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Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

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Lady Shiny

Humain(e)

Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

mardi 19 novembre 2024, 20:04:08

Hay dos días en la vida
Para los que no nací
Dos momentos en la vida
Que no existen para mí ♫



- Elle écoute encore cette musique ?
- Je t’entends, Nathalie. Je t’entends même distinctement.

Affalée sans grande élégance sur l’énorme fauteuil en cuir qui trônait devant un somptueux bureau en bois verni – bureau sur lequel elle avait posé ses pieds – Shin défiait du regard Nathalie, cette pauvre petite stagiaire qu’elle devait se coltiner (et qui devait la supporter) depuis un mois. Cette dernière, gênée, disparut de son champ de vision dans un rougissement.

Dans son infinie bonté, Shin avait accepté cette « mioche », comme elle l’appelait sans vraiment d’affection ; pas très grande, les cheveux châtains perpétuellement attachés en une queue de cheval bien trop parfaite pour être honnête, toujours vêtue avec trop de décence, elle faisait gamine aux yeux d’une Shin qui était, il fallait bien se l’avouer, son opposée. Jamais elle n’aurait eu l’idée de l’embaucher ; cependant, Nathalie était la nièce d’une de ses précieuses collaboratrices. La prendre à son service était à la fois une manière de la rassurer et de l’assurer de sa loyauté. Depuis, la petite adulescente la suivait partout où Shin daignait l’emmener et l’épaulait – d’abord avec révérence et, depuis quelques jours, avec un peu trop de confiance à son goût.
Celle qu’on appelait dans le milieu « Lady Shiny » ne savait pas trop quoi penser de cette gamine qui la gênait dans son quotidien de girl boss solitaire, mais qui la divertissait quand même un peu, de temps en temps. Ses petits commentaires sur les habitudes de vie de Shin – fumer n’importe où, boire n’importe quand, se ruiner l’organisme à coup de substances, écouter comme une forcenée la même musique – l’amusaient autant qu’ils l’agaçaient. « Une bien belle façon de passer le temps, en somme », conclut-elle en son for intérieur.

D’un geste de la main, elle relança une énième fois la musique, scandant les paroles dans un espagnol plus qu’approximatif tout tirant sur l’immense tee-shirt noir qui lui servait de tenue pour la journée. Remuant les épaules au rythme de la musique – des mouvements qui firent tinter la ribambelle de bijoux qu’elle portait ici et là – elle s’alluma une cigarette et prit le temps d’admirer les volutes de fumée s’éparpiller dans les rais de lumière qui traversait les vitres teintées qui encadraient son bureau. Tout en fumant, elle s’empara du petit couteau qu’elle utilisait pour ouvrir son courrier et attrapa une des enveloppes qui formait un mont devant elle. « Je n’aurais pas dû attendre aussi longtemps », songea-t-elle, comme à chaque fois qu’elle attendait aussi longtemps (c’est-à-dire tout le temps).

- Une facture ? Mh, chiant. Et ça ? Ah, chiant aussi. Et elle ? Wow, méga chiant.

Et ainsi, elle envoyait une à une les lettres à peine lues s’écraser sur le sol.

- Qu’est-ce qu’on s’emmerde, souffla-t-elle en en attrapant une autre.

A contrario des précédentes, celle-ci attira son attention. Ce n’était pas une banale facture, ni un document administratif qui lui faisait rouler les yeux ; c’était une invitation. Elle se redressa, souriante, attrapant son verre de rhum pour en boire une gorgée. Shin adorait les invitations, et particulièrement quand elles se présentaient sous la forme d’une lettre ; à ses yeux, une lettre restait toujours plus élégante et moins chiante qu’un e-mail.

- Nathalie ? NATHALIE ?

La jeune stagiaire se présenta dans l’encadrement de la vaste porte qui menait au bureau de Shin.

- Viens voir.
- On ne peut pas baisser un peu la musique ? Ça me gêne un peu.
- Raaah, Nathalie. T’es vraiment plus jeune que moi, t’es sûre de ça ?

Dans un soupir, Shin se pencha vers son enceinte bluetooth et appuya frénétiquement sur le bouton qui réglait le volume ; la voix de Celia Cruz s’estompa peu à peu, jusqu’à n’être plus qu’un vague murmure.

- Pourquoi m’avez-vous appelée ?
- Regarde ça, honey

Shin fit tournoyer dans ses doigts le carton d’invitation. Nathalie s’en saisit et le lut d’une traite ; un sourire flatté se dessina aussitôt sur son visage. C’est avec une voix que l’excitation rendait un peu suraiguë qu’elle répondit à Shin :

- Une invitation de Vance Dax ?

Elle avait bien trop insisté sur les syllabes qui composaient le nom de leur hôte ; ce détail fit grimacer Shin. Si elle appréciait, flattée dans son ego, que des personnes qu’elle considérait comme des célébrités la convient à leurs petites sauteries, les démonstrations d’admiration dignes de groupies la mettaient mal à l’aise.

- Nathalie, si tu veux venir, il va falloir que tu te tiennes un peu.

L’intéressée écarquilla violemment les yeux tandis que son visage se mettait à rougir. Shin eut alors la seule réaction qu’elle pensait appropriée : elle lui jeta les enveloppes qui trônaient encore sur son bureau au visage, signe d’agacement mais également tentative de la faire redescendre. Tandis que Nathalie pestait, elle récupéra l’invitation pour vérifier la date. « Eeeet – c’est tout à l’heure. Je n’aurais vraiment pas dû attendre aussi longtemps ».

- Je vais me préparer, fais-en de même. Essaie de travailler un peu – tout ça, ajouta-t-elle avec un mouvement de main en direction de sa stagiaire. On se bouge dans deux heures.



Deux heures plus tard, c’est donc une Shin apprêtée suivie d’une Nathalie impressionnée qui se dirigèrent vers la limousine rose qui devait les amener à l'hélicoptère destiné à les amener sur le yacht de Vance Dax. Entendons-nous bien : par apprêtée, je ne veux pas dire que Shin était particulièrement élégante. Son immense plaisir, en toutes circonstances, consistait à débarquer dans des lieux fréquentés par une haute société particulièrement propre sur elle en étant vêtue comme la dernière des sales gosses. Pour l’occasion, elle arborait un short en jean déchiré par-dessus des collants résilles dans un état assez discutable que surmontaient un crop top blanc sur lequel venaient s’écraser une multitude de colliers. Un manteau en fourrure blanche, une paire de Demonia légèrement compensées et une avalanche de bagues dorées complétaient cette tenue. Affalée dans la limousine, elle termina de maquiller ses yeux d’un smokey un peu agressif et de teinter ses lèvres de rouge, avant de se tourner vers sa stagiaire d’un air ravi.

- Alors ?
- Vous voulez vraiment mon avis ?
- Je t’en supplie.
- Vous auriez vraiment pu faire un effort pour ce soir. Ce n’est quand même pas n’importe qui.

Shin lui répondit d’un « Pfffff », en roulant des yeux.

- Tu ne sais pas ce qui est bon, Nathalie, voilà ton problème. Et en parlant de ça…

Plongeant sa main dans une poche de sa veste, elle extirpa un petit sachet rempli de poudre blanche.

- Tu me suis ?


Les deux femmes arrivèrent donc particulièrement confiantes – tel est le doux effet de la cocaïne, n’est-il pas – sur le yacht, descendant de l'hélicoptère avec plus ou moins d'aisance. Shin descendit sans grande délicatesse, attrapant deux verres de champagne au passage, suivie par une Nathalie un peu défoncée mais encore trop impressionnée pour être pleinement à l’aise. Tout puait le luxe et la fame, et chaque célébrité qu'elle reconnaissait faisaient monter la pression en elle. La voyant aussi tétanisée, la petite blonde la prit sous son aile, l’emmenant vers le pont, où l’on dansait mollement au rythme d’une musique house que Shin qualifia immédiatement de…

- Wow, bien chiante. Reste là, toi, je vais m’occuper de ça.

C’est une Nathalie un peu terrorisée à l’idée d’être seule au milieu de tout ce beau monde que Shin abandonna dans un coin pour se diriger, féline, vers le DJ. Dans un geste assuré, elle posa ses doigts bagués sur la table de mixage.

- Laisse-moi choisir la prochaine, chaton.

L’intéressé la dévisagea, mi-ahuri, mi-vexé.

- Je ne suis pas ce genre de DJ de merd-

Il n’eut pas l’opportunité de terminer sa phrase ; Shin l’avait attrapé par le col vivement, rapprochant son visage du sien.

- Tu fermes ta gueule et tu me laisses choisir la prochaine, chaton.

Si le premier « chaton » se voulait enjôleur, le second était clairement plus menaçant. Le DJ leva les mains en signe de capitulation. En quelques secondes, sa musique résonnait sur le pont. Quant à elle, ravie, elle s’avançait vers Nathalie en dansant avec cette aisance un peu maladroite qui la caractérisait. Quant Shin dansait, on avait l’intime conviction que la musique coulait littéralement dans son corps ; les mouvements souples de ses hanches, de son buste et de ses bras accompagnaient les rythmes et les mélodies, tandis que sa bouche égrainait les paroles dans un sourire. Depuis ses premières lunes de miel avec la bien-nommée Molly (c’est-à-dire la MDMA), la musique parlait à ses muscles et ses nerfs avec une grande clarté, comme si elle s’emparait de son corps en la traversant. De fait, ses mouvements n’étaient pas particulièrement contrôlés, mais une liberté profonde y palpitait ; c'est pourquoi Nathalie la fixait avec autant d'envie que de gêne - car elles commençaient toutes deux à attirer l'attention.
« Modifié: mardi 19 novembre 2024, 20:40:17 par Lady Shiny »

Vance Dax

Humain(e)

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    Vance est né pour être une star, c'est une idole mascu, libertarienne et sigma qui s'étale sur la toile et pille tout ce qu'il peut des richesses du monde à son profit. Et comme le monde ne suffit pas, il s'est tourné vers Seikusu et ses failles. Et s'il peut vous consommer, il trouvera bien un moyen de le faire.

Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 1 jeudi 05 décembre 2024, 06:27:19

L'immense superyacht de Vance Dax était assez réputé parmi les amateurs de bateaux, de luxe et de justice sociale. Il avait fallu démonter un pont pour le faire sortir du chantier, mais ça avait fait peu de bruit, contrairement à la fois où Bezos l’avait fait et, ça, ça l’avait fait chier. Ce qui l’avait vraiment fait chier, c’est que, si celui de Jeff avait nécessité le démontage parce qu’il refusait d’abaisser temporairement les mâts de son con de voilier géant, le sien était vachement plus gros.

D’accord, Jeff avait peut-être plus abusé que lui…

A plus de 150m de long et près de 15.000t de luxe, de technologie, de gadgets et de mobilier, c’était un monstre de 8 ponts destiné à la vie, à la fête et aux manigances de son propriétaire. C’était un gouffre financier que ses finances supportaient pourtant très bien, malgré les projections de beaucoup d’analystes. Si vous pensez que ça soulèverait des sourcils étonnés du côté du fisc, vous vous trompez, mais Vance avait tout de même pris soin de le garder en haute mer depuis sa mise à l’eau.

