L’oreille musical n’était pas présente chez lui. Toute la musique qu’il pouvait entendre ne le faisait pas vibrer. Les seuls sons dont il avait connaissance et qui battait en rythme était les lames de bois qui s’entrechoquaient, des bruits de tambour pour annoncer le début d’une épreuve ou la fin, du bruit d’une cloche pour annoncer l’heure du repas. La découverte de cet art s’était faite si tard qu’il n’en avait aucun attrait. Malheureusement pour la demoiselle, bien que cela aurait pu être une bonne idée de sujet de discussion avec quelqu’un d’autre, il avait coupé court ce chemin, ne voulant pas non plus paraitre malpoli en ne sachant quoi répondre.
Il avait donc ensuite mené la jeune demoiselle vers les sources. Oui, tout était connecté. Mais peut de client le savait. Ces chemins étaient surtout connus des employés en cas de problème. Il n’était pas interdit de les utiliser. Une personne curieuse, tel un enfant, aurait facilement prit connaissance de ces chemins. Mais ils permettaient aussi de s’éclipser comme il avait prévu de le faire, d’où le fait de s’être positionner à côté de la porte du balcon durant la fête.
Séparé lors du passage aux vestiaires, il était le premier à arriver. Il ne se gênait pas d’entrer le premier dans le bain, a quoi cela servait de se dire qu’il fallait un ordre précis ? Après tout, il n’y avait pas de règle à ce niveau. Mais elle arriva bien vite, venant alors servir des verres après s’être doucement glisser dans l’eau. Elle ne restait pas bien loin de lui. Elle savourait son verre, il fit de même. L’alcool était peut-être plus dangereux avec la chaleur des sources.
-Trinquons, espérant que ce ne soit pas la dernière fois que l’on se croise.
Le ciel semblait doucement se dégager, comme si le vent venait souffler les nuages après avoir laisser un peu de neige tomber sur ce paysage. La lune éclairait un peu plus les lieux, ajoutant de la luminosité en aidant les lampadaires présents. Cependant, il tourna son regard vers elle lorsqu’elle lui adressa la parole, démontrant bien qu’elle avait toute son attention.
-A quand ? … J’ai déjà eu l’occasion de participer à des fêtes venant de grandes familles … Mais la compagnie n’est pas la même. Les femmes qui participaient à ces soirées semblaient payée pour satisfaire l’égo des hommes avec leur charme. Il n’y a rien de plus … déplaisant. Mais par respect, je faisais acte de présence. Sans vouloir vous manquer de respect, vous êtes la seule qui vaille la peine d’être ce que l’on peut désigner un accompagnement d’excellence. Vous êtes donc la première avec qui je prend réellement du plaisir à converser dans ce genre de contexte.
Il lui adressa alors un sourire.
-Et vous-même ?