Samedi, 24è jour de ce mois, un nouveau matin dans le Couvent. Ce grand bâtiment, détaché des bâtiments principaux, était le lieu de refuge de toute la troupe des Soeurs. C'était leur foyer et en même temps leur lieu de travail, le tout lié par la même passion religieuse qui les anime et les pousse vers l'avant.
Les jours de prière se succédant aux jours d'entraînements, se succédant à leur tour aux jours de prière... Ainsi était à présent leur vie: le combat pour le saint ordre, d'eau fraîche et de prière. Beaucoup eurent difficile à s'adapter à ce mode de vie, étant trop habituée à leur statut de Tekhanne qu'elle n'ont d'ailleurs jamais renié, mais elle refusaient d'accepter leur ressemblance à une race d'égoïstes incompétentes et intolérantes. Les Tekhannes sont imbues d'eux-même, arrogantes, et veulent constamment qu'on leur donne raison. C'était cette attitude qui avait avant tout motivé leur chef à s'exiler, avec ses suivantes, hors de la capitale, après un fabuleux coup monté permettant d'exporter technologies, richesses et armes... Tout en se couvrant. Selon les dernières informations, cette machination n'avait pu être opérée que par un petit groupe d'hommes...
Peut-être le pot aux roses avait-il été découvert, ou peut-être pas. Dans tous les cas, elles étaient bien loin à présent, à l'abri de tous les regards. Elles pouvaient laisser libre cours à leur croyance de s'épanouir dans leurs esprit et cultiver les saintes graines de la connaissance religieuse.
Mais leur Couvent, bien peu visité, n'était pas vraiment adapté au gîte et au couvert d'hôtes improvisés: ce Couvent était retiré de tout, et ne se place sur aucune route commerciale... Donc il fallait vraiment le faire exprès pour se retrouver ici. Et ce "fait exprès" était justement en train de frapper a la lourde porte, perturbant les chants des Soeurs qui priaient dans une salle annexe. Le prêtre, un personnage bien mal vu dans le Couvent n'était qu'un sous-fifre de l'Eglise venu pour régler des broutilles, il ne venait que de temps en temps par semaine pour veiller a ce que tout aille bien et repartait peu de temps après. Il se trouvait qu'à ce moment là, il était non loin de la porte et avait pris l'initiative de venir ouvrir, avant que ce ne soit une des Soeurs qui le fasse...
" Le, le gîte et le couvert ?... Bien s... "
" Poussez-vous ! "
Une femme, au gabarit athlétique, venait de repousser le gros prêtre d'un mouvement de bras, l'envoyant presque valser au sol. Son regard perçant scrutait le casque de la nouvelle-venue, elle connaissait cette armure... Comme la personne dans l'armure devait reconnaître ses vêtements: ils ressemblaient beaucoup aux vêtement formels Tekhans, en tissu, mais ceux-ci étaient modifié, comme par exemple certains symboles religieux y étaient représentés, et la teinte était en noir et blanc, et des bandes de tissu y avaient été fixée à certains endroit, donnant une intensité plus profonde à ses mouvements.
" Il est rare de rencontrer des égarés ici, en particulier une Tekhanne qui essaie d'abuser de notre généreuse hospitalité... Car il n'as jamais été stipulé que le gîte, couvert ou la réquisition de monture soit accordée, depuis le contrat passé entre l'Eglise et Tekhos. Ne me prenez pas pour une sous-développée: je connais bien votre pays et l'accord qu'il as passé avec notre Eglise... Néanmoins l'Eglise sera toujours généreuse, nous pouvons toujours vous offrir au moins le refuge... "
En effet, la femme connaissait parfaitement cet accord car elle avait mené maintes opérations diplomatiques afin qu'il aboutisse. La prendre pour une attardée serait une grave erreur, tout autant que le fait qu'elle soit Victoire Nepel, ex-capitaine de l'armée de Tekhos, fasse d'elle quelqu'un pas comme les autres.
L'ex-militaire s'écarta de la porte, laissant la femme en armure rentrer. En vérité, si elle n'avait pas décliné son identité, elle aurait simplement été mise à la porte... Victoire connaissait Samus Aran, tout simplement car elle avait été du même grade qu'elle et avait même du coopérer sur une mission, qui consistait à endiguer la propagation d'avant-postes formiens. En clair, Samus était encore une "privilégiée"... Et Victoire n'était pas chienne: si Samus tenait son arrogance naturelle de Tekhanne au fond de sa bouche, elle cèderait probablement à sa demande...
Emmenée autour d'une longue table dans la salle à manger, on l'invita à prendre place, Victoire s'asseyant juste en face d'elle.
" Comme je l'ai dit; l'Eglise est généreuse, et nous allons montrer notre bonne volonté en vous offrant le couvert, si vous le désirez. "
Une sorte de curiosité naissait dans son esprit, la simple envie de savoir ce qu'il s'est passé à Tekhos. Les dernières grandes affaires, la guerre... Et pourquoi pas si leur action as toujours été couverte.