Ce soir, la fête était le maître-mot. Les trois ponts supérieurs et le pont de plaisance vibraient de musique et éclataient de flashs de lumière. Trois piscines avaient été ouvertes, celle de la proue restant bien fermée sous la piste d’héliport et concentrant les invités à l’arrière. A chaque niveau, les salons étaient animés de corps agités, les consoles de jeux prises d’assaut, et les cuisines, fermées pour l’occasion, débitaient des cocktails et bouteilles à n’en plus finir, le personnel de service étant ravitaillé presque en continu par des porteurs inépuisables.

Il faut dire qu’ils piochaient eux aussi dans l’assortiment de pilules, capsules de blanche et autres gommes à mâcher qui circulaient un peu partout. Et le mélange de folie et d’excès, dans des eaux internationales échappant à toute loi ou presque, engageait des comportements extrêmes et des scènes qui auraient indigné le commun des mortels, habitués à être abreuvés de morale et de dignité. Ici, un supermodel connu pour son engagement contre la drogue sniffait un rail sur la cuisse d’un combattant de MMA célèbre avant de revenir pomper son chibre avec gourmandise. Là, un noble prince européen bien chrétien-conservateur gâtait une minette bien trop jeune pour lui et un apollon bien gaulé en leur palpant les fesses, la trique bien visible et les intentions très claires.

Shin et Nathalie avaient commencé avant même d’arriver, comme pas mal d’autres, et elles entamaient leur venue assez bien. Les regards s’étaient peu à peu dirigés vers elles, l’excentrique diva du Mal se mettant en scène avec souplesse pendant que sa pauvre assistante, dans sa petite robe noire à paillettes, son collant voilant et ses escarpins Louboutin, ne savait pas trop où se mettre, toute intimidée, choquée, attirée et excitée qu’elle pouvait être à la fois. Sa maîtresse avait fini par ne plus vraiment s’intéresser à elle, perdue dans sa danse, et elle se retrouvait comme un agneau au milieu des bois. Et un loup l’avait repérée.

~ ~ ~ ~

Le dernier pont, où se trouvait le poste de pilotage, était fermé au public et bien gardé. Les trois ponts inférieurs étaient également fermés, qu’il s’agisse des réserves et des quartiers de service, mais aussi des cabines ou du grand duplex extravagant du propriétaire, qui suivait l’action sur les caméras distraitement en finissant d’être apprêté, le coiffeur venant en dernier pour éliminer toute imperfection pour son apparition. Il souriait, et pas seulement parce que le spectacle lui plaisait. L’information lui donnait du pouvoir. Les images prises ici lui permettaient d’exercer un jour des chantages ou d’acheter sa relaxe. Il n’avait pas échappé à la Justice et aux assassins en faisant la fête et en se tournant les pouces.

« Vous avez vu ? Votre prince s’amuse bien. »

Le coiffeur leva rapidement les yeux et sourit avec mépris en confirmant. Dans son pays, cet homme était allé au-delà de l’opposition au mariage pour tous et il voulait pénaliser l’homosexualité des hommes. C’était à croire que cet hypocrite se sentait obligé de montrer qu’il défendait la virilité des mâles pour expier ses propres amours. Il pouvait brûler en Enfer, en ce qui le concernait.

« Et – c’est – terminé ! »

Vance se détourna de l’écran pour s’admirer dans le miroir qui lui était tendu, et il hocha la tête avec plaisir avant qu’un garde s’approche et chuchote à son oreille.

« Elle est là ? Et déjà entamée ? C’est ça, le changement de tempo… Bien, » murmura-t-il avec malice. « Laissons-la mariner un peu. Rien ne presse. Ma cape ! »

~ ~ ~ ~

Colm Swire était connu. Mondialement connu. Il avait une sale gueule, le genre de gueule qu’on voyait dans les pubs du Lancashire après dix heures, entre les fléchettes et la table aux bras de fer, celle qui tangue à force de se faire maltraiter. Il était tatoué comme un vrai dégénéré et jurait comme un charretier, et son accent du cru était légendaire. Mais c’était aussi un boxeur professionnel, un international populaire, rapide et brutal, injurieux et provocateur, vulgaire et possessif. Bref, c’était le genre de connard que ta banquière coincée rêve de voir défoncer sa porte pour la prendre sauvagement au pieu. Le genre de salaud que Nathalie n’osait pas désirer.

C’était pourtant lui qui approchait dans son dos, en lui reluquant la croupe sans aucune discrétion. En short de compétition, autrement nu, ruisselant après sa baignade brève mais animée dans une des piscines, il l’évaluait avec des intentions très claires et il se colla presque dans son dos, se pencha sur son oreille et s’adressa à elle sans détour.

« Fokk mi, baby! Tu t’balades un sacré carrosse ! »

L’assistante scandalisée avait sursauté et s’était retournée en lançant sa main sans réfléchir. Elle claqua l’angle de la mâchoire de l’Anglais piteusement et c’est elle qui secoua sa main et s’exclama de douleur, glissantses phalanges entre ses lèvres, sourcils froncés, traits plissés, avant de remarquer qui lui avait parlé. Elle se figea, ses yeux s’écarquillèrent et, si ça avait été possible, elle aurait probablement perdu un demi-litre de cyprine en un clignement d’œil. Elle se sentit chauffer subitement, comme saisie d’une fièvre fulgurante, et crut avoir perdu la tête, la cocaïne lui faisant perdre pied avec la réalité et la projetant dans un de ses honteux rêves érotiques… ou plutôt pornographiques, en l’occurrence.

« J-j-je-je-je-jeee---omondieu… »

« Oï! Arrête gal, j’voulais voir encore comment tu bouffes ! Hey! Shiny-baby! J’peux t’l’enl’ver une heure ?! »

Le boxeur essaya d’attirer l’attention de la danseuse en transe, sans succès pour le moment, aussi partit-il du principe qu’il avait le champ libre et retomba-t-il sur Nathalie.

« Et c’quoi ton nom d’ailleurs ? Attends, dis rien ! J’peux t’app’ler Dolly si tu veux, et j’te rappel’rai pas comme ça. Deal? »

Sa bouche fendue se tordit dans un rictus concupiscent tandis qu’il s’avançait à nouveau et l’attrapait par la taille, l’attirant à lui pour se saisir de ce petit cul bombé qu’il avait apprécié de loin. Sa langue glissa obscènement entre ses lèvres et il poussa un soupir approbateur.

« J’t’embarque et t’as pas l’droit de dire non, Dolly. Aight? »

Lady Shiny

Humain(e)

Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 2 dimanche 08 décembre 2024, 15:02:25

Toute à sa musique, Shin avait complètement oublié Nathalie. S’était installé entre le DJ et elle un jeu de regards grâce auquel elle le dominait : quand il passait un son qu’elle n’appréciait pas, elle fronçait les sourcils et adoptait une moue mi-déçue, mi-menaçante ; dans le cas contraire, elle le gratifiait d’un petit clin d’œil, voire lui envoyait un baiser du bout des doigts. Shin maîtrisait après tout à la perfection cette alternance entre agressivité et séduction ; c'était comme ça qu'elle les tenait, après tout.
Et puis elle dansait. Étirant ses bras, creusant son dos, remuant son bassin, elle laissait la musique s’emparer d’elle, répondant aux rythmes technos par des mouvements de danse souples et saccadés. De temps à autre, elle glissait ses mains dans ses cheveux pour le relever puis les lâcher, ou les tordre entre ses doigts et dans ses poings. Putain, ce que ça lui faisait du bien, de danser enfin. Les yeux clos, elle oubliait les autres – enfin, jusqu’à ce qu’elle doive les ouvrir à nouveau, sentant que les effets de la cocaïne commençaient à s’estomper. Shin interrompit brusquement sa petite danse, écartant d’un geste brutal de la main un mec qui essayait de se frotter contre elle pour se diriger vers la poudre – et accessoirement vers Nathalie.
Quelle ne fut pas sa surprise de la voir en charmante compagnie. Enfin, « charmante » - pas sûre que ce soit l’adjectif approprié. La petite stagiaire était quasiment catatonique, à la fois charmée, impressionnée, terrifiée et excitée ; un spectacle qui, pour Shin, faisait peine à voir. La petite blonde s’approcha du « couple » qu’elle formait avec Colm Swire – elle n’avait eu aucune peine à le reconnaître – pour poser une main sur l’épaule du boxeur.

- C’est nouveau, ton p’tit plaisir de tétaniser mes stagiaires pour te les taper tranquillement ? C’est plus trop dans l’ère du temps, mon gars – faut te mettre à jour.

Elle lui adressa un mouvement de tête, puis, avec un sourire calme sur le visage :

- Tu me fais plaisir : tu la lâches.

Bien évidemment, il répondit à cet ordre froid et s’exécuta. Il connaissait suffisamment Shin pour savoir qu’elle n’avait pas peur des esclandres, voire qu’elle les adorait – et puis, à la fin, c’était toujours elle qui gueulait le plus fort, jamais effrayée de se faire virer. Ça construisait même sa petite légende de tête brûlée emmerdeuse, voire même cinglée. Se tournant vers Nathalie, elle lui ordonna de leur préparer quelques traces.

- J’t’invite, petit cœur, souffla-t-elle à Colm Swire.

Et elle se fit un malin plaisir à lui tourner le dos pour se pencher audacieusement devant lui, fesses relevées et dos creusé, pour prendre sa propre trace. Elle se redressa dans un soupir de bonheur, tendant au boxeur une paille dorée (neuve, bien entendu), et profita du moment où il goûtait sa jolie poudre blanche pour checker sa stagiaire du regard. Nathalie était dans une sorte d’état de choc que Shin n’eut aucune peine à analyser : elle fixait le sportif avec un regard où se mêlait désir et effroi. « Elle finira bien par choisir entre un des deux », songea-t-elle avant de se tourner à nouveau vers son convive, bien décidée à l’occuper pendant que la petite se repoudrait le nez et mettait de l’ordre dans sa tête.

- Laisse-lui le temps, mon cœur, lui glissa-t-elle. T’as oublié à quoi ça ressemblait une jeune première, à force de ne te taper que des salopes.

Elle ponctua sa phrase d’un clin d’œil. Bien évidemment, Shin faisait partie du lot – des salopes, hein, pas des jeunes premières. Si elle avait l’habitude de multiplier les conquêtes, certains et certaines restaient bien ancrés dans sa mémoire ; Colm Swire faisait partie du lot, et elle était suffisamment vaniteuse pour penser que lui aussi se souvenait d’elle. Une fête, une chambre, et des ébats d’une brutalité et d’une vulgarité assez impressionnantes : comment pouvait-elle effacer ce doux souvenir de sa mémoire ? « On avait cassé combien de trucs, déjà, dans cette chambre ? Une, deux… » Elle en était au numéro huit quand elle sentit une serveuse particulièrement jolie leur tendre deux nouvelles coupes de champagne. Shin accepta la sienne sans se faire prier.

