Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Les petites annonces (PV Lilly)

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Erwin Lafleur

Humain(e)

Les petites annonces (PV Lilly)

vendredi 20 octobre 2023, 02:16:14

Les choses se passaient plutôt bien depuis que le Nibar Bar avait ouvert ses portes dans cette ville japonaise. Evidemment, quand on mettait des filles à poil sur scène, et que les serveuses ne portaient rien de plus qu'un string et une paire de talons aiguilles, tous les mâles du secteur finissaient invariablement par rappliquer tôt ou tard pour se rincer l'œil. Se désaltérer pouvait compter aussi, mais en général, c'était le bon prétexte pour entrer. Les affaires du propriétaire avaient le vent en poupe, et le bar, une fois le soir venu, ne désemplissait plus jusqu'à la fermeture. A tel point que par moment, il devenait réellement impossible pour Erwin, qui tenait seul le bar, de suivre le rythme des commandes de consommation. Il avait beau avoir du métier, il n'était pas un poulpe avec huit bras, et il ne savait pas se dédoubler. Quant aux serveuses, elles n'étaient que serveuses, et n'avaient pas plus d'expérience que de tirer une bière pression.

Force fut donc d'admettre pour l'heureux propriétaire du Nibar Bar qu'il fallait une barmaid qualifiée. Facile à dire, mais pour en trouver une... C'était une toute autre paire de manches. Le bouche à oreille ne suffisait pas. Pourtant, le salaire était forcément bon, vu que l'uniforme du bar était plutôt léger. Donc, il s'adressa au journal local, et paya pour publier une bonne vieille annonce à l'ancienne. Et bien entendu, il placarda une affiche à l'entrée du bar directement. Des fois, sur un malentendu ou un gros coup de chance, ça pouvait marcher. Il fallait un peu croire en la chance parfois, même si le plus souvent, la vie pouvait se montrer particulièrement chienne. Mais bon, avec les temps qui couraient, et les difficultés financières assez généralisées, un job ne devait pas rester inoccupé bien longtemps.

Effectivement, la petite annonce avait eu son petit effet, vu que la feuille de chou locale était assez largement distribuée en ville. Le lendemain de la publication, plusieurs candidats se présentèrent. Ouais... Des candidats. Sauf que pour officier comme barmaid au Nibar Bar, son propriétaire ne voulait pas d'un gars venu là pour reluquer les filles à l'œil. Il  les envoya donc se faire paître assez vertement, et attendit de vraies barmaids avec tout ce qu'il fallait là où il le fallait. Quelques habitantes se présentèrent, mais là encore, l'inexpérience de ces dernières était totale. Indubitablement, ce n'était pas l'idéal pour tenir le rythme dans un bar qui faisait salle comble durant des heures, et où il fallait débiter avec un très bon rendement. Il les éconduisit, notant toutefois quelques noms pour les rappeler si vraiment il ne trouvait pas mieux. Au pire pourraient-elles faire serveuses.

Mais non... La perle rare n'était pas encore venue. C'était un peu désespérant, mais on ne pouvait pas gagner à tous les coups. Le propriétaire de l'établissement était philosophe face à cet échec retentissant, et il avait tendance à relativiser un peu. Il grommelait dur quand une serveuse débarqua dans son bureau en lui annonçant qu'il restait une candidate à voir. Au point où il en était, il ne perdait pas grand chose à la recevoir, et regardant son verre de russe blanc posé devant lui, il s'en empara et en descendit un bon tiers avant de se tourner vers la rouquine et de lui dire de faire entrer la candidate. La dernière de la journée. En attendant qu'elle entre, il attrapa son paquet de clopes et tira une cigarette qu'il porta à sa bouche et alluma d'un geste rapide. La force de l'habitude.

Lilly

Humain(e)

Re : Les petites annonces (PV Lilly)

Réponse 1 vendredi 20 octobre 2023, 19:24:55

Au Japon, travailler dur ne garantissait en aucun cas un confort de vie particulier. Pour tout un chacun, c’est à dire majoritairement les travailleurs de la classe moyenne japonaise, les salaires suffisaient tout juste à couvrir le minimum vital : logement exigu, alimentation standard et un minimum de loisir bon marché. D’une manière générale, les entreprises rémunéraient peu et jouaient sur la surpopulation désireuse de travailler pour sous-payer leurs employés.

