mais déjà reconnaissant de la chance qui lui était donnée, hocha la tête, et lâcha avec désinvolture :

« Qu’est-ce qu’on attend ? »

Elle se tourna vers lui et lui fit signe d’approcher, pourtant. Curieux, Jack, fasciné par sa beauté, s’approcha donc, et fut transis par le parfum qui se dégageait d’elle tandis qu’elle lui annonçait les détails du programme. Ainsi, elle lui donnait l’occasion de choisir comment il pourrait les aider, pensant peut-être qu’il dévoilerait ses possibles forces et compétences à leur profit. Test ou pari, c’était avisé, et il hocha la tête. La suite, cela dit, le fit légèrement déglutir. Son imprudence l’avait déjà conduit auprès d’une créature souhaitant le garder chez elle sous l’effet de quelque pacte, effet magique ou influence télépathique ; il n’avait jamais vraiment compris. Il n’était pas certain de vouloir reproduire cette aventure, même si elle lui avait laissé des souvenirs brûlants. Pourtant, il était autant un prisonnier qu’un invité et il réalisait qu’il s’agissait là, dans leur accord, de l’équivalent du bracelet électronique, et autres dérivés, que l’on installait à des condamnés de droit commun à beaucoup d’endroits. Alors, il finit par hocher la tête.

« Temporaire, hein ? »

Il se racla la gorge et hocha la tête encore, inspirant profondément avant de donner son assentiment dans un souffle.

« D’accord. »

Alors, la porte s’ouvrit, et il retrouva le soleil, plissant légèrement les yeux mais retrouvant vite, avec un mélange de plaisir et d’appréhension, la chaleur de l’astre local et la charmante communauté vivrière et hétéroclite commandée par la blanche sylvide.

« GRAND BOUM BOUM !! »

Le fier guerrier intersidéral sursauta à la trille stridente de la petite Arlawein, qui acourra à toute vitesse, suivie de la cohorte de ses amis, allant de quelques années de plus qu’elle à de petits bambins trépignant encore douloureusement au sol en fronçant les sourcils de concentration, tentant de suivre le rythme des grands. Les petits étaient tous singuliers, fruits d’unions entre individus de la même espèce ou non, comme le soupçonnait Jack à la vue de certains ; mais il ne connaissait pas vraiment le genre d’espèces qu’on trouvait ici. Se pouvait-il que la diversité de l’univers entier se retrouve ici ? Ce monde pullulait de tant de vie et de mort et de diversité qu’il se posait réellement des questions, sans réaliser où il avait posé et les pieds et ce qu’était Terra aux yeux du multivers : un trait d’union global.

« Je savais qu’t’allais sortir ! »

Les enfants se bousculèrent autour d’eux en criant, chahutant fort, et le grand dadais leva les bras inconfortablement avec la désagréable impression qu’il risquait d’écraser une jambe du pied ou de frapper une tête ronde du genou en se déplaçant d’un pas. Heureusement pour lui, l’agitation commença à attirer des adultes et quelques adolescents. Certains avaient un regard positif, mais souvent incertain, quand d’autres affichaient un regard noir et étaient clairement contrariés. Des parents commencèrent à appeler leurs enfants avec autorité, suivis d’autres suivant leur exemple, par prudence ou par esprit de groupe. Bientôt, Diamant, Jack et Arlawein étaient encerclés d’une foule compacte et partagée commençant à discuter la situation bruyamment.

« Arlawein, c’est ça ? »

La petite Elfe se retourna vers lui avec un souvenir radieux, et il lui sourit en retour, chaleureusement, avant de lui intimer d’une voix douce de rejoindre ses parents, elle aussi. Elle hésita, protesta un peu, mais Jack insista. Finalement, elle brisa le cercle pour y disparaître, et l’étranger se retrouva face à la foule. Il se savait le sujet de débats et il voulut désamorcer la situation.

« Euh… Salut, je m’appelle Jack, et… vous n’avez aucune raison de me faire confiance, c’est vrai. Mais j’ai accepté de me soumettre à la magie et à la surveillance de Madame Diamant jusqu’à ce que mon avenir soit décidé, et de vous aider dans… »

« La ferme ! »

« Ouais ! Qu’est-ce qu’il fout dehors ?! »

« Hey ! Il a sauvé ma femme et mon fils et je ne vous laisserai pas parler comme ça ! Jack l’étranger a mérité au moins notre respect ! »

« Tu rêves ?! Qui dit que c’est pas un coup fourré pour affaiblir nos défenses et nous tomber dessus avec toute une compagnie ?! »

La foule commença à se diviser en deux parties distinctes, une fraction tentant de garder le calme tandis que les factions elles-mêmes étaient animées de débats quant à la mesure à donner à leur cause. Jack tourna un regard désolé vers Diamant.

« Vraiment désolé. Je réalise, maintenant, ce que te coûte ta décision. »
--


Répondre
Tags :