- Et, entre nous, lui chuchota-t-elle à l’oreille en se penchant vers lui, je te parie ce que tu veux que ma petite stagiaire reviendra très vite vers toi la queue entre les jambes pour te demander de la baiser. Ne te fais pas trop de soucis.

Elle avala une lampée de champagne, avant de lui demander, moins joueuse et plus sérieuse :

- Tu le connais, celui qui a organisé cette petite sauterie ? Personnellement, j’veux dire. C’est bien la première fois qu’il me convie, et une petite partie de moi se demande bien pourquoi.

Vance Dax

Humain(e)

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    Vance est né pour être une star, c'est une idole mascu, libertarienne et sigma qui s'étale sur la toile et pille tout ce qu'il peut des richesses du monde à son profit. Et comme le monde ne suffit pas, il s'est tourné vers Seikusu et ses failles. Et s'il peut vous consommer, il trouvera bien un moyen de le faire.

Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 3 jeudi 19 décembre 2024, 05:21:03

Colm avait la réputation d’être un beau connard et de ne pas se laisser dicter sa conduite. Ça, en tout cas, c’était dans et autour du ring, voire de l’octogone à l’occasion. C’était face à des adversaires et, rarement, face à leurs connes de femmes venues brailler sur lui en pensant l’intimider avec leurs menaces de Karen shootées à la méthadone. Mais ici, face à ze Lady Shiny, il laissait tomber gracieusement, relâchant immédiatement son emprise sur Nathalie et regardant ailleurs d’un air badin. Mais c’était moins le risque qu’elle lui colle un putain de MeToo au cul que leur relation bien particulière et la capacité de la blonde de péter des câbles apocalyptiques qui le convainquaient d’agir ainsi, et autant le surnom qu’il avait donné à Shin que l’attitude de cette dernière envers lui donnaient le ton. Oh ! Non, les choses ne partaient pas de zéro entre eux et, si elle n’avait pas été trop perdue pour observer ce qui se passait, Nathalie, trop occupée à chanceler vers le fauteuil le plus proche, se serait probablement damnée.

Mais plutôt que de s’arrêter là, la situation évolua et leurs interactions se poursuivirent. C’est hagarde que Nathalie s’arrêta et obéit en hochant mollement la tête, allant s’agripper à une table pour sortir un sachet de poudre et préparer quelques lignes. Quand Shin vint prendre la sienne et invita le boxeur à en prendre une lui aussi, elle crut bien qu’elle allait couiner et elle le fixa d’un air médusé, entre irrésistible attraction et insurmontable révulsion. Comme se disait la starlette : elle finirait par se décider entre les deux.

L’Anglais, lui, était ouvert à toutes les options. Il avait beau s’être fait rebiffer en beauté, il savait que Lady Shiny avait toujours de la suite dans les idées et il avait lancé un regard très appréciateur à la croupe bien volontairement tendue dans sa direction quelques secondes plus tôt. C’était sûrement une belle dose de provoc’, mais il était bien placé pour savoir qu’au jeu des pistes, Shin était maîtresse dans l’art de les brouiller au point de ne plus savoir elle-même où elle en était et de finir par se décider sur un coup de tête. Il avait juste à attendre, et elle ne manqua pas de lui laisser savoir qu’elle se souvenait, surprenamment, très bien de leur dernière dispute, finie dans une chambre superbe qu’ils avaient laissée bonne à refaire après s’être insultés et défoncés dans tous les coins et dans tous les sens du terme. Ça avait été si brut de décoffrage et ils planaient tellement que Swire en avait surtout des flashs ; des flashs très équivoques et si sales qu’il pouvait douter de leur véracité sans qu’ils ne viennent gonfler son corps viril.

« Oï! Clair que toi, t’as rien d’une première, baby. »

Il grogna un rire léger en prenant lui aussi une coupe de champagne, et il en prit une deuxième pour la poser à côté de Nathalie qui sortait de son hébétude dans un coup de fouet induit par les stupéfiants juste à temps pour réaliser qu’il était toujours là, derrière elle, à causer comme un pote avec sa patronne. Elle en avait des sueurs froides et des chaleurs à la fois.

« Ha ! »

Colm tonnait une exclamation profonde à l’acte de divination de Shin avant de chuchoter à son tour, se penchant sur elle et jusqu’à son oreille.

« Faut la faire ralentir si on veut qu’elle tienne le reste d’la soirée. »

Il caquetait un gloussement rauque après ça, adressant un regard à l’assistante qui se relevait et plissait sa robe piteusement, refusant de se retourner pour le moment, tout en écoutant Shin d’une oreille attentive. Avec la musique, ils pouvaient parler fort sans qu’on les écoute et qu’on les emmerde.

« Vance ?! Bloody shiiit! Est-ce que quelqu’un connaît vraiment ce mec personnellement ? A part sa femme, j’veux dire, qui l’déteste askip ! Bwahah ! C’est pas ma première mais j’crois qu’j’en sais autant qu’toi. Il invite un paquet d’monde à chaque fois et j’crois qu’il aime surtout s’dire que l’gratin s’amuse et baise chez lui. Va savoir c’qu’il en retire ! »

Il descendit son champagne d’une traite et passa la flûte vide à Nathalie, qui venait finalement d’oser se retourner et se retrouvait servante de son état. Il essayait un peu de voir si elle avait du répondant, au fond d’elle, surtout histoire de voir le genre de fille que ça serait une fois qu’elle aurait craqué, et le genre de fond bestial elle dévoilerait à ce moment-là.

« M’en veux pas, mais toi, Shiny-baby, tu m’as plutôt l’air d’être la beauté interdite qu’on veut ken mais qu’on approche pas. Hey ! J’t’ai dis d’pas m’en vouloir ! J’suis la même ! Look at me! »

« Enf—hrrrmmmm… »

Nathalie avait soudain prit la parole, lui valant un regard à la fois stupéfait et intéressé de la part de Colm, qui se tut et la laissa parler, sans doute contre toute attente.

« En fait, l-l-les produits de Lady Shiny ont une portée mondiale, même au Japon qui n’est normalement pas friand de parfums. Sa marque est son secret et elle divise. C’est sa force. Sa persona influence par-delà les frontières. Vance Dax a la même stratégie et je pense qu’il l’a invitée pour lui proposer un partenariat. Personnellement, je ne suis pas certaine que s’associer à lui soit une bonne idée, mais le reach potentiel est… Quoi ?! »

Ils la regardaient sans un mot et fixement. Parler de ça l’avait soudainement réveillée et ramenée à de meilleures dispositions. Elle n’était plus paralysée, en tout cas. Par contre, le mélange qui se diluait dans ses veines la rendait clairement à fleur de peau et intense, et elle n’hésitait plus à balancer ses idées ; en tout cas pour le moment.

« Aaaah j’retire c’que j’ai dit, Shiny ! Laisse-la faire ! J’l’aime comme ça, ta Dolly ! »

Lady Shiny

Humain(e)

Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 4 samedi 21 décembre 2024, 00:10:06

Quelle surprise.
Shin se retourna au même moment que Colm vers sa petite stagiaire. D’abord, elle fronça les sourcils, cherchant à comprendre la stratégie de « la petite » ; ensuite, elle esquissa un sourire amusé. Ce genre de petit sursaut de courage en disait long sur ce qui animait Nathalie : une admiration pour la femme qu’elle suivait depuis plusieurs jours et un désir de se montrer sous un jour plus flatteur (disons) aux yeux de Colm. Oh, ce n’était pas encore du niveau de Shin, dont l’attitude se lisait comme un éternel « Try me » – car personne ne pouvait se targuer de l’impressionner au point de lui faire perdre toute contenance – mais elle connaissait suffisamment Nathalie pour savoir qu’elle faisait là un très bel effort. Aussi Shin hocha-t-elle la tête, comme pour approuver le comportement de sa stagiaire. Cette dernière vécut cela comme une forme d’encouragement.
La manière dont Nathalie voyait Shin n’était pas très claire – elle-même s’y perdait. Tantôt cette petite blonde l’agaçait hautement, lui donnant envie de tout plaquer en l’insultant ; tantôt elle avait l’envie subite de s’aplatir à ses pieds – et quelquefois, dans un entre-deux, elle se prenait d’envie de s’approcher d’elle, de la manière dont tous ces hommes le faisaient, pour le plaisir de se laisser séduire par cette tête brûlée qui lui servait de supérieure. Un interdit demeurait, et il n’était pas des moindres : Shin était la collaboratrice de sa mère. Elle ne devait donc pas s’en approcher.
Mais l’on sait, quand on est un peu philosophe, que l’interdit invite la transgression.

Nathalie capta le regard de sa patronne, et Shin put y voir quelque chose qu’elle mit sur le compte de la drogue et de Colm : un désir trouble. Il lui semblait improbable que cette jeune femme terrifiée et timide puisse diriger son désir vers elle, aussi évacua-t-elle cette hypothèse en quelques secondes, se tournant vers le boxeur.

- Mes parfums, hein ? Ma renommée ne repose-t-elle pas sur mes flagrances ?

C’était une question rhétorique pour quiconque connaissait le commerce souterrain de Shin (c’est-à-dire la drogue). Elle but une gorgée de champagne, et, l’ayant finie, demanda une bouteille. On la lui apporta prestement dans un seau doré.
De façon imprévisible (du moins pour Shin) Nathalie s’empara de la bouteille – un Ruinard au prix indécent – pour porter le goulot à ses lèvres avec un érotisme aussi maladroit que touchant. Des gouttes de champagne coulèrent le long de sa gorge, tombant dans le décolleté de sa robe. Lorsqu’elle s’en rendit compte, elle déboutonna doucement les premiers boutons de son décolleté, laissant apparaître les détails dentelés de son soutien-gorge. Surprise, Shin la regarda faire ; c’était bien la première fois qu’elle voyait Nathalie aussi dévergondée.

- T’as un de ces effets sur les femmes, Colm, souffla Shin au boxeur.

Car elle mettait cela sur le coup du désir violent qu’il pouvait susciter – mais aussi de la drogue. La cocaïne avait tendance à désinhiber les tempéraments les plus introvertis.
Dans un joli soupir, Nathalie lâcha la bouteille, regardant Colm avec un sourire charmant – avant de s’approcher de lui. Sa bouche s’ouvrit pour prononcer un mot, mais se ravisa, comme empêchée par un sursaut de timidité. Un regard vers Shin, qu’elle ne voulait pas décevoir, et elle reprit :

- Je vous prie de respecter ma boss. N’importe qui d’un peu intelligent mourrait pour faire affaire avec elle.

« Dose », songea Shin, sans pour autant le dire. Ce petit spectacle l’amusait.

- Logique que Vance Dax s’intéresse à elle – tout comme vous.

A voir le petit regard de Colm, cette petite stagiaire que la drogue et le désir rendaient effrontée lui plaisait. Quant à Shin, si elle aimait se faire mousser, elle restait sur ses gardes. Elle avait retenu au moins une leçon de toutes ses années dans la pègre : ne jamais faire confiance à qui que ce soit. Vance Dax l’avait conviée à cette sauterie, soit, mais ce n’était sûrement pas pour ses parfums.