Lilly n’échappait pas à la règle et ses rêves de revenir du Japon aux Etats-Unis avec un pactole s’éloignaient. Elle avait quitté Las Vegas pour Seikusu, acte héroïque en soi car quitter le Nevada pour la jungle urbaine de cette mégapole japonaise était courageux pour la pure redneck qu’elle était. Les débuts et son installation sur le sol nippon avaient été difficiles mais après un an, elle avait réussi à se stabiliser à force de travail et de nuits blanches. Barmaid ultra pro, elle avait pris en compte le bar du Old Joe, un établissement de nuit réputé où les clients s’immergeaient dans un décor très saloon class et moderne. Et malgré son investissement, ses excellents résultats et le fait que son acharnement est fait grimpé le chiffre d’affaire d’un bon pourcentage, le patron, cet enfoiré, avait réduit son salaire de 10 % pour … faire face à la crise. Foutaises ! Ce rat grattait du pognon sur son dos, c’était tout !

Aussi l’idée de le plomber et de se barrer voir ailleurs trottait dans la tête de la jolie brunette depuis un moment. Les clauses de son contrat lui permettaient de démissionner sans délais, son patron actuel ayant la certitude qu’elle resterait à tout prix. C’est vrai, Lilly marchait sur du verre pilé. Une fois le loyer de son appartement microscopique payé, qu’elle avait réglé ses quelques factures et fait des courses pour le mois, il ne restait pratiquement rien. Sa vie en dehors du boulot se résumait à son canapé, sa télé et un cercle ultra restreint de connaissances pour boire un verre (pas trop cher) et il fallait que cela cesse.

Elle avait commencé à chercher des offres d’emploi sur le net et comme elle ne maîtrisait pas parfaitement le japonais, elle demandait à sa voisine de l’aider. Sumi, c’était son nom, travaillait dans le milieu du charme et s’amusait souvent à titiller Lilly pour la rejoindre. L’américaine avait tout pour y réussir, du corps à l’esprit, et d’autres trucs plus personnels aussi. Elle avait toujours refusé en riant mais … Sumi gagnait bien sa vie comme stripteaseuse, les cosplays d’héroïnes d’animés connus lui allant à ravir. Bien entendu, il était hors de question pour Lilly d’endosser un costume de Pokemon sexy mais si une place de barmaid, option sexy, se libérait, elle pourrait envisager un changement.

Et justement, ce soir, Sumi venait taper à sa porte en brandissant un journal, un vrai journal en papier que Lilly n’aurait jamais su décrypter seule. Il y avait une annonce qui correspondait parfaitement à son profil seulement, l’édition datait de plusieurs jours déjà.

Merde merde merde ! Ça à l’air intéressant ! Vite Sumi, appelle et rencarde toi sur la place ! Encore disponible ? J’y vais !

Lilly ne prête pas attention au commentaire salace de sa voisine et entasse vite fait tout un tas d’affaires dans un sac de sport. Danser à poil, c’est une chose, flirter, c’en est une autre et ça, elle sait faire ; c’est un peu son fond de commerce. Mais comme au Japon il est mal vu de se trimballer en ville dans une tenue presque vulgaire, elle trouvera un moyen pour se changer sur place. Donc, c’est en baggy, sneakers et hoodie qu’elle fonce prendre le métro pour débarquer dans LE coin tout proche du centre ville où on retrouve les établissements les plus prisés par le public masculin. Néons colorés, noms évocateurs, ce sont les seuls éléments qui précisent la nature des clubs en question.

Le nibar’bar ? C’est osé mais apparemment un fonctionnaire de la mairie n’a pas cherché à en comprendre le sens au dépôt du dossier de déclaration. Bon, qu’importe le nom si la paye est bonne !

Lilly est refoulée à l’entrée mais le gorille de garde lui indique l’entrée de service. Elle est reçue par une manager qui comprend tout à fait son problème de vêtement et lui permet de se changer dans un vestiaire avant d’être reçue par le boss, un américain. UN AMERICAIN !! C’est son jour de chance. Impeccable, tant que ce ne soit pas un coincé du cul du Nord. Les types du Maryland, elle ne peut pas les blairer !