Vance Dax

Humain(e)

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    Vance est né pour être une star, c'est une idole mascu, libertarienne et sigma qui s'étale sur la toile et pille tout ce qu'il peut des richesses du monde à son profit. Et comme le monde ne suffit pas, il s'est tourné vers Seikusu et ses failles. Et s'il peut vous consommer, il trouvera bien un moyen de le faire.

Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 5 lundi 30 décembre 2024, 04:07:14

Shin avait vite fait de dévier la soudaine humeur de Nathalie d’un jeu de mots certes simple, mais bien senti compte tenu de leur grammage à tous. Colm, déjà enthousiasmé par la petite brune instable, éclata de rire en la recevant, tandis que la concernée, pendant une seconde, sembla prendre la mesure de son attitude avant de simplement oublier, son air hagard remplacé par l’assurance de façade des gens bien atteints qui ne voulaient rien de plus que de passer pour plus en contrôle et plus assurés qu’ils ne l’étaient. Comme pour chasser la vilaine impression, le remous de raison perdu dans les brumes de son ivresse, elle avait donc saisi le Ruinard dispendieux qui leur avait été détourné dans son seau doré pour le boire au goulot. Nul besoin de préciser que le boxeur anglais était, lui, aussi stupéfait qu’enchanté. Comme la blonde lui jetait tout l’opprobre, il se pencha sur elle pour souligner :

« Moi, une soirée privée no limit… C’est son premier rail de coco ? Well ça et… »

Il allait dire « toi » parce que lui, de son point de vue, pouvait bien voir que la donzelle avait des choses à régler avec elle-même et que, pour ça, elle devait affronter un fantasme bien intimidant et une patronne non moins stupéfiante. Mais il s’était fait couper par l’arrivée de Nathalie et son démarrage ; raté. Mais après avoir pris un peu de courage dans les yeux de sa boss, comme elle disait, les vannes s’étaient finalement ouvertes.

Il n’avait pu s’empêcher d’afficher un large sourire. Il ne se moquait pas, mais il n’avait certainement pas peur, ni d’elle ni de Shin d’ailleurs. En fait, elle en faisait des caisses, et ça rendait toute tentative d’intimidation absolument risible. Il aurait pu se moquer, oui, mais il la trouvait probablement aussi fascinante que sa maîtresse, quoique d’une autre façon. Son attitude lui faisait se demander ce qu’elle pouvait bien cacher comme démons derrière les airs de secrétaire BCBG sans problème qu’elle affichait en arrivant, quand il avait repéré son petit cul moulé dans sa robe noire.

Il échangea un regard avec la Lady, et il la voyait surprise, mais aussi sur ses gardes. Lui espérait bien profiter de la situation. Il adorait les situations explosives ! Comme Nathalie le disait : logique qu’il s’intéresse à elle. Quant à ce que lui voulait Dax… Il n’en savait rien et il s’en foutait. Il avait l’esprit trop cuit et les couilles trop pleines pour penser à autre chose que la louve au masque d’agneau.

« Oh yea? Qui t’dit que c’que j’aime, c’est pas son caractère de merde et le p’tit cul serré de sa Dolly ? Tu les as ach’tés où, tes dessous ? Tu m’en montres plus ? »

Nathalie perdit consistance en une seconde et se mit à rougir à toute allure sans réagir, le fixant droit dans les yeux d’un air incrédule, et visiblement partagée entre l’envie de taper un scandale et celle de lui tomber dans les bras. Il la fixait en attendant de voir un résultat, certainement surveillé de près par une Shin prête à intervenir pour calmer le jeu, quand la musique s’arrêta pour entonner un air bien connu des fans : celui de l’entrée en scène de Wonder Vance, que ce dernier utilisait encore pour soigner ses arrivées.

Il y eut un mouvement vers les ponts inférieurs, mais la plupart des gens se dirigèrent vers les terrasses de la poupe, chacune pouvant avoir une vue plongeante sur celle d’en-dessous et sur le pont principal tout à l’arrière du navire, avec sa piscine et sa piste de danse. Les habitués connaissaient la musique et même Colm lança un regard entendu à Shin en précisant bien haut :

« Quand on parle du Loup… »

Sur le premier pont, Vance avait émergé dans une tenue hybride, avec un costume de soirée élégant aux tons bleus, mais aussi avec une cape réminiscente de sa tenue de combattant et à mi-chemin avec celle d’un roi des anciens temps. Il salua les gens sur son passage, passa quelques mots à certains, mais avança résolument jusqu’à la poupe, où on lui fit une place. Il prit place au centre du cercle improvisé et dégaina un micro avec la plus grande aisance du monde, le tenant avec la douceur d’un gentilhomme dans ses énormes mains avant de tonner de sa voix profonde lorsque la musique se fut progressivement tue :

« Vous vous amusez bien, mes wonderous ? »

Il y eut une acclamation et il hocha la tête d’un air débonnaire avant de reprendre :

« Et la soirée ne fait que commencer ! J’ai réservé le meilleur pour la suite ! C’est l’heure de sortir les meilleurs alcools, les derniers bonbons à la mode, et d’inviter comme il se doit à me rejoindre les élus de la soirée ! Pour les autres, faites-moi le plaisir d’accueillir comme il se doit le roster encore secret des prospects Victoria’s Secret 2025, qui ont travaillé pour vous une danse à foutre le feu et vous régaleront pour le reste de la nuit ! NOW, LET’S GET… »

« DAX’D!! »

Les choses allèrent très vite. Un medley tonique accueillit l’entrée de jeunes femmes en dessous affriolants qui empruntèrent le même chemin qu’il venait de prendre, rejoignant à leur tour la piste et envoyant des baisers alentour avant de commencer une danse particulièrement sensuelle sur un morceau sulfureux qui n’avait pas encore été, et ne serait peut-être jamais, rendu public. En bas comme aux balcons, les gens hurlaient, et Colm s’éloigna avec un sourire goguenard, retrouvant les filles en haussant les épaules.

« Allez, le good stuff va arriver maintenant ! J’espère que vous êtes en forme parce que bientôt vous allez… »

« Lady Shin ? »

Les yeux de l’Anglais s’étaient faits ronds et il avait tout de suite arrêté de parler en regardant derrière son épaule. En se retournant, la blonde put voir un jeune serveur, un petit blond charmant aux yeux doux et aux bouclettes d’ange, comme sorti d’un tableau de la Renaissance, lui présenter un plateau d’or garni d’une coupe de champagne, d’une petite assiette de capsules colorées et d’une petite enveloppe rouge.

« Vous avez de la chance, » commenta simplement le serveur. « Vous pouvez amener des amis ; mais ne ramenez pas tout le pont. »

Avec un sourire amusé et un hochement de tête entendu, il la laissa se servir sans l’observer, mais c’est Swire qui intervint en premier, poussant un cri héberlué avant de se calmer, regardant autour de lui pour voir si quelqu’un avait fait attention à la situation.

« Shiny! Holy Shyte! T’es invitée dans la loge ! »

« Putain mais c’est quoi j’y comprends plus rien, » maugréa une Nathalie qui semblait lutter entre conscience et perte de sens.

Colm l’observa en ricanant avant de reprendre :

« Dolly avait raison : tu l’intéresses, le vieux Vance ! Il veut t’voir dans le saint des saints, plus select que le carré or d’un carré VIP, réservé à lui et aux élus avec qui il a vraiment envie de causer. »

Il était clairement surpris et curieux à la fois.

« … Tu vas y aller, hein ? »

Lady Shiny

Humain(e)

Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 6 lundi 30 décembre 2024, 15:04:59

Oui, Nathalie était toute perdue. Ce désir qu’elle éprouvait commençait à lui bouillir le cerveau. Sous l’effet de la drogue et de l’alcool, les digues sautaient une à une. Certes, Colm l’impressionnait, et quelque chose dans la brutalité de son désir lui faisait un peu peur – mais cette peur exerçait une véritable force d’attraction sur elle. Prise entre l’envie de fuir et celle de se jeter sur lui, Nathalie eut un temps d’arrêt après la dernière phrase que Colm lui adressa : devait-elle lui répondre d’aller se faire voir, devait-elle se réfugier dans les jupes de sa patronne ou au contraire le provoquer ? Elle n’eut pas le temps de prendre de décision, interrompue par l’arrivée de Vance Dax.

Et quelle entrée, mes aïeux.

La musique, les acclamations, les mannequins – tout participait à en mettre plein les yeux. Nathalie n’en pouvait tout bonnement plus : elle était aux premières loges, à quelques mètres seulement de cet homme qui était, pour elle bien plus puissant que n’importe quel homme politique. Au fond, elle n’avait pas tort. Vance Dax était bien un homme de pouvoir, dans cette féodalité contemporaine qui faisait de chaque détenteur d’une propriété privée lucrative un seigneur auprès duquel se vassaliser. Bref, les lumières éblouissantes du capitalisme triomphant qu’incarnait Vance Dax lui bouffaient le crâne.
Quant à Shin, elle était bien moins captivée que sa stagiaire. Si elle devait reconnaître à cet homme un sens du spectacle et une capacité à créer l’envie de se tenir à ses côtés, elle n’avait pas le même passé que Nathalie. Elle venait de contrées paisibles que certains auraient appelées barbares, et avaient passé les premières années de sa vie dans des communautés libertaires collectivistes. Cela lui permettait d’avoir un autre regard sur le régime économique et politique de la Terre – un régime dans lequel néanmoins, ne nous le cachons pas, elle enchaînait les victoires. Shin aimait le pouvoir et adorait la puissance ; de plus, on devait lui reconnaître une belle aisance à manœuvrer dans le milieu de la pègre. En somme, elle était faite pour triompher dans ce petit monde cruel et inégal – ce qui faisait de Vance Dax à la fois un égal et un adversaire. C’est pour cette raison que pendant tout son discours, elle le toisa avec un regard mêlant admiration et défi.
Car Shin ne rêvait pas seulement de se tenir à hauteur des puissants : elle rêvait de les contrôler, d’agir sur eux, de les maîtriser. Ce genre de petits jeux imprégnait jusqu’à ses rapports sexuels, devenus de jolis petits combats où elle jouait à prendre l’ascendant sur l’autre pour mieux voir comme son amant (comme son amante) pourrait rivaliser. Chaque baise alternait prise et perte de pouvoir. Et elle ne se cachait pas que cet homme commençait à lui inspirer de charmantes pensées trempées de stupre.

Elle fut interrompue dans ses pensées par le serveur, qui lui apportait de tendres présents. Elle inspecta les pastilles dans un sourire, invitant Nathalie à se servir, et attrapa la coupe pour gober un de ces dangereux petits bonbons avant d’attraper l’invitation.


Vance Dax voulait donc la voir – et l’avoir, assurément. Car Shin, dans son infinie humilité, ne se disait pour le moment qu’une chose : « Cet homme veut me baiser – et qui suis-je pour le lui reprocher ? ».
Oui, pour celles et ceux que cela surprend encore : elle avait une assez haute opinion d’elle-même. Toutes ces soirées de débauche et ces nuits à ne pas dormir lui avaient permis d’acquérir deux choses assez importantes : une forme d’expertise dans les plaisirs de la chair, et une réputation à double-tranchant – à savoir celle d’une salope. Ce faisant, planait autour d’elle une aura, entre attraction et répulsion. Les hommes bien sous tous rapports – le genre qui se drape de vertu et de principes souvent bien réactionnaires – la désiraient autant qu’elle les énervait pour cette raison ; cela rendait leur désir d’ailleurs bien plus sauvage. Quant aux autres, ils la considéraient comme une de ces célèbres prostituées que les souverains et les hommes de pouvoir s’arrachaient, au prétexte qu’un autre homme puissant avaient passé une nuit en leur compagnie. Parce qu’ils la désiraient, elle les contrôlait ; du moins, c’était ainsi qu’elle voyait les choses. Cette théorie aurait pu être vraie, si l’on omettait le fait que Shin se faisait souvent piéger par son propre désir, incapable de réellement se contrôler.

Aussi roula-t-elle les yeux quand Colm parla de « causer ».

- Tu crois qu’il veut causer ou baiser, mon beau ? Mon cœur balance.

Ce fut au tour de Nathalie de rouler les yeux.

- Madame, Vance Dax reste un homme d’affaires renommé. Je suis sûre qu’il–
- T-t-t, l’interrompit Shin. Il reste un homme. Je ne te dis pas qu’il est stupide. Je te dis juste que je les pratique depuis suffisamment longtemps pour bien les connaître. Il pourrait vouloir faire des affaires avec une myriade de personnes, mais il m’a choisie moi – et c’est très probablement pour mon joli petit cul.
- Je vous trouve bien orgueilleuse, siffla Nathalie.

Shin lui répondit par une petite moue odieuse.

- Dans ce cas, je ne t’imposerai pas ma présence plus longtemps, ma petite. Je vais te laisser avec Colm pendant que j’irai rencontrer ton idole, honey.

Nathalie aurait pu se péter la mâchoire tellement elle resta bouche bée devant la décision que venait de prendre sa patronne. Elle faillit réagir, mais Shin posa un index sur ses lèvres avant qu’elle ne puisse prononcer un seul mot.

- Shhht. C’est comme ça qu’on punit les insolentes. Accepte ton sort, et tais-toi.

Shin n’était pas une mauvaise bougre ; aussi laissa-t-elle un pacson plein de poudre à sa stagiaire avant de lui tourner le dos, sa coupe de champagne entre les doigts. Le serveur à la gueule d’ange l’invita à la suivre vers la loge privée de Vance Dax, et elle disparut du champ de vision du boxeur et de sa stagiaire sans même leur jeter un dernier regard.
Oui, Shin savait être odieuse – et c’était ce qui faisait son charme.

De rage, Nathalie se fit une trace assez massive avant de se tourner vers Colm, les yeux brillant de colère et de frustration. Nul doute qu’il finirait par en faire les frais.

Vance Dax

Humain(e)

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Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 7 samedi 25 janvier 2025, 04:25:45

Pendant la longue série de guerres civiles ayant divisé et meurtri la Chine, Mao Zedong aurait déclaré que le pouvoir politique sortait du canon d’un fusil. En ces lieux, en ce temps, c’était bien le cas. Qui avait le monopole de la violence possédait l’autorité de décider. Aujourd’hui, l’argent était devenu maître. Rien n’arrivait sans argent, et ceux qui le possédaient pouvaient faire de ceux qui monopolisaient la violence ce qu’ils voulaient, faisant et défaisant des institutions, des régimes et des politiques au nom de leurs intérêts propres, et promouvant le fascisme le plus obscène et grossièrement déguisé s’il les défendait mieux que le reste. On pouvait remercier Reagan et Thatcher d’avoir forcé le reste du monde à enrichir les riches le plus possible. Désormais, ils avaient le champ presque libre pour vivre leurs rêves et leurs ambitions.

Vance Dax aurait bien pu accoster à Seikusu ou à proximité, se poser dans les eaux territoriales japonaises, et être aussi tranquille que le Pape sur le trône. Il ne voulait simplement pas risquer les complications. Les manigances et les folies passaient mieux à l’abri des regards des gueux, aveuglés par des valeurs coercitives qu’ils prenaient pour de la vertu. Et, lorsqu’il poussait le vice très loin, personne ne pouvait intervenir ici. Croyez-le ou non, mais les paquebots de croisière faisaient partie des scènes de crime les plus actives au monde, dont les affaires étaient très, très rarement résolues, et généralement même pas sujettes à enquête. C’était un casse-tête trop compliqué pour la plupart et, tant que son navire ne touchait pas terre quelque part, aucun policier n’y monterait. Bon courage, de toute manière, pour fouiller décemment ce monstre, presque aussi lourd qu’un porte-hélicoptère militaire, avant que l’armée d’avocats du propriétaire ne massacre la procédure en bonne et due forme !

« Êtes-vous sûr de vous ? On pourrait juste lui faire prendre un bon somnifère et l’enfermer quelque part. Sa réputation est pour le moins… »

« Sulfureuse ? »

« Je dirais sauvage, Monsieur. Qui saurait prédire ses décisions ? »

« Nous verrons bien le cas échéant. En attendant, vous pouvez compter sur moi pour exploiter sa grande faiblesse. »

« Qui est… ? »

« … Son orgueil. Et puis, si la sauvageonne me fait goûter à son soufre, pourquoi m’épargner cette possibilité ? »

« … Certes. »


- ° ¤ ° -


Colm s’était laissé quelque peu impressionner par la situation et il avait, à son avis, loupé une bonne occasion de la fermer. S’il était resté aussi arrogant et iconoclaste que d’habitude, peut-être bien qu’elle aurait voulu l’embarquer avec elle. En même temps, Dolly ne s’était pas épargnée non plus et il était en train de se dire que Shiny ne voulait pas laisser sa petite assistante cockée jusqu’aux yeux seule sans personne qui la connaisse. Elle le laissait avec un sacré fils de pute, mais avec quelqu’un qui l’avait à l’œil quand même. Il se demandait s’il devait être satisfait de la situation ou non. Il s’était bien vu claquer le petit cul de Nathalie, peut-être même se faire Shin en même temps, mais l’idée d’aller baiser la blonde avec le dieu du bord en personne avait une autre saveur. C’était à la fois tentant et effrayant, et il réalisait qu’il avait un peu peur à l’idée d’y aller. Elle avait de sacrées couilles, cette meuf, pour y aller sans une hésitation et avec un dédain pareil ! Peut-être bien que c’était bien comme ça.

En laissant son regard retomber sur la petite assistante, justement, il finit par remarquer le gros pochon rempli de farine (wink-wink) que lui avait laissée sa maîtresse. Le sachet était déjà ouvert, posé sur une des petites tables hautes qui cerclaient la piste, et la position et les bruits de la brune trahissaient clairement ce qu’elle faisait. Le boxeur leva un sourcil sidéré et extasié à la fois en réalisant que l’humiliation avait sacrément secoué Dolly. Et elle ne tuait pas son malheur dans la poudre. Elle savait presque ce qu’elle faisait. C’est ce qu’il put constater en la voyant se retourner vers lui, le regard à la fois rougi par la dose de cheval qu’elle avait pris et noir d’un désir hargneux, d’une rage lubrique née de l’affrontement entre ses petites valeurs étriquées, et la vision qu’elle avait d’elle-même, et ce que son corps lui hurlait vouloir et être pour de vrai. Il ricana, s’avança, se traça aussi une ligne, et sniffa le tout à son tour tout en passant une main sur la croupe de la brune, s’agrippant à une fesse de Nathalie plutôt qu’au bord de la table en s’y penchant. Ça ne fut que l’affaire de deux secondes mais, en se redressant, il la voyait au bord de la catharsis.

Et ça allait être putain de violent.

Avec un rire narquois, il tira son maillot au-dessus de sa tête, dévoilant son célèbre torse musculeux et taillé à la serpe, et la myriade de tatouages le recouvrant. Écartant les bras comme pour l’inviter à un câlin, il fit danser sa langue entre ses lèvres avant de glisser :

« Tu sais c’que tu veux. Viens l’prendre, Dolly ! »


- ° ¤ ° -


La tanière de Vance était une sorte de loge, un grand salon aux murs blancs et aux canapés accordés, en cuir, larges et moelleux, et aux tables intégrées au sol. Des enceintes y diffusaient la musique de la soirée mais pouvaient aussi être coupées ou passer autre chose et, en l’occurrence, un lourd air de rock couvrait l’atmosphère. Un minibar aussi gros qu’un véritable bar et bien achalandé couvrait presque tout un mur et il y avait assez de place pour danser dans une moitié de la loge pendant que la grande table basse et les banquettes en prenaient l’autre. Une vitre sans tain couvrait toute la façade donnant sur le pont et permettait de voir sans être vu, d’autant que la loge était légèrement surélevée. Ainsi, admirer l’approche confiante et dominante de Shin était presque aussi facile que d’observer, au fond, le manège des deux malheureux laissés sur le carreau ; non pas que Vance s’intéresse à eux. On ne pouvait y entrer qu’avec un code, et, au fond de la pièce, une autre porte à code donnait sur un accès aux quartiers personnels du maître. Seule une partie du service avait le code de la loge, et presque personne n’avait le code de cette deuxième porte.

Le joli blond conduisit l’invitée spéciale jusqu’à la porte et tapa le code très discrètement, déclenchant son ouverture. Il entra pour l’annoncer et l’artiste du scandale et du crime découvrit Dax assis nonchalamment dans un canapé, jambes croisées, bras étendus sur le dossier, entouré de quelques gardes et d’un type aux airs de consigliere de film mafieux. Dès qu’elle fut là, le patron fit un geste et tout ce petit monde s’en alla, les gardes par la porte par laquelle elle était entrée, et l’autre par la porte du fond. Le garçon, lui, alla jusqu’à la table basse et se baissa élégamment pour poser l’assiette encore remplie de pilules avant d’aller au minibar, s’occupant de préparer quelques verres et bouteilles pour le reste de la soirée, dos tourné aux deux VIP.

« Merci de venir, Shin, » l’accueillit Vance avec amabilité. « Fais comme chez toi ! Et ne t’inquiètes pas pour lui, nous pouvons parler. Il n’en a pas l’air, comme ça, mais il est sourd comme un pot. S’il ne voit pas tes lèvres, il ne t’entend pas. »

« Souhaitez-vous boire quelque chose, » demanda justement le garçon, en se retournant et en fixant Shin avec un sourire, comme pour confirmer la chose ?