Dix minutes après, Lilly réapparaît métamorphosée. Elle avait troqué sa tenue casual pour quelque chose d’autrement plus aguicheur : minishort en jean bleu ultra suggestif et dénudant ses jolies jambes, un top limite underboob et lacé dans le dos pour révéler la taille de sa poitrine qui, si elle n’était ni monstrueuse ni siliconée, permettait quand même des possibilités de jeu intéressantes. Au pieds elle avait passé des bottes en cuir typiquement far-west et ses poignets disparaissaient sous des épaisseurs de bracelets aussi en cuir. Retour à Vegas ! Elle est légèrement maquillée, son visage étant naturellement séduisant, et elle a passé sa main dans ses cheveux courts pour les rendre un peu rebelles (les hommes adorent).

La manager sourit en la voyant, un point positif !, et l’emmène dans les coulisses de l’établissement. Lilly y croise bon nombre de filles, d’hommes, tous pressés, s’affairant, se préparant. Elle connaît le rythme des établissements de nuit et celui-ci semble bombarder. C’est ce qu’il lui faut à elle car au bar, elle envoie du lourd. Mais pour cela, il y a d’abord un contrat à décrocher.

On l’introduit dans un bureau et elle y entre confiante, radieuse mais mutine, limite salope. Ce n’est pas surjoué, le naturel est plus efficace et elle attend d’être présentée par la manager qui écorche son nom de famille avant de disparaître de la pièce en refermant la porte.

"Konnichiwa !!" La forme est maitrisée, même l’accent mais … elle continue en anglais US, avec son accent trainant du Sud de la côte Est, tellement identifiable.

"Heya boss ! Je suis Lilly, de Vegas. J’ai entendu dire qu’on cherchait une barmaid compétente et comme je passais par là et que je shakais déjà des cocktails à 5 ans … je me suis dit va te vendre."

Le mec était beau gosse avec une jolie gueule d’amour mélangeant le badass et le type intelligent. A l’aise, sûr de lui, force tranquille, tout pour lever une nénette par soir, il avait le profil qui plaisait à Lilly.

Pas besoin de tortiller du cul avec lui … Lilly s’assit donc de son côté du bureau sans attendre d’invitation pour pouvoir le faire.

"Je peux réaliser de mémoire 250 cocktails classiques comme de luxe. J’ai la compétence pour gérer un bar qui tourne à 30 commandes/ minutes sur 6 à 7 heures et en plus j’anime le comptoir."

Elle soupesa sa poitrine avec un geste expressif.

"Le bar de ce club, il peut rapporter autant que les shows des teasers, c’est le cas ? Je le prends en compte avec deux commis que je forme et en … six mois, tout Seikusu vient s’y prendre en selfie. Faut juste que la pub aille avec mais ça, c’est pas mon boulot.  C’est ce qu’on attendrait de moi ?"

Si le bar tournait déjà à bloc, il n’y aurait pas d’annonce. Elle en avait terminé.

"Et sinon, j’ai 28 ans. La clientèle kiffe généralement ce que je comprime dans mon décolleté. Je n’ai pas froid aux yeux et ...voilà boss."




Erwin Lafleur

Humain(e)

Re : Les petites annonces (PV Lilly)

Réponse 2 vendredi 17 novembre 2023, 17:51:40

Après avoir du subir des entretiens d'embauche qui ne donnaient pas grand chose de bien concluant, il avait sifflé le deux tiers de sa chope de bière comme pour se redonner du courage quand la porte du bureau s'ouvrit à nouveau. Le propriétaire des lieux s'attendait à voir débouler une énième petite japonaise un peu timorée ou excessivement exubérante pour masquer son manque de compétences dans le domaine requis par l'emploi, mais il ne tarda pas à hausser un sourcil en voyant apparaître une caucasienne, qui avait l'air bien plus à l'aise, et surtout, habillée plus dans le ton de son établissement. Il la regarda s'installer en clignant des yeux, rallumant une clope qu'il venait de tirer de son paquet, et il l'alluma en tendant l'oreille pour ne rien perdre de ce qu'elle était en train de dire. Quant à l'accent, pas de  doute, elle était américaine, elle aussi.