« J’imagine que tu en as déjà marre des bulles et des boissons légères, » s’amusa l’hôte. « Qu’est-ce que tu penses de cette pilule que tu as goûté ? C’est bien chargé en psilocybine, mais je me doutais que tu ne triperais pas à mort pour autant. »

Lady Shiny

Humain(e)

Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 8 dimanche 26 janvier 2025, 17:22:43

Nathalie ne s’était jamais vraiment rebellée ; c’était là le fruit de l’éducation de sa mère. En bonne girlboss intransigeante qui menait d’une main de fer son entreprise, elle ne supportait aucune insolence, et la jeune femme avait chèrement payé le moindre petit élan de révolte adolescente. Elle était donc entrée dans le monde adulte avec prudence et docilité, incapable de contrevenir à un ordre donné par une femme plus âgée, et ce d’autant plus si elle était sa subordonnée. Un genre de mommy issue assez classique, somme toute.
Shin avait pu bénéficier de ce respect mêlé de soumission, mais elle avait aussi semé dans le cerveau de la jeune fille quelques graines dangereuses, ferments d’une révolte à venir. Jamais Nathalie n’avait été amenée à côtoyer aussi assidûment une petite peste comme Shin, dont le comportement était aux antipodes de tout ce qu’on lui avait appris. Le tempérament de sa patronne temporaire l’effrayait et la fascinait d’un même mouvement, et ces émotions ambivalentes avaient une fâcheuse tendance à la paralyser, puisqu’elle ne savait qu’en faire. C’était d’ailleurs ce qu’elle avait expérimenté en regardant la petite blonde s’éloigner dans un déhanchement assez provocateur, toute incapable qu’elle était de lui répondre quoi que ce soit, la bouche soudée par la colère et la honte. Heureusement, la cocaïne existait, et elle s’avérait d’un grand soutien dans ce genre de moments. Un rail, et ces sentiments désagréables disparurent ; ne resta qu’un désir de conquête et de vengeance, désir qu’elle ne maîtrisait absolument pas dans la mesure où elle ne l’avait jamais ressenti avec autant de force. Si elle avait été seule, elle aurait très probablement suivi sa patronne pour l’insulter – ce qui lui aurait valu de se faire virer du navire, et potentiellement par Shin aussi.

Mais Colm était là pour l’aider à épancher ce désir de violence qui enflait sous sa peau, et cette donnée allait tout changer.
Sous l’impulsion de la drogue et de la colère, Nathalie se mit à envisager les choses sous un nouvel angle, et cet angle était plutôt indécent. Est-ce que cet homme l’impressionnait encore ? Oui, mais cette impression ne la paralysait plus ; elle décuplait son envie d’assouvir ce feu qu’il avait allumé dans le bas de son ventre, et que cette main qu’il avait posée sur ses fesses avait attisé davantage. Alors, quand il retira son maillot, dévoilant sa musculature, elle ne perdit aucune seconde. Son regard accroché au sien, elle continua à déboutonner son chemisier avant d’écarter le tissu du bout de ses doigts pour dévoiler le soutien-gorge tissé de dentelles noires qui dormait paisiblement sur sa poitrine. Ses gestes maladroits trahissaient une inexpérience un peu touchante, mais on sentait dans chacun de ses mouvements une fièvre mêlée de désir et de colère.
C’est cette même fièvre qui la poussa à se ruer sur Colm, sa poitrine s’écrasant contre son buste tandis qu’elle l’embrassait avec une passion brutale.

- Je vais devoir passer mes nerfs sur vous, je crois, lui adressa-t-elle à la fin d’une longue embrassade, avant d’y retourner pour lui dévorer littéralement les lèvres et la langue.

Ce baiser était révélateur de la violence qui s’annonçait ; une violence qui s’enracinait dans un sentiment d’humiliation qu’il allait falloir détourner. Jusque là, Nathalie n’avait jamais connu les délices d’un sexe dopé à la colère ; elle allait bien vite en découvrir tous les bienfaits. Colm pouvait aisément sentiment l’impatience dans sa manière de se coller à lui, dans les mouvements de ses mains sur la peau du boxeur ou dans ce baiser qui semblait ne jamais se finir ni se calmer.

Deux salles, deux ambiances.

Si Nathalie découvrait les joies du chemex, Shin progressait dans les quartiers secrets du navire avec une curiosité qu’elle savait toutefois particulièrement bien dissimuler : aussi avançait-elle avec son habituelle moue blasée, regardant tout ce luxe avec désintérêt. Dans son corps, les petites pilules commençaient à faire leur effet : les couleurs gagnaient en profondeur au même titre que les sensations, tandis qu’un calme profond s’emparait de son être. Un sourire reconnaissant s’afficha sur ses lèvres : les défonces médicamenteuses étaient son péché mignon, et l’arrière-goût de valium de cette drogue lui plaisait au plus haut point. Elle chérissait ces moments où l’existence devenait paisible dans sa dangerosité, lui donnant l’impression de tout maîtriser avec aisance.

L’ouverture de la porte mit fin à sa petite rêverie.

Shin entra d’un pas léger, avec des mouvements que la drogue assouplissait. Ses yeux se focalisèrent d’abord sur le groupe d’hommes, qu’elle regarda quitter la pièce en s’allumant une cigarette sans les lâcher des yeux – suite à quoi elle se concentra sur son hôte, aussi accueillant qu’il était bel homme.

- On se tutoie, donc, mh ?

Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres. La jolie insolence de Shin dissonait avec l’affabilité de Vance Dax – et c’était à dessein. Saouler les gens était après tout un des traits persistants de sa personnalité.

- Je te pensais plus aristocrate que ça, mais, ma foi, nous sommes entre nouveaux riches – alors qu’est-ce qu’on en a à foutre de leur décorum de merde.

… Mais quelle charmante enfant, vraiment. Tout en tirant sur sa cigarette, elle prit l’initiative d’attraper un cendrier en porcelaine qui attendait sur le bar. « Trop propre pour être honnête », songea-t-elle en laissant tomber un morceau de cendre sur sa blancheur immaculée.

- Sers-moi un Hugo, chéri, lança-t-elle à l’adresse du barman, avant d’ajouter, cette fois à l’adresse de son hôte : Ces petites pilules m’ont asséchée la bouche, et ce n’est une sensation agréable pour personne.

Un sourire malicieux, encore, et elle s’installa sur le canapé, sur le côté droit de Vance Dax. Elle ne fit même pas mine d’être vaguement timide ou pudique, non : elle s’installa assez près de lui, son épaule touchant la main que l’homme avait posé sur le dossier.  Shin prit une bouffée de tabac, tapotant sa clope sur le cendrier pour faire tomber encore un peu de cendre, avant de plonger son regard dans le sien.

- Ce sont de très bonnes pilules, mais il m’en faut en effet bien plus pour triper.

Son organisme était tellement habitué aux drogues qu'il n'avait plus la sensibilité naïve. Avide de nouvelles sensations, il ne trouvait son bonheur que dans ce qui était explosif ; or, ces petites pilules, toutes délicieuses qu'elles étaient, n'étaient qu'une caresse sur son corps, c'est-à-dire le genre de choses qui constituait une bonne entrée en matière mais qu'il était nécessaire d'accompagner de quelque chose de bien plus - brutal, oui.
Le barman s’approcha pour lui tendre son cocktail, dont elle but une gorgée avec un plaisir que la drogue amplifiait nettement. Jamais le goût du sureau ne lui avait paru aussi doux, et la sensation des bulles caressant sa langue lui donna des papillons dans le ventre. Son sourire confiant devient un sourire d’extase, qui s’accompagna d’un sincère soupir de plaisir.

- Tu sais ce qui est bon, toi, et en plus tu aimes partager, ajouta-t-elle à l’attention de Vance Dax. Que de qualités. Néanmoins, je peine à croire que c’est par largesse que tu m’as fait venir ici – je me trompe ?

Ah, on ne pouvait pas reprocher à Shin de tourner autour du pot : en toutes circonstances, elle fonçait droit au but. Cette attitude avait pu décontenancer pas mal de ses partenaires, mais elle était à peu près sûre qu’il n’en serait rien de Vance Dax.

« Modifié: dimanche 26 janvier 2025, 20:15:10 par Lady Shiny »

Vance Dax

Humain(e)

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    Vance est né pour être une star, c'est une idole mascu, libertarienne et sigma qui s'étale sur la toile et pille tout ce qu'il peut des richesses du monde à son profit. Et comme le monde ne suffit pas, il s'est tourné vers Seikusu et ses failles. Et s'il peut vous consommer, il trouvera bien un moyen de le faire.

Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 9 vendredi 31 janvier 2025, 05:50:19

Colm Swire avait l’habitude de faire craquer les filles BCBG et même leurs mamans. La vieille tradition gladiatoriale, semblait-il, ne s’était jamais tout à fait effacée. Chaque période de préparation au combat était ponctuée de visites de femmes d’âges divers, mais toujours aux portefeuilles très lourds, habillées, fardées, ornementées au prix des voitures de la famille moyenne américaine au moins. Elles voulaient juste le voir, dignes et fières, mais, presque toujours, ses avances trouvaient un terreau fertile.
Après les combats qu’il gagnait, c’était encore pire. Il s’envoyait en l’air pendant des semaines. Et la meilleure ? Il palpait plus pour ça que pour sa victoire.

Alors, une Nathalie humiliée et cokée jusqu’aux yeux ne ferait pas un pli. Il connaissait ces petites bourgeoises. Son côté princesse ressortait enfin. Elle voulait expulser sa colère et trouver quelqu’un pour la lui jeter dessus. Et il était là, loin de la craindre. Il lisait dans son regard la voracité de son appétit et l’urgence de son mal, et il la regarda se déboutonner dans une tentative de sensualité dominante et sulfureuse à laquelle elle n’était clairement pas habituée, mais qu’elle assuma jusqu’au bout. Le boxeur gloussa, amusé par cette transmutation de la sage et discrète secrétaire, et mata avec intérêt la dentelle hors de prix que personne, jamais, ne voyait, mais qu’elle lui dévoilait avec un message clair : elle voulait se faire toucher, se faire explorer.
Elle s’écrasa sur lui, l’attaquant, l’agressant, cherchant à le conquérir d’un baiser carnassier. En vérité, elle cherchait à reconquérir sa fierté. Pour ça, le chemin serait bien long, mais elle ne le réalisait pas encore. L’Anglais lui tint tête et lui rendit la pareille, et ses mains descendirent à sa jupe, qu’il remonta sans vergogne pour dévoiler ses fesses blanches, et la ligne du string assorti qui cachait avec peine l’ampleur de son excitation. Rien qu’en attrapant ses fesses à pleines mains, les pétrissant joueusement, il pouvait sentir la moiteur s’en dégageant.
Et une main remonta vite, attrapant sa tignasse brune déjà bien décoiffée, tirant sa tête en arrière. Il reçut un cri de rage, mais il plongea dans son cou et l’y dégusta sur bien qu’il finit par mordre, doucement, ses dents marquant sa peau de marques blanches, puis rouges, à mesure qu’il glissait sur son épaule, et sur sa gorge. La passion l’emportant sur la rage, il osa lâcher ses cheveux pour forcer son bras entre eux, et passer sa main ferme sous la baleine de son soutien-gorge, le tirant pour aller attraper, à l’intérieur, un petit sein jeune et ferme qui massa et dont il frotta le mamelon des bouts du pouce et de l’index.

Il gronda un rire rauque et lourd de désir.

« Hhhhohoooo ! Oh, Dolly ! J’vais t’faire passer la haine, t’inquiètes ! Passe ta main dans mon short ! Tu vas sentir c’qui t’attend, et crois-moi qu’tu vas prendre ! »


- ° ¤ ° -


Deux salles, deux ambiances, en effet.

Au milieu de la vaste loge presque vide, comme dans une scène de film d’anticipation des années 2000, elle s’allumait une cigarette, l’air confiant, léger, insouciant. La drogue lui était bien montée à la tête, lui retirant de ses rares traces d’inhibition. Et ce n’était pas plus mal. Vance voulait voir la fameuse sauvageonne en action et faire face à la véritable Shin. Sans doute cherchait-elle à le provoquer, à le tester, comme la bonne petite brat qu’elle révélait être à chacune de ses interventions publiques, comme en défiant le monde entier de venir lui fermer sa grande gueule, ou en tout cas essayer. L’ancien athlète se secoua d’un rire grave, comme une version rock hypervirilisée du célèbre rire du Père Noël, en la regardant prendre ce cendrier impeccable, nettoyé après chaque jour d’usage comme tout le reste du navire, et passer commande de son péché mignon.
Vance leva un sourcil étonné et intéressé en entendant sa commande. Un Hugo ? Elle se montrait, évidemment, bien plus affirmée et riche en caractère que toutes ces connes qui réclamaient un Bloody Mary, un Sex on the Beach ou une absinthe par pure appartenance culturelle. Un large sourire complice s’afficha quand elle lui fit remarquer l’effet secondaire de ces pilules, telle la professionnelle qu’elle était.

Le petit blond avait tourné son regard vers lui et il pointa ses lèvres vers lui le temps de demander un Vieux carré.
Shin était déjà là. Vance n’affecta aucun étonnement et ne se déroba pas en la sentant s’écraser près de lui, presque assez près pour toucher son flanc. Elle voulait certainement afficher son intérêt sans avoir à faire tout le chemin elle-même, et elle s’était clairement placée plus volontairement qu’on pourrait le croire de la part d’une fille aussi défoncée contre sa main. Il tourna son visage vers elle et soutint son regard embrumé sans aucune hésitation, souriant, complice.

« Attends d’avoir savouré ton drink avec ce truc sur ton palais, » gloussa-t-il.

Le garçon était efficace. Il apportait déjà leurs verres et chacun se servit, marquant une pause dégustation dans le début de leurs approches respectives.

« Amène la boîte et les allumettes, » glissa Vance au blondinet, « puis donne-nous de l’espace. »

Le serviteur hocha la tête et s’éloigna pendant que Shin, cette fois, mettait les deux pieds dans le plat. Il éclata de rire et se tourna légèrement vers elle.

« Tu as raison, je ne vais pas te mentir. Mais je n’invite personne par pure bonté de cœur. Est-ce que j’ai la tête de Mère Theresa ? »

Le blond les interrompit une dernière fois en posant la boîte, un coupe-cigare et des allumettes sur la table basse. Il connaissait son patron et il savait pourquoi il était là : une fois tout ça terminé, il fila dans un coin, dos tourné à la salle et, droit comme un I, il fixa attentivement une petite diode, pratiquement invisible autrement, qui s’allumerait lorsqu’on le sonnerait, lui donnant le signal de revenir aux affaires ; quoi qu’il découvre en se retournant.
Vance le remercia machinalement, sachant bien qu’il ne l’entendait pas, et se pencha pour attraper la boîte en bois caractéristique que tout connaisseur observait avec un intérêt malicieux. Si l’outil n’avait pas déjà brisé le secret, les inscriptions en espagnol donnaient le ton et la provenance avant qu’on tombe sur le nom de Cuba. En bon cryptobro mascu, même s’il le faisait déjà à l’époque où Arnold Schwarzenegger y avait converti la moitié d’Hollywood, le maître ouvrit le couvercle pour dévoiler d’épais cigares à l’odeur subtile de vanille épicée, et il en prit un et le plaça sous son nez deux secondes avant de le couper. Il craqua ensuite une allumette et l’alluma doucement.

« Les yakuzas sont de l’histoire ancienne. L’avenir appartient à ceux qui auront les plus grosses couilles et sauront conquérir le marché en jachère. »

Évidemment, le marché en question était évident. Le mouvement de mise au ban des yakuzas durait depuis plus d’une décennie à ce stade et les organisations étaient en plein écroulement, des noms anciens et prestigieux annonçant officiellement leur dissolution depuis quelque années. Une nouvelle vague d’escrocs indépendants, véritables entrepreneurs du crime, spécialistes en leur domaine s’associant aux pairs nécessaires pour mener leurs projets communs, se développait pendant que des groupes plus féroces mais, paradoxalement, plus faciles à combattre pour les autorités, s’installaient aussi. Au milieu, il y avait de véritables artistes de l’impudence comme Lady Shiny et des bandits de droit commun comme Ralph Flynn.

« Toi, Shiny, tu as plus de couilles que n’importe qui à bord ce soir. La moitié au moins ne mérite même pas sa paire, » jugea-t-il avec malice. « Tiens, ta cigarette se termine. Je t’offre un cigare ? »

Il lui tendit la boîte et attendit qu’elle se décide avant de la reposer et, revenant à elle, il planta ses yeux dans les siens directement et sans ambages, ajouta :

« Et personne n’a un petit cul aussi bandant que le tien. »

Lady Shiny

Humain(e)

Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 10 samedi 01 février 2025, 11:22:00

C’était quoi, déjà, les paroles de cette chanson, là – celles de ce groupe emo que Nathalie avait écouté quand elle était dans cette phase de sa vie où son mal-être avait vocation à être spectaculaire et nécessitait d’écraser des tonnes de crayon khol autour de ses yeux (phase qui n’avait pas duré bien longtemps d’ailleurs, sa mère refusant que sa fille ressemble à l’idée qu’elle se faisait d'une péquenaude) ? Aaah, oui : « So why do good girls like bad guys? I had this question for a real long time. »
Le grand malheur de cette jeune femme, c’était que ses fantasmes de bad guy n’avaient jamais dépassé le stade de ces doux rêves éveillés que l’on bricole dans sa tête le soir, la main entre les cuisses.  Je ne vais pas repartir sur sa mère, mais au regard de son éducation, il était impossible qu’elle puisse un jour voir ses douces illusions prendre forme humaine. Et puis la seule réputation qui lui collait aux basques était celle d’une gosse de riche coincée et anxieuse à la mère intransigeante : le genre de profils qui n’intéresse pas grand-monde. Au lycée, on la voyait plus comme un défi que comme un être humain ; quiconque avait tenté, dans cette perspective, de l’approcher avait pris peur devant son air terrifié de gamine qui ne sait pas quoi faire et qui appréhende le moindre de ses gestes.
Les filles de riche, ça n’excite que quand elles sont des Blair Waldorf ou des Serena van der Woodsen.

Alors laissez-moi vous dire que ce qu’elle vivait, là, en ce moment, alors que son corps svelte s’écrasait contre celui, bien plus rude, de Colm, c’était le summum de la transgression. Dans sa tête, Nathalie se racontait une jolie histoire : elle redevenait adolescente et, lors d’une soirée (le genre de soirées auxquelles elle n’était jamais invitée), elle se tapait enfin ce mec populaire qui allumait un feu dévastateur dans les yeux des filles qui le regardaient. Ou, pour le dire dans d’autres termes : était arrivé le moment où elle prenait sa revanche.
L’agressivité dans l’approche du boxeur, cette agressivité qu’elle avait devinée et qui la faisait frémir d’envie, lui plaisait au plus haut point. Elle tranchait avec ce que Shin appelait ce « décorum de merde » de l’aristocratie ou de la haute bourgeoisie. La brutalité de Colm entrait en collision avec cette finesse excessive qui, jusque là, avait caractérisé ses interactions avec ses pairs ; finesse excessive qu’elle apprenait à oublier auprès de Shin. Se coller aussi outrageusement à lui en présence d’autres personnes, sentir ses mains se nicher dans les zones les plus intimes de son corps sans se soucier d’être regardé, l’impatience dans ses gestes : tout avait la saveur piquante de la transgression. Et si cette transgression était le quotidien de Shin – au point qu’on puisse légitimement se demander si on pouvait encore la qualifier ainsi – il n’en allait pas de même pour Nathalie qui la découvrait avec une sincérité naïve.
Lorsqu’il attrapa sa chevelure, tirant sa tête en arrière pour venir dévorer son cou, il lui sembla qu’un éclair traversait tout son organisme - aussi accompagna-t-elle cette sensation d’un gémissement tremblant, bientôt suivi d’une multitude d’autres. La main posée sur sa poitrine ne put qu’amplifier cette sensation.
Jamais ses fibres nerveuses n’avaient été aussi sensibles, et ça la rendait un peu dingue. Elle ne se fit donc pas prier, et joignit le gestes aux paroles de Colm : une main impatiente et fiévreuse se glissa dans son short, et ses doigts frêles se refermèrent instantanément autour du membre tendu qui l’y attendait. Ce contact, qui mêlait au langage franchement vulgaire du boxeur, la grisa instantanément. Il put donc sentir assez rapidement la main de Nathalie s’activer, gratifiant son sexe de caresses appuyées. Elle avait déjà eu des amants, et connaissait donc un peu les gestes qui pouvaient plaire à un amant, mais on sentait tout de même dans cette fièvre une forme d’ingénuité.
Nathalie revint à la charge, sa bouche se glissant dans le cou de Colm – et ses baisers se transformèrent très vite en des morsures qui trahissaient son désir.

- Je ne vous demande que ça, lui répondit-elle dans un sourire avant de retourner à l’assaut de son cou.

Ainsi, les baisers brûlants et les coups de dent encore timides accompagnaient ces mouvements de vas-et-vient sur ce sexe dont elle prenait, peu à peu, possession. Si Nathalie était fiévreuse, portée par le désir, l’alcool et la cocaïne, on percevait encore, solidement accroché au fond d’elle, cette retenue bourgeoise.



Une retenue bourgeoise que Shin n’avait jamais connue, d’ailleurs. Elle avait rejoint la haute société en n’ayant aucun code, ce qui faisait d’elle une sorte de freak qui amusait les bourgeois autant qu’elle les agaçait.
C’était cette absence de retenue qui lui avait permis de se rapprocher de Vance Dax, lui imposant une proximité corporelle : s’il pouvait sentir au bout de ses doigts les cheveux de Shin et cette chaleur étouffante et humide qui baigne les nuques noyées dans une chevelure, elle ne l’avait pas encore explicitement touché. Ne pensez pas qu’il s’agit là de quelque chose d’incontrôlé : la petite blonde maîtrisait assez bien sa gestuelle. Se tenir très proche d’une personne sans pour autant la toucher avait deux fonctions : d’une part, elle permettait à Shin de repérer qui pouvait perdre ses moyens – et donc sur qui elle avait, potentiellement, un peu de pouvoir ; d’autre part, cela instaurait une tension et un effet d’attente, l’interlocuteur s’attendant à tout moment à être touché par cette femme qui se tenait si proche de lui.
Inutile de préciser que le fait que Vance Dax ne se laisse pas intimider lui plut. Shin n’avait que peu de respect pour celles et ceux qui se laissaient écraser par elle. Dans sa petite cervelle rongée par le mode de vie qui était le sien, dans tout contact sommeillait un affrontement latent, qui n’attendait que le signal lui annonçant que le combat commençait.
Mais, pour le moment, l’un et l’autre s’étudiaient. Chacun d’entre eux avait entendu parler l’un de l’autre ; le moment présent était donc celui où ils comparaient la légende à l’être vivant.