D'ailleurs, elle venait de le dire... Lilly de Vegas. Vegas... C'était un coup à chopper le mal du pays, mais étonnamment, tout était encore un peu trop frais pour qu'il ressente la plus petite once de nostalgie pour le moment. Trente commandes à la minute? Le bar n'était peut-être pas si performant pour le moment. Elle avait tout dit en quelques phrases, et de toute évidence, elle n'avait pas froid aux yeux. Quant à faire de son bar en endroit en vogue pour les jeunes du coin, ce n'était pas forcément le type de public qu'il recherchait. Il tira une bouffée de fumée, et déposa sa cigarette dans un cendrier déjà pas mal rempli, avant de finir sa chope. Il la déposa et la poussa légèrement, regardant la fille en face de lui de la tête aux pieds. Ouais, ça pouvait le faire...

"Je suis Erwin Lafleur, l'heureux propriétaire du Nibar Bar. Ch'uis de Louisiane. On s'adresse à un public masculin de cadres et de travailleurs qui veulent se vider la poche en reluquant de la minette peu vêtue, et en se saoulant. Je ne vais pas te demander de tomber les cocktails les uns derrière les autres, mais par contre, apprête-toi si je te prends à remplir des centaines de pintes de bières, et des verres de bourbon et de saké pour les gars qui défilent dans la salle.

C'est le bar qui paye le loyer, les frais de fonctionnement, et une bonne partie des paies des filles. Jusqu'à présent, c'est moi seul qui le tenais, et j'y suis encore assez souvent, mais vu qu'on tend à gagner de la clientèle, j'ai du embaucher plus de filles, et il faudra que j'ai de l'aide derrière le bar. Comme le nom du bar l'indique, le Nibar Bar, les mecs qui viennent ici le font pour se rincer l'oeil. L'uniforme du bar est donc composé d'un string, et d'une paire de talons-aiguilles, qui sont remis par la direction à la prise de fonction. Si tu prends ce job, ce sera ton uniforme. Pas de problème avec ça?"



Evidemment, c'était le genre de détail qui pouvait refroidir les ardeurs de bien des filles, et certaines avaient vite battu en retraite en l'entendant.  C'était compréhensible, mais dans un bar à strip-tease comme le sien... Rien de bien extravagant en soit, en réalité. Il avait une bonne impression concernant cette fille, mais en tant qu'employeur, il fallait un minimum garder la tête froide. Son cerveau ne devait pas être remplacé par sa queue pour prendre une décision, même si ça pouvait commencer à le démanger. Mais il resta maître de lui-même et continua.


"On a un service de jour, et un service de nuit. De jour, je gère car c'est plus calme. C'est à partir de 21h que le bar se remplit et reste plein jusqu'au petit matin. Tu serais donc en service de nuit, de 21h jusqu'à la fermeture au petit matin. On ne ferme que le lundi. Le dimanche, on bosse pour les fêtards qui viennent se mettre des mines. Compte environ 42 heures de travail par semaine. Je paie 30$ de l'heure,  ou l'équivalent en yens. Les pourboires sont pour toi, ce qui peut facilement doubler ou tripler ta paye si tu sais jouer avec les gars.

Par contre, la publicité, on s'en passe. Le bouche à oreille fait son œuvre, et on privilégie un public d'habitués, qui aime la discrétion. Ce qui est mon cas, à moi aussi. J't'expliquerai peut-être un jour pourquoi si tu finis barmaid ici, mais c'est une longue histoire. Les payes tombent tous les 1ers jours du mois.  On peut te remettre un chèque, du liquide, ou faire un virement. Normalement, on ne fait pas d'avance sur salaire, mais je donne trois jokers aux filles du bar par an. On peut tous avoir des mois difficiles, hein. Par contre, rien avant le 15 du mois.

Enfin, dernier détail, on évite les frangins et les petits copains jaloux qui vont débouler comme un cheveu sur la soupe en hurlant dans le club parce que la petite sœur ou la fiancée se trémousse derrière le bar à moitié à poil. Si tu me garantis qu'il n'y aura pas de problème à ce niveau, on va sérieusement pouvoir envisager ton embauche, ma belle. Lilly hein?"


Poussant son fauteuil en arrière, il ouvrit un tiroir et y plongea la main pour en ressortir plusieurs feuilles de papiers agrafées ensemble. Il le posa devant lui et s'arma d'un stylo, qu'il posa dessus avant de le tourner vers la fille face à lui. C 'était un contrat d'embauche en bonne et due forme, rédigé par un petit avocat du coin. Reprenant le stylo, il le tapota sur des espaces laissés blancs.