Shin répondit par un sourire à sa remarque sur Mère Thérésa. S’il était Mère Thérésa, cette dernière aurait en effet bien changé : elle avait rarement vu des bonnes sœurs organiser des sauteries sur des yacht privés à coup de champagne et de drogues dures. À sa réflexion sur les yakuzas, elle hocha la tête, lui montrant ainsi qu’elle partageait son opinion. Quant aux cigares – ils firent briller ses jolis yeux. Elle allumait son cigare au moment où il complimentait son « petit cul bandant » ; à nouveau, elle hocha la tête, signe qu’elle allait dans son sens.
Si Vance Dax souhaitait parler à son orgueil, il ne s’était pas trompé. Shin était assez convaincue que ses interlocuteurs envisageaient tous de la baiser de façon plus ou moins assumée ; elle y voyait d’ailleurs une manière d’asseoir son emprise sur eux. Et puis cela confirmait ce qu’elle pensait avant même de venir à cette petite fête de la débauche : Vance Dax voulait faire appel à ses services parce qu’il voulait se la faire.

- Tu m’as donc fait venir pour parler de conquête et de cul. Quelle riche idée – je ne peux que t’en féliciter. Et puis, je ne peux pas te reprocher de préférer mon cul à celui des yakuzas.

Souriante, toute fière de sa remarque, elle ponctua sa phrase en tirant sur le cigare. Une brume grise sortit d’entre ses lèvres, s’envolant en dansant dans l’air. Shin ne prit néanmoins pas le temps d’admirer ces effluves charmantes, et se tourna à nouveau vers son interlocuteur, plantant son regard dans le sien.

- Vois-tu, je suis très charitable, dans mon genre, continua-t-elle. J’apprécie ton entrée en matière alors j’accepte de t’accorder cette audience pour que tu me parles de tes jolis petits projets.

On pourrait écrire des thèses sur l’insolence de Shin, mais résumons ici ses fonctions principales : enclencher un teasing qui ne pouvait être que brutal, tester les limites et les ressources de son adversaire ou asseoir son emprise sur son interlocuteur – voire les trois à la fois, comme c’était le cas ici. Et, comme si cela ne suffisait pas, elle s’approcha encore un peu de lui, posant doucement une de ses mains sur sa cuisse

-  Qu’on me parle de baiser les yakuzas ou de baiser mon cul me plaît, de toute manière – alors je suis toute ouïe.

Puis elle ôta sa main pour reprendre le cigarette entre ses doigts, laissant l’odeur de vanille fumée et piquante se répandre encore dans les airs.
« Modifié: samedi 01 février 2025, 12:02:24 par Lady Shiny »

Vance Dax

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    Vance est né pour être une star, c'est une idole mascu, libertarienne et sigma qui s'étale sur la toile et pille tout ce qu'il peut des richesses du monde à son profit. Et comme le monde ne suffit pas, il s'est tourné vers Seikusu et ses failles. Et s'il peut vous consommer, il trouvera bien un moyen de le faire.

Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

Réponse 11 vendredi 14 février 2025, 05:55:41

Ne pas faire dans la dentelle. Avec Shin, ce serait peine perdue. Tourner autour du pot ou nier quelque chose ne rimait à rien. Elle était de toute façon persuadée d’être là pour baiser, et c’était, très certainement, sa plus grande faiblesse. Son orgueil flatté par l’apparent succès de ses prédictions l’aveuglait et nuisait à sa perspicacité naturelle. Car elle était, de toute évidence, une jeune femme fort perspicace. On ne pouvait réussir comme elle, si jeune, sans l’être un minimum. Mais, lorsque l’arrogance s’en mêlait, lorsque les attentes devenaient vérité, la vérité manquait de place pour se laisser voir telle qu’elle était. Peut-être aurait-elle senti l’embrouille si elle n’avait été si persuadée d’être seulement la narcotrafiquante scandaleusement baisable que tout le monde voulait se mettre dans la poche et s’enfiler à loisir. C’était une forme maligne de mégalomanie qui écrasait sa perception de la réalité. Et Vance l’exploitait volontiers.

Soufflant les fumées grises aux arômes vanillés de son cigare vers le plafond, il croisait son regard avec attention, mais sans se tourner davantage vers elle pour le moment. D’ailleurs, il ne fit pas mine d’accompagner son rapprochement d’un mouvement de son bras, qui aurait pu l’inciter à ne pas se dérober ensuite. En lui laissant le droit de se replier, il lui laissait aussi songer plusieurs choses. Il n’était pas pressé. Il n’était pas en chien. Elle pouvait bien se débiner. Et il se demandait bien si ces idées allaient l’irriter. Lorsqu’elle posa sa main sur sa cuisse, seulement, ses yeux se baissèrent dessus l’espace d’un cillement avant de remonter dans les siens. Certes, il n’était pas le classique trentenaire autobronzé fini à la salle de sport qui lui courait certainement après, en général, à la recherche du frisson d’une jeune dépravée pour les stimuler en pleine crise christique.

Quoi qu’il en soit, il comprenait bien le message de la blonde. De cette créature extraterrestre étrange dont il avait obtenu le très confidentiel dossier opératoire. Lier quelqu’un à l’événement avait été quasiment impossible. En soutenant son regard, l’influenceur se surprenait à ne pas trouver de traces, à douter de ses informations ; mais non, il en était certain. Et il savait qu’il allait avoir plus d’une occasion de mettre ses doutes à l’épreuve. Elle le draguait très clairement et attendait une réponse équivalente, au bas mot, voire supérieure, de préférence, sans doute.

Alors, ce bras resté docilement posé sur le dossier et ne l’ayant pas accompagnée se mit enfin en mouvement, descendant jusqu’à l’assise, la main se glissant, ouverte en coupelle, jusqu’à la petite descente de reins ferme dont la célèbre fêtarde se fendait vulgairement. Elle se voulait vulgaire et il la palpa sans moins de vulgarité, n’empêchant pas ses gros doigts de se glisser là où il se trouvaient, de la toucher avec une présence nette, absente de toute hésitation ou de la moindre gêne.

« Approche, alors, » susurra-t-il d’une voix rauque.

Et, son cigare au creux de deux de ses épaisses croches, il attrapa de l’autre main ce poignet qu’elle avait voulu dérober. Il l’attira avec une aisance légère qui ne laissait pas deviner la force qu’il pouvait exercer à travers elle. Hors de toute compétition, Vance n’était pas classé parmi les classiques « hommes les plus forts du monde » mais, dans sa catégorie et à son âge, il était sans aucun doute bien placé pour y faire son entrée s’il le voulait. Légère, Shin put se sentir soulevée, et elle finit vite avec son fier petit cul sur ses genoux, alors que la main qui l’avait lâché se plaçait dans ses reins et sur le creux de sa taille, la tenant sur lui et la tournant vers ses attentions. C’est sans doute là que la mesure des quarante centimètres de taille et presque quatre vingt dix kilogrammes les séparant se fit sentir pour la première fois, dans toute son ampleur, à l’esprit de l’un comme de l’autre. La petite Lady Shiny semblait bien frêle et vulnérable sur l’épais athlète bodybuildé ; une vulnérabilité qui pouvait avoir un effet euphorisant et aphrodisiaque certain.

« Tu sens le stupre, Shin, » lui fit-il remarquer avec envie en se penchant sur elle. « Je vais devoir te calmer avant de pouvoir te parler. »


- ° ¤ ° -


Nathalie en voulait, pourtant elle se montrait encore trop prude. Colm pouvait le sentir à sa poigne, à la légère hésitation de ses gestes, à la mesure respectueuse de ses baisers et coups de dents donnés en réponse aux siens. Elle essayait d’imiter et de trouver ses marques, perdue qu’elle était dans cet afflux de pulsions irrépressible qui l’avait jetée sur lui, et qui lui donnait envie d’être à lui, de l’avoir en elle. Mais elle ne savait ni le dire, ni le faire. Elle le vouvoyait même encore. Et, ce boxeur patibulaire, ça le faisait bien marrer. Et ça l’excitait, aussi. Dépraver des petites connes bourgeoises faisait partie de ses moments favoris. Les voir arriver avec leurs certitudes bien perchées sur leurs talons hauts et repartir en chancelant de l’âme le faisait presque autant bander que de les baiser.

Il la laissa faire et s’accrocher à l’idée qu’elle allait trouver un contrôle sur la situation en se servant de sa queue comme d’un joystick, en la laissant croire que le goûter allait finir par lui donner le goût de la sauvagerie elle-même. Malgré ça, alors qu’elle se collait à lui et s’agrippait à ses maigres prises, et fondait sous les siennes, il avançait sur elle, la faisait reculer, pas à pas, en la tenant sur le bout des pieds, son déséquilibre ne lui faisant pas sentir le recul progressif qui les menait à l’écart de la foule, et contre une des larges baies vitrées du pont, là où la coque formait, en leurs limites, des alcôves discrètes, impératifs structurels qui offraient presque de l’intimité à des amants trop gourmands perdus dans leurs désirs.

Il aurait pu la coller dans le coin, la coincer là, lui écarter le string et lui lever la jambe, la prendre comme une chienne en chaleur et lui faire passer ses envies de quelques coups de bite bien sentis, mais il avait envie de lui donner des souvenirs à emporter avec elle, et de la mettre dans des situations qu’elle n’aurait jamais cru pouvoir vivre et supporter. Elle était en état de se laisser aller si on l’y acculait et si on ne lui donnait pas le choix. Alors, au lieu de ça, en arrivant dans ce coin plus calme, il la relâcha, la repoussa et la fit basculer contre ce creux de la coque où elle se retrouva acculée, tombée à genoux face à sa force et sa résolution, perdue dans ce tour surprenant de situation. Il voyait bien, à sa gueule, qu’elle se pensait rejetée, humiliée encore. Oh, il comptait bien l’humilier un peu, mais certainement pas la rejeter. Et, parce qu’elle avait si peur de se faire rejeter, elle allait accepter gaiement.

« Fais pas cette gueule, Dolly ! »

De quelques gestes des doigts, le short s’ouvrit, le sexe qu’elle n’avait que senti jusque là en émergea sous ses yeux et il avança encore, l’attrapant sous l’oreille d’une main et pointant son gland humide sous son nez de l’autre. La vue seule le faisait palpiter. Colm Swire se pensait monté comme un cheval, sans doute parce qu’on lui avait déjà dit, mais, s’il était au-dessus de la moyenne, un observateur honnête le mettrait Moyen Plus. Malgré tout, c’était l’assurance et l’attitude nées de cette autopersuasion qui pouvaient lui donner l’air d’un monstre ; surtout avec les débutantes et admiratrices impressionnables et impressionnées.

« Rends-toi plutôt utile » lui lança-t-il en se pressant contre ses lèvres, déterminé à se servir de sa petite bouche trop polie.


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