"Tu remplis les blancs, et tu signes chaque page en bas avec la date. Et on pourra dès lors te considérer comme faisant partie de l'établissement quand j'aurai moi aussi signé. Tu le mérites?"

Il s'était marré en posant la question, ne pouvant pas s'empêcher de venir titiller un peu sa future barmaid. Et puis c'était trop tentant...

Lilly

Humain(e)

Re : Les petites annonces (PV Lilly)

Réponse 3 vendredi 24 novembre 2023, 18:01:37

Ce qui était bien avec les américains, c'est que quand il fallait parler pognon et boulot, on y allait franchement sans passer par quatre chemins. Le speech d'Erwin était clair. Tout y était et Lilly ne voyait rien d'autre à demander. Le salaire de base était faible et servirait en grande partie à couvrir le loyer de son minuscule appartement et quelques assurances. Pour le reste, ce serait à elle de jouer et de s'assurer la fidélité de clients généreux. Dans un stripclub, la barmaid n'était pas isolée derrière son bar. N'ayant pas à se trémousser à poil pour exciter la libido d'hommes en pré-rut, elle était la fille canon et cool qui servait des pintes en écoutant la vie des clients. Donc, elle avait le rôle de la confidente, limite petite amie, peut être un jour accessible pour une partie de jambes en l'air si affinités confirmées. C'était ça son rôle, faire rêver les hommes, leur laisser entrevoir des possibilités qui bien évidemment n'aboutiront jamais.Et plus ils lâchaient des billets, plus le jeu devenait subtil. Après, si elle ne s'en sortait pas financièrement, elle irait voir ailleurs mais l'idée de bosser aux côtés d'un compatriote lui plaisait aussi. Certains problèmes, s'il s’avérait qu'il y en aient, étaient plus simples à aborder avec quelqu'un qui la comprendrait bien.

Par contre, le string et les talons aiguilles ..... Bordel! Les japonais kiffaient toujours ça? C'était une tenue d'un autre temps! Et puis sept heures en talons à courir derrière un bar ... elle risquait au minimum une foulure aux chevilles et au pire, d'ici deux ans, elle terminerait en fauteuil roulant. Jouer topless? Bah ... elle ne connaissait personne ici et puis en vérité, elle ne craignait le regard de personne. C'était d'ailleurs elle en général qui faisait baisser les yeux. La Louisiane hein? C'était peut être aussi pour ça ce côté rétro. Elle était déjà passée à La Nouvelle-Orléans et l'avait trouvée ancienne, pour ne pas dire que c'était typiquement une ville de vieux.

Erwin était à l'aise dans son rôle de boss et il dictait ses règles. Quand il eut terminé, elle avait sous le nez la feuille à remplir si les conditions lui convenaient. Le ton de l'homme changea sur une note plus légère. Il ouvrait la porte à un retour et Lilly s'y engouffra en pulvérisant les montants.

"Ca me va Boss. C'est toi le patron. Commande et je m'exécute. Si tu as besoin d'une fille cool derrière le bar, je le serai. Et si tu as besoin d'une chienne derrière le bar, je le serai aussi. Que je le mérite ou non, en tout cas, j'ai une bonne référence qui va avec le nom de la boite."

Elle compressa sa poitrine entre ses mains, manquant de peu la faire jaillir de son top.

"Par contre, les talons et le string ... je pense pouvoir proposer mieux et bien plus vendeur. Les japonais kiffent les occidentales alors je pourrai leur en donner de l'occident ... Maintenant, ça resterait dans le thème que tu évoques bien sûr."

Lilly jeta un œil aux feuilles sur le bureau: identité, assurances, mensurations ... Rien qu'elle ne soit pas en qualité de comprendre. Pour les mensurations, elle dessina une très jolie silhouette loin des standards filiformes nippons et signa d'un phallus croisé d'un cœur, avant d'apposer sa vraie signature en dessous.

"Je suis prête à commencer dès que tu donnes le feu vert ... A moins que tu n'en ai pas encore fini avec moi?"

On restait bien dans le thème et Lilly fit claquer sa langue contre son palais. Là, à cet instant, elle n'allait pas grimper sur le bureau pour un strip où enchainer sur une lap dance agressive sur les genoux d'Erwin. Son boulot, c'était le bar, les à côtés se géraient autrement.

"Ah si, encore ! Et je n'ai personne ici qui viendrait poser problème dans l'éventualité où quelqu'un viendrait me peloter